Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00 Bonsoir à tous Olivier D'Artigolle, Jérôme Béglé, Gilles William, Gagnadel, Philippe Bélger et Yoann Ouzaï.
00:07 Bonsoir. Quelle affaire. Quelle affaire. Quel psychodrame pour... J'ai envie de dire pas grand chose.
00:14 Mais vous allez nous dire où on en est à l'instant même à 20h05. Où nous en sommes ?
00:21 On s'apprête à voter au Sénat. Le texte du Sénat en réalité, puisque la commission mixte paritaire a validé le texte de droite.
00:28 Beaucoup plus à droite que la version originale de Gérald Darmanin. Vote imminent au Sénat.
00:34 Il n'y a pas de suspense. Le texte qui va être adopté au Sénat. 21h30.
00:37 Images en direct qu'on voit là avec Monsieur Brossat d'ailleurs.
00:40 La gauche a parlé de texte de la honte, loi de la honte. Tout ça me paraît...
00:44 Déshonneur.
00:45 Déshonneur. Tout ça me paraît tellement déconnecté de ce que pensent les Français.
00:49 Qui déjà cette loi, au minimum, elle ne répond pas à l'immigration légale.
00:54 Et elle changera sur le fond pas grand chose sur beaucoup de choses.
00:57 Et puis également sur l'immigration illégale, elle peut intervenir.
01:01 Mais sur la loi d'asile, elle intervient assez peu.
01:05 Et c'est le problème numéro un de ceux qui entrent dans ce pays.
01:09 C'est l'immigration légale plus le droit d'asile.
01:11 Elle fait très peu de choses.
01:12 Il n'y a rien sur l'asile dans le texte.
01:13 Bon voilà, il n'y a rien. Et quel psychodrame. Tu entends tout ça et c'est ridicule.
01:18 Les mots de la gauche et de certaines ONG effectivement sont quand même particulièrement déconnectés de la réalité.
01:24 Pas que de la gauche.
01:25 Oui d'ailleurs pas que de la gauche. Il y a aussi un peu de renaissance. On va voir ce qui va se passer.
01:29 Ce ne sont pas les évêques de France qui ont dit surtout ne touchez pas à l'AME.
01:32 Quand une personne est malade, nos frères humains, quand une personne...
01:36 Il y a un engagement de la traiter en...
01:40 Terminé. Donc là, d'abord le texte n'est pas retiré.
01:44 Le texte n'est pas retiré.
01:45 Parce qu'il y avait Réunion à l'Elysée. Il y avait cette rumeur.
01:48 Emmanuel Macron souhaite que le texte soit voté.
01:51 Elisabeth Borne souhaite que le texte ne soit pas voté.
01:54 C'est bien ça ?
01:55 Elisabeth Borne voulait retirer le texte, ne voulait pas aller au vote.
01:57 Parce qu'effectivement pour elle, c'est plus qu'une couleuvre qu'elle doit avaler.
02:00 C'est un reniement profond de ses convictions.
02:02 Elisabeth Borne, elle défend un texte, mais elle est profondément contre ce texte.
02:06 Il est beaucoup trop à droite pour elle.
02:08 Mais qu'est-ce qu'il y a dans ce texte qui justifie qu'on puisse penser qu'il est trop à droite ?
02:12 Écoutez, la fin de l'automaticité du droit du sol, les allocations familiales, les prestations familiales,
02:18 certaines allocations non-contributives qui demanderont quand même...
02:22 Mais c'est vrai dans tous les pays d'Europe ou dans beaucoup de pays.
02:25 Oui, mais ça n'empêche pas qu'elle peut être contre et elle est profondément contre.
02:28 Tous ces pays-là ne sont pas d'extrême droite, tout ça n'a pas de sens.
02:31 La fille portable peut être approuvée par le raffolement national.
02:35 Oui, alors c'est leur seul problème.
02:38 Les présidents d'universités disent ne toucher rien concernant les étudiants.
02:42 On a des doctorants qui... Vous vous dites qu'ils peuvent s'endetter un peu.
02:46 Les universités, on les connaît.
02:48 C'est le modèle américain.
02:50 Mais je dis une chose, c'est qu'il y a 100 000 étudiants qui entrent en France et que c'est dévoyé.
02:56 Je dis la même manière sur le droit d'asile. Est-ce que j'ai raison ou pas ?
02:59 Ceux qui ne sont pas dans les TD, on vérifie la subité. Ceux qui ne jouent pas le jeu, on le vérifie jamais.
03:03 Écoutez, les profs d'université, Mme Rousseau était présidente de l'université de Lille.
03:08 C'est des gens ultra-politisés, point, point. C'est tout.
03:12 J'essaie de trouver des voies autres que la gauche.
03:15 Je vous ai cité les évêques sur la ME.
03:17 Vous voulez qu'on aille à Bordeaux ?
03:18 Vous voulez qu'on aille à l'université de Bordeaux, à Montaigne, où Mme Alkazansky ne peut même pas être reçue,
03:24 mais où on reçoit les gens d'Action Directe ?
03:26 Est-ce que vous pourriez ne pas couper la parole ?
03:30 Vous voulez qu'on aille à l'université de Montaigne, qui reçoit l'Action Directe ?
03:35 Vous voulez que je vous parle des universités en France ?
03:38 Soyez sérieux, moi je vous en parle.
03:40 En tout cas, je vais demander aux Français s'ils sont favorables à ce texte.
03:43 Très majoritairement, oui.
03:45 Évidemment, il n'y a que ça qui importe.
03:47 Donc là, vote au Sénat, il n'y a aucun suspens, ça va être voté.
03:49 On arrive à l'Assemblée à 21h30, ça va prendre un peu plus de temps.
03:53 Ça sera voté, je pense.
03:54 C'est bien fait de faire la motion de rejet.
03:56 Mais voilà.
03:57 Merci, la gauche a vraiment coupé.
03:59 Mais je prends le compliment, merci.
04:00 Ça a permis cette séquence politique.
04:02 Pourquoi est-ce que la gauche n'avale pas ?
04:04 C'est qu'on vient pour la première fois de voter, on va voter un texte,
04:09 on va passer de 7 à 10 000 régularisations.
04:11 Voilà, c'est ça.
04:13 On vient d'introduire la préférence nationale.
04:16 Et évidemment, non mais Pascal, pour moi, c'est pour la gauche.
04:21 Elle est la préférence nationale, elle est en permanence, surtout en France.
04:25 Je ne l'éditorialise pas, je vous dis simplement que pour la gauche, c'est un truc.
04:29 Mais ce n'est pas vrai ce que vous dites.
04:31 Dans les allocations, c'est ce que dit le RN.
04:33 Dans les APL, c'est ce que dit le RN.
04:35 La préférence nationale, elle existe.
04:37 Vous êtes un Français quand vous êtes délinquant,
04:40 vous n'êtes pas traité comme un étranger délinquant.
04:42 L'étranger délinquant, il est expulsé, le Français, il reste sur place.
04:45 La préférence nationale, elle existe.
04:48 Pour les allocations, c'est la première fois.
04:50 C'est pour ça que la gauche, là là.
04:52 Elle existe sur le RSI.
04:54 Je vais vous faire écouter ce que disait Valéry Giscard d'Estaing en 1990.
04:58 Il disait, je l'ai passé ce matin, dans ses fameuses...
05:02 Ne venez pas m'engueuler, je vous explique simplement pourquoi une partie de la gauche ne le digère pas.
05:07 C'est qu'ils étaient sur un texte où on allait maintenir la sacro-sainte égalité, tout d'un coup.
05:11 Mais ce n'est pas un gros mot, en fait, la préférence nationale.
05:14 Pardonnez-moi de le dire comme ça, ce n'est pas un gros mot.
05:17 Mais je vous explique pourquoi une partie de la gauche de la Macronie se réveille, pardon, cocu.
05:22 Bon, cocu. Je vous propose d'écouter Gérald Darmanin.
05:28 Mesdames et messieurs les sénateurs, il est évident qu'être ministre de l'Intérieur
05:36 et présenter un texte alors qu'on a une majorité relative,
05:39 dans des conditions médiatiques, politiques que nous connaissons, n'est pas la chose la plus facile.
05:45 Mais, mais, je suis certain qu'ici et là, les Français, dans leur immense majorité,
05:52 voient que nous avons pris nos responsabilités.
05:54 Et venant par deux fois de deux familles immigrées qui sont arrivées sur le sol français,
06:03 étant élus moi-même dans un territoire que pour qualifier de gauche,
06:07 où M. Mélenchon et la NUPES font 34% au premier tour de l'élection présidentielle dans ma commune,
06:15 je constate que je n'ai aucune leçon à recevoir de brevet de morale.
06:19 Elle ne se fait pas à Saint-Germain-des-Prés,
06:21 elle se fait dans l'hémicycle pour l'Assemblée nationale et dans le Sénat.
06:24 Le vote a commencé au Sénat, je ne sais pas d'ailleurs, il est en cours, je ne sais pas si on a des images.
06:32 Je voulais vous donner par exemple un témoignage.
06:34 Bien sûr, ce n'est qu'un témoignage, le voilà le vote, c'est qu'un témoignage, c'est qu'une personne, etc.
06:38 Mais en fait, c'est le réel qui nous saute aux yeux et qu'on entend en permanence avec des témoignages.
06:43 Quelqu'un, vous écoutez, m'envoie ce message.
06:46 Combien de personnes de gauche mettent leur enfant à l'université et c'est 100 000 dollars par an ?
