L'Heure des Pros (Émission du 15/12/2023)

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

Transcript
00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Faut-il légaliser en France l'euthanasie ?
00:00:05 Faut-il donner aux médecins la possibilité d'abréger les souffrances d'un malade devenu incurable ?
00:00:10 Malade qui réclame de quitter la vie.
00:00:13 Faut-il une loi pour qu'aucun médecin ne se retrouve jamais devant un tribunal ?
00:00:17 Première observation, cette loi réparerait une hypocrisie.
00:00:20 Les médecins font ce qu'ils doivent faire quand ils sont confrontés à des situations extrêmes,
00:00:24 en accord bien sûr avec la volonté du malade et celle de la famille.
00:00:28 Deuxième observation, le corps médical n'a pas un avis tranché sur le sujet,
00:00:31 je veux dire qu'il est divisé.
00:00:34 Faut-il légaliser l'euthanasie ?
00:00:35 Question intime, par définition aucun de nous n'a vécu l'expérience de mort programmée imminente.
00:00:41 Nous ne savons pas ce que nous penserions, ce que nous souhaiterions, ce que nous déciderions
00:00:47 si le malheur voulait qu'aucun espoir n'accompagne une maladie,
00:00:50 sinon la certitude de la mort et de la souffrance.
00:00:53 Il me semble que chacun a le droit de décider comment il veut mourir.
00:00:57 Le suicide assisté est légal aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Espagne, en Autriche,
00:01:02 en Nouvelle-Zélande ou en Colombie.
00:01:04 C'est un droit accordé à des hommes, à des femmes, sans qu'il ne retire rien à personne.
00:01:09 Il me semble que c'est une bonne loi qui répond à une demande légitime, choisir sa mort.
00:01:16 On en parlera évidemment dans cette émission.
00:01:18 Il est 9h, sommeil à la midi.
00:01:22 La planète, qui n'a jamais eu aussi chaud qu'en 2023, n'a jamais consommé autant de charbon.
00:01:28 La demande mondiale a atteint plus de 8 milliards de tonnes cette année,
00:01:32 un record historique selon l'Agence internationale de l'énergie.
00:01:36 Israël multiplie ses raids aériens dans la bande de Gaza
00:01:39 et prévient que sa guerre contre le Hamas devrait s'étirer sur plusieurs mois,
00:01:43 à l'heure où son allié américain l'exhorte à réduire l'intensité de ses frappes, protéger les civils.
00:01:49 Et puis, Alex Batien, jeune Britannique disparu pendant des vacances en famille en Espagne il y a 6 ans,
00:01:54 a été retrouvé en Haute-Garonne.
00:01:56 Le jeune homme, aujourd'hui âgé de 17 ans, a été récupéré en stop par un livreur
00:02:00 et mené à la gendarmerie de Revelle.
00:02:02 Il aurait été kidnappé par sa mère et son grand-père.
00:02:05 Bastier, Éric Revelle, Joseph Macescaron, Georges Fenech, Joachim Lefloquimat,
00:02:11 qui est enseignant à ESSEIS, que vous avez découvert il y a quelques jours
00:02:14 et qui est sur notre plateau désormais, et puis Gautier Lebrecht.
00:02:16 Regardez cette image, ce matin, l'image d'Elia Toledano,
00:02:22 qui avait été prise en otage par le Hamas lors de l'attaque du 7 octobre.
00:02:28 Regardez ce visage qui sourit à la vie.
00:02:30 Et on peut avoir ce matin une pensée, bien sûr, pour lui et pour sa famille,
00:02:37 puisque cet otage est décédé.
00:02:40 Il a été récupéré dans la bande de Gaza.
00:02:42 Regardez le sujet de Marine Sabourin.
00:02:46 Ses proches n'avaient aucune nouvelle de lui depuis son enlèvement le 7 octobre dernier.
00:02:51 Elia Toledano, 28 ans, otage franco-israélien et mort.
00:02:56 Une information des services de renseignement de l'armée israélienne
00:02:59 qui nous permet de savoir exactement ce qui se passe.
00:03:02 Et nous pouvons, avec cette opération en territoire,
00:03:06 ramener le corps malheureusement de l'otage.
00:03:09 Passionné de musique, ce jeune homme avait été enlevé
00:03:12 alors qu'il participait à une rave party
00:03:14 où il s'était rendu avec sa meilleure amie Mia Shem,
00:03:16 autre otage franco-israélienne, libérée le 30 novembre.
00:03:21 Elia Toledano travaillait dans l'événementiel organisé des mariages
00:03:25 et des bar mitzvahs notamment.
00:03:27 L'armée israélienne annonce ce matin avoir récupéré
00:03:29 et ramené sa dépouille en Israël.
00:03:31 Le corps d'Elia Toledano a été récupéré par nos forces spéciales
00:03:35 lors d'une opération à Gaza.
00:03:37 Son frère, interviewé hier par CNews, réclamait davantage d'aide européenne.
00:03:43 L'Union européenne et l'ONU ont beaucoup de pouvoir.
00:03:48 S'ils tombent d'accord pour enfin dire stop à cette situation
00:03:52 et insister sur la libération des otages,
00:03:56 alors le Hamas prendra note.
00:03:58 Le Hamas saura qu'il n'a plus d'argent du tout.
00:04:04 Trois autres franco-israéliens sont toujours présumés
00:04:07 retenus en otage dans la bande de Gaza.
00:04:10 Tristesse et chagrin, bien sûr, y a Elbron Privé,
00:04:12 la présidente de l'Assemblée nationale.
00:04:13 Nous apprenons avec effroi de nombreux décès parmi les otages que nous parrainons.
00:04:17 Nous réaffirmons notre solidarité envers les familles des otages
00:04:20 partagées entre deuil, désespoir et espoir de voir revenir leurs proches.
00:04:23 Nous resterons mobilisés jusqu'à la libération de tous.
00:04:26 Ce tweet que vous pouvez découvrir.
00:04:28 Mais il y aura bible bouleversé, immense drame.
00:04:31 Elia Toledano, ce jeune français de 21 ans,
00:04:36 détenu en otage depuis le 7 octobre,
00:04:38 alors qu'il célébrait la fraternité au festival de Ram,
00:04:41 a été assassiné par ces barbares islamistes du Hamas.
00:04:44 Catherine Colonna, la ministre de la Défense,
00:04:46 immense peine à l'annonce par les forces armées israéliennes
00:04:49 du décès de notre compatriote Elia Toledano.
00:04:53 En marge de cette mort,
00:04:56 il y a également le tweet d'Olivier Faure,
00:05:00 qui a répondu à MSF, Médecins sans frontières,
00:05:04 qui avait posté ces dernières heures ce tweet.
00:05:07 Les forces israéliennes viennent de tuer un adolescent non armé
00:05:10 dans l'enceinte de l'hôpital, écrivait MSF France.
00:05:14 Les efforts déployés par MSF France
00:05:17 et les médecins du ministère de la Santé pour lui sauver la vie ont été vains.
00:05:20 Et la réponse d'Olivier Faure est sidérante, d'indignité.
00:05:24 "Personne ne doit se taire", a-t-il dit.
00:05:27 "Il ne s'agit pas d'une riposte".
00:05:28 Il parle de ce que fait aujourd'hui Israël.
00:05:31 "Le 7 octobre est devenu un prétexte".
00:05:33 Voilà les mots qu'emploie Olivier Faure.
00:05:35 "Le 7 octobre est devenu un prétexte,
00:05:38 non seulement pour rendre Gaza invivable,
00:05:40 mais pour coloniser la Cisjordanie.
00:05:43 L'extrême droite israélienne devra rendre des comptes devant le monde entier".
00:05:48 Julien Dray lui a répondu, honte à Olivier Faure,
00:05:52 que "je ne le crois pas", qui désormais explique
00:05:54 que le 7 octobre est un prétexte pour Israël.
00:05:58 Comment le parti socialiste peut-il être indigne à ce point
00:06:03 et être sur la ligne de Jean-Luc Mélenchon
00:06:06 et utiliser les mots qu'a utilisés il y a quelques heures Olivier Faure ?
00:06:10 Utiliser les mots, le mot "prétexte",
00:06:12 c'est un mot qui est utilisé par le Hamas.
00:06:15 Donc si aujourd'hui Olivier Faure veut transformer le parti socialiste
00:06:19 en branche politique du Hamas en France,
00:06:21 il ne peut pas faire mieux.
00:06:22 Il ne peut pas faire mieux à partir de ça.
00:06:23 Parce que c'est vrai qu'au sens littéral du terme,
00:06:26 c'est d'une rare obscénité ce tweet.
00:06:29 C'était expliquer que c'est un prétexte.
00:06:32 C'est-à-dire que, qu'est-ce que c'est un prétexte ?
00:06:34 Ça veut dire que les Israéliens "jouent de ça"
00:06:37 pour ensuite s'engager dans Gaza.
00:06:40 C'est juste quelque chose qui est vraiment d'une inédité.
00:06:44 J'attends, en tout cas j'espère,
00:06:46 j'attends des réactions au sein du parti socialiste.
00:06:48 Parce que tout le monde n'est pas sur la ligne d'Olivier Faure, fort heureusement.
00:06:52 Il pourrait y avoir également des réactions, pourquoi pas, du gouvernement ?
00:06:55 Bien sûr du gouvernement,
00:06:56 mais c'est bien beau de s'être opposé à Jean-Luc Mélenchon
00:06:59 quand il refusait de qualifier le Hamas de groupe terroriste,
00:07:02 de s'être opposé à lui quand il a pris pour cible Yael Brown-Pivet,
00:07:05 Ruth Elkrief ou encore Yonatan Harfi,
00:07:07 pour après terminer un tweet qui arrive quelques heures avant en plus
00:07:12 la mort d'un nouveau otage français.
00:07:14 41 morts français, 1200 morts tués le 7 octobre par le Hamas,
00:07:19 encore trois otages français et on parle de prétexte.
00:07:23 Comment on en arrive là ?
00:07:24 Avoir fréquenté de trop près la France insoumise effectivement
00:07:26 et avoir perdu son âme politique dans une alliance comme la NUPES.
00:07:30 Et ajoutons que, alors qu'on vit avec une explosion de l'antisémitisme en France,
00:07:36 on en parlera avec Yonatan Harfi dans deux secondes.
00:07:39 Mais bien sûr, vous avez évidemment raison, il y a des mots qui tuent.
00:07:42 Il y a des mots qui accrochent, qui sont des signes qu'on accroche autour des...
00:07:45 Vous avez dit le mot prétexte, mais il y a aussi une inignité politique
00:07:48 parce que comme le dit, je viendrai dans un autre tweet
00:07:50 et je partage complètement, c'est-à-dire que Faure est beaucoup plus près
00:07:53 qu'on ne le croyait des positions d'Alephi.
00:07:55 Et ça, c'est à mon avis une révélation politique,
00:07:58 c'est-à-dire qu'avec le mot prétexte, il s'en sert aussi pour faire de la politique
00:08:02 et montrer qu'en fait, il est très proche des positions...
