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Retrouvez un point complet sur l'actualité parlementaire et politique de la semaine en présence d'Annie Genevard, députée du Doubs, groupe Les Républicains.Parlement Hebdo, c´est le tour d´horizon complet d'une semaine au Parlement. Chaque vendredi, Kathia Gilder (LCP-Assemblée nationale) et Alexandre Poussart (Public Sénat) passent en revue les événements et les discussions - en séance ou en commission - qui ont animé les débats. Une mise en perspective analysée en plateau par une personnalité politique.

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Transcription
00:00 *Générique*
00:09 Bonjour à tous, ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Parlement Hebdo avec une émission spéciale
00:14 consacrée aux projets de loi immigration actuellement en suspens au Parlement.
00:18 On en parle avec notre invitée.
00:20 - Et nous sommes justement avec Annie Genevard. Bonjour. - Bonjour.
00:23 - Merci beaucoup d'être sur le plateau de Parlement Hebdo. Vous êtes députée LR du Doubs,
00:27 secrétaire générale du parti LR et vous siégerez au sein de la commission Mix Paritaires
00:32 qui est convoquée lundi avec pour mission de trouver un accord sur le projet de loi immigration.
00:37 - 7 députés et 7 sénateurs vont donc tenter de se mettre d'accord ce lundi sur une version commune
00:42 du projet de loi immigration. En cas de désaccord entre la majorité présidentielle et les Républicains,
00:46 le texte sera abandonné, a prévenu Emmanuel Macron qui veut résoudre cette crise politique avant Noël.
00:52 Et comme les députés ont refusé de débattre du projet de loi immigration,
00:55 la négociation se fera sur la base du texte voté par la majorité de droite du Sénat.
01:00 Certains durcissements ont été ajoutés par les sénateurs et les Républicains
01:04 comme la restriction de l'aide médicale d'État, une mesure qui est une ligne rouge pour la majorité présidentielle.
01:10 Ce projet de loi immigration exacerbe les tensions à l'Assemblée nationale.
01:14 Le député insoumis Hugo Bernalicis sera privé de la moitié de son indemnité
01:18 après son altercation lors de l'examen du texte en commission des lois.
01:22 Lundi 11 décembre, l'Assemblée nationale a donc adopté une motion de rejet déposée par les écologistes.
01:29 Le texte a été voté par la gauche, par les Républicains et par le Rassemblement national.
01:34 Cela a eu pour effet d'interrompre immédiatement l'examen du texte en séance publique
01:39 et d'infliger aussi une lourde défaite au gouvernement, le récit d'Elsa Montengaba.
01:44 Lundi, c'est le scénario catastrophe pour le gouvernement.
01:48 Pour 270, contre 265. Ce projet de loi est rejeté.
01:55 Une motion de rejet préalable votée et c'est la fin des débats sur le projet de loi immigration.
02:01 Les voix des députés du Rassemblement national et des Républicains ont fait basculer le scrutin.
02:07 40 élus de droite ont voté en faveur de la motion de rejet.
02:11 Face à cet échec, la Première ministre dénonce une alliance contre nature.
02:17 Avec la NUPES et le Rassemblement national, vous avez refusé le débat.
02:22 Vous avez refusé le débat, mais les défis restent et les attentes des Français sont intactes.
02:28 Nous avons besoin de solutions. Nous avons besoin d'un texte rapidement.
02:33 Notre détermination ne faiblit pas.
02:35 Le gouvernement a choisi de convoquer une commission mixte paritaire.
02:39 Cette réunion de sept députés et sept sénateurs chargés de trouver un compromis.
02:45 Mais la majorité ne peut pas y imposer ses vues.
02:48 Elle doit négocier et la droite se montre inflexible.
02:52 Nous avons toujours dit que nous défendrons jusqu'au bout le texte du Sénat.
02:58 Tout le texte du Sénat, rien que le texte du Sénat.
03:03 Mais attention, trop de concessions à droite.