06:51 Et là, on demande une petite caution, c'est le drame.
06:53 Et il ajoute "Ma fille a la sorbonne, deux mois après la rentrée, plus de 40% de la promo,
06:58 les étrangers ne venaient plus mais avaient les prestations."
07:01 Je suis désolé de vous le dire, ça s'appelle dévoyer.
07:05 Je suis d'accord.
07:06 Bon, ben c'est tout.
07:07 Ce pays, c'est tout.
07:09 Mais c'est partout.
07:11 Que ce soit sur l'asile ou sur le statut des étudiants, il peut y avoir du dévoiement, vous avez raison.
07:15 Mais c'est 40%.
07:16 Pour autant, on peut ne pas accepter quelque chose qui va vers un durcissement des conditions d'accès.
07:21 On peut défendre cette position.
07:23 Alors on peut, mais moi, ce que je voudrais, c'est qu'on interroge les Français.
07:26 Parce que comme ils ne sont pas du tout sur votre ligne.
07:28 Ah oui, non, clairement pas.
07:29 Les Français, ça dépend de la manière dont vous vous en foutez.
07:32 Par exemple, ils sont très majoritairement pour la régularisation...
07:34 Adopter.
07:35 Pour 114 contre, c'est adopter par le Sénat.
07:37 Adopter.
07:38 Il y a une opinion majoritaire dans le pays pour la régularisation des travailleurs sans papier.
07:41 Eh ben moi, je vais vous dire, pour les étudiants, je trouve ça très bien qu'il y ait une caution étrangère.
07:47 Vous avez vu l'intervention du patronat sur le besoin de main d'oeuvre.
07:49 Bon.
07:50 Mais le...
07:51 Comment dire, c'est 10...
07:53 Vous savez combien c'est l'immigration ? Je disais 14% hier.
07:56 C'est 10%.
07:57 Donc c'est pas le problème.
07:58 Vous savez, en Ile-de-France, sur le secteur du bâtiment, c'est 60% de travailleurs étrangers.
08:02 Il y a un problème.
08:03 Mais en fait, Pascal...
08:04 Il n'y a que vous qui allez parler, en fait.
08:05 Vous êtes complètement minoritaire sur un sujet.
08:07 Non, mais c'est pas ça.
08:08 Mais il n'y a que...
08:09 On va entendre que vous.
08:10 Mais c'est pas ça, je vous réponds.
08:11 Mais comme ce que je dis ne va pas dans votre sens, il faut que je me taise.
08:15 Mais c'est pas ça.
08:16 Bah oui.
08:17 C'est le principe.
08:18 Oui, je sais.
08:19 Mais quand vous dites des choses erronées, j'ai besoin...
08:21 Ou en tout cas, c'est votre opinion.
08:22 Mais qu'est-ce que j'ai dit d'erroné ?
08:23 Par exemple, quand vous dites aujourd'hui, l'immigration au travail est très minoritaire.
08:30 Vous avez raison.
08:31 Mais quand je vous dis que c'est 60% du travail dans le BTP en Ile-de-France, on fait comment ?
08:36 C'est un vrai sujet.
08:37 Ça recouvre...
08:38 Non, ça n'existe pas.
08:39 Les présidents d'universités, j'ai cru le comprendre, étaient hostiles à cette modification
08:47 parce qu'ils considéraient que ça mettait en péril un engagement préférent du gouvernement
08:53 qui prévoyait l'arrivée d'un certain nombre d'étudiants.
08:57 Donc ils pointaient une contradiction entre ce qu'avait promis le gouvernement il y a quelques temps
09:02 et cette disposition sur les étudiants, qui moi ne me choque absolument pas.
09:08 Gérald Darmanin est en train de parler, manifestement.
09:11 Les centristes, les indépendants, mais également le groupe de la majorité présidé par François Patria
09:17 ont pris leurs responsabilités et donnent des moyens pour nos policiers, pour nos gendarmes
09:21 sur un texte très important pour les Français.
09:23 Vous avez annoncé deux fois plus de régularisation pour les métiers en tension hors compétitif au Sénat.
09:27 Est-ce que c'est un message que vous envoyez à l'écoge de la majorité pour pas que votre majorité se fracture sur ce texte ?
09:32 Non, mais c'est la vérité du texte.
09:34 Le texte prévoit de lutter contre les étrangers délinquants avec des mesures extrêmement fermes et fortes.
09:39 Il prévoit aussi des mesures de régularisation. Je l'ai toujours dit, ça fait un an que je le dis.
09:43 Là vous le rappelez, est-ce que c'est pour envoyer un message à l'écoge ?
09:47 Non, mais je veux ici dire que ce texte prévoit beaucoup de choses.
09:51 Il prévoit des mesures contre les étrangers délinquants, la fin des mineurs dans les centres de rétention administratives,
09:56 la simplification administrative et aussi bien sûr des mesures de régularisation pour ceux qui travaillent.
10:02 Donc oui, ce gouvernement, ce texte, va permettre 7 000, 10 000 régularisations supplémentaires
10:08 pour les gens qui bossent, qui ne posent de problème à aucun Français,
10:11 qui travaillent et qui méritent de sortir de l'hypocrisie dans laquelle on les a mis collectivement.
10:15 Voilà, donc moi je m'étonne que la gauche aujourd'hui refuse de faire ce que nous avons fait pour elle.
10:22 Elle n'a jamais mis, la gauche, la fin des mineurs dans les centres de rétention.
10:26 Elle n'a jamais fait les cours de français gratuits pour les étrangers.
10:29 Elle n'a jamais régularisé par la loi.
10:31 Et c'est 10 000 personnes de plus par an qui vont être régularisées.
10:34 On peut à la fois vouloir séparer les étrangers délinquants et régulariser les personnes qui respectent les règles de la République.
10:40 Le plus dur, comment est-ce que vous...
10:42 Voilà ce que disait le ministre de l'Intérieur il y a quelques secondes.
10:46 Effectivement, ce qui me frappe depuis plusieurs jours dans ce débat, c'est que la gauche ne veut absolument rien changer.
10:52 Elle veut le statu quo concernant l'immigration. Mais si, c'est exactement ça.
10:56 Elle considère qu'il n'y a absolument aucun problème dans ce pays, que tout va bien finalement.
11:00 Et comme tout va bien, on ne change rien.
11:02 C'est quand même paradoxal parce qu'on sait que les Français, 70%, même plus de 70% des Français disent "nous voulons moins d'immigration".
11:09 Le Parti Socialiste dit "statu quo, on ne touche à rien, ce qu'on a en ce moment va très bien".
11:14 Et la France Insoumise pire, dit "ouvrons grand les frontières, on accueille tous ceux qui veulent venir".
11:18 Quand on fait de la politique, on doit quand même essayer de représenter les Français, de s'adapter à la vision qu'ils ont.
11:26 - Écoutez, aujourd'hui, depuis 2017, il y a 2,1 millions d'entrées en France de 2017 à 2022.
11:34 Ça, c'est des chiffres. On va peut-être terminer à 3,5 millions avec Emmanuel Macron.
11:39 Donc effectivement, les gens y veulent.
11:41 Ne semble-t-il les Français que les flux migratoires soient contrôlés, voire réduits au minimum,
11:48 et les étrangers, lorsqu'ils sont en situation irrégulière ou évidemment délinquants, soient expulsés.
11:53 Ce sont les deux grandes choses que veulent les Français.
11:56 Je m'étonne que la gauche ne soit pas sur cette ligne-là, puisqu'elle est partagée par 70% ou 80% des Français.
12:03 Mais c'est un sujet qui ne vous intéresse pas beaucoup.
12:05 - Votre étonnement m'étonne. Que la gauche ne soit pas sur cette ligne-là, c'est tout le problème.
12:11 Effectivement, je vous ai dit hier que ces débats-là m'intéressaient médiocrement,
12:16 parce que ça ne va rien changer, puisque tant qu'on sera sous la férule de la Cour européenne des droits de l'homme,
12:24 tout ça et rien, c'est à peu près la même chose.
12:26 Mais ce qui est intéressant, et vous avez résumé, c'est un psychodrame.
12:30 Mais dans un psychodrame, il y a des choses intéressantes.
12:33 C'est le réel qui saute maintenant aux yeux des gens, et notamment de la gauche.
12:40 Pendant des années, on n'avait pratiquement pas le droit de parler de l'immigration.
12:47 C'était un thème qui était saugrenu.
12:50 Pendant des années, on n'avait pas le droit de faire le lien entre l'immigration et l'insécurité.
12:57 C'était quelque chose de raciste.
12:59 Et là, à quoi on assiste ?
13:01 On assiste à une sorte de course des Républicains par rapport au rassemblement national.
13:07 On le voit. Pourquoi ? Parce que ces gens-là tâtent le pouls de l'opinion publique.
13:13 C'est la seule chose qui est importante.
13:15 Parce que demain, vous verrez qu'on finira par demander aux Français leur avis,
13:25 et on en finira avec la tutelle de la Cour européenne des droits de l'homme.
13:30 C'est demain qui est intéressant, ce n'est pas aujourd'hui.
13:32 Est-ce que vous voulez que je vous montre un document que j'ai déjà montré plusieurs fois,
13:36 mais qui en dit tellement sur notre société française ?
13:38 On est en 1990.
13:40 1990.
13:42 Villepin. À Villepin.
13:45 L'opposition se réunit pour avoir un point de vue sur l'immigration.