00:08:05 Mais non, mais le PS...
00:08:07 Le PS, bien sûr, mais le PS aujourd'hui, il y a beaucoup, évidemment, de gens au PS
00:08:13 pour des raisons purement électoralistes, d'ailleurs, qui sont sur cette ligne-là.
00:08:17 Je voulais qu'on écoute Yonatan Harfi.
00:08:18 Il était hier soir avec Olivier Ndebekemune
00:08:20 et il a parlé des actes antisémites qui se multiplient dans le pays.
00:08:26 C'est une explosion, disons-le.
00:08:30 Ce qui est certain, c'est qu'on est dans des chiffres qui sont inédits,
00:08:33 c'est-à-dire un changement d'échelle.
00:08:35 Il faut comprendre, pour que les téléspectateurs l'entendent,
00:08:38 les années 90, il y avait quelques dizaines d'actes antisémites par an.
00:08:41 C'est tout. Quelques dizaines sur des années entières.
00:08:44 Les années 2000 jusqu'à 2022, quelques centaines par an.
00:08:47 Et là, pour la première fois, on va être en milliers d'actes antisémites.
00:08:50 Et il y a une accélération phénoménale depuis le 7 octobre, une forme de déferlante.
00:08:54 J'ai parlé de tsunami antisémite,
00:08:56 parce qu'il y a quelque chose qui s'est libéré.
00:08:57 Et cet antisémitisme-là, il n'est pas le résultat des images ou de l'indignation face à Gaza.
00:09:03 Il est la conséquence, avant tout,
00:09:06 une forme de libération de l'antisémitisme causé par le 7 octobre lui-même.
00:09:10 Ce sont des répliques à petite échelle que nous vivons de ce qui s'est passé le 7 octobre.
00:09:14 Évidemment, lorsqu'Olivier Ferrand parle de prétexte,
00:09:16 bien évidemment, il sensibilise une certaine population à la haine, disons-le, d'Israël.
00:09:24 Deuxième passage que je voulais vous faire entendre de Yonathan Arfi,
00:09:27 c'est la justice française qui n'est sans doute pas au rendez-vous.
00:09:31 On a besoin d'une justice qui incarne le caractère dissuasif de l'État de droit.
00:09:36 Et aujourd'hui, le caractère dissuasif, on ne le voit pas.
00:09:39 Je ne pense pas que les peines qui sont prononcées soient suffisantes
00:09:42 pour pouvoir empêcher les futurs passages à l'acte
00:09:46 de ceux qui seraient peut-être tentés par l'antisémitisme.
00:09:49 Et c'est ça le vrai défi.
00:09:50 On a des lois en France peut-être plus strictes que dans n'importe quel pays du monde.
00:09:53 On a des lois contre l'antisémitisme, des lois contre le négationnisme
00:09:56 et contre les appels au boycott et donc aussi les appels au boycott d'Israël.
00:10:00 Pas beaucoup de pays dans le monde qui ont toutes ces lois.
00:10:02 Mais on a un problème d'application et d'exemplarité.
00:10:05 - Alors Swenex, c'est ce qu'on a dit dix fois, vingt fois, mille fois.
00:10:09 - Mais est-ce que Olivier Faure représente tous les socialistes
00:10:13 quand il twitte de cette façon-là ?
00:10:15 Vous n'avez pas cité, parce que sans doute il n'y a pas encore de réaction,
00:10:19 des Valls, des Caseneuve, enfin tous les autres socialistes,
00:10:21 ils doivent répondre à ce tweet.
00:10:23 Ou alors ça veut dire qu'ils consentent à cette vision que le...
00:10:26 - Non, ils ne consentent pas, vous le savez bien.
00:10:28 - Il y a un silence assourdissant des autres socialistes.
00:10:32 - Eugénie Basquiez qui ne s'est pas exprimé.
00:10:34 - Jonathan Arfi, sans doute raison,
00:10:36 mais moi je ne pense pas que l'état de droit soit suffisant
00:10:39 pour lutter contre l'antisémitisme.
00:10:41 Si on ne nomme pas d'où vient cet antisémitisme,
00:10:43 il vient aussi d'une communauté issue de l'immigration installée sur notre territoire
00:10:47 qui compatit et n'a d'empathie que pour les Palestiniens
00:10:50 et qui au nom de cette empathie dans ce conflit israélo-palestinien,
00:10:53 cette empathie se transforme en antisémitisme.
00:10:55 Et Jonathan Arfi, pardon, mais il a été...
00:10:58 Quand le RN a dit qu'il voulait participer à la manifestation contre l'antisémitisme,
00:11:02 il a dit que le RN n'était pas le bienvenu.
00:11:04 Parce qu'il considère que le RN est encore un vecteur...
00:11:06 - Il dirait peut-être différemment aujourd'hui,
00:11:08 parce que le CRIF est en train d'évoluer peu à peu sur ces sujets-là.
00:11:12 - Ce serait intéressant de m'interroger parce que...
00:11:13 - J'ai le sentiment que Gilles Taillet, le vice-président...
00:11:17 - Pour moi, cette position qu'il avait prise au moment de la manifestation,
00:11:19 trahissait une forme d'aveuglement aussi de ces institutions.
00:11:21 - Oui, mais les choses changent.
00:11:23 - C'était il y a un mois, on verra, il faut se redemander.
00:11:25 - En tout cas, pour revenir à Olivier Faure,
00:11:27 il a été sauvé par la France Insoumise dans sa circonscription.
00:11:30 Sinon, il la perdait, c'est clair.
00:11:33 Donc, il est tenu de coller à cette alliance de circonscription.
00:11:36 - Il a perdu son âme.
00:11:37 - Oui, mais plus que cela.
00:11:39 - Bien sûr.
00:11:40 - Je veux dire, c'est un...
00:11:41 Voilà, M. Faure ne marquera pas l'histoire de la vie politique de ce pays.
00:11:44 - Il s'est déjà conceptualisé le truc quand il parlait de De Gaulle chez Réconciliation.
00:11:47 - Oui, et même Bernard Cazeneuve.
00:11:49 - Bien sûr.
00:11:50 - En fait, oui, voilà, là, il doit réagir.
00:11:52 - Mais d'ailleurs, M. Faure devrait prendre sa carte à la France Insoumise,
00:11:55 ce serait plus clair.
00:11:56 Orange, je voulais vous faire écouter la première ministre danoise,
00:11:59 parce qu'elle répond d'une certaine manière à ce que vous dites, Eugénie,
00:12:02 puisqu'elle, elle prend compte de la situation.
00:12:06 Elle ne parle pas simplement que des lois ou de la justice.
00:12:09 Et ce qu'elle dit, la première ministre danoise, c'était hier.
00:12:13 J'aimerais qu'au plus haut niveau de l'État, ce discours sans ambiguïté,
00:12:18 sans ambiguïté, soit tenu.
00:12:20 Écoutons-la.
00:12:21 - Nous avons pu constater depuis plusieurs années
00:12:24 qu'il y a des gens qui vivent au Danemark et qui ne nous veulent pas du bien,
00:12:27 qui sont contre notre démocratie, notre liberté
00:12:30 et qui sont contre la société danoise et tout ce qui va avec.
00:12:33 Comme la liberté et l'égalité des genres.
00:12:38 - On a eu des attaques dans le Danemark il y a 10 ans.
00:12:42 C'était mal, mal.
00:12:44 - La dernière attaque terroriste date d'il y a 10 ans.
00:12:46 C'est très, très sérieux.
00:12:48 Et bien sûr, cela concerne Israël et Gaza.
00:12:50 C'est totalement inacceptable qu'il y ait des gens qui importent un conflit
00:12:53 qui vient d'une autre partie du monde au Danemark.
00:12:57 - Comme parfois les mots sont simplement dits.
00:12:59 Il y a des gens qui, sur notre sol, ne nous veulent pas du bien.
00:13:03 Voilà ce que c'est que faire de la politique.
00:13:06 - C'est une socialiste, hein ? C'est une socialiste qui parle comme ça.
00:13:09 - Non, je pense que Jeannine Bastie a tout à fait raison.
00:13:11 On a un double phénomène.
00:13:13 D'abord, l'immigration, comme vous l'avez rappelé.
00:13:15 Mais c'est aussi une forme d'islamisation, de l'antisémitisme
00:13:18 que je crois Taguieff a très bien analysé avec la progression sur notre sol.
00:13:22 - Il y a 20 ans, lorsqu'il publiait La Nouvelle Jédéophobie.
00:13:24 - Exactement. On a un islam de plus en plus légalitaire,
00:13:27 de plus en plus obscurantisme qui tend à prospérer
00:13:30 avec des entrepreneurs identitaires qui agitent au sein de la passion triste,
00:13:33 de ressentiment qui traverse une large partie de la communauté musulmane.
00:13:37 Et puis, il y a évidemment, après, avec la justice,
00:13:38 mais plus largement avec la question de l'état de droit.
00:13:41 Alors, on assiste à un dévoiement, comme le dit Jean-Henri Tchotel,
00:13:44 de la notion d'état de droit, avec l'avènement de ce que Guy Carcassonne appelait
00:13:48 "d'état de droit".
00:13:49 Et tout ça, ça se fait au détriment de la démocratie.
00:13:51 Ça se fait au détriment de la capacité...
00:13:54 Pardon.
00:13:55 De la capacité de l'État, de l'État régalien à protéger les Français
00:13:57 et à assurer la sécurité sur le sol national.
00:14:00 - Gautier Lebret, vous vouliez dire un mot avant que nous changions de sujet.
00:14:03 - Oui, parce qu'Olivier Faure, sentant la polémique arriver
00:14:05 et voyant les réactions sur les réseaux sociaux,
00:14:07 a fait un second tweet il y a quelques minutes.
00:14:09 "Si vous savez lire 'est devenu un prétexte'",
00:14:12 personne ne nie la barbarie terroriste du 7 octobre,
00:14:15 mais le drame ne justifie en rien une punition collective
00:14:17 ni l'accélération de la colonisation.
00:14:18 Si le Hamas est une orga terroriste,
00:14:20 alors rien ne justifie que tous les palestiniens payent."
00:14:22 Et on lui répond, rien que de dire "est devenu un prétexte"
00:14:25 reste tout aussi ordurier.
00:14:27 - Écoutez, je pense qu'il ne maîtrise pas...
00:14:29 - Le rétro-pédalage montre le courage de...
00:14:32 - Mais il maîtrise, et c'est totalement ce qu'il fait.
00:14:34 Parce que c'est un secret de Pauly Chinet.
00:14:36 - Peut-être que Olivier Faure, dans une sorte de mégalomanie
00:14:40 qui est assez incroyable,
00:14:42 estime qu'il peut être candidat de la gauche.
00:14:44 - Il le soit. - Il faut le dire.
00:14:46 - Mais qu'il le soit comme un Madame Hidalgo.