03:06 Et c'est une partie de la majorité qui pourrait manquer à l'appel.
03:10 Si la CMP est conclusive, un vote à l'Assemblée nationale et au Sénat devra valider le texte.
03:16 Si elle échoue, ce sera l'abandon pur et simple du projet de loi immigration,
03:22 a prévenu le président de la République.
03:25 Alors Annie, je ne veux pas avant de parler de la négociation de ce lundi sur le projet de loi immigration.
03:29 On va juste revenir en quelques mots sur ce qui s'est passé en ce début de semaine.
03:33 Un coup de théâtre, le rejet du texte de Gérald Darmanin par l'Assemblée nationale,
03:39 sans même un débat parlementaire, puisque c'est le principe du vote de l'adoption d'une motion de rejet.
03:44 Une quarantaine de députés LR sur 60 a voté cette motion de rejet des écologistes.
03:49 Annie Genevard, est-ce que vous assumez ce vote ?
03:52 Est-ce que vous assumez aussi d'avoir fait peut-être un coup politique ?
03:55 Alors je crois que ce qui a motivé ce vote, c'est d'abord le fait que nous rejetions le texte sortie de la Commission.
04:01 Qu'est-ce qui s'est passé ? Un texte a été adopté au Sénat avec l'aval du ministre de l'Intérieur.
04:06 Ce texte a été présenté à la Commission des lois où je siégeais à l'Assemblée nationale.
04:11 Et là, surprise, 66% du texte adopté par le Sénat a été modifié ou purement et simplement retiré.
04:19 Les mesures ont été retirées. Donc ce texte était inacceptable en l'État.
04:23 C'est ce texte que nous avons rejeté. Nous avons donc déposé notre propre motion de rejet.
04:29 Donc en quoi ça consiste ? On informe simplement qu'on demande à défendre une motion de rejet.
04:35 Ça fait l'objet d'un tirage au sort. Et malheureusement, ce n'est pas notre motion de rejet qui a été tirée au sort,
04:41 c'est celle des écologistes. Mais la démarche était la même.
04:43 La démarche est la même, mais ce sont des arguments défendus par les écologistes.
04:48 Aux antipodes, eux, ils veulent une régularisation totale des sans-papiers.
04:54 Nous, évidemment, c'est une position des travailleurs sans-papiers.
04:59 Nous, nous demandons exactement l'inverse, c'est-à-dire un resserrement au contraire des dispositifs.
05:05 Donc c'est la raison pour laquelle on a, conformément à la motion de rejet qu'on avait déposée,
05:09 voté la motion de rejet. On a rejeté le texte de la Commission pour revenir au texte du Sénat qui redevient la base de discussion.
05:16 L'idée, c'était la fin.
05:18 Mais en refusant un débat sur ce projet de loi immigration à l'Assemblée nationale,
05:22 est-ce que vous assumez de ne pas répondre aux attentes des électeurs de droite qui voulaient un débat sur l'immigration
05:26 et qui étaient plutôt favorables à ce projet de loi de Gérald Le Darmand ?
05:29 Alors, je voudrais dire deux choses. D'abord, le débat, il n'a pas été escamoté.
05:32 Le débat, il a eu lieu en commission pendant 45 heures.
05:35 Un débat dans l'hémicycle.
05:36 Ensuite, la motion de rejet impose qu'un processus parlementaire, qui est parfaitement classique,
05:44 on ne s'est pas mis en dehors des clous de la procédure parlementaire habituelle,
05:49 donc le texte sera discuté en commission mixte paritaire, puis reviendra dans les hémicycles des deux assemblées.
05:57 Donc, nous, qu'est-ce qui a dicté notre position ?
06:02 C'est le fait que, précisément, nous voulons répondre aux attentes des Français.
06:06 Aujourd'hui, près de 7 à 8 Français sur 10 disent, dans tous les sondages d'opinion, c'est constant,
06:13 il y a un problème migratoire dans notre pays. Les choses ne sont pas tenues, ne sont pas contrôlées.