13:49 Ce que vous allez entendre est dix fois plus dur que ce qui est proposé aujourd'hui.
13:55 C'est ça qui est sidérant et fascinant.
13:57 Et vous allez voir, puisque ce document a été proposé à Alain Juppé,
14:00 qui a une lourde responsabilité sur ce qui s'est passé dans ces années-là,
14:04 parce qu'il était au RPR,
14:06 la droite n'a pas voulu, pour des raisons, parce qu'elle a eu peur,
14:12 parce qu'il y a eu des spas médiatiques,
14:14 elle n'a pas voulu prendre de face ce sujet-là.
14:17 Résultat, aujourd'hui, on a les conséquences en France.
14:20 On paie les factures de 40 ans de facture.
14:22 Par peur.
14:24 Ecoutez ça, ce n'est pas moi qui l'invente, c'est le président Giscard d'Estaing
14:27 qui va dire des choses plus dures que n'importe quel député le dit aujourd'hui.
14:32 Le problème a pris une telle ampleur dans l'opinion publique
14:37 que les hommes politiques se décident enfin à parler concrètement.
14:41 Ainsi, l'opposition, toute tendance confondue,
14:43 est réunie pour 48 heures à Villepinte, dans la grande banlieue parisienne.
14:47 Les reporters, Véronique Saint-Olive, Pascal Ponce.
14:50 Les organisateurs, Madelin pour l'UDF et Sarkozy pour le RPR,
14:54 n'ont rien laissé au hasard.
14:56 Entre le gouvernement et Le Pen,
14:58 l'opposition se doit de proposer des solutions concrètes.
15:01 Nous n'acceptons ni la xénophobie, ni la francophobie.
15:07 La France n'est pas un pays d'immigration
15:11 et nous devons nous donner les moyens réglementaires et administratifs
15:15 de gérer un quota zéro d'immigration.
15:19 Au CNI, au RPR, au parti républicain, tous sont d'accord.
15:24 – Regardez dans le texte de synthèse,
15:26 il était question de fermeture des frontières,
15:30 de suspension de l'immigration,
15:33 de prestations sociales réservées aux Français,
15:35 regardez ça s'appelle la préférence nationale,
15:38 et de l'incompatibilité entre l'islam et nos lois.
15:40 C'était le texte de synthèse.
15:42 Vous avez changé d'avis, Padre Juppé, ou c'est la France qui a changé ?
15:45 – L'immigration économique a été interdite en France,
15:50 par Giscard, en 1970-72.
15:54 Là effectivement on est plus tard, on est en 1990.
15:57 – C'est radical, c'est les positions du Front National aujourd'hui.
16:00 – Oui mais on ne partage pas cela.
16:03 Rétrospectivement je pense que c'était une erreur.
16:05 – A l'époque vous étiez d'accord ?
16:07 – Sans doute, j'étais membre du RPR.
16:11 – Bien. – Bravo, vous avez marqué un point. Super.
16:15 – Quelle défaite idéologique pour Alain Juppé,
16:19 quelle défaite.
16:21 – C'est pour ça qu'il arrive 3e à la primaire.
16:23 – Oui mais pas que pour ça.
16:25 En fait le vrai changement de la seconde vie, ça c'est 1990,
16:29 et puis ce qui changera tout, c'est la déclaration de Chirac,
16:32 le bruit et les auteurs.
16:33 À ce moment-là il changera complètement de position,
16:35 et il fera 1995 la fracture sociale et il sera élu.
16:38 Mais comme on n'a pas…
16:40 Enfin c'est extraordinaire les mesures de 1990.
16:42 – Toutes celles d'aujourd'hui ?
16:43 – Oui, Giscard d'Estaing, c'était pas un fasciste Valéry Giscard d'Estaing,
16:47 pour que je sache, c'était pas un homme d'extrême droite,
16:50 c'était un centriste, c'était un gaulliste.
16:53 – Ne négligez pas l'impact de la presse.
16:55 À l'époque l'ensemble de la presse considérait ce discours-là
17:01 comme un discours fasciste.
17:03 – Non, pas le Figaro, pas le quotidien de Paris, pas le Figaro, pas 1990.
17:07 – Je parle des médias audiovisuels, ce discours-là c'était un discours fascisant.
17:13 – 1990, 1990, pas le Téléjournal France et de Bouygues.
17:16 – Ah non, 1990, vous n'en parlez pas.
17:18 – C'était pas un sujet, en tout cas.
17:20 – En tout cas il y a une question qui absente, je vous écoute.
17:22 – Que de temps perdu.
17:23 – Parvenez-moi, Georges Marchais disait la même chose.
17:26 – Oui, oui, oui.
17:27 – Georges Marchais disait exactement la même chose.
17:31 – Il y a une dimension qui absente, d'abord il est un peu caricatural de dire
17:34 que pendant toute la séquence parlementaire,
17:36 la gauche n'a mis sur la table aucune proposition,
17:38 bon je laisse dire ça mais ça n'est pas exact pour ceux qui suivent l'actualité parlementaire.
17:43 – C'est ce que je veux dire, oui.
17:44 – Mais il y a une chose qui manque dans vos analyses,
17:47 c'est-à-dire on peut vouloir maîtriser notre politique migratoire,
17:51 décider de qui rentre, à quelle condition, ça c'est la souveraineté, la France.
17:55 Une nation doit pouvoir décider de sa politique migratoire.
17:58 Mais il y a une absence aujourd'hui.
18:00 – Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, on est d'accord.
18:01 – C'est que qu'est-ce qu'il y a dans ce texte qui permet de faciliter l'intégration
18:05 qui est en crise majeure dans le pays ?
18:07 Plus personne ne parle des chemins d'intégration.
18:09 – Non, non, il n'y a pas tant d'intégration.
18:11 – Le travail est un chemin d'intégration.
18:13 – Il n'y a aucune intégration possible lorsque l'immigration est massive et invasive.
18:20 Pas possible.
18:21 C'est l'ennemi même de l'intégration.
18:23 On aurait eu une merveilleuse intégration, je ne fais jamais d'essentialisme,
18:27 si on n'avait pas eu une intégration aussi massive et invasive.
18:30 – Alors quelques passages d'aujourd'hui, et puis après je vous donne, je vous jure la parole,
18:36 quelques passages d'aujourd'hui proposés à l'Assemblée nationale entre M. Kerbra,
18:39 on dit Kerbra parce que ça a été très chaud à l'Assemblée nationale,
18:42 qui est député de la NUPS et M.…
18:44 – Vous ne connaissez pas celui-là ?
18:46 – Non, et M. Darmanin, mais en fait, moi j'ai écouté tous les débats cet après-midi,
18:51 ce qui m'a frappé c'est la déconnexion, c'est-à-dire que les gens,
18:55 ils vivent sur une autre planète, ils vivent sur une autre planète.
19:00 Ah oui, il y a 80% des gens qui…
19:03 – C'est un autre sujet aussi.
19:06 – C'est marrant parce que vous déduisez toujours la conversation.
19:09 On parle du sujet A, vous parlez, vous passez au sujet C.
19:12 Depuis 10 jours on parle que de ça.
19:14 – M. Kerbra, et voyons ce passage.
19:16 – Ça ne m'a pas échappé.
19:17 – Le passage, s'il vous plaît, s'il vous plaît, écouterons le passage.
19:22 Où est passé le barrage quand le parti du Président de la République
19:25 s'apprête à voter une loi écrite par le PN, copiée par Ciotti ?
19:29 Mettre en cause le droit du sol, instaurer la déchéance de nationalité,
19:32 s'attaquer aux familles, instaurer une préférence nationale pour les aides sociales,
19:36 conditionner les études des étrangers dans notre pays,
19:38 ce sont toutes des mesures de Jean-Marie Le Pen.
19:41 Vous avez cédé sur tout, mais surtout vous avez cédé par aveuglement,
19:45 par orgueil, par faiblesse.
19:47 Vous passez par dessus bord les principes les plus élémentaires de notre République.
19:51 Nous, partisans de l'Union Populaire, nous tiendrons bon
19:54 contre votre projet de loi, contre le chantage du Sénat,
19:57 contre l'idée de Le Pen.
19:58 Vous, les libéraux, où serez-vous ? Avec l'arc républicain ou dans l'arc réactionnaire ?
20:04 Monsieur le député de la France Insoumise,
20:06 où était votre bonne morale lorsque vous avez dragué les voix du Rassemblement National
20:10 pour la motion de rejet ?
20:12 Où étaient vos valeurs de gauche quand vous avez pactisé avec Mme Le Pen
20:19 pour ne pas faire votre travail de député et d'étudier pendant 15 jours le débat ?
20:25 Alors aujourd'hui, vous faites semblant de découvrir la Constitution.
20:30 Vous faites semblant de voir que vous avez rejeté dans les bras directement du Sénat
20:36 le texte que vous n'avez pas voulu étudier.
20:39 Et vous ne nous ferez pas croire que vous êtes du côté de la gauche morale
20:42 lorsque vous êtes de sourire à Mme Le Pen
20:44 et que vous vous levez ensemble pour vous applaudir
20:46 devant la mort de la démocratie parlementaire.
20:48 Il y a sept ministres qui menacent parait-il de démissionner.
20:52 Clément Beaune, Patrice Vergriette, Aurélien Rousseau, Sylvie Retailleau, Roland Lescure.
20:59 Ils sont en ce moment au ministère des Transports.
21:02 Mais qu'ils démissionnent !
21:04 Et puis c'est toujours intéressant également de voir les réactions des...