00:14:48 Il terminera à 2% et peut-être moins.
00:14:51 - Il a compris l'intention politique de ce tweet,
00:14:52 capter l'électorat de la France insoumise sans en faire partie.
00:14:54 - C'est pour ça que j'aimerais un retour devant les urnes
00:14:56 pour clarifier toute cette séquence.
00:14:59 Depuis 18 mois, on peut imaginer que les positions aient changé.
00:15:04 Donc ce sera intéressant d'avoir un retour au peuple.
00:15:06 Ce qu'on aura peut-être, d'ailleurs au mois de janvier,
00:15:09 Madame Borne, c'est un secret de Pauly Chinet,
00:15:11 je pense, je peux prendre le pari qu'elle ne sera plus
00:15:14 Première ministre le 1er février 2024.
00:15:17 Bruno Le Maire... - Il s'est grillé.
00:15:20 - Il s'est grillé ? - Il a été recadré très...
00:15:22 Hier soir, il y avait un dîner à Matignon, autour d'Elisabeth Borne,
00:15:25 et elle a distribué les mauvais points.
00:15:26 Et ça a commencé par Bruno Le Maire.
00:15:28 Elle lui a demandé "Occupe-toi du déficit plutôt que de la loi immigration
00:15:31 qui ne te concerne pas", puisqu'on rappelle ce qu'il avait dit.
00:15:33 - Elle ne l'a pas dit comme ça, j'imagine.
00:15:35 - Elle a cité la phrase exacte.
00:15:37 - Elle a cité les chiffres. - Elle a cité la phrase exacte.
00:15:39 - 4,9% du déficit. - Elle lui a dit "Occupe-toi de ton déficit".
00:15:43 - En gros, c'est ça que ça voulait dire. Je l'ai résumé.
00:15:45 Mais vu que vous voulez des phrases exactes, je les ai sous les yeux.
00:15:47 Donc selon le parisien, elle a dit d'abord "J'invite chacun à mesurer ses propos
00:15:50 et à ne pas interférer dans la discussion en cours avec l'air et la majorité".
00:15:53 Et ensuite, elle a dit à ses ministres le matin
00:15:55 "J'ai téléphoné à Bruno Le Maire, je lui ai rappelé que le déficit en 2023,
00:15:58 ça c'est selon le point, s'élevait à 4,9% du PIB et qu'il devait être ramené à 4,4%
00:16:03 et qu'il serait de bon ton de commencer à s'en occuper".
00:16:05 Donc en gros, ça veut dire "Occupe-toi de tes affaires".
00:16:07 - Qui est favori, ou en tout cas en lice, au moment où on a appris d'ailleurs
00:16:11 que Frédéric Michel, le conseiller qui ne servait à rien, a quitté l'Élysée ?
00:16:14 - Vous êtes très sévère.
00:16:16 - Il ne servait à rien, c'est pour ça qu'il part d'ailleurs.
00:16:18 - Il s'entendait mal avec Bruno Roger Petit notamment.
00:16:21 - Il s'entendait mal avec le président manifestement, surtout.
00:16:25 - Oui, le président visiblement avec quelques...
00:16:27 - Il l'a viré.
00:16:29 - Il est resté à peine un an.
00:16:31 - Il l'a viré, donc il ne servait à rien.
00:16:33 - Il l'a viré, oui, et donc il devrait être remplacé par un ancien
00:16:36 qui était déjà là lors du précédent quinquennat.
00:16:38 - Et parmi les non en lice, on parle de Julien Normandie, pourquoi pas ?
00:16:42 - On en parle depuis des années.
00:16:44 Je me rappelle qu'il a refusé de faire partie du nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne
00:16:48 parce qu'il en avait marre.
00:16:49 Et quand il a été question de limoger Elisabeth Borne après le 49-3 sur les retraites,
00:16:53 je me rappelle qu'elle est restée,
00:16:55 Julien Normandie, le nom de Julien Normandie est revenu en haut de la pile.
00:16:59 Ce n'est pas dit qu'Elisabeth Borne ne parte en janvier.
00:17:01 Il y en a beaucoup qui le prédisent à chaque fois et elle finit toujours par rester.
00:17:03 - N'oubliez jamais la psychologie.
00:17:05 Le président, il lui reste trois ans de mandat.
00:17:08 Il a envie de passer ces trois ans avec quelqu'un qu'il apprécie.
00:17:11 Par exemple, il appréciait Jean Castex.
00:17:13 C'était agréable de déjeuner avec lui.
00:17:15 - Il apprécie beaucoup Julien Normandie.
00:17:16 - Jean Castex, il avait des bons plats.
00:17:18 Il pouvait manger du gibier de temps en temps.
00:17:20 Il prenait son téléphone et il disait à Jean, venez me prendre un gibier.
00:17:23 Elisabeth Borne...
00:17:25 - Si le choix du Premier ministre est indiqué sur le plat avec lequel on peut manger avec lui, c'est quand même un peu léger.
00:17:31 - C'est important. N'oubliez jamais la psychologie.
00:17:33 N'oubliez jamais la psychologie.
00:17:35 C'est important parfois simplement d'avoir du plaisir,
00:17:38 ce qui est par exemple notre moteur ici autour de cette table.
00:17:40 Au-delà des discussions que nous avons, nous avons plaisir à nous retrouver.
00:17:45 Et on va retrouver d'ailleurs Noémie Chou.
00:17:47 - Il ne faut pas qu'il lui fasse de l'ondes.
00:17:48 - Il y a un autre critère. Il ne faut pas qu'il lui fasse de l'ombre.
00:17:50 - Ah oui, Jean Castex, il était excellent.
00:17:54 - Il ne faisait pas d'ombre. Il le disait d'ailleurs. Je ne suis pas là pour prendre la lumière.
00:17:57 - Oui, mais on cherche.
00:17:58 - Elisabeth Borne, je lui fais de l'ombre.
00:17:59 - Justement, c'est un critère.
00:18:00 - Justement, c'est bon.
00:18:02 - En tout cas, dans la vie, pour nous tous d'ailleurs, le plaisir est important.
00:18:07 Travailler dans le plaisir, c'est quelque chose.
00:18:09 Noémie Chou, ça arrive pour parler d'un sujet dramatique.
00:18:13 Vous revenez dans une seconde, petit scarabée.
00:18:15 On va parler d'un sujet grave, évidemment sidérant, glaçant,
00:18:20 puisque vous suivez le procès Monique Olivier depuis quelques jours.
00:18:24 Et le premier témoignage qu'on va entendre là du père d'Estelle Mouzin,
00:18:28 évidemment, cette vie et cette torture qui lui est infligée est horrible.
00:18:35 Bonjour, Noémie Chou.
00:18:36 J'ai lu votre live tweet.
00:18:38 Alors vous qui êtes plutôt mesurée, souvent, nuancée.
00:18:43 Vous avez été... Alors le président, il ne doit pas être content quand il lit vos live tweets.
00:18:47 - Je ne suis pas sûre qu'il les lise.
00:18:49 - Moi, je pense qu'il le sait.
00:18:50 - Il le dit sans doute parce que je ne suis pas la seule à partager ses...
00:18:53 - Vous n'avez pas du tout aimé ce président.
00:18:55 Mais écoutons d'abord le père d'Estelle Mouzin
00:18:58 et vous nous direz ce que vous avez pensé de l'audience d'hier.
00:19:02 - Écoutez, depuis le premier jour, on sait que c'est l'horreur.
00:19:06 Alors qu'on le sache et qu'on nous donne quelques détails.
00:19:11 Mais je crois que la cruauté du couple, elle est connue.
00:19:16 Elle a été démontrée.
00:19:18 Effectivement, de temps en temps, on en a des exemples.
00:19:21 Comment imaginer qu'un enfant puisse rester 24 heures ou plus sans manger,
00:19:27 jeté au fond d'une camionnette par un froid glacial, dans une maison vide,
00:19:32 sans eau, sans couverture, sans le moindre réconfort.
00:19:36 Alors bien sûr, vous me direz, ça serait encore plus perverse d'apporter du réconfort
00:19:40 avant de lui faire subir quelque chose.
00:19:43 Mais c'est un non-respect.
00:19:45 Mais ça a été expliqué aussi par tous les psychologues, psychiatres
00:19:49 qui ont étudié le couple et en particulier Monique Olivier.
00:19:54 C'est que ce ne sont pas des enfants, ce sont des choses,
00:19:57 ce sont des objets de satisfaction, de leurs besoins.
00:20:01 Voilà.
00:20:03 - Est-ce qu'on en sait davantage ?
00:20:05 - Ça, c'est Éric Mouzin.
00:20:06 Hier soir, il était à peu près 20 heures.
00:20:08 On avait eu 10 heures d'interrogatoire de Monique Olivier toute la journée.
00:20:12 Et Éric Mouzin, il a pris énormément de notes toute la journée.
00:20:15 Moi, je l'interprète comme une manière de mettre à distance l'horreur
00:20:19 de ce qu'il a entendu ou d'être dans l'action.
00:20:22 Encore une fois, je vous l'avais dit quand j'avais parlé de son témoignage.
00:20:25 C'est quelqu'un qui, depuis 20 ans, 21 ans, a toujours été dans l'action.
00:20:28 Et y compris dans ce procès, il prend des notes.
00:20:31 On a entendu effectivement hier Monique Olivier raconter,
00:20:34 essayer de combler ces vides, ces quelques heures de calvaire
00:20:38 qu'a subi Estelle Mouzin.
00:20:40 Pour essayer de faire revenir les souvenirs, remonter la mémoire,
00:20:43 l'avocat de la famille Mouzin, Didier Seban, a demandé à ce qu'on ouvre un scellé.
00:20:48 Ce scellé, c'était le matelas sur lequel l'ADN d'Estelle a été retrouvé.
00:20:52 Donc, il faut vous imaginer la greffière Lucier qui enfile des gants
00:20:55 et qui enlève dans une salle plongée dans un silence absolu,
00:20:58 qui ouvre ce plastique.
00:21:00 Ça a pris peut-être 10 minutes parce qu'un scellé,
00:21:02 c'est extrêmement bien fermé pour, évidemment,
00:21:04 que ça ne soit pas pollué par des éléments extérieurs.
00:21:08 Et donc, on a déplié ce petit matelas.
00:21:10 C'est vraiment de la mousse, quelque chose de sordide, recouvert, marron,
00:21:14 qu'on a donc présenté au juré.
00:21:18 Monique Olivier a dit "je ne me souviens pas très bien,
00:21:20 mais effectivement, je me souviens qu'elle était assise sur un petit matelas".
00:21:23 Donc, c'était peut-être celui-là.
00:21:25 Didier Seban a aussi fait projeter une photo des yeux d'Estelle Mouzin,
00:21:28 ce regard très clair, enfantin.
00:21:31 Il lui a dit "quand vous voyez ça, vous reconnaissez Estelle ?"