06:18 Et d'ailleurs, une majorité de Français est favorable au projet de loi de Gérald Le Darmand avec un volet répressif
06:23 et un volet d'intégration par le travail.
06:25 Mais, alors, souvent, quand les Français disent qu'on est favorable au texte de Gérald Le Darmand,
06:32 il y a texte et texte. En réalité, il y a trois textes.
06:36 Il y a le texte du gouvernement initial, il y a le texte adopté au Sénat, c'est le dernier texte voté,
06:41 c'est celui dont nous allons débattre en CMP, et puis il y a ce texte examiné en commission des lois.
06:46 Donc, évidemment, c'est un peu compliqué, mais il faut aller regarder dans le détail.
06:50 En réalité, dans le texte adopté en commission, il y avait vraiment un relâchement complet
06:59 de tout ce que les Français, par rapport à tout ce que les Français attendent de leurs responsables politiques
07:04 qui veulent que les choses soient mieux contrôlées.
07:06 Alors, justement, le gouvernement a convoqué cette fameuse commission mixte paritaire qui va se réunir lundi
07:11 et dont vous ferez partie, sept députés, sept sénateurs, pour se mettre d'accord sur le projet de loi immigration.
07:17 Et dans cette commission, il y a un rapport de force, cinq parlementaires de la majorité et cinq de la droite.
07:22 Est-ce que vous pensez franchement qu'un accord est possible, Annie Gennevard ?
07:26 Alors, moi, je suis d'un naturel optimiste, je pense qu'un accord est possible.
07:32 Et j'ajoute que je pense qu'il est souhaitable, il est très souhaitable,
07:37 parce que les Français, précisément, comme vous le disiez, attendent de leurs responsables politiques
07:42 qu'ils se mettent d'accord pour répondre aux difficultés du pays.
07:46 La question, c'est à quel prix un accord ?
07:48 Entre 700 et 900.000 étrangers en situation irrégulière dans notre pays.
07:53 Des demandes d'asile qui s'envolent alors qu'on sait qu'à 70%, ils ne seront pas éligibles à l'asile.
07:58 Des EQTF, des obligations de quitter le territoire pour les débouter,
08:02 qui sont réalisées à 7%, moins de 7%.
08:06 Vous voyez bien que... Et puis 500.000 étrangers qui entrent régulièrement dans notre pays.
08:12 Donc la situation aujourd'hui, elle pose d'énormes problèmes en termes de cohésion nationale,
08:19 de montée du communautarisme, du séparatisme, de l'islam radical,
08:23 même si tous les étrangers ne sont pas des radicaux, évidemment.
08:26 Donc il y a besoin d'un accord ?
08:27 Donc il y a besoin d'un texte, d'autant qu'il y a dans ce texte des mesures répressives
08:32 qui visent à écarter des étrangers représentant une menace grave pour leur...
08:36 Qu'est-ce que les Français attendent pour vous ?
08:37 Les Français attendent cela.
08:38 Et donc il faut bien comprendre que ce que nous avons fait, ce n'est pas un coup politique.
08:42 Nous avons rétabli un rapport de force pour imposer au gouvernement notre propre conviction en la matière.
08:52 Et justement, dans ce rapport de force, en cas d'échec de la négociation,
08:55 Emmanuel Macron, le président de la République, a été très clair.
08:57 Il prononcera l'abandon de ce projet de loi.
09:00 Est-ce qu'en cas d'échec, vous assumerez votre part de responsabilité dans l'absence, au final, d'un texte sur l'immigration ?
09:06 Alors, normalement, en cas d'échec de la CMP, l'examen du texte reprend.
09:13 Il reprend au Sénat, il reprend à l'Assemblée, puis nouvelle commission mixte paritaire.
09:18 C'est ça, la procédure normale.
09:20 Dans la décision du président de la République, j'ai approuvé le fait qu'il convoque très vite la CMP.
09:27 Je pense qu'il faut sortir très vite de cette situation.