21:09 - Il faut entendre que Rima Abdel-Malakou... - Aussi, il fallait en envisager ça.
21:13 Alors là, je ne sais pas comment France sera sauve.
21:16 Alors là, c'est une...
21:18 Ce qui est intéressant également, c'est plus sur une boucle qui est...
21:22 Une boucle où les uns et les autres peuvent échanger.
21:24 Emmanuel Vargon aurait dit...
21:27 Pas "aurait", elle a dit "ce soir pour moi c'est la fin du projet initial du macronisme".
21:30 - Elle a raison. - Et de "en marche, je suis atterré".
21:33 - Mais ça... - Emmanuel Vargon.
21:34 - Le macronisme est mort sous nos yeux ces jours-ci. - Clément Beaune, c'est lui l'historique.
21:37 Le macronisme est mort sous nos yeux aujourd'hui.
21:39 C'est-à-dire que cette politique qui consiste à être un peu à droite, un peu à gauche,
21:42 qui consiste à donner de la main droite pour prendre la main gauche
21:45 et de la main gauche pour prendre la main droite, c'est fini.
21:47 Là, clairement, il a été poussé dans ses retranchements.
21:50 Donc la méthode de gouvernement et la philosophie du macronisme, décédée.
21:54 - Bon. - Sigi.
21:55 - Écoutons. - Il est le père du couronne.
21:57 - Pardonnez-moi. - Le père du couronne, non.
21:59 - Pardonnez-moi, vous me faites éternuer.
22:01 Je voudrais qu'on écoute, je le dis pour Benjamin Nau, parce qu'on devait l'écouter un peu plus tard,
22:04 mais c'est intéressant, Marine Le Pen. Parce qu'à quoi joue Marine Le Pen ?
22:07 Puisqu'elle-même, c'est intéressant, elle dit "c'est une victoire idéologique".
22:10 Donc elle-même, elle en rajoute sans doute un petit peu.
22:13 - Avec... Et puis... - Pourquoi toi ?
22:15 - Bah, politiquement. - Dans la liste des perdants, elle n'est pas dedans, quand même.
22:19 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais elle le dit sans doute,
22:21 et c'est ce qui m'intéresse, de décrypter avec vous.
22:24 - Et alors qu'à la CMP, le député du Rassemblement National a tout refusé.
22:28 - Exactement, vous avez parfaitement raison, les deux même,
22:30 puisque c'est ce qu'a dit Gérald Darmanin, les deux.
22:32 - Et ce matin, Bardella disait "on ne va pas le voter".
22:34 Donc il y a peut-être une micro-fissure quand même entre eux, hein.
22:36 - Non, non. Il n'y a pas de micro-fissure, mais elle fait de la politique, Madame Le Pen.
22:40 - Elle en fait bien. - Et elle en fait bien.
22:41 - Voilà, c'est ce que j'allais vous dire. Elle sait faire de la politique,
22:45 et il y a une forme d'habileté, puisque je pense que les électeurs souhaitent que cette loi soit votée.
22:54 - Pour elle, c'est mieux que rien. - Bon, écoutons Madame Le Pen.
22:57 - On peut tout de même se réjouir d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique
23:03 du Rassemblement National, puisque est inscrite maintenant dans cette loi
23:08 la priorité nationale, c'est-à-dire l'avantage donné aux Français par rapport aux étrangers
23:17 présents sur notre territoire dans l'accès à un certain nombre de prestations sociales
23:25 qui sont aujourd'hui soumises pour les étrangers à des conditions, certes, pas assez sévères à notre goût,
23:33 mais sur le principe, je crois que c'est une grande victoire idéologique de notre mouvement.
23:38 - Une grande victoire idéologique. - Marine Le Pen a fait de la politique,
23:41 et elle l'a très bien fait, elle a très finement joué. Elle dit que c'est une victoire idéologique.
23:46 Bien sûr, c'est une victoire idéologique, mais pourquoi est-ce qu'elle dit cela ?
23:49 Parce que la préférence nationale, c'est ce qui a permis à certains de dire que Marine Le Pen était raciste,
23:55 elle était xénophobe, qu'elle n'aimait pas les étrangers, parce qu'elle voulait donner la priorité aux Français
24:00 par rapport aux étrangers. - Pardonnez-moi, l'exception culturelle, c'est pas une préférence nationale ?
24:04 - Mais là, on parle des allocations, c'est quand même un point bien particulier.
24:08 - Non mais je vous pose la question, l'exception culturelle française, est-ce qu'on peut considérer que c'est une préférence nationale ?
24:15 - Je sais pas la logique. - Philippe Bilger.
24:17 - Non, ce qui m'intéresse... Allez-y, je vais arrêter. - Mais simplement pour terminer.
24:20 Pourquoi est-ce qu'elle dit ça et parce qu'elle est ravie ?
24:22 Qui, en 2027, pourra lui dire "Vous proposez la préférence nationale, vous êtes raciste." ?
24:26 Ça, c'est terminé. - Il n'y a pas que ça.
24:28 - De ce point de vue-là, elle a beaucoup... - Philippe Bilger qui a pu parler.
24:30 - Non mais il n'y a pas que ça. - Moi, ce qui m'intéresse, dans ce que vous avez montré sur les années 90,
24:36 c'est qu'on en a un peu assez d'entendre, notamment dans Le Monde ou dans d'autres publications,
24:43 que la droite est à la remorque du Rassemblement national.
24:47 Elle a toujours pensé ce qu'elle vient de dire. - Non.
24:51 - Si, elle a toujours pensé... - Le miracle, à la chanson "Gangnam Style", c'est pas du choc, il n'y a pas de droite.
24:56 - Mais en 90, comme vous l'avez dit, ça allait beaucoup plus loin que ce qui se passe aujourd'hui.
25:03 Et donc, il y en a assez... - J'ai Louis-Liam.
25:06 - Chirac, c'est comme le caisson, il y a 10 périodes, alors ils sont tombés sur la bonne.
25:09 - Chirac n'aurait pas voté ce texte. - Il y a une petite perfidie supplémentaire.
25:12 Il n'y a pas que la légitime satisfaction de triompher intellectuellement, politiquement, moralement,
25:20 mais il y a aussi la petite perfidie de rendre encore plus difficile l'approbation par renaissance du texte incriminé.
25:28 - Alors justement, d'ailleurs, on écoutera M. Patria tout à l'heure, parce que c'est intéressant,
25:32 le moment de vérité, macroniste historique Philippe Grangeon fait savoir qu'il voterait avec tristesse
25:38 contre la loi immigration, un texte de division, le compromis trouvé avec LR tourne le dos
25:43 au logiciel doctrinal de 2017 et aux valeurs humanistes, dit-il à l'AFP.
25:47 Donc c'est un moment de vérité ce qui se passe aujourd'hui.
25:51 Je répète, macroniste historique Philippe Grangeon fait savoir qu'il voterait avec tristesse,
26:01 contre la loi immigration, un texte de division, le compromis trouvé avec LR tourne le dos
26:10 au logiciel doctrinal de 2017 et aux valeurs humanistes.
26:14 Alors je veux bien, je vous assure, je veux vraiment qu'on m'explique en quoi ce texte tourne le dos
26:20 aux valeurs humanistes. Vraiment, on peut en parler pendant des heures, ça m'intéresse vraiment beaucoup.
26:24 Je n'y crois pas une seconde. - Je ne peux pas vous dire autre chose.
26:26 - Je ne vous pose pas la question à vous, parce que je voudrais qu'on écoute.
26:30 D'abord, Fabien Roussel. - C'est hors de question.
26:34 - Mais je vous donne la parole après, parce que je voudrais qu'on écoute Fabien Roussel,
26:39 Boris Vallaud, qui joue les Vierges et Farah Roucher, et Mathilde Padeau.
26:45 - On se retrouve avec un texte qui est directement inspiré du tract du Rassemblement national
26:51 sur l'immigration, contre l'immigration. Ce sont les propositions du Rassemblement national
26:57 qui sont inscrites dans ce texte. C'est vraiment une bascule dans ce quinquennat,
27:02 mais c'est une bascule dans l'histoire de notre République et de ses valeurs fondamentales.
27:06 Nous allons avoir en France, malheureusement, un texte sur l'immigration qui sera plus dur
27:11 que dans l'Italie de Giorgia Melloni.
27:14 - Je crois que nous pouvons dire, après cette CMP de la honte, que toutes les transgressions
27:22 ont été commises, que les lignes rouges que la majorité et la Première ministre
27:29 prétendaient avoir ont été transgressées et que la collusion a été réalisée avec les thèses
27:36 de l'extrême droite, qui, en commission, a remercié la majorité d'avoir introduit
27:42 ces propositions, et notamment la préférence nationale dans son texte, et en définitive,
27:47 voté favorablement cette loi sur l'immigration. C'est un grand moment de déshonneur
27:54 pour le gouvernement.
27:55 - Le choix et l'annonce qui a été fait par le Rassemblement national de voter en faveur
28:00 de ce texte signent un texte qui est un texte lepéniste, avec toutes les mesures qui sont
28:08 depuis deux années dans le programme de Jean-Marie Le Pen, de Marine Le Pen,
28:12 et je crois qu'il faut que chacun comprenne le danger qui se passe aujourd'hui dans notre pays
28:17 et de la situation avec des attaques sans précédent, comme on n'en a jamais vu.
28:22 - Je me permets de dire que c'était les propos de Valéry Giscard d'Estaing,
28:27 président de la République française entre 74 et 80. Je me permets juste de dire ça.