00:21:34 Elle a dit "oui, je la reconnais".
00:21:36 Après, elle a raconté,
00:21:39 et c'est vrai que selon les personnes qui l'interrogeaient,
00:21:42 elle racontait plus ou moins bien.
00:21:44 Hier matin, pendant plus de trois heures, c'était le président.
00:21:47 Et effectivement, j'ai trouvé que ce n'était pas à la hauteur
00:21:49 de ce qu'on peut attendre pour une affaire comme ça,
00:21:52 vieille de 21 ans, la disparition, la mort d'une enfant.
00:21:55 - Mais pourquoi ce n'était pas à la hauteur ?
00:21:57 - Parce que, au lieu de lui dire...
00:22:00 Alors, c'est le président de la Cour d'assise,
00:22:03 il est maître, il fait ce qu'il veut,
00:22:05 mais au lieu de lui dire "qu'avez-vous à dire ?
00:22:07 Que pouvez-vous nous raconter ?"
00:22:09 Essayer de la replonger dans l'instant.
00:22:11 Monique Olivier et son avocat nous l'avaient dit la veille,
00:22:13 il faut l'accompagner, il faut la mettre dans de bonnes conditions
00:22:15 pour qu'elle réponde, sinon ça ne marche pas.
00:22:17 Et donc, il était là avec tous les PV de toutes les auditions.
00:22:20 Elle a été interrogée des dizaines de fois sur l'affaire Estelle Mouzin.
00:22:23 Et il lui disait "mais pourquoi tel jour, en telle année, vous avez menti ?
00:22:26 Vous avez dit que ci, que ça ?"
00:22:28 En fin de matinée, il y a une juge-assesseur qui a pris le relais
00:22:31 et qui lui a dit "je vais essayer de vous ramener dans cette maison
00:22:35 où était Estelle Mouzin, alors qu'est-ce que vous faites ?
00:22:38 Vous montez l'escalier ?"
00:22:39 Elle dit "oui, je monte l'escalier."
00:22:40 "Et là, vous arrivez...
00:22:41 Vous pouvez nous décrire la pièce dans laquelle elle est ?"
00:22:43 Elle dit "je ne me souviens pas très bien, elle est comment ?"
00:22:45 Elle dit "elle est assise, elle était habillée comment ?
00:22:47 Elle avait un pull rouge, un pantalon bleu,
00:22:49 et son visage, comment était-il ?"
00:22:51 Et c'est là qu'on obtient des choses,
00:22:53 et donc on apprend qu'Estelle Mouzin, elle était triste,
00:22:56 qu'elle pleurait, elle avait sans doute très froid, cette petite fille.
00:22:59 Il faisait -10 à Charleville-Mézières à ce moment-là.
00:23:01 - Elle est restée combien de temps entre le moment où elle est enlevée
00:23:04 et le moment où elle est morte ?
00:23:06 - Alors on ne sait pas précisément, puisqu'on ne sait pas précisément
00:23:08 quand elle a été tuée, mais on est sur une période de 24 à 48 heures.
00:23:13 En tout cas, quand Monique Olivier vient la garder,
00:23:15 c'est le lendemain de son enlèvement.
00:23:17 Elle a été enlevée le jeudi soir, on est le vendredi en fin de journée.
00:23:20 Michel Fourniret doit partir travailler,
00:23:22 il s'occupe de garder des enfants dans une école.
00:23:25 Et c'est elle qui vient la garder pendant quelques heures.
00:23:28 Elle dit que quand elle la voit, elle est très en colère
00:23:30 parce qu'elle en veut à Michel Fourniret.
00:23:32 Elle dit qu'elle était si petite,
00:23:34 et elle dit que ça lui fait de la peine.
00:23:36 Donc en fait, elle a très peu parlé à Estelle Mouzin.
00:23:38 Et donc Didier Seman lui dit "Mais vous l'avez prise dans vos bras,
00:23:41 vous l'avez touchée pour la rassurer,
00:23:43 qu'est-ce qu'elle vous a dit, cette petite fille ?"
00:23:45 Estelle Mouzin lui a dit "Je veux voir ma maman",
00:23:47 et Monique Olivier lui a dit "Tu vas bientôt la voir."
00:23:49 Et elle nous dit qu'elle n'a pas pu rester longtemps dans la pièce
00:23:53 parce que c'était trop pénible pour elle
00:23:56 qu'elle aille faire du ménage dans la maison.
00:23:58 Et là le président a posé cette question,
00:24:00 c'était la dernière question de la matinée,
00:24:02 et c'était effectivement une question importante.
00:24:04 "Est-ce que quand vous la voyez, vous savez qu'elle va mourir ?"
00:24:06 Et Monique Olivier répond "Oui, je le savais."
00:24:08 Et Monique Olivier, elle aurait pu.
00:24:10 Évidemment, et elle le dit,
00:24:12 "J'aurais pu la sauver, j'ai mal réagi,
00:24:14 je ne sais pas pourquoi, je suis monstrueuse."
00:24:16 Il y avait un voisin qui habitait en face.
00:24:18 Michel Fournierès s'est absenté pour une durée de 4 à 6 heures.
00:24:21 Elle a gardé cette petite fille,
00:24:23 elle n'a rien fait pour la sauver.
00:24:25 De toute façon, elle est aussi monstrueuse que l'était Michel.
00:24:29 C'était vraiment le couple maudit, véritablement.
00:24:32 Ils avaient passé un pacte alors qu'il était en prison, encore.
00:24:36 Et elle l'appelait "mon cher Khan".
00:24:38 On ne peut pas minimiser le rôle de Monique Olivier.
00:24:42 En fait, c'est une histoire d'un couple
00:24:45 qui était totalement engagé dans le crime le plus sordide.
00:24:48 Écoutons Didier Seuvent.
00:24:50 Didier Seuvent qui est donc l'avocat de la famille d'Estelle.
00:24:53 Je constate que Monique Olivier ne dit pas grand chose
00:24:59 sur les crimes eux-mêmes, sur le détail de ceux-ci,
00:25:03 sur l'horreur de ceux-ci.
00:25:05 Qu'elle vit très bien avec cette série de crimes commis.
00:25:08 Je pense qu'elle n'a pas encore fait un pas
00:25:12 vers l'humanité, vers ce qu'attendaient les victimes.
00:25:15 Le pas qu'elles attendaient d'une femme abasourdie,
00:25:20 abattue par ces crimes et qui donne tout
00:25:23 pour aider les familles à sortir de l'horreur.
00:25:27 C'est l'avocat depuis le début de la famille.
00:25:31 Monique Olivier, c'est le dernier moment où on parle d'Estelle.
00:25:34 C'était l'enfant que tout le monde cherchait, une icône nationale.
00:25:37 Où est son corps, je vous en supplie ?
00:25:39 On ne le sait pas.
00:25:41 Elle ne le sait pas, Monique Olivier ?
00:25:43 Elle a indiqué des endroits.
00:25:45 Est-ce qu'elle n'a pas indiqué les bons endroits ?
00:25:47 Est-ce que le corps n'est plus là parce qu'il n'était pas
00:25:51 suffisamment enterré et que des animaux...
00:25:53 Peut-être que ce corps n'existe plus.
00:25:55 On ne le saura jamais.
00:25:57 Elle n'a pas non plus dit, c'est pour ça que Didier Seban dit,
00:25:59 elle n'a pas dit toute la vérité.
00:26:01 Elle dit qu'elle ne sait pas si Estelle a été violée.
00:26:03 Elle dit qu'il a sans doute essayé, qu'il a sans doute pas réussi.
00:26:07 Mais là aussi, dans le passé, il a varié dans ses déclarations.
00:26:11 C'était visiblement important pour la famille de savoir.
00:26:15 L'avocat, s'il pose toutes ces questions, c'est parce qu'il a le mandat
00:26:19 d'obtenir ses réponses.
00:26:21 Le procès est terminé ?
00:26:23 Presque.
00:26:25 Il y avait encore peut-être quelques questions ce matin posées à l'accusé.
00:26:28 Ensuite, c'est les plaidoiries des partis civils aujourd'hui.
00:26:30 Lundi, le réquisitoire, la plaidoirie de la Défense et un verdict attendu mardi.
00:26:34 Verdict avec évidemment un jury populaire.
00:26:36 Bien sûr.
00:26:38 C'est une affaire, elle est en train de terminer, mais elle n'aura pas levé
00:26:40 tous les mystères.
00:26:42 Il y a une plage pendant au moins 10 ans où il ne s'est rien passé, semble-t-il.
00:26:45 On n'a pas identifié de victime.
00:26:47 Mais il y a fort à parier, tous les experts le pensent,
00:26:51 qu'il y aurait beaucoup plus de victimes.
00:26:53 Estelle avait 9 ans.
00:26:55 Elle avait 9 ans, cette jeune fille.
00:26:57 Je pense que la phrase la plus effroyable que tous les parents
00:26:59 que nous sommes autour de cette table ne pourraient pas supporter,
00:27:02 c'est ce que vous avez rappelé qui m'a frappé, moi,
00:27:04 c'est "je veux voir maman, tu vas la voir bientôt alors qu'elle sait qu'elle va te tuer".
00:27:08 Non mais c'est absolument...
00:27:10 Merci Noemi, merci de rapporter avec autant de sensibilité
00:27:17 et d'intelligence ce que vous avez vécu hier.
00:27:20 On va marquer une pause à 9h26 et nous revenons.
00:27:24 Faut-il légaliser l'euthanasie ?
00:27:30 On en parle depuis hier avec un projet de loi qui pourrait passer quand d'ailleurs ?
00:27:36 Il est censé se repousser, là je rappelle.
00:27:39 C'était une question ?
00:27:40 Ça sera une question mais après Somaïa la mise libre.
00:27:43 Mais c'est de ma faute.
00:27:44 C'est de ma faute évidemment parce que la manière dont je parlais,
00:27:47 il y avait une ambiguïté.
00:27:48 Vous m'avez posé la question, dites-le, assumez-le.
00:27:50 Vous m'avez posé la question et vous avez oublié Somaïa.
00:27:52 Non, on ne peut pas oublier Somaïa.
00:27:55 Inoubliable.
00:27:59 La dépouille de l'otage franco-israélien, Ilia Toledano, récupéré à Gaza.
00:28:04 L'homme de 28 ans avait été enlevé le matin du 7 octobre
00:28:07 sur les lieux du festival de musique Tribe of Nova
00:28:11 auquel il participait avec son amie Mia Sheim, franco-israélienne,
00:28:14 qui elle a été libérée dans le cadre d'un accord de trêve fin novembre.
00:28:18 Selon l'armée israélienne, près de 135 otages seraient toujours aux mains du Hamas.
00:28:23 L'Union européenne ouvre sa porte à l'Ukraine
00:28:26 mais face au veto de la Hongrie, est chaud à confirmer une nouvelle aide financière.