09:30 Maintenant, quand il dit qu'il n'y aura pas de texte, là, je pense qu'il prend...
09:36 Il dit que si ça échoue, c'est terminé.
09:38 Je pense qu'en réalité, il met la pression un peu sur tout le monde.
09:42 Maintenant, c'est très radical comme décision.
09:44 Ça veut dire, voilà, on arrête les faits, on n'en parle plus.
09:46 Et alors, qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'on dit aux Français ?
09:49 On leur dit, écoutez, circulez, il n'y a rien à voir.
09:52 Ça, c'est pas possible.
09:54 Alors, faute de texte à l'Assemblée nationale,
09:56 eh bien, la négociation se fera sur la base du projet de loi qui a été voté en novembre
10:01 par la majorité de droite du Sénat.
10:03 Les sénateurs, les républicains, avaient notamment ajouté des durcissements au texte.
10:07 La droite sénatoriale souhaite les conserver,
10:10 mais certaines mesures, comme la restriction de l'aide médicale d'État,
10:13 figurent comme des lignes rouges pour la majorité présidentielle.
10:17 Adrien Pain.
10:18 Les négociations se poursuivent en vue de la commission mixte paritaire de lundi.
10:22 Les LR maintiennent une ligne de fermeté.
10:24 Ils souhaitent conserver au maximum le texte du Sénat,
10:27 plus ferme que le texte d'origine.
10:29 Une des mesures centrales porte sur la régularisation
10:31 des travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension.
10:33 Le texte du Sénat prévoit des régularisations au cas par cas,
10:36 à la discrétion du préfet et selon des critères très stricts.
10:40 Pas question de toucher à cette mesure pour la droite sénatoriale.
10:43 C'est une ligne rouge incontestable.
10:45 On ne peut pas repasser à un droit opposable par les étrangers en situation régulière.
10:51 Autrement, ça veut dire qu'on fait passer la politique migratoire
10:54 des mains de l'Etat aux mains des passeurs.
10:56 Sur ce point, le camp présidentiel se résigne à discuter de la version du Sénat.
11:00 Faute de majorité en commission mixte paritaire,
11:02 Renaissance est contraint de faire pencher le texte à droite.
11:05 Réunis mercredi soir, les députés à Renaissance ont toutefois défini
11:08 une liste de mesures répressives qu'ils refusent.
11:11 Nous avons nos lignes rouges, les points sur lesquels, pour nous,
11:14 il est indispensable d'avoir un accord avec les LR sans lesquels nous ne voterons pas.
11:20 Les mesures du Sénat refusées par Renaissance,
11:22 le durcissement de l'accès à la nationalité,
11:24 ou encore la condition de résidence de 5 ans en France pour toucher des aides sociales.
11:28 Le camp présidentiel s'oppose aussi à la très polémique transformation de l'aide médicale d'Etat.
11:33 Hervé Marseille était reçu hier à Matignon.
11:35 Sur la question de l'AME, le président du groupe centriste au Sénat
11:38 se dit favorable à un compromis.
11:40 On peut trouver un accord.
11:41 On a regardé les points difficiles, l'AME par exemple.
11:45 C'est vrai qu'on parle de cavaliers législatifs,
11:47 c'est-à-dire de textes qui n'ont pas leur place dans le texte immigration.
11:52 On pourrait considérer qu'il y a un débat.
11:55 Les LR et le camp présidentiel sont encore loin d'avoir trouvé un accord.
11:58 Les tractations sont cruciales pour le gouvernement.
12:01 En cas d'échec de la commission mixte paritaire,
12:03 l'exécutif abandonnerait son projet de loi immigration.
12:06 Anne Yves-Genevard, dans les points chauds de la discussion,
12:08 il y a l'aide médicale d'Etat.
12:10 On le rappelle, la droite sénatoriale a voté une restriction de cette aide
12:14 touchée par les étrangers en situation irrégulière qui financent leurs soins.