28:32 Alors expliquez-moi, en quoi ce texte tourne-t-il ? Le dos aux valeurs humanistes,
28:37 ça m'intéresse.
28:38 - Je prends un exemple. L'une des conditions pour que LR aille sur ce texte était un engagement
28:45 formel avec un calendrier très resserré de toucher à l'ME. Vrai ou faux ?
28:49 - Oui. - Le courrier a été envoyé au président du Sénat.
28:52 - Vous savez déjà ce qu'il y aura dans la loi qui va réformer l'AME dans deux mois.
28:55 - En tout cas, l'engagement est que l'AME soit réduite, bien évidemment.
28:59 - Pour le moment, c'est rien. - C'est l'engagement qui est voté.
29:03 - Donc je vous le dis, par exemple, quand un être humain est malade, on ne regarde pas
29:07 si il est engagé ou pas. - Mais il n'est pas dans ce texte !
29:09 - Mais c'est un engagement politique, donc ne le criez pas !
29:11 - Mais c'est un projet d'intention ! - Dites-moi en quoi dans le texte voté,
29:14 ça m'intéresse. - Autre élément sur le texte voté,
29:16 il me semble aujourd'hui que ce texte ne règle rien concernant l'immigration illégale, rien,
29:24 et que concernant l'immigration légale, je termine, elle durcit les conditions,
29:31 elle durcit les conditions, le regroupement familial, le fait de ne pas...
29:36 - Ça tourne le dos aux valeurs humanistes, le regroupement familial ?
29:39 - Ah oui ! - Enfin, pour accueillir tout le monde, en fait.
29:41 - Non mais... - Pour accueillir tout le monde.
29:42 - Oui, je vous le dis, je vous le dis. - Mais vous l'avez dit, c'est pas sûr.
29:44 - Je vais vous dire une chose, je vais vous dire une chose, je vais vous le dire une fois que la révolution a terminé.
29:46 Le fait de ne pas permettre à quelqu'un de vivre avec ses proches, c'est une attente...
29:49 - Mais c'est quoi ces proches ? - C'est une attente à l'ordre humain des proches.
29:51 - C'est quoi cette attente ? Vous s'appelez où est la révolution ?
29:53 - Je termine sur notre exemple pour me les demander. - C'est très...
29:55 - Le fait qu'un travailleur étranger ne puisse pas avoir les mêmes droits à même travail qu'un travailleur national,
30:01 c'est une attente... - C'est pas le cas, c'est un pas de travail, je vous le dis.
30:03 - C'est une attente, et voilà. - La question est posée sur l'humanisme.
30:07 Pour monsieur, pour monsieur Dartigold, l'humanisme c'est la préférence pour l'autre.
30:14 Et la révolution que nous sommes en train, la révolution que nous sommes en train de vivre...
30:19 - Je n'ai pas dit ça. - C'est la... mais la référence...
30:22 L'humanisme, on le comprend aussi, c'est la préférence nationale.
30:26 On a le droit, on a le droit, moi je n'ai rien contre l'autre, mais je me préfère et je préfère les miens.
30:32 C'est la révolution qu'on est en train de rencontrer.
30:35 - C'est intéressant, je ne partage pas ça. - L'humanisme c'est ça.
30:37 - Olivier Dartigold dit "on a le droit de faire venir ses proches, de vivre avec ses proches".
30:41 Oui, mais de quels proches parle-t-on ? Aujourd'hui, le regroupement familial, ça peut concerner les neveux, les nièces, les cousins, les cousines.
30:47 Ce texte va restreindre ça à la famille la plus proche, à l'époux, à l'épouse, aux enfants...
30:52 - Alors, pour les travailleurs étrangers, qu'est-ce qu'on fait ? - Philippe Bilger.
30:56 - Mais en réalité, derrière la tentative de définition qu'on a, ce texte est prétendu anti-humaniste
31:04 parce qu'il bat en brèche, il répudie, il détruit en réalité tout ce qui même, à droite, était gangrené par une philosophie de gauche et d'extrême gauche.
31:16 Au fond, l'anti-humanisme, c'est la définition que donnent la gauche et l'extrême gauche d'une politique, enfin, efficace contre l'immigration.
31:26 - En tout cas, ça ne réglera rien au problème lié à l'immigration. - Mais s'il y a autre chose, en effet, court en peine des droits de l'homme.
31:32 - Oui, ça c'est très possible parce que, effectivement, l'immigration légale, le regroupement familial, par exemple, n'est pas dans ce projet de loi pour le moment.
31:39 - Si, si, il y a... - Pour les travailleurs... - Non, le regroupement familial, oui, il va être restreint, c'est ce que j'expliquais.
31:45 - Mais enfin, la France, je pense que tout le monde est d'accord aujourd'hui pour dire que nous n'avons plus les moyens d'accueillir dans les meilleures conditions les populations étrangères.
31:55 - Exactement, mais ça me semble dire... - Alors, est-ce qu'on peut écouter... - Les contestations qui seront faites par rapport à l'économie de ce texte par rapport à la Cour européenne des droits de l'homme.
32:02 - Et par le Conseil constitutionnel. - Attendez, et par le Conseil... - Alors, le Conseil constitutionnel, c'est intéressant. Parce qu'on n'en a pas parlé.
32:09 - Il va être... - Il y a des oppositions. - Il va être évidemment saisi par les oppositions demain matin. Il va avoir donc 15 jours ou 3 semaines pour se prononcer.
32:19 - Je pense qu'ils vont dire rupture de l'égalité devant la loi, rupture de versement des allocations. - C'est juste.
32:30 - Donc il y a une partie qui peut être censurée. Et là, on va être devant un vrai problème institutionnel. C'est que qu'est-ce qu'on fait si le Conseil constitutionnel dit "je jette à la poubelle un moitié du texte".
32:38 - Mais c'est très simple. - Qu'est-ce qu'il va être pour ça ? - Mais vous n'en sortirez pas tant que vous ne consulterez pas les Français.
32:42 - Ah oui. - Les Français, c'est très simple. Est-ce que vous êtes pour la régularisation ou zéro régularisation sur le sol de France ? Oui ou non ?
32:50 - Même pour les travailleurs ? - Pour tout le monde. Plus aucune régularisation. - Mais c'est inacceptable. Quelqu'un qui travaille.
32:56 - Mais vous posez la question. - Mais les Français sont majoritaires. - Mais il n'y aura pas de problème, alors. - Tant mieux.
33:02 - Il n'y aura pas de problème. N'ayez pas peur de cette question. Est-ce que vous êtes pour la régularisation des travailleurs ?
33:06 - Mais alors que je pense vous connaître un peu, je suis certain qu'il y a encore quelques temps, sur l'idée qu'un travailleur étranger qui est là depuis quelques années,
33:13 qui n'a aucun problème d'intégration et qui travaille, pourquoi est-ce qu'on ne le régularise pas ?
33:17 - Je pense que vous avez raison, il faut le régulariser parce que ce n'est pas le problème numéro un.
33:20 - C'est d'ailleurs ce qu'a dit Dussardin maintenant en disant qu'on allait monter de 7 à 1 900. - L'exemple que vous citez, vous avez parfaitement raison.
33:25 Quelqu'un qui est là depuis 3 ans, 4 ans, 5 ans et qui travaille. En fait, le problème, ce n'est pas les gens qui bossent. - Non.
33:29 - Si on veut se résumer. - En gros, ce n'est vraiment pas le problème. Le problème, c'est l'asile, le problème, c'est les étudiants, le problème, c'est l'immigration.
33:39 - Le texte de voté durcit leur condition de vie sur cette simple catégorie. - Le problème numéro un, ce n'est pas ceux qui bossent.
33:43 - Je vais aller au-delà de ça, Pascal. Une infirmière canadienne qui travaille en France depuis 4, 5, 10 ans, mais parfois, elle ne demande pas à recevoir la nationalité française
33:52 parce que ça ne l'intéresse pas, ça ne lui apporte pas plus. - Je voulais vous faire écouter.
33:56 - François Patria. Pourquoi je voulais vous faire écouter François Patria ? Peut-être que tout le monde ne le connaît pas.
34:02 - Président du groupe Renaissance. - Mais bon, peut-être, peut-être que les gens ne sont pas aussi pointus que vous politiquement.
34:09 - Ici, qualifiant. - Peut-être. On a des millions de gens qui nous prennent pour des ormes.
34:13 - J'insultais la clientèle. - Je pense. C'est intéressant ce qu'il dit parce que lui, il est au Sénat, il a voté pour le texte et il est de Renaissance.
34:23 - Bon, donc il ne considère pas que c'est un texte qui fait honte ? - Il est la proche du président. Et il vient de la gauche.
34:30 - Il ne considère pas que c'est un... - Et comme quoi ? - Je considère que... D'abord, on va l'écouter.
34:38 - Oui, d'accord. - Mais ce n'est pas un texte qui est honteux puisque lui-même... - Parce que c'est l'arbitre de la gauche ou ceux qui viennent de la gauche, c'est l'arbitre...
34:44 - Ecoutez, monsieur Patria. - Il vient de la gauche aussi, ça manque qu'il y a plusieurs... - Ecoutez, monsieur Patria.
34:47 - Mallez-vous suivre. - Ecoutez, monsieur Patria. - Pas aimé.