00:28:30 L'Union européenne avait prévu d'accorder à Kiev 50 milliards d'euros sur 4 ans
00:28:35 à compter de l'an prochain pour soutenir le pays en guerre avec la Russie depuis près de 2 ans.
00:28:40 Et puis, 2 mois seulement après son lancement,
00:28:43 la campagne de vaccination contre la grippe patine.
00:28:46 Une baisse de 8% des vaccinations a été constatée par rapport à l'année dernière.
00:28:50 Face à ces chiffres, je cite médiocre,
00:28:53 le ministre de la Santé Aurélien Rousseau tire la sonnette d'alarme,
00:28:57 tout comme les professionnels de santé,
00:28:59 car cela pourrait entraîner 300 à 400 décès cette année.
00:29:03 - Gauthier Lebret, d'abord pourquoi si long encore ?
00:29:09 Pourquoi si long ? Faut-il légaliser l'euthanasie ?
00:29:12 Hier j'ai passé à une archive de 1978.
00:29:17 - C'est sur tous les sujets comme ça.
00:29:19 Il y a le pape qui vient à Marseille, donc non, il ne faut pas le présenter à ce moment-là
00:29:22 parce qu'il veut vexer le pape.
00:29:23 D'abord, on a un ministre qui s'oppose à l'euthanasie,
00:29:25 donc il faut changer de ministre.
00:29:26 François Braune part, on le remplace par Aurélien Rousseau.
00:29:29 Là, effectivement, il y a les arbitrages du ministère
00:29:33 sans l'aval du président de la République qui fuit dans le Figaro.
00:29:37 On attend les arbitrages de l'Elysée sur ce projet de loi.
00:29:41 Donc, à la rentrée, vraisemblablement à la rentrée.
00:29:43 - Et il y avait eu toute la convention citoyenne.
00:29:45 - Exactement.
00:29:46 - Eugénie Bastier.
00:29:47 - Et du comité d'éthique.
00:29:48 - Eugénie Bastier.
00:29:49 - Je pense que là, on a effectivement, la loi est encore très floue
00:29:52 parce qu'on ne sait pas si ça va être le suicide assisté,
00:29:55 dont l'option un peu type Oregon aux États-Unis,
00:29:58 où en fait, on met à disposition un produit létal pour que le malade se tue lui-même,
00:30:02 et l'exception d'euthanasie.
00:30:04 Et je pense que ce sont deux choses très différentes,
00:30:05 parce que le suicide assisté, pour moi, c'est le symptôme d'une décadence civilisationnelle
00:30:09 et d'une forme d'individualisme exacerbée.
00:30:11 Mais soit, vous voulez vous suicider, prenez un, on vous donne un médicament
00:30:14 et vous vous tuez vous-même.
00:30:16 - J'arriverai à comprendre ce raisonnement.
00:30:17 Je ne vois pas en quoi c'est la décadence.
00:30:19 Je vous assure, j'entends ça, mais je ne comprends pas.
00:30:22 - Parce que je pense que...
00:30:23 - Je ne vois pas la règlement.
00:30:24 - Parce que dans toutes les civilisations, le suicide a été condamné
00:30:27 et qu'aujourd'hui, on l'autorise.
00:30:29 Et je pense, vous dites que ça n'enlève rien à personne,
00:30:31 parce que ce n'est pas vrai.
00:30:32 Ce n'est pas vrai, ça n'enlève pas rien à personne,
00:30:34 parce que si on légalise l'euthanasie ou le suicide assisté,
00:30:37 et bien mécaniquement, les autres options disponibles,
00:30:39 notamment les soins palliatifs, seront moins disponibles.
00:30:41 Il y aura sans doute moins d'investissements dans ces filières-là.
00:30:44 - Mais la loi...
00:30:45 - L'un n'exclut pas l'autre.
00:30:47 - L'un n'exclut pas l'autre, dans tous les pays, ça s'est vérifié.
00:30:49 Dans tous les pays où on a légalisé l'euthanasie,
00:30:50 les soins palliatifs ont été détruits ou déconstruits.
00:30:53 Et en France, on a cette option...
00:30:54 - Mais en fait, c'est dans des circonstances,
00:30:55 c'est dans des conditions très particulières.
00:30:57 Le suicide, d'abord, c'est le patient qui le demande,
00:31:00 c'est celui qui est en fin de vie, qui sait qu'il n'a aucun espoir,
00:31:03 qui souffre, et c'est une demande.
00:31:06 Donc je ne perçois pas ce côté civilisationnel.
00:31:09 Mais peut-être est-ce que je ne comprends pas.
00:31:11 Parce que quand la loi le permet, forcément,
00:31:14 la loi a un effet normatif sur la société.
00:31:17 Vous ne pouvez pas dire juste que ce ne sont pas des additions de choix individuels.
00:31:20 Les additions de choix individuels, ça crée un choix collectif
00:31:22 et une pression sur les individus.
00:31:24 Quand vous serez vieux, malade, un poids pour votre famille,
00:31:27 si vous avez cette option sur la table, vous pourrez être poussé à la mort.
00:31:31 Et ensuite, l'euthanasie, ça va encore plus loin,
00:31:34 parce que vous demandez...
00:31:35 Ce n'est plus la mort programmée, c'est la mort administrée.
00:31:38 Donc vous demandez à l'État de vous tuer, et notamment aux médecins.
00:31:41 Moi, la frontière est infranchissable.
00:31:43 Si on demande, si les médecins se mettent à tuer, ils renient...
00:31:46 Alors ça, c'est intéressant en revanche, parce qu'effectivement,
00:31:48 le médecin, je l'ai dit tout à l'heure, ils n'ont pas un avis tranché.
00:31:50 Et ça, ça m'interpelle que les médecins eux-mêmes n'aient pas un avis tranché.
00:31:54 J'ai même plutôt l'impression qu'ils sont contre l'euthanasie.
00:31:56 C'est le sentiment que parfois je peux avoir.
00:31:58 Mais je voulais qu'on entende Sandrine,
00:32:00 parce que Sandrine a un témoignage, évidemment, bouleversant à nous apporter.
00:32:04 Bonjour, madame.
00:32:06 Bonjour, Pascal.
00:32:08 Et merci d'être avec nous.
00:32:10 Votre fille de 28 ans est décédée il y a 4 mois,
00:32:15 après 8 années tétraplégique et sous-respirateur.
00:32:19 Elle avait appris des médecins de la réanimation où elle séjournait,
00:32:24 tous les ans qu'une personne sous-respirateur peut demander l'arrêt des souhaits à tout moment,
00:32:29 car avoir besoin d'une machine pour survivre est assimilé à l'acharnement thérapeutique.
00:32:33 Et on voit une photo de votre fille.
00:32:35 Est-ce que vous pouvez d'abord nous raconter le calvaire de votre fille ?
00:32:40 Écoutez, Bianca a eu un accident vasculaire très, très rare
00:32:46 qui s'appelle un infarctus médulaire.
00:32:50 Elle venait d'avoir 20 ans.
00:32:52 En fait, un caillot a probablement bouché l'artère qui nourrit la moelle épinière.
00:33:01 Et elle s'est retrouvée en quelques secondes tétraplégique
00:33:07 avec uniquement la possibilité de bouger la tête et l'incapacité totale de respirer sans aide.
00:33:12 Elle était à l'époque à New York quand ça s'est passé.
00:33:15 Elle a été hospitalisée très vite.
00:33:17 Elle a pu être intubée au dernier moment.
00:33:21 Et on nous a annoncé qu'elle ne pourrait plus jamais respirer,
00:33:28 qu'elle ne pourra plus jamais rien faire toute seule.
00:33:30 Et à aucun moment, on ne nous a dit qu'elle pouvait être accompagnée vers la mort.
00:33:38 On nous a simplement dit qu'elle était condamnée à vivre comme ça
00:33:41 et nous condamnés à l'accompagner comme ça.
00:33:43 Je l'ai rapatriée en France.
00:33:46 On a vécu 8 années compliquées avec parfois quand même des bons moments.
00:33:52 De temps en temps, on pourrait la mettre au fauteuil.
00:33:54 Elle pouvait participer à certaines réunions familiales,
00:33:58 à certains événements qu'on a vécu dans notre famille.
00:34:04 Mais son quotidien était un calvaire.
00:34:08 Elle a enchaîné les escarres, elle a enchaîné les problèmes de santé.
00:34:12 Elle était tous les ans en réa pour une raison ou une autre.
00:34:16 Elle ne pouvait rien faire seule.
00:34:19 Elle ne pouvait pas se gratter le menton,
00:34:21 elle ne pouvait pas enlever un cil dans son oeil,
00:34:23 elle ne pouvait pas empêcher un moustique de lui piquer la joue.
00:34:26 Elle ne pouvait rien faire.
00:34:28 Elle était dans la douleur et elle avait une quantité de médicaments quotidiens astronomiques.
00:34:36 Au départ, on ne nous a absolument pas parlé de possibilité d'arrêt des soins
00:34:41 puisqu'en fait c'est de ça qu'il s'agit.
00:34:44 J'ai appris par hasard en allant à une conférence sur la fin de vie.
00:34:50 J'accompagnais une amie qui est bénévole en soins palliatifs.
00:34:54 J'ai appris qu'on pouvait débrancher les respirateurs
00:34:59 parce que sans cette machine, elle ne peut pas vivre
00:35:02 et donc c'est considéré comme de l'acharnement thérapeutique.
00:35:06 Alors bien évidemment, on ne débranche pas les gens comme ça.
00:35:09 On ne les fait pas mourir dans des souffrances atroces, agonisées,
00:35:13 à ne plus avoir d'air.
00:35:15 On les sédate au préalable.
00:35:17 Et à partir du moment où on a sédaté la personne,
00:35:22 on peut enlever, on peut débrancher le respirateur
00:35:26 et en cinq minutes, la personne décède.
00:35:30 C'est ce qui s'est passé pour Bianca cet été,
00:35:33 mais ce n'était pas un choix.
00:35:35 On était simplement en échec thérapeutique.
00:35:38 Elle avait différentes pathologies,
00:35:41 elle avait une bactérie dans les poumons,
00:35:46 on ne pouvait plus rien faire pour elle.
00:35:48 Elle était déjà sédatée et on a donné notre accord
00:35:51 pour arrêter les soins et on l'a accompagnée
00:35:53 jusqu'à sa dernière respiration.
00:35:56 Bianca a appris petit à petit,
00:36:00 lorsqu'elle était occasionnellement hospitalisée en réanimation,
00:36:04 qu'elle avait le droit de demander l'arrêt des soins.
00:36:09 Et à partir du moment où elle l'a su,
00:36:12 elle n'en a plus parlé.
00:36:16 Je n'ai pas lu le projet de loi,
00:36:19 mon témoignage ne va pas résoudre le débat sur l'euthanasie,
00:36:23 bien évidemment.
00:36:25 Mais j'ai réagi hier soir, Pascal,
00:36:27 parce que je vous ai entendu parler d'un auditeur
00:36:30 qui était obligé apparemment d'aller jusqu'en Belgique
00:36:34 pour sa maman qui avait la maladie de Sarko.
