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Le projet de taxe de 4%, en remplacement de la patente traditionnelle, visant les Véhicules de transport avec chauffeur (VTC), dans l'annexe fiscale 2024, inquiètent les acteurs du secteur
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Transcription
00:00 [Musique]
00:09 C'est une taxe qui va remplacer maintenant la patente.
00:13 Puisque l'État a analysé le secteur et s'est dit que pour pouvoir réporter la patente au niveau des VTC,
00:18 ça devient un peu plus difficile pour l'État.
00:21 Donc l'État a décidé de prendre directement à la source.
00:24 Ça a été mis dans la nette fiscale de 2024 pour que tous les opérateurs dans ce secteur-là puissent s'acquitter de cette taxe de 4% qui va remplacer la patente.
00:33 La patente à la base coûte 136 000 francs l'année.
00:36 Et lorsqu'on fait une ratio très simple, c'est-à-dire 4% pour un chauffeur par jour,
00:41 on peut faire un chiffre d'affaires de 50 000 à 70 000.
00:43 Quand je prends le minimum de 50 000 francs par jour,
00:46 lorsqu'on applique les 4% et que le chauffeur travaille 300 jours dans l'année,
00:50 cela nous revient à 600 000 francs CFA.
00:52 Voyez-vous, nous passons de 136 000 francs de patente l'année à 600 000 francs CFA de patente à raison de 4% appliquée sur la course.
01:03 À la base, la patente est payée par le propriétaire du véhicule.
01:11 Alors quand on demande à ce que la patente de 4% soit sur la course,
01:18 cela veut dire que c'est le chauffeur qui sera maintenant celui qui va s'acquitter de cette patente.
01:23 Et maintenant, lorsqu'on demande à ce que la patente soit prélevée à la source,
01:27 ça devient maintenant une charge qui va se mettre sur le chauffeur.
01:30 Et ça, ça va amener à grimper le prix, à mettre un peu plus de stress encore sur le chauffeur.
01:37 Et que dit stress, c'est dit accident de la circulation.
01:40 Et je pense que l'objectif de l'État, c'est de réduire au maximum les causes d'accident de la circulation.
01:46 Donc ça devient vraiment un problème qu'il faut que l'État essaie de révoir.
01:50 Parce que nous avons l'impression que les gens n'ont pas pris en compte les avis de ces acteurs qui sont dans ce secteur-là.
01:57 Lorsque les syndicats de taxi ont dénoncé que les acteurs du VTC ne font pas la concurrence des loyales,
02:07 nous avons accepté d'aller sur la même base.
02:10 Par exemple, faire la visite deux fois par an.
02:12 Nous avons accepté d'avoir la carte des transporteurs, nous avons accepté d'avoir la carte des transports,
02:16 nous avons accepté tout ce qui encadre le secteur du transport public.
02:22 Mais là, venir encore dire que nous passons d'une patente de 136 000 à une tasse de 4%
02:28 qui va faire monter la patente à plus de 5 fois le prix normal,
02:33 cela revient encore à créer une injustice, au lieu de réparer l'injustice qu'il y avait à la base avec les chauffeurs de taxi,
02:39 ou les propriétaires de taxis comptables.
02:41 Le VTC est-il un acteur qui a fait la concurrence des loyaux ?
02:46 Lorsqu'on met des taxes exorbitantes dans ce secteur, ça crée une forme de cristallisation.
02:52 Cela ne va pas permettre à ces personnes d'investir encore plus dans ce secteur.
02:57 Alors que je pense que le deuxième fléau ici en Côte d'Ivoire, c'est le chômage,
03:01 que nous avons réussi à absorber un temps soit plus.
03:06 Parce que quand vous prenez un véhicule, c'est au minimum deux personnes qui travaillent.
03:11 Selon les statistiques que nous avons, nous sommes entre 30 000 et 35 000 véhicules officiellement qui font du VTC.
03:19 Donc quand vous multipliez ces chiffres en deux, c'est beaucoup d'emplois,
03:23 même si souvent ce ne sont pas des emplois permanents,
03:27 mais quand même qui permettent aux gens de vivre un temps soit plus et de pouvoir s'en sortir.
03:30 Nous permettons aussi à ces jeunes qui sont au chômage d'avoir aussi du boulot, de vivre aussi de cette activité.
03:37 Si l'État décide de mettre trop de taxes pour tout faire dans ce secteur,
03:40 je pense que ce sont les chômeurs encore que l'État risque de créer.
03:43 Et ces personnes risqueront de prendre la route de la mer,
03:46 où la Côte d'Ivoire n'a pas vraiment une bonne image.
03:49 Nous voyons déjà les statistiques.
03:50 Il ne faudrait pas encore permettre à ces jeunes de quitter le pays alors que nous en avons besoin.
03:54 Qu'est-ce qui fait que vous êtes en mesure de faire un changement ?
03:57 Quand l'État décide, c'est le pouvoir qui décide.
04:00 Ce que nous pouvons faire, c'est d'alerter.
04:03 C'est dans ce sens-là que nous venons de nous exprimer ici,
04:07 pour que l'État puisse prêter une oreille attentive à nos revendications.
04:13 Et si les revendications des taxis mètres ont été prises en compte,
04:16 pourquoi pas nous nos revendications ?
04:19 On demande tout simplement à l'État de sursoir à cette taxe de 4%
04:26 et d'essayer de créer un cadre de discussion avec ces acteurs-là,
04:30 pour qu'on puisse ensemble discuter et trouver une solution, un juste milieu,
04:35 qu'à notre niveau, comment est-ce que nous pouvons nous organiser
04:39 pour que l'État puisse mettre en pratique ces décrets.
04:42 Parce que jusqu'à présent, le décret n'est pas encore en application.
04:46 Il y a plusieurs articles aujourd'hui qui font polémique dans le secteur.
04:50 Ensemble, nous pouvons discuter pour voir quelles sont les réalités
04:54 que nous avons sur le terrain, qu'on va remonter à ces techniciens,
04:57 à nos autorités, pour qu'ils puissent essayer de prendre des amendements
05:01 vis-à-vis de ce décret de 2021 sur la réglementation des VTC
05:04 et aussi revoir vraiment ces 4% qui sont appliqués sur la course.
05:10 Je pense qu'on doit se mettre tous ensemble pour voter des VTC de véhicules,
05:14 plateforme de mise en réglation, les chauffeurs et l'État lui-même,
05:18 pour qu'on puisse avoir des ateliers pour faire sortir des conclusions
05:22 et ensemble pour que cette année 2024, cette réglementation qui a été prise
05:27 en décembre 2021, soit vraiment effective pour le bonheur de tous.
05:31 Parce qu'il faut le dire aussi, dans ce secteur, il y a beaucoup de désastres aussi.
05:34 [Musique]

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