34:50 Nous n'avons pas, nous, de problème ici au Sénat pour le vote de ce texte. C'est-à-dire qu'en grande majorité, le groupe RDPI au Sénat votera le texte qui est issu du compromis et de l'accord trouvé entre le gouvernement sur lequel nous avons travaillé pendant une semaine et les Républicains qui sont majoritaires dans cette Assemblée.
35:08 Aujourd'hui, je pense que certains veulent changer de vote aux États-Dames parce que le RN voterait le texte.
35:16 Écoutez, quand le RN vote la constitutionnalité de l'IVG, personne ne s'en émeut. Aujourd'hui, ce que vote le RN, ça n'est pas notre problème. On ne doit pas se déterminer en fonction du vote du RN.
35:27 Il y a un accord qui a été trouvé. C'est un compromis. Ça ne rend jamais satisfait toutes les parties. Aujourd'hui, c'est le texte du Sénat qui sert de base mais qui a été largement amendé lors des discussions, des négociations qui ont eu lieu cette semaine qui permettent d'avoir, certes, un texte beaucoup plus équilibré.
35:44 Philippe Bidjerre, on a souvent été critique sur le président de la République en disant qu'il n'est pas clair sur le sujet de l'immigration. Ce soir, c'est Gautier Lebret qui me donne cette information. Dans l'entourage du président de la République, il a fait passer l'idée.
35:58 On va au vote. C'est un sujet de maturité politique. Noyez le vote Rassemblement national sous les votes de la majorité. C'est ce qu'il souhaite.
36:08 Aujourd'hui, c'est l'épreuve de vérité. Et pour la première fois, vous avez un président de la République qui clairement a choisi son camp.
36:20 Philippe Bidjerre, me semble-t-il. Ce n'est pas le « en même temps » là. Attendons demain ce qu'il va dire. Je crois qu'il va plutôt dans le bon sens parce qu'on peut tout lui reprocher.
36:34 Mais il a tout de même compris que la pratique du « en même temps », ce systématisme cherchant dans la politique à mettre ensemble la nuit et le jour ne fonctionnait pas. Et là, il ne le fait pas.
36:50 Non, mais je crois qu'il est aussi...
36:54 On reconnaît une clarté de position quand même.
36:56 Mais il est toujours clair. Le problème, c'est qu'il change d'idée chaque jour.
37:00 Oui, mais là, on peut espérer, Julie William...
37:02 C'est exprimé à chaque fois très clairement. Seulement, c'est souvent le contraire de ce qui précède.
37:07 Oui, mais on peut espérer que là, l'alternance intellectuelle...
37:12 Le paradoxe, c'est qu'elle ne changera rien sans doute, c'est le droit. C'est ça le grand paradoxe.
37:17 Si, elle va changer le stock, pas le flux. Elle va changer la situation des gens qui sont là. Elle ne va pas limiter les arrivées.
37:25 Donc, vous ne partagez pas la question que je posais à M. Philippe Bidjerre. Vous ne partagez pas une clarté de position du président de la République.
37:34 Il n'a aucune conviction sur ce sujet-là, au mieux des buts.
37:37 Mais c'est un coup d'hubris présidentiel.
37:39 Pardon de vous le dire...
37:41 C'est de l'hubris présidentiel.
37:42 Ça n'enlève rien à l'estime intellectuelle que j'ai pour le président de la République.
37:46 Mais sur le plan politique, cet homme-là n'a aucune conviction.
37:50 Donc, ce qu'il dit aujourd'hui, mardi, ne présage rien de ce qu'il dira mercredi.
37:55 Est-ce qu'on peut écouter ? Parce qu'on n'a pas maintenant entendu les LR. Je voudrais qu'on écoute.
37:59 Ils sont quand même défendus pendant la séquence.
38:01 Exactement. Et dont on avait moqué la stratégie.
38:04 Non, les réguliers qui s'y révélaient.
38:06 Moi, le premier, parce que je trouvais qu'ils avaient plutôt intérêt à travailler avec Emmanuel Macron et donc de voter le premier texte.
38:14 Ils sont allés jusqu'au boutiste et ils ont gagné. Donc, bravo, effectivement, à leur stratégie.
38:18 La chronique est venue vers eux et pas eux.
38:20 Donc, bravo à eux. C'est une bonne stratégie.
38:23 Laurent Wauquiez, sans doute, en tirera les bénéfices parce que sans doute a-t-il inspiré cette stratégie.
38:28 Et je voudrais maintenant qu'on écoute Éric Ciotti et Bruno Retailleau, des Républicains, puisqu'ils ont commenté en fin d'après-midi ce texte.
38:39 Nous avons mis en échec un texte qui était impuissant et inutile, voire qui avait des côtés dangereux sur la régularisation des clandestins,
38:49 pour promouvoir un texte responsable, avec de vraies dispositions qui sont de nature à infléchir la politique migratoire.
39:00 Ce texte n'apportera pas tout, nous en sommes conscients. C'est pour ça que nous continuons plus que jamais à réclamer une réforme de la Constitution, mais c'est un véritable tournant.
39:12 Ce que nous avons posé, notamment en matière de prestations sociales différenciées, va mettre un terme à l'appel d'air migratoire qui faisait de notre pays le modèle social le plus généreux d'Europe
39:25 et qui faisait donc de la France la destination privilégiée pour les migrants.
39:30 80% des Français pensent qu'il faut maîtriser l'immigration, qu'il y a trop d'immigration en France. C'est ce qui les rassemble, des Français de droite comme des Français de gauche.
39:40 Et ce texte-là, c'est un texte de fermeté. Alors bien sûr, il est très proche à 90%. C'est le texte du Sénat. Mais là encore, soyons modestes, il n'y avait qu'un seul texte, de toute façon.
39:49 Donc ça ne pouvait être qu'un texte très très très proche du texte que nous avions voté ici. Mais c'est un texte de fermeté. C'est un texte qui sera utile et qui va donner au gouvernement, s'il s'en saisit, des instruments juridiques pour maîtriser le chaos migratoire.
40:04 - Yoann Ouzaï, vous m'inquiétez parce qu'en même temps que parlent M. Sciotti et M. Retailleau, vous disiez que quoi qu'il aille, ce texte serait retoqué par le Conseil constitutionnel.
40:13 - C'est vrai, à l'intégralité du texte.
40:15 - Donc on parle sur rien.
40:16 - Mais certaines mesures du texte. C'est vrai que cette...
40:18 - Mais est-ce qu'on peut proposer un texte dont... Je veux dire, on ne prend pas des précautions juridiques ?
40:23 - C'est précisément ça qui est assez amusant, c'est que les Républicains se sont battus pour que les prestations sociales non contributives ne soient accessibles aux personnes en situation régulière qu'à partir de 5 ans, pour certaines d'entre elles.
40:35 Et le Conseil constitutionnel va certainement dire qu'il y a une rupture d'égalité. On s'en sûre. C'est quand même très probable.
40:42 - Non mais si vous dites... Franchement, si c'est probable, si vous dites que c'est probable, là encore, les gens qui nous écoutent doivent se dire que ces gens ne sont pas sérieux.
40:52 - Mais oui, mais parce que...
40:53 - Ces gens ne sont pas sérieux.
40:54 - Il y a aussi de la part de la droite une forme d'effet d'annonce pour essayer de montrer qu'eux veulent vraiment prendre des mesures.
41:00 - La rupture de l'égalité, par exemple, quand vous payez des impôts, vous ne payez pas la même tranche que vous gagnez 10 000 euros par an ou 200 000 euros par an.
41:08 Donc la rupture de l'égalité, elle existe déjà dans certains domaines. Donc on pourrait élargir un petit peu ce champ-là. Ce qui est vrai, c'est que c'est une première que de...
41:18 - Un drôle d'exemple que vous avez donné.
41:20 - Non mais parce que le taux d'imposition n'est pas le même, que vous soyez, que vous gagnez beaucoup d'argent ou peu d'argent.
41:25 - C'est juste.
41:26 - Non mais bien sûr, c'est juste. Non mais, non mais, idem les APL, elles sont réservées à certains niveaux de revenus et pas à d'autres.
41:35 Donc là, on va raffiner cette définition, cette distinction de revenus.
41:39 - Moi, je m'étonne qu'on propose une loi sans avoir pris...
41:44 - Vous avez vu le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lui-même dit, il l'a dit aujourd'hui, il y a des mesures dans ce texte qui seront censurées. Gérald Darmanin l'a dit.
41:51 - Mais on est...
41:52 - Non mais, elle a déchiré...
41:53 - Elle chirque. Elle chirque.
41:55 - Vous-même, vous dites qu'on ne pourra pas faire l'économie d'un référendum. Nous sommes dans une situation où la France a perdu sa liberté de légiférer.
42:06 - Mais pourquoi vous ne la considérez pas ?
42:08 - Nous sommes dans une situation où même lorsque c'est une question de vie ou de mort, le ministre de l'Intérieur ne veut pas d'un ouzbek, le Conseil d'État, sur la base de la jurisprudence de l'accord européen des droits de l'homme, le fait revenir.
42:21 Pardon de vous le dire, on est dans une situation complètement psychodramatique. Mais, mais, mais, nous avançons. Le problème, c'est que c'est l'heure qu'il est.
42:30 - Alors il a dit, effectivement, bien sûr, il y a encore des questions autour de ce texte, Gérald Darmanin. Des mesures sont manifestement contraires à la Constitution.
42:37 - Voilà, le 15.
42:38 - Le Conseil constitutionnel fera son office, mais la politique, ce n'est pas être juriste avant les juristes.