00:36:36 C'est ce que Maurice dit que j'ai eu hier sur Europe 1
00:36:38 et qui va accompagner sa mère
00:36:40 parce qu'elle-même souhaite terminer sa vie de cette manière-là.
00:36:44 Alors ça sent.
00:36:46 Mais ce que je comprends à demi-mot avec Bianca,
00:36:50 c'est que Bianca savait qu'on pouvait arrêter les soins,
00:36:55 mais ne souhaitait pas qu'ils s'arrêtent.
00:36:57 Elle souhaitait rester en vie.
00:37:00 C'est ça que j'entends.
00:37:02 Il a fallu plusieurs années avant qu'on ait cette information.
00:37:06 On avait parlé de la Suisse.
00:37:09 Bianca m'avait dit « Maman, c'est trop dur.
00:37:13 Si je veux mourir, est-ce que tu m'accompagneras ? »
00:37:16 Et moi je lui ai dit oui.
00:37:18 Je n'avais pas envie qu'elle meure, bien évidemment.
00:37:21 J'avais toujours l'espoir qu'on puisse me la sauver,
00:37:23 qu'elle puisse retrouver un peu de motricité.
00:37:26 Mais je lui ai dit « Comment veux-tu qu'on aille en Suisse ?
00:37:31 Il faudrait une ambulance pour te transporter.
00:37:33 Tu ne peux pas rester trop longtemps sans électricité pour le respirateur. »
00:37:36 Ce n'était pas jouable du tout.
00:37:38 Puis j'ai eu l'information,
00:37:40 et je ne l'ai pas partagée avec elle tout de suite.
00:37:43 Parce que je ne connais pas encore « Maman, ma chérie, j'ai tombé ».
00:37:47 Alors son avis à elle,
00:37:49 quand elle a fini par le savoir qu'elle y avait droit,
00:37:52 elle ne l'a plus jamais demandé.
00:37:54 Mais ça, ça veut dire quoi ?
00:37:55 Ça veut dire qu'elle souhaitait rester en vie, nous sommes d'accord.
00:37:58 C'est ça que je l'interprète comme ça.
00:38:00 Elle souhaitait finalement rester en vie un peu plus longtemps.
00:38:05 Mais elle savait que si jamais elle avait trop de douleurs,
00:38:08 si ça devenait vraiment intolérable à tous les niveaux,
00:38:11 elle pouvait demander qu'on la démontre.
00:38:13 D'abord, merci Madame pour ce témoignage très émouvant.
00:38:17 Ce que ça montre aussi, c'est qu'il existe dans le cadre de l'Adelectuel
00:38:21 des possibilités dont les gens n'ont pas connaissance.
00:38:23 Ça, c'est vraiment très important.
00:38:24 Je pense qu'il y a un défaut d'information
00:38:26 et un défaut d'application de la loi telle qu'elle existe.
00:38:29 Cette preuve de la France, c'est qu'on veut toujours
00:38:31 une espèce de mécanique du progrès.
00:38:32 Il faut créer des nouvelles lois sans cesse de bioéthique.
00:38:34 Alors même que les lois actuelles ne sont pas appliquées,
00:38:36 il existe effectivement l'acharnement thérapeutique.
00:38:38 On ne peut demander l'arrêt des soins.
00:38:40 On peut aussi rentrer en sédation profonde et continue
00:38:43 si on est dans des cas extrêmes de souffrance.
00:38:46 La loi de l'initié, elle est bien faite.
00:38:48 Elle n'est pas appliquée.
00:38:49 Il manque énormément de soins palliatifs en France.
00:38:51 Moi, je préférerais qu'on applique la loi actuelle
00:38:53 avant d'ouvrir une brèche qui, en Belgique, aux Pays-Bas,
00:38:55 aboutit à des résultats, moi, je le trouve dangereux,
00:38:58 avec des enfants qui ont droit à l'euthanasie aux Pays-Bas
00:39:01 et en Belgique, maladies psychiques.
00:39:03 La loi Gleiss-Leonetti prévoit les directives anticipées.
00:39:07 Oui, mais les gens ne sont pas au courant.
00:39:08 Chacun d'entre nous, on peut laisser notre souhait,
00:39:11 si il nous arrive effectivement de se retrouver
00:39:13 dans une telle situation sans avoir conscience.
00:39:16 Georges, tout le monde dit la même chose.
00:39:18 C'est-à-dire qu'avant d'être confrontés,
00:39:20 j'ai l'impression que si on nous interroge tous aujourd'hui,
00:39:22 nous dirons tous la même chose.
00:39:24 Et si on nous laissait le choix...
00:39:25 Et 90% des malades changent d'avis dans les soins palliatifs.
00:39:27 Voilà, c'est pour ça que c'est un sujet complexe.
00:39:29 90% changent d'avis et ne veulent plus mourir.
00:39:31 On veut renoncer à l'euthanasie, c'est ça qu'il faut...
00:39:32 D'abord, sur les soins palliatifs, je vous rappellerai
00:39:34 que c'est François Mitterrand, le premier,
00:39:36 qui a noté le décalage entre les besoins de soins palliatifs
00:39:40 et ce qu'on offrait à l'époque, dans les années 80 en France.
00:39:43 Et je rajouterai une chose...
00:39:44 C'est unique au monde, le modèle français est unique au monde.
00:39:46 Oui, oui, il est unique.
00:39:47 C'est une fierté. On n'a pas beaucoup de réussite.
00:39:49 Non, mais je rajouterai une chose, Pascal, si vous le permettez.
00:39:51 C'est comment rendre général un acte qui est unique,
00:39:54 comment légaliser un acte qui est intime.
00:39:57 Moi, c'est la question que je me pose.
00:39:58 C'est-à-dire qu'on peut parler d'une loi, bien sûr,
00:40:01 et tous, nous ferions le même choix,
00:40:03 mais comment rendre général et légal quelque chose
00:40:05 qui est de l'ordre de l'absolu intime,
00:40:07 quelles que soient vos convictions et vos religions ?
00:40:09 Moi, c'est ça qui me pose problème devant cette loi.
00:40:12 On peut citer également les paroles de Françoise Hardy,
00:40:14 hier, qui ont été beaucoup commentées.
00:40:16 Puisque vous aurez 80 ans le 17 janvier 2024,
00:40:20 c'est une question de Paris Match.
00:40:21 Que peut-on vous souhaiter de partir bientôt et de façon rapide,
00:40:24 sans de grosses épreuves comme l'impossibilité de respirer, a-t-elle dit ?
00:40:28 Je vais vous remercier, Sandrine, évidemment.
00:40:32 Peut-être pourrions-nous d'ailleurs, et la conversation serait sans doute plus longue,
00:40:36 vous accueillir sur ce plateau.
00:40:38 On vous a contacté ce matin.
00:40:41 En fait, vous nous avez contacté hier soir.
00:40:43 Je le dis pour les téléspectateurs, parce qu'on a accès assez facilement,
00:40:47 finalement, à ces news.
00:40:48 Vous nous avez appelé hier soir, après notre émission.
00:40:50 On ne se connaissait pas.
00:40:51 Et grâce à Nicolas Nissim, on a pu échanger avec vous ce matin.
00:40:55 Je ne sais pas si vous êtes parisienne ou pas ?
00:40:58 Je suis à moitié parisienne, à moitié nîmoise.
00:41:01 Bon, écoutez, on pourrait vous accueillir plus longtemps sur ce plateau,
00:41:06 bien sûr, pour échanger davantage et que vous nous fassiez part
00:41:11 de votre expérience.
00:41:13 Merci, en tout cas.
00:41:14 Merci beaucoup.
00:41:15 Je sais que les mots sont inutiles dans ce cas-là, pour apaiser un chagrin
00:41:19 qui n'a pas de mots.
00:41:21 Mais merci d'avoir été précisément avec nous ce matin.
00:41:25 Il y a plein de questions dedans.
00:41:28 C'est-à-dire que, je reviens à ce que disait Eugénie,
00:41:31 c'est-à-dire qu'elle parlait du modèle, avec 12 guillemets de chaque côté,
00:41:34 de l'Oregon, et que nous, apparemment, avec cette loi,
00:41:38 on est en train d'entrer dans le modèle belge.
00:41:42 C'est-à-dire...
00:41:43 C'est l'exception à la Thanasie, oui.
00:41:44 Voilà, quelque chose avec l'exception de Thanasie.
00:41:47 C'est-à-dire que c'est un médecin, la décision ne sera pas collégiale,
00:41:51 que c'est un médecin qui va consulter deux de ses pairs
00:41:55 qui ne connaissent pas le dossier et qui lui-même va prendre la décision.
00:41:59 Je dis ça parce que, moi, je me suis trouvé face à cette...
00:42:03 Oui, pour ma mère, je me suis trouvé face à cette problématique
00:42:06 extrêmement douloureuse.
00:42:08 Mais je précise cet élément qui est un élément important,
00:42:12 parce que, en effet, comme on disait, cette légalisation,
00:42:15 à partir du moment où on passe, on franche une frontière,
00:42:18 il y a une ligne rouge.
00:42:20 Je suis d'accord avec Eugénie qu'il y a une ligne rouge.
00:42:22 Et là, on entre dans un autre domaine.
00:42:25 Tout à fait autre chose.
00:42:26 Je voulais qu'on parle de Solzhenitsyn ce matin,
00:42:29 parce que l'archipel du Goulag, on célèbre les 50 ans ?
00:42:34 Les 50 ans de la publication en décembre 1973,
00:42:37 en Russe, en France, à l'archipel du Goulag.
00:42:39 Je voulais vous montrer une archive.
00:42:41 J'ai trouvé cette archive exceptionnelle.
00:42:42 C'est assez rare qu'on montre une séquence aussi longue
00:42:45 à fait quatre minutes.
00:42:47 On dit parfois que la télévision était plus calme dans les années 70.
00:42:52 Pas forcément.
00:42:53 Bernard Pivot, qui est un grand maître pour nous,
00:42:55 pour ma génération, qui est un génie de l'animation,
00:42:57 comme Jacques Chancel.
00:42:59 Cette génération était assez exceptionnelle d'intervieweurs.
00:43:03 Il y a sur le plateau Jean Daniel, figure du journalisme,
00:43:07 mais pas que.
00:43:09 Nouvelle Obs, figure importante des intellectuels français.
00:43:12 Il y a Jean Dormeçon, que je ne vous présente pas.
00:43:15 Et il y a Solzhenitsyn.
00:43:17 Et il y a Bernard Pivot.
00:43:18 Mais Jean Daniel va plus parler dans l'extrait que je vais vous montrer,
00:43:21 quasiment, que Solzhenitsyn.
00:43:23 Et il y a un échange, puisque Solzhenitsyn est venu,
00:43:26 est venu, comment dire, préparer, montrer l'archipel du Goulag.