12:19 Les sénateurs de droite ont restreint le panier de soins.
12:22 C'est une ligne rouge pour la majorité présidentielle.
12:24 Est-ce que vous, les LR, vous pouvez y renoncer dans ce texte ?
12:28 De quoi parle-t-on ?
12:29 L'aide médicale d'Etat, c'est l'aide qui est dévolue aux étrangers en situation irrégulière.
12:35 On parle bien de cela.
12:37 On parle de cela.
12:38 Donc, ça pose la question de l'égalité de traitement entre les Français,
12:44 dont certains peinent à se soigner,
12:46 et ceux qui n'ont pas le droit de séjour dans notre pays
12:50 et qui accéderaient au même droit sans avoir à cotiser.
12:54 Donc, ça crée un problème d'équité.
12:56 On sent bien que les Français sont de plus en plus rétifs à l'idée
13:01 que ce soit plus difficile pour eux
13:05 et que ce soit finalement le même traitement qui soit fait pour les uns et pour les autres.
13:12 Alors, il ne s'agit pas de ne plus soigner les gens qui en ont besoin.
13:16 Il faut bien comprendre que personne dans cette question difficile de l'AME
13:21 ne dit qu'on refuse de soigner, on ne prendra pas en charge les femmes enceintes,
13:27 les maladies graves, les infections aigües, la vaccination, la prophylaxie, bref, tout ça.
13:34 Simplement, on dit qu'il faut restreindre le panier de soins,
13:40 ce qui est véritablement important,
13:43 et puis que cet AME ne soit pas un facteur d'attractivité.
13:49 Donc, c'est ça dont il est question.
13:52 Une restriction.
13:54 Alors, oui, ça ne faisait pas partie du texte initial de l'Assemblée nationale,
13:58 c'est ce qu'on appelle un cavalier législatif, ça n'en faisait pas partie.
14:02 Néanmoins, le débat est ouvert au sein du gouvernement.
14:05 Elisabeth Borne semble évoquer une loi sur l'aide médicale d'Etat en janvier.
14:10 Est-ce qu'elle vous a donné à vous, parlementaire LR, députée LR, des garanties sur l'AME ?
14:15 Oui, c'est une hypothèse, effectivement.
14:18 Il semble que cette disposition soit un cavalier législatif,
14:23 c'est-à-dire qu'il n'entre pas totalement dans le champ de la loi,
14:27 et par conséquent, si on veut traiter cette question de l'AME,
14:30 il faut qu'il y ait une loi spécifique qui lui soit dédiée.
14:33 C'est une des hypothèses qui est posée.
14:35 Et vous pensez qu'elle verra le jour, cette loi ?
14:37 Mais je pense que c'est indispensable.
14:39 D'ailleurs, beaucoup de députés conviennent que cette question doit être revisitée.
14:43 On est des députés qui sommes ancrés sur le terrain,
14:46 qui écoutons ce que disent les Français.
14:48 Je répète, à 70 ou 80%, les Français disent "il y a un problème, il faut le traiter".
14:53 Donc ça, ça fait partie des discussions qu'il faut avoir,
14:57 mais en ayant bien en perspective, parce qu'on a été très caricaturés sur cette disposition.
15:02 On a été accusés de refuser les soins, de porter atteinte à la santé publique.
15:08 Ce n'est pas le sujet.
15:10 Mais tous les soins auxquels les Français ont accès,
15:13 par leur cotisation et par leur mutuelle,
15:16 ne peuvent pas être donnés comme ça, inconditionnellement.
15:20 Donc une révision de l'AME sur un autre texte en janvier, ça peut être...
15:23 C'est une hypothèse.
15:25 - Yves Thréard, vous avez parlé de la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
15:30 Est-ce que vous pensez que la majorité présidentielle, à l'heure actuelle,
15:32 peut accepter la version plus stricte de la droite sénatoriale ?
15:36 Avec plus de contrôle de la part du préfet ?
15:38 - Alors ça, c'est un des points durs qui a motivé, effectivement, le rejet du texte de la commission.