42:45 - C'est mieux de présenter des projets de loi qui sont sécurisés sur le plan...
42:48 - Mais on ne peut rien faire dans ce cas-là.
42:50 - Non, rien faire. Parce que si on avait tout mis en compte de la possible censure du Conseil, on aurait un texte qui ne serait pas très loin de celui qu'aurait souhaité la gauche.
43:01 - Bien sûr.
43:02 - Donc on ne peut rien faire.
43:03 - Donc quand je passe...
43:05 - Il faut changer la Constitution. Il faut changer la Constitution.
43:07 - Donc quand je... Quand modestement je dis qu'il faut changer de logiciel et changer quasiment tout en France, dans plein de domaines...
43:12 - La Constitution.
43:13 - Mais là, vous avez raison.
43:15 - Rappelez-moi qu'elle est l'homme brillant qui ne veut pas d'un référendum.
43:21 - Mais parce qu'il faut changer la Constitution pour un référendum.
43:25 - Mais pourquoi il faut changer la Constitution ?
43:27 - Il nous reste 11 minutes.
43:29 - Est-ce que vous prévoyez à Macron une nouvelle ère à partir d'aujourd'hui ?
43:31 - Là, il va rien se passer ces prochaines minutes. Est-ce qu'on peut faire juste une petite parenthèse ?
43:36 Est-ce qu'on peut faire juste une petite parenthèse ?
43:38 Parce qu'on est attaqué en permanence et c'est France Inter qui nous attaque matin, midi et soir.
43:42 Et il y a une... Je voulais vous faire écouter parce que c'est vrai que ça me met en colère, évidemment.
43:48 France Inter a attaqué CNews mardi dernier dans le journal de 7h30 de France Inter.
43:52 Sébastien Laugeuny a lancé la chronique d'Élodie Fauret, qui est une journaliste à charge...
43:57 - Une politique.
43:58 - À charge contre CNews. "CNews, la chaîne info qui ne cesse de grandir", dit-elle.
44:02 Bon, du matin au soir, le règne de l'opinion. Les émissions phares commencent par des éditos.
44:08 Alors vous allez voir comment elle prend une phrase de l'édito, une phrase de Laurence Ferrari.
44:13 Et écoutez ce qu'elle dit parce que je trouve que ça dit tout de ce qu'est France Inter, payé par nos impôts.
44:18 - Mais sur France Inter, il n'y a pas d'opinion en plus. C'est ça qui est drôle quand même.
44:20 - Il n'y a pas d'opinion sur France Inter.
44:21 - Non mais c'est ironique ce que vous dites. C'est ironique. C'est pour ça que c'est drôle.
44:24 - Élodie Fauret est effectivement...
44:27 Élodie Fauret, c'est une petite soldat, manifestement, en guerre contre CNews
44:33 et qui tape sur notre chaîne matin, midi et soir.
44:35 Je voulais vous faire écouter cela parce que c'est quand même, je le répète,
44:38 c'est une chaîne publique payée avec nos impôts qui ne matraque qu'une chaîne privée. Écoutez.
44:43 - Du matin au soir, le règne de l'opinion. Les émissions phares, l'heure des pros, punchlines,
44:48 commencent d'ailleurs ainsi par des éditos acérés de Pascal Praud et Laurence Ferrari.
44:53 - Les français le savent bien, l'heure du sursaut n'est pas encore arrivée.
44:56 - Le Rassemblement National a tout compris, j'allais dire, comme toujours.
45:00 - Autour de la table, une poignée de commentateurs partagent souvent une même vision identitaire
45:05 et conservatrice de la société. Les contradicteurs, eux, sont isolés.
45:09 Ici, l'écrivain Nathan Devers défend le port du voile dans les entreprises privées,
45:14 rapidement coupé par Pascal Praud.
45:16 - L'intuition que j'ai, c'est que lorsque le voile sera majoritaire,
45:21 les autres ne pourront plus venir sans le voile.
45:24 - Une intuition à laquelle personne ne réplique.
45:27 Quant à l'information, elle ponctue la journée sous forme de flash.
45:30 Comme dans les émissions, les questions migratoires et sécuritaires font majoritairement la une.
45:35 - Une mécanique bien huilée et un impact bien au-delà des audiences télé.
45:39 - Oui, aux audiences s'ajoutent les dizaines de milliers de vues sur les réseaux.
45:43 Un oeil tous les matins sur l'heure des pros.
45:45 L'Elysée s'inquiète d'ailleurs de cette puissance médiatique devenue puissance politique
45:51 qui, à l'instar d'Éric Zemmour, clive pour exister et infuser dans la société
45:56 un projet politique et idéologique.
45:59 C'est ce que dénonce aussi la gauche, pointant régulièrement les entorses au pluralisme.
46:04 Pourtant strictement respecté, répliquait en septembre le président de l'Arkom
46:08 qui ne comptabilise ni les journalistes ni les essayistes sur ces news.
46:13 Force est de constater que ce sont pourtant eux qui forgent le récit.
46:17 - Et madame Le Forêt, elle forge le récit ?
46:20 - Mais tous les journaux y forgent le récit.
46:22 - Nicolas Demorand, ancien directeur de la rédaction de Libération qui présente la matinale,
46:26 il forge le récit ?
46:28 - Si je peux me permettre, ne leur en voulez pas parce que c'est la rançon du succès.
46:34 Ces gens-là, audiovisuels, publics, payés par nos impôts, avaient le monopole.
46:41 Et tout d'un coup, depuis plusieurs années, ils n'ont plus ce monopole.
46:45 Ils ne sont pas habitués. Ils sont incapables.
46:48 Moi je peux vous dire, vous savez bien comment je les écoute.
46:51 Si vous écoutez par exemple Le Proche-Orient,
46:54 ils se basent par exemple sur Médecins Sans Frontières,
46:58 qui est, on voit maintenant, très proche du Hamas,
47:02 et ensuite ils en font leur miel.
47:04 Si vous regardez l'immigration, je suis venu avec la voiture, j'écoutais France Info.
47:09 Je peux vous dire que la plupart des messages qu'on entendait,
47:13 c'était des messages de la gauche pro-immigrationniste.
47:17 Mais eux, ça ne les dérange pas. Ils représentent la morale.
47:20 Seulement, ils commencent à douter.
47:23 Ils pensent qu'ils représentent encore la morale,
47:25 mais ils ne sont pas sûrs de représenter encore l'intelligence.
47:28 - Exact. Le premier point est tout à fait évident, c'est la rançon du succès,
47:34 et c'est presque un hommage pervers qui est rendu assez nul.
47:37 - Oui, grâce à Dieu.
47:38 - Le deuxième point, vous avez raison, Pascal, de parler de cette journaliste.
47:43 Il ne faut rien céder.
47:45 Récemment, je lis dans Marianne, sur le site de Marianne,
47:49 un journaliste que j'apprécie en général.
47:52 Il parle de l'heure des pros, il parle d'une émission rance.
47:56 Je n'ai pas la qualité d'indifférence.
48:01 Je demande par un moyen public, mais qu'est-ce que ça veut dire, rance ?
48:07 Où il y a du rance dans cette émission ?
48:10 - Conservateur et identitaire.
48:11 Il n'y aurait, autour de la table, que des gens conservateurs et identitaires.
48:15 Vous êtes identitaire ?
48:17 Jérôme Béguelet, vous êtes identitaire ?
48:19 - Je suis un peu conservateur.
48:20 - Vous êtes identitaire ?
48:21 Tout ça est, évidemment, grotesque.
48:24 - Je ne sais pas, quelle est l'identification d'identitaire ?
48:27 - L'identité, ce n'est pas un gros mot.
48:29 - Il y a une info qui vient de tomber, manifestement.
48:34 - Parce que moi, j'appartiens à cette rédaction,
48:36 et c'est vrai qu'on commence à en avoir marre, quand même,
48:38 d'être insulté, menacé, parfois, et caricaturé à ce point-là.
48:43 Ce n'est pas parce qu'on parle des thèmes qui intéressent les Français,
48:46 en l'occurrence, qu'on est forcément xénophobe, raciste.
48:50 Excusez-moi, je parle d'immigration, je parle de tout un tas de sujets,
48:54 et je ne considère pas être un...
48:56 - Emmanuel Macron, vous aviez raison.
48:58 Envisage de demander une deuxième délibération
49:02 si la loi est adoptée grâce aux voix du RN sur une info AFP.
49:06 Donc, il faut être prudent.
49:08 Je parlais de la clarté.
49:11 - Il y a cinq minutes, il fallait noyer les voix du...
49:14 - On peut faire le sous-texte ?
49:15 - Attention, là, c'est des infos.
49:17 Pardonnez-moi, c'est des infos qu'il faut prendre.
49:20 La première que j'ai donnée tout à l'heure, et la deuxième avec du pincet.
49:23 - Mais on peut faire au sous-texte une seconde délibération ?
49:25 - Qu'est-ce que ça signifie, en réalité ?
49:27 - Ça signifie que si, à partir de 21h30,
49:29 l'Assemblée nationale adopte le texte projet de loi immigration
49:33 grâce aux voix du Rassemblement national,
49:35 c'est-à-dire, s'il n'y a pas assez de membres de la majorité pour le voter,
49:38 si ce texte est adopté, Emmanuel Macron dira "d'accord, il est adopté,
49:42 mais comme il est adopté avec les voix du RN, je veux qu'on revote demain".
49:45 Voilà ce que ça signifie.