00:43:32 D'ailleurs, il y avait Guillaume Durand qui a fait un petit tweet ces dernières heures,
00:43:35 en disant que si le général de Gaulle était interrogé par les journalistes aujourd'hui,
00:43:40 il ne pourrait pas dire un mot.
00:43:42 Ce n'est pas tout à fait vrai, cher Guillaume,
00:43:44 parce que là, vous avez des journalistes sur le plateau,
00:43:46 et ils ne laissent pas parler non plus, Alexandre Solzhenitsyn.
00:43:48 Ça n'a pas changé.
00:43:49 Je ne veux pas dire que ça n'a pas changé, mais bon.
00:43:51 Alors, voyez cet extrait, je vous assure, c'est un extrait extraordinaire.
00:43:55 L'archipel du Goulag va sortir.
00:43:57 Une question est posée par Jean Dormeçon.
00:44:00 Jean Daniel met son grain de sel et ça part.
00:44:03 La deuxième question, monsieur Solzhenitsyn, c'est
00:44:08 qu'est-ce que vous pensez de cet Occident
00:44:10 dans lequel vous avez été plongé après tant de malheurs
00:44:13 et que vous connaissez maintenant, je pense, assez bien ?
00:44:17 Je ne crois pas, justement.
00:44:19 Mais je crois bien que si, Jean Daniel.
00:44:21 Jean Daniel, vous pensez que...
00:44:23 Jean Daniel, vous pensez que...
00:44:25 Non, non, je ne me pose pas d'intention.
00:44:27 Non, je voudrais, Jean Daniel, expliquez-vous.
00:44:29 Vous pensez que...
00:44:31 Non, je redis une fois de plus,
00:44:33 au risque d'impatienter quelques-uns,
00:44:38 que ma douleur
00:44:40 et la douleur d'un certain nombre de mes amis,
00:44:43 le mot "douleur" n'est pas une inflation sémantique,
00:44:46 ce n'est pas un excès de vocabulaire,
00:44:49 c'est de prendre tellement part à votre combat,
00:44:53 d'avoir une telle admiration pour votre combat solitaire,
00:44:56 pour votre témoignage,
00:44:58 et de voir que sur ce qui a correspondu à vos combats en Occident,
00:45:05 il me semble,
00:45:07 et depuis quelques minutes, je suis certain,
00:45:10 que vous vous êtes trompé,
00:45:12 que vous vous trompez,
00:45:14 peut-être par simple manque d'information.
00:45:18 Alors, pensez-vous être bien informé sur l'Occident ?
00:45:22 Si vous voulez une phrase pour vous préciser,
00:45:24 puisque votre visage me donne l'expression
00:45:27 d'un manque de clarté de ma part,
00:45:29 je veux dire qu'il y a eu des mêmes combats
00:45:32 que ceux que vous avez menés
00:45:34 chez des gens qui n'avaient pas le génie littéraire
00:45:36 ni la détermination,
00:45:38 mais ce n'étaient pas des combats contre le communisme,
00:45:42 c'étaient des combats contre le colonialisme,
00:45:44 c'étaient des combats contre le capitalisme,
00:45:47 et que ces combats-là,
00:45:48 ils sont les mêmes que les vôtres,
00:45:50 et c'est dans la construction d'un avenir commun
00:45:52 que nous, nous voulons intégrer le vôtre.
00:45:55 Et tout d'un coup, me voilà distant de vous,
00:45:57 alors que pendant un an, avec vos oeuvres,
00:45:59 j'ai vécu avec vous.
00:46:01 Alors, là, vous avez encore deux réponses à faire.
00:46:05 Ça, je crois...
00:46:06 J'avais été au goulot, je vous avais dit...
00:46:08 Descendant !
00:46:09 Non, je vous en supplie, écoutez,
00:46:11 il nous reste...
00:46:12 On nous dit que les mêmes combats ont été menés.
00:46:14 C'est une stupidité, ça.
00:46:15 Les mêmes combats ont été menés.
00:46:16 Je vous en supplie, je n'endorme pas.
00:46:17 Non, mais là, non, je ne peux pas laisser passer ça.
00:46:19 Je n'ai jamais prétendu avoir été dans...
00:46:21 Mais non, écoutez,
00:46:22 vivre avec vous, ça veut dire...
00:46:23 On vit avec un auteur, vous êtes un écrivain.
00:46:25 Vous pouvez très bien vivre en même temps que vous.
00:46:27 Jean-Daniel, Jean-Dormeçon,
00:46:29 vous aurez d'autres occasions de parler à la télévision,
00:46:33 à l'extension des lignes d'îles.
00:46:34 À Manger-Castar, au Chili, au Portugal,
00:46:36 des gens ont mené les mêmes combats.
00:46:37 Oui ou non ?
00:46:38 Pas en France.
00:46:39 Jean-Dormeçon, vous parlez du colonialisme.
00:46:41 Le colonialisme en Indochine, sous notre pointe.
00:46:43 Et vous avez dit le colonialisme et le capitalisme.
00:46:45 Oui.
00:46:46 Alors, vous parlez du colonialisme.
00:46:47 Je parle aussi du...
00:46:48 Mais écoutez, Daniel,
00:46:49 qu'est-ce que vous allez me dire en pleuré de ça ?
00:46:51 Vous avez eu 20 minutes.
00:46:52 Voyons.
00:46:53 Mais c'est ce que je dis.
00:46:54 Je veux que Jean-Daniel...
00:46:55 Vous êtes stratégique, Daniel.
00:46:56 N'y me loges pas.
00:46:57 Mais il ne vous le dit pas.
00:46:58 Mais si vous permettez de dire quelques mots.
00:47:00 Il a décidemment que des amis.
00:47:03 Et moi, je prétends être plus proche sur certains plans.
00:47:06 Et Pierre Dex, là-dessus, vous me décevez.
00:47:08 Mais pas du tout, je ne vous déçois pas.
00:47:09 De nom, la parole à Sojenizine,
00:47:10 il reste 20 minutes pour Sojenizine.
00:47:12 Excusez-moi, je me suis battu pour le Vietnam
00:47:14 à un moment où personne en France ne le faisait, en 46, en 47.
00:47:17 Alexandre Sojenizine, vous avez la parole.
00:47:18 Eh bien alors.
00:47:21 Arrêtez de citer, j'en sais plus.
00:47:24 Vous savez, c'est comme un ballon.
00:47:26 C'est impossible de plonger dans l'eau.
00:47:29 Le débat, voilà, pendant les aventages.
00:47:32 Notre président a essayé de plonger un ballon dans l'eau,
00:47:37 mais il ne réussit pas.
00:47:40 Le voilà de nouveau à la surface.
00:47:43 Il me dit qu'il ne reste plus que quelques minutes.
00:47:47 Est-ce que vous permettez de dire quelques mots ?
00:47:50 Parce qu'il y a plusieurs questions, et ça,
00:47:53 qui émerge en partie après le débat qui a ensuite tout à l'heure,
00:47:57 et puis un nouveau débat qui est à cet hiver.
00:48:00 Je vais essayer de répondre,
00:48:02 évidemment, ce sera un accident d'entendre en détail,
00:48:04 mais je vais essayer...
00:48:06 Est-ce que quelqu'un voudrait poser une question
00:48:09 qui se rapproche pour aller plus vite ?
00:48:11 Personne n'a une question sur ce qu'il a dit.
00:48:13 Je vais essayer, si je peux.
00:48:17 Je suis un écrivain russe,
00:48:20 et mon destin est lié à ma pays.
00:48:28 Et si c'était le siècle précédent,
00:48:32 nous n'aurions pas été ici,
00:48:34 ni la télévision,
00:48:36 et chacun d'entre nous serait en train de se poser sa question,
00:48:39 même si vos disputes français seraient aussi bruyants.
00:48:44 Bien sûr, je n'aurai jamais le courage de dire
00:48:49 que mon expérience et mon compréhension de l'Orient
00:48:52 sont à un certain niveau comparable
00:48:55 à ce que je peux juger à l'Orient.
00:49:00 Je n'aurai jamais le courage de le dire et de le faire.
00:49:05 Je vous jure que je ne ferai jamais
00:49:10 une œuvre sérieuse, artistique, sur le plan.
00:49:17 Bien entendu, je consacrerai le restant de mes jours
00:49:21 à la description de nos problèmes, de notre pays.
00:49:25 - La traduction n'est pas...
00:49:27 On n'entend pas clairement, mais ce que je trouve extraordinaire,
00:49:30 et qui montre tout, d'une certaine manière, la société française.
00:49:33 Monsieur Jean Daniel, qui exerçait un magistère
00:49:36 dans les années 70,
00:49:38 sur un plateau de télévision,
00:49:40 avec la hauteur de vue qui était la sienne,
00:49:42 explique que le combat de Solzhenitsyn
00:49:45 c'est le même que ceux qu'il a menés
00:49:47 contre le colonialisme ou la décolonisation.
00:49:49 Vous vous rendez compte comment ces intellectuels se sont trompés ?
00:49:52 C'est sidérant !
00:49:54 - Je peux encore m'en rendre compte ?
00:49:56 Jean Daniel, il faut quand même noter que c'est un des rares personnes à gauche
00:49:59 qui avait accueilli Solzhenitsyn à la sortie de l'archipel du Goulag,
00:50:02 il y a 50 ans.
00:50:04 Il avait donné énormément de place, notamment dans l'Obs,
00:50:06 parce que c'était cette deuxième gauche libérale
00:50:08 qui, effectivement, réglait ses comptes avec le communisme.
00:50:11 Mais en fait, c'est vrai que ce qui a beaucoup étonné les gens,
00:50:13 c'est que Solzhenitsyn, quand il est arrivé en Occident,
00:50:15 s'est mis à critiquer l'Occident, parce que c'était un conservateur,
00:50:18 un conservateur russe, et il disait, finalement,
00:50:20 "moi je viens d'une dictature, le communisme,
00:50:22 mais vous aussi, vous avez un problème avec votre matérialisme,
00:50:25 votre capitalisme, votre individualisme,
00:50:27 vous abandonnez vos traditions,
00:50:29 vous êtes dans le grand marché globalisé."
00:50:31 Il a fait un discours, le discours de Harvard en 1978,
00:50:34 le discours sur le courage, le déclin du courage,
00:50:36 qui est extraordinaire.
00:50:38 - Il a lisé le cousse, c'est 20 pages.
00:50:40 - C'est 20 pages, c'est extraordinaire.
00:50:42 Il est à Harvard, devant des universitaires en Amérique,
00:50:44 et il critique l'Amérique.
00:50:46 Et les gens sont sidérés, parce qu'ils disent,
00:50:48 "en fait, c'est un dissident communiste qui nous dit,
00:50:50 c'est une forme de totalitarisme."
00:50:52 - Mais Pascal, il n'y a pas de goulage.
00:50:54 - Il n'y a pas de goulage, il est sur le critique des médias.
00:50:56 - Le discours d'Harvard, "Pensez-le à nous, à Toulon."
