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Ce lundi, sur Europe 1, Nicolas Bouzou revient sur les différentes origines des perturbations sur le trafic maritime mondial.
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00:00 Vito Eco avec Conto. Conto. Toutes vos finances pro, une seule solution.
00:04 Bonjour Nicolas, bonjour Dimitri, bonjour Alissa.
00:08 Bonjour.
00:08 Alors on parlait de ce qui se passe en mer rouge, mais voilà que le canal de Panama lui aussi va mal, il est à sec et ça va avoir là encore des conséquences sur le commerce international.
00:16 Oui, alors là c'est la sécheresse et la faiblesse des précipitations qui ont considérablement abaissé le niveau de l'eau dans le canal.
00:22 Alors ça pose un double problème concret.
00:25 Déjà il faut réduire le tirando maximum des bateaux autorisés à passer, c'est-à-dire grosso modo leur profondeur, donc des bateaux plus petits.
00:31 Puis d'autre part, comme c'est un canal qui fonctionne avec des écluses et que les écluses manquent d'eau, il faut diminuer le nombre de passages dans le canal et donc abaisser le nombre de bateaux qui reçoivent des autorisations.
00:44 L'autorité qui gère le canal rationne fortement le passage des navires.
00:48 Pour vous donner un chiffre en temps normal, une quarantaine de bateaux passent tous les jours. En janvier, on sera limité à 24 et puis ça fait évidemment exploser les coûts pour les compagnies maritimes.
00:57 Alors le débit des navires ralentit donc au canal de Panama et puis la mer rouge donc.
01:02 Et oui, bien sûr, il y a des restrictions liées à la géopolitique aussi, pas simplement au climat.
01:06 Donc dans la mer rouge, dont l'accès passe par le canal de Suez, on vient d'en parler, il y a les attaques des rebelles houthis contre les navires.
01:12 C'est un problème qui était amplifié avec les attentats du 7 octobre.
01:18 Les houthis sont armés par l'Iran, ils défendent le Hamas et il y a quelques jours, un missile houthi a tapé un pétrolier norvégien qui n'avait rien à voir avec Israël.
01:26 Les tensions sont très fortes dans la mer rouge, on a de plus en plus de missiles qui frôlent les bateaux de plus en plus près.
01:32 Bon, évidemment, les primes d'assurance pour naviguer en mer rouge ont été multipliées par deux, voire par trois.
01:38 Et d'ailleurs, certaines compagnies, c'est le cas du français CMACGM, ont suspendu leur passage en mer rouge pour quelques jours.
01:44 Bon, en mer noire, la situation est plus calme, les navires, notamment ukrainiens, circulent à peu près normalement.
01:51 Mais enfin, c'est aussi une zone de tension, comme la mer de Chine, aussi en raison de Taïwan, qui là aussi connaît des tensions épisodiques.
01:59 - Ça devient compliqué de faire circuler des bateaux en haute mer, ça a quelle conséquence aujourd'hui sur le plan économique ?
02:04 - Encore très concrètement, une explosion des primes d'assurance, des péages pour les bateaux, et puis les retards de livraison,
02:10 puisque comme vous l'avez dit, certains navires font des détours de plusieurs milliers de kilomètres.
02:14 Alors les armateurs arrivent encore à absorber ces hausses de coûts, mais enfin, si ça dure, ça va se traduire par des prix plus élevés.
02:20 Je rappelle, Dimitri, que le transport maritime, c'est 80% du commerce mondial, et ça peut représenter jusqu'à 10% du prix des produits manufacturés.
02:29 Ça veut dire que l'économie aujourd'hui est dominée par des facteurs non économiques, en fait.
02:34 Le climat, la géopolitique, et ces facteurs sont absolument imprévisibles.
02:37 L'économie est devenue la variable d'ajustement des crises de ce monde.
02:41 - Signature Europe 1, Nicolas Bouzou. Merci beaucoup Nicolas.
02:45 C'était Lady Toé.