49:47 - Mais il va être adopté avec les voix du RN, il va pas jouer à pas d'autre...
49:50 - Mais le Rassemblement national a fait 40 ou 45 % au deuxième tour de la présidentielle.
49:54 - Ils sont grotesques, vous voulez dire.
49:56 - Donc où faut interdire le Rassemblement national de la vie politique française ?
49:59 - Mais il faut quand même gagner des voix de dessus qui le veuillent,
50:01 et on le vote également.
50:02 - Mais Pascal, Philippe Bilger, derrière tout ce dont on débat depuis 20h,
50:09 c'est l'idée que le Rassemblement national est traité en permanence
50:14 comme s'il était interdit avec cette mythologie de l'arc républicain.
50:19 - Sauf que c'est fini.
50:20 - Emmanuel Macron rejettera, c'est la FP qui le dit, pardonnez-moi,
50:23 toute proposition de révision de la Constitution sur les questions d'immigration.
50:28 C'est un participant à une réunion à l'Elysée.
50:31 Je répète, Emmanuel Macron rejettera toute proposition de révision de la Constitution
50:36 sur les questions d'immigration.
50:37 Il ne veut pas ! Il ne veut pas !
50:40 Il ne veut pas ! Le problème numéro un des Français, il ne veut pas !
50:43 Il ne veut pas !
50:45 Eh bien, s'il ne veut pas, en 2027, il aura le résultat de ses choix.
50:49 - Il ne peut pas se représenter, il s'en fiche.
50:53 - Mais il affirme que s'il est Français...
50:56 - Il y en aura encore des centaines d'immigrés en plus.
51:00 - Il y en aura effectivement.
51:02 - Alors c'est un problème très important pour les Français,
51:04 ils en parlent, mais ce n'est pas le premier.
51:06 - Vous voyez...
51:08 - Non mais je veux dire, factuellement, c'est tout, c'est des enquêtes d'opinion,
51:11 se suivent et se ressemblent, c'est un sujet important,
51:15 mais le sujet numéro un est le pouvoir d'achat.
51:17 - Non, non, la vie humaine, l'insécurité, le terrorisme, c'est important, monsieur Tartucan.
51:25 - Mais oui, savoir ce que tu pouvais mettre dans ton assiette le soir, c'est important aussi.
51:29 - Non, non, je vois...
51:31 - Bon, manifestement...
51:33 - Est-ce que tu sais que 40% des personnes qui sont en SMIC ont réduit les portions alimentaires dans leur assiette ?
51:38 - Non, vous voulez dire encore une chose ?
51:40 - Mais non, je dis que c'est un sujet.
51:42 - On ne parle pas de ça ce soir.
51:44 - Vous m'avez dit que c'était la question numéro un.
51:46 - Je n'ai jamais dit que c'était la question numéro un. Jamais.
51:50 - La question la plus importante.
51:52 - Moi j'affirme que c'est la question numéro un existentielle.
51:55 - Pas dans les sondages.
51:57 - Pardon de...
51:59 - C'est ce que vous plaisent.
52:01 - C'est existentiel.
52:03 - Bon, qu'est-ce qu'il va se passer ?
52:05 - Manifestement...
52:07 - On n'en sait rien.
52:09 - Ça tangue.
52:11 - Emmanuel Macron, on a bien compris qu'il ne veut absolument pas des voix du RN,
52:14 parce qu'il a bien compris que c'est ça qui allait fracturer sa majorité,
52:17 c'est ça qui risque d'entraver la suite de son quinquennat,
52:20 et c'est ça qui pourrait éventuellement...
52:22 - Les voix du RN, je le répète, les voix du RN...
52:24 - Ça veut dire quoi, les voix du RN ?
52:26 - Il ne veut pas des voix du RN, Pascal, c'est ça.
52:28 - Un député envoie un autre ?
52:30 - C'est extrêmement clair.
52:32 - Un député envoie un autre, quand même ?
52:34 - Un élu envoie un autre ?
52:36 - C'est sidérant, en fait.
52:38 C'est de dire aux gens qui ont voté pour les...
52:40 Il y a eu combien de gens qui ont voté ?
52:42 Ça veut dire vraiment que ces 45% de conseils ne valent rien.
52:44 - Cet argument est un argument de déviation.
52:46 C'est surtout qu'il n'a pas de majorité avec sa seule majorité relative.
52:49 - Non, voilà.
52:51 - C'est surtout ça.
52:53 - Imaginez que le texte soit adopté aujourd'hui.
52:55 On a enfin un texte d'immigration,
52:57 adopté avec les mauvaises voix, donc on va voter.
52:59 - Je vais vous dire, la grande championne,
53:04 ou en tout cas celle qui sera la grande victorieuse,
53:07 si ça se passe, ce sera Marine Le Pen.
53:09 - Elle l'est déjà.
53:11 - Parce qu'en fait, tous ces gens qui ne comprennent rien à rien depuis 40 ans,
53:16 chaque chose qu'ils font bénéficie,
53:19 ils font monter chaque jour un peu plus le RN.
53:23 - On part, ça laisse relire.
53:25 - C'est facile à continuer.
53:27 - Bon, M. Benkemoun, comment ça va ?
53:32 - Vous vous souvenez, hier soir, je vous ai dit que ça serait pour vous.
53:35 C'est toujours pas fait.
53:37 - Là, ça va être pour vous, là, du coup.
53:39 Là, on dirait que vous êtes presque dans la salle des 4 colonnes.
53:42 - On dirait que je suis un journaliste politique.
53:44 - Là, c'est au Sénat ou à l'Assemblée ?
53:46 - Là, c'est l'Assemblée.
53:48 - Quand il n'y a pas de dourure, c'est l'Assemblée.
53:50 - Là, c'est la salle des pas perdus.
53:52 - C'est la salle des pas perdus.
53:54 - On voyage à l'intérieur des beaux endroits parisiens.
53:57 - On va continuer à s'intéresser à ce qui se passe.
54:00 - Il y aura vote, quand même ?
54:02 - Il y a vote, mais plus tard.
54:04 - Sur ce soir ? - Oui.
54:06 - Vous vous en dites toujours sur ?
54:08 - Mais tard. - Là, il y aura un vote.
54:10 - Il y a d'abord motion de rejet qui sera rejetée.
54:14 Et puis, ensuite, il y a vote.
54:16 - Et là, à quelle heure ?
54:18 - A minuit, il me semble-t-il.
54:20 - Entre 23h30 et 24h.
54:22 - On n'est pas couché.
54:24 - Mais on garde l'entraide.
54:26 - On sera là avec Julien Pasquier
54:28 jusqu'à minuit et demi.
54:30 - Au moins.
54:32 - Ça va, ça va.
54:34 - Ça va, ça va.
54:36 - L'actualité ne s'arrête jamais.
54:38 Quand l'actualité ne s'arrête pas,
54:40 on ne s'arrête pas.
54:42 - Je regardais hier soir les chaînes d'info
54:44 et principalement CNews, bien sûr.
54:46 Il y avait un côté 4e République.
54:48 - On est en plein dedans.
54:50 - En noir et blanc.
54:52 - Le président.
54:54 - Le président Cotty, le cabinet, va tomber.
54:56 - Mais nous vivons depuis une semaine
54:58 sous la 4e République.
55:00 - Il y avait ce côté-là hier soir.
55:02 - Exactement.
55:04 - N'ayant pas contenu la 4e République.
55:06 - Elle n'était pas si nulle que ça.
55:08 - Il n'y avait qu'une seule image
55:10 des Calais hier soir.
55:12 - J'étais après 58.
55:14 - Vous êtes vraiment méchant.
55:16 C'est vraiment méchant.
55:18 C'est la semaine de Noël,
55:20 c'est l'esprit de Noël, la magie de Noël.
55:22 Et vous dites des méchants souvenirs.
55:24 - Il n'est pas aussi aimable que vous.
55:26 - J'espère que vous vous vengerez.
55:28 - Et il est content.
55:30 - C'est pas de mort gasmique.
55:32 - On ne te vengera pas.
55:34 - Non, 51.
55:36 Non, ce n'est pas bien.
55:38 Jean-Luc Lombard.
55:40 C'est vrai.
55:42 L'Udovic Liebherr était à la vision.
55:44 Jean-François Kouvela,
55:46 sa rime était au son ce soir.
55:48 Benjamin Naud,
55:50 Lusca, Consalves et Florian Doré étaient avec nous.
55:52 Toutes les émissions seront retrouvées
55:54 sur cnews.fr.
55:56 On se donne rendez-vous demain matin
55:58 après Romain Desarbres à 7h.
56:00 Passez une excellente soirée.
56:02 - Vous, c'est 9h ?
56:04 - Oui.
56:06 - Vous avez dit 7h ?
56:08 - Non, Romain.
56:10 - Après Romain Desarbres.
56:12 - On va faire la grille.
56:14 - Vous êtes le patron ?
56:16 - Pardon.
56:18 - Il y a quelqu'un qui passe derrière vous.
56:20 Olivier Benkem.
56:22 - On va y aller.
56:24 - Regardez la dame.
56:26 - C'est Elodie Huchard.
56:28 - C'est Elodie.
56:30 C'était Elodie.
56:32 Je ne l'avais pas reconnue.
56:34 - On va y aller.
56:36 - Il va falloir nous quitter.
56:38 Il n'est de si bonne compagnie
56:40 qu'il ne se quitte.
56:42 - Bonne soirée à tous.
56:44 À demain.
56:46 [Rire]
56:47 Merci à tous !