15:45 Là encore, de quoi parle-t-on ?
15:47 Nous, nous ne voulons pas créer une nouvelle filière d'immigration illégale.
15:52 Parce que les passeurs, les mafieux de tous bords,
15:56 regardent notre droit et regardent par où ils peuvent essayer d'organiser des filières.
16:02 C'est par exemple les mineurs non accompagnés.
16:04 On sait qu'un mineur n'est pas expulsable.
16:06 Donc aujourd'hui, on voit se multiplier, mais par milliers, les mineurs non accompagnés.
16:11 Dès lors qu'ils ont obtenu un titre de...
16:14 Enfin, dès lors qu'ils sont dans notre pays,
16:16 ils vont pouvoir ensuite, grâce à la loi Colomb, faire venir leur famille.
16:20 Donc, vous voyez bien, une filière d'immigration.
16:22 Pour revenir à la régularisation des métiers en tension,
16:27 l'option du gouvernement, c'est de dire,
16:29 dès lors qu'on a un travail pendant huit mois,
16:32 sur une période de 24 mois,
16:34 et qu'on est résident en France depuis trois ans,
16:36 on peut demander à être régularisé.
16:38 C'est une régularisation de droit.
16:40 Nous, nous disons pas de régularisation de droit,
16:42 parce que dès lors qu'on crée ce droit,
16:44 on crée aussi un droit opposable.
16:46 C'est-à-dire que tous les étrangers qui rempliraient les critères
16:49 pourraient accéder au titre du jour.
16:51 - Alors, le gouvernement s'en défend.
16:53 Il dit ni droit opposable, ni tout à fait à la fin du pays.
16:55 - Non, mais nous, on a fait expertiser les choses juridiquement.
16:57 Ce serait un droit opposable.
16:59 - Malgré les critères stricts de régularisation...
17:01 - Ils sont pas si stricts,
17:03 d'autant que le gouvernement a étendu la mesure jusqu'en 2028.
17:06 Ça veut dire que ceux qui ne sont pas encore entrés dans notre pays
17:09 pourraient, en répondant aux critères dans quelques années,
17:12 accéder à ça.
17:14 Donc, nous, nous disons non. Il faut que ça reste...
17:16 - Est-ce que les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:18 - Non, non, non.
17:20 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:22 - Non, non, non.
17:24 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:26 - Non, non, non.
17:28 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:30 - Non, non, non.
17:32 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:34 - Non, non, non.
17:36 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:38 - Non, non, non.
17:40 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:42 - Non, non, non.
17:44 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:46 - Non, non, non.
17:48 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:50 - Non, non, non.
17:52 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:54 - Non, non, non.
17:56 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
17:58 - Non, non, non.
18:00 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:02 - Non, non, non.
18:04 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:06 - Non, non, non.
18:08 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:10 - Non, non, non.
18:12 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:14 - Non, non, non.
18:16 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:18 - Non, non, non.
18:20 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:22 - Non, non, non.
18:24 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:26 - Non, non, non.
18:28 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:30 - Non, non, non.
18:32 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:34 - Non, non, non.
18:36 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:38 - Non, non, non.
18:40 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:42 - Non, non, non.
18:44 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:46 - Non, non, non.
18:48 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:50 - Non, non, non.
18:52 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:54 - Non, non, non.
18:56 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
18:58 - Non, non, non.
19:00 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:02 - Non, non, non.
19:04 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:06 - Non, non, non.
19:08 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:10 - Non, non, non.
19:12 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:14 - Non, non, non.
19:16 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:18 - Non, non, non.
19:20 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:22 - Non, non, non.
19:24 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:26 - Non, non, non.
19:28 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:30 - Non, non, non.
19:32 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:34 - Non, non, non.
19:36 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:38 - Non, non, non.
19:40 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:42 - Non, non, non.
19:44 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:46 - Non, non, non.
19:48 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:50 - Non, non, non.
19:52 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:54 - Non, non, non.
19:56 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
19:58 - Non, non, non.
20:00 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:02 - Non, non, non.
20:04 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:06 - Non, non, non.
20:08 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:10 - Non, non, non.
20:12 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:14 - Non, non, non.
20:16 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:18 - Non, non, non.
20:20 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:22 - Non, non, non.
20:24 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:26 - Non, non, non.
20:28 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:30 - Non, non, non.
20:32 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
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20:36 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:38 - Non, non, non.
20:40 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
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20:44 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:46 - Non, non, non.
20:48 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:50 - Non, non, non.
20:52 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:54 - Non, non, non.
20:56 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
20:58 - Non, non, non.
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21:02 - Non, non, non.
21:04 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:06 - Non, non, non.
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21:10 - Non, non, non.
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21:16 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:18 - Non, non, non.
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21:22 - Non, non, non.
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21:26 - Non, non, non.
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21:34 - Non, non, non.
21:36 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:38 - Non, non, non.
21:40 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:42 - Non, non, non.
21:44 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:46 - Non, non, non.
21:48 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:50 - Non, non, non.
21:52 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
21:54 - Non, non, non.
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21:58 - Non, non, non.
22:00 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:02 - Non, non, non.
22:04 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:06 - Non, non, non.
22:08 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:10 - Non, non, non.
22:12 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:14 - Non, non, non.
22:16 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:18 - Non, non, non.
22:20 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:22 - Non, non, non.
22:24 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:26 - Non, non, non.
22:28 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:30 - Non, non, non.
22:32 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:34 - Non, non, non.
22:36 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:38 - Non, non, non.
22:40 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
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22:44 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:46 - Non, non, non.
22:48 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:50 - Non, non, non.
22:52 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:54 - Non, non, non.
22:56 - Les députés vont faire un nouveau pas vers vous?
22:58 - Non, non, non.
23:00 - Vous étiez apparemment dans cette commission.
23:02 - Oui.
23:04 - Est-ce que ce genre de comportement est digne d'un représentant de la nation?
23:06 - Non, c'est inacceptable.
23:08 Hugo Bernalissi, il était 8h20, 19h40, et il est arrivé en commission en hurlant,
23:10 mais véritablement en hurlant, à vous exploser les tympans,
23:12 en disant "j'exige que la commission soit levée pour que nous puissions
23:14 aller dans l'hémicycle", puisqu'à ce moment-là, se discutaient des textes
23:16 de la France insoumise.
23:18 On était à 20 minutes de l'heure.
23:20 - On le voit, Hugo Bernalissi, devant.
23:22 - Mais vraiment, en hurlant, c'était totalement hallucinant,
23:24 au point que j'ai cru que des députés allaient en venir aux mains.
23:26 Ça, ce n'est pas possible.
23:28 - Donc la censure est justifiée?
23:30 - La censure est parfaitement justifiée.
23:32 On ne peut pas laisser de tels comportements se dérouler à l'Assemblée nationale,
23:34 mais j'observe quand même que le climat est un problème.
23:36 - Vous avez dit que vous n'allez pas vous enlever.
23:38 - Je n'ai pas dit que je n'allais pas me lever.
23:40 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:42 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:44 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:46 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:48 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:50 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:52 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:54 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:56 - Vous n'allez pas vous enlever.
23:58 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:00 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:02 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:04 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:06 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:08 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:10 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:12 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:14 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:16 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:18 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:20 - Vous n'allez pas vous enlever.
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24:24 - Vous n'allez pas vous enlever.
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24:30 - Vous n'allez pas vous enlever.
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24:38 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:40 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:42 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:44 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:46 - Vous n'allez pas vous enlever.
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24:50 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:52 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:54 - Vous n'allez pas vous enlever.
24:56 - Vous n'allez pas vous enlever.
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25:06 - Vous n'allez pas vous enlever.
25:08 - Vous n'allez pas vous enlever.
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25:22 - Vous n'allez pas vous enlever.
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