00:50:58 - Et c'est ça, je pense, que vise Jean Daniel,
00:51:00 c'est-à-dire qu'il reproche à sa génocide d'être un conservateur,
00:51:02 alors qu'il pensait qu'il était comme lui,
00:51:04 un progressiste occidental, qui avait les mêmes enjeux idéologiques.
00:51:07 - Est-ce que je peux vous faire un témoignage ?
00:51:09 Ce n'est pas du tout pour faire l'important.
00:51:11 Moi, j'ai eu la chance de discuter un jour avec Jean Daniel,
00:51:13 dans un bureau vide, à une bibliothèque blanche,
00:51:15 il n'y avait plus de livre, "Nouvel Observateur",
00:51:17 "Place de la Bourse", et on avait abordé rapidement
00:51:19 cette question, avant de déjeuner avec lui,
00:51:21 c'est un acteur en chef, sur la question de Solzhenitsyn.
00:51:24 Et ce qui m'a frappé, c'est que quand j'entends ce qu'il dit là,
00:51:27 et ce qu'il dit très rapidement dans cette petite discussion qu'on a eue,
00:51:31 il me parle de la visite de Solzhenitsyn au Luc-sur-Boulogne, en Vendée,
00:51:37 le 25 septembre 1993, à l'invitation de Philippe de Villiers.
00:51:41 Il y a 30 ans, il s'interroge sur le côté commun des combats
00:51:49 entre Solzhenitsyn, la lutte contre le communiste, les bolcheviks,
00:51:52 et ce qu'ils ont fait de terrifiant, et ce qu'il venait célébrer en Vendée,
00:51:56 c'est-à-dire le massacre des Vendéens, par la révolution Robespierre.
00:51:59 Et ça, ça m'avait énormément frappé.
00:52:01 Alors, je ne vais pas dire qu'il a changé dans sa position,
00:52:04 mais ça m'avait frappé.
00:52:06 En tout cas, c'est aussi le charme de cette émission,
00:52:09 de proposer une archive un peu longue, peut-être,
00:52:11 et de parler de Solzhenitsyn.
00:52:13 - Il lisait le dernier livre de Jean Daniel, qui a été publié de manière posthume,
00:52:16 où il critique l'immigration massive, le multiculturalisme,
00:52:19 et lui aussi, il a changé d'avis.
00:52:20 - On est très en retard. Je remercie Eugénie, non pas Eugénie d'ailleurs,
00:52:24 je remercie notre ami Gautier Lebret, et nous allons aguer...
00:52:28 - À ce prochain dénouement sur la loi immigration.
00:52:30 - Gérard Bardy, qui était venu l'autre jour, les combattantes de l'info,
00:52:33 ses voix qui osent, et toutes ces jeunes femmes qui ont pris le pouvoir,
00:52:36 Eugénie, évidemment, dont vous faites partie, vous êtes d'ailleurs...
00:52:40 - Pas en tant que femme.
00:52:41 - Ah si, les combattantes de l'info !
00:52:43 - Si, si.
00:52:44 - Et puis, on recevra également, à la fin de cette émission,
00:52:48 Diane Pilotas, qui est secrétaire générale adjointe de la CEF.
00:52:53 A tout de suite.
00:52:55 - À 10h01, Sommeil à la Midi.
00:53:03 - Il a fallu moins de 4 jours pour trouver un compromis sur la loi immigration.
00:53:07 Elisabeth Borne multiplie les réunions avec la droite, puis avec sa majorité,
00:53:11 pour trouver un terrain d'entente sur le projet de loi,
00:53:14 quitte à lâcher du lest, notamment sur les régularisations de sans-papiers.
00:53:18 Nouveau naufrage de migrants dans la Manche, bilan à mort,
00:53:22 et une personne gravement blessée.
00:53:24 Toutefois, une soixantaine de naufragés ont pu être secourus,
00:53:27 et ont été, je cite, "débarqués", pris en charge au port de Calais.
00:53:31 Depuis le début de l'année, 29 000 migrants ont traversé la Manche
00:53:34 pour rejoindre l'Angleterre, contre 44 000 l'an dernier,
00:53:37 à la même date, selon la préfecture du Nord.
00:53:40 Et puis, la dépouille de l'otage franco-israélien,
00:53:43 il y a tous les danos récupérés à Gaza.
00:53:45 L'homme de 28 ans avait été enlevé le matin du 7 octobre,
00:53:49 sur les lieux du festival de musique Tribe of Nova,
00:53:52 auquel il participait avec son ami Mia Sheim, franco-israélienne,
00:53:56 qui, elle, a été libérée dans le cadre d'un accord de trêve fin novembre.
00:54:00 Selon l'armée israélienne, près de 135 otages seraient toujours aux mains du Hamas.
00:54:05 - Les combattantes de l'info, c'est le livre de Gérard Bardi, aux éditions Télémac.
00:54:11 Nous en recevons aujourd'hui.
00:54:13 Les femmes ont pris le pouvoir à la télévision et dans le journalisme, M. Bardi ?
00:54:17 - Le pouvoir, peut-être pas, mais rééquilibrer le nécessaire équilibre
00:54:22 entre les courants d'opinion.
00:54:24 Oui, elles ont joué un rôle important,
00:54:27 et leur avènement, non pas parce que ce sont des femmes.
00:54:31 Il se trouve qu'il y a toute une génération de femmes journalistes et séillistes
00:54:36 qui émergent dans le monde des médias
00:54:39 et qui portent un langage plus vrai, plus courageux.
00:54:44 Elles sont à la fois lucides et courageuses.
00:54:46 Elles ont largement contribué à mettre en valeur des sujets qui étaient jusque-là tabous.
00:54:55 - Alors, Laurence Ferrari, Sonia Mabrouk, Nelly Denac sont sur notre chaîne.
00:55:00 Je pourrais citer bien sûr Christine Kelly et Eugénie Bastier.
00:55:05 Mais vous venez de dire une chose, je ne sais pas si Eugénie est d'accord avec vous.
00:55:08 Vous êtes plus vraie, plus courageuse, plus plus que les hommes ?
00:55:13 - Non, non, je ne crois pas.
00:55:15 - Vous vous définissez comme ça ?
00:55:16 - Merci à Gérard Bardi d'ailleurs de m'avoir mis dans ce livre.
00:55:18 Je suis très honorée.
00:55:20 Cette galerie de portraits.
00:55:22 Mais effectivement, je ne me définis pas comme femme.
00:55:26 Ce n'est pas quelque chose qui me définit en tant que journaliste d'être une femme.
00:55:30 - On est bien d'accord.
00:55:31 - J'espère que je ne donnerai pas ma place au fait d'être une femme.
00:55:34 - Non, non, non, surtout pas.
00:55:35 - Mais c'est vrai que c'est un métier qui se féminise énormément.
00:55:37 - Comme tous les métiers ?
00:55:39 - Pas tous les métiers.
00:55:40 Les métiers en voie de précarisation.
00:55:42 Mais pas tous les métiers.
00:55:44 - Oui, alors, quel élève fait la poule ?
00:55:48 C'est parce que les femmes arrivent dans un métier qu'ils se précarisent
00:55:51 ou c'est parce qu'ils se précarisent que les femmes viennent ?
00:55:53 Qu'est-ce que vous voulez dire dans cette phrase étonnante ?
00:55:56 - Non, mais c'est intéressant d'ailleurs parce que les hommes cherchent les métiers de pouvoir.
00:55:59 Et par exemple, ils sont aujourd'hui hégémoniques dans la tech.
00:56:03 Vous n'avez quasiment pas de femmes dans la tech.
00:56:05 Et dans le journalisme, vous avez beaucoup de femmes.
00:56:07 Alors, est-ce que ça veut dire qu'il y a moins de pouvoir médiatique ?
00:56:09 - Mais d'un mot, aujourd'hui, les femmes qui prennent la parole,
00:56:15 dans ce néo-féminisme, très souvent, on déplore un peu l'image qu'elle donne du féminisme d'aujourd'hui.
00:56:23 On est dans l'excès, on est dans Sandrine Rousseau, c'est pas tout à fait ça.
00:56:26 Or là, cette génération de femmes, encore une fois,
00:56:30 qui viennent de la droite, de la gauche, qui sont catholiques, qui sont musulmanes,
00:56:34 qui sont juifs, c'est pas le problème.
00:56:36 J'ai pas cherché une orientation politique.
00:56:39 J'ai voulu souligner le phénomène que des femmes, jeunes, courageuses,
00:56:45 ont beaucoup travaillé pour forger leur conviction.
00:56:50 Et elles se sont fait un devoir de vérité pour aborder les sujets que vous-même, d'ailleurs,
00:56:55 Pascal Praud, abordez régulièrement.
00:56:57 - Et je vous montrerai tout à l'heure une archive,
00:56:59 la première femme qui a présenté le journal télévisé d'antenne de Je Pense.
00:57:04 Alors, vous voulez le savoir, donc ne dites pas le no-son-nom,
00:57:07 mais est-ce que vous savez quelle est la première femme qui a présenté le journal d'antenne 2
00:57:12 en 1975, je crois, c'est la première fois.
00:57:17 76, le 24... Non, alors 76.
00:57:21 - Audrey, Jacqueline Vaudriez.
00:57:22 - C'est intéressant de voir d'ailleurs son parcours, parce qu'au départ, elle était comédienne, figurez-vous.
00:57:26 Et elle a présenté le journal de 21 en 76.
00:57:28 Qui ?
00:57:29 Si, vous réfléchissez, de toute façon, je pense que vous...
00:57:32 - On connaît le nom.
00:57:34 - Je suis même pas sûr que vous connaissez le nom.
00:57:36 - Comment ?
00:57:37 - Jacqueline Vaudriez, non.
00:57:38 - Non, Jacqueline Vaudriez, elle a été présidente.
00:57:40 - Ah oui, Jacqueline, peut-être.
00:57:42 - Ne dites pas, ne dites pas, pas d'indice.
00:57:45 Un mot sur la sécurité, une femme sur quatre renonce à sortir seule de chez elle.
00:57:51 Quand même, c'est... Alors je ne sais pas si...
00:57:54 Vous êtes concernée, par exemple, si vous reconnaissez dans cette statistique,
00:57:58 une femme sur quatre renonce à sortir seule ?
00:58:01 - Ça dépend où, oui.
00:58:02 Moi, j'ai eu du faire agresser la nuit à Paris.
00:58:04 En certains quartiers, je n'y vais plus seule.
00:58:06 - Alors, il y a des villes, effectivement, où la sécurité a explosé.
00:58:11 - Certains territoires sont en effet beaucoup plus touchés que d'autres.
00:58:13 Mais je pense que maintenant, le phénomène de l'insécurité,
00:58:16 il concerne le territoire français dans sa globalité.
00:58:19 Plus aucune petite moyenne ville n'est épargnée, que ce soit l'insécurité, le trafic de drogue.
00:58:24 Et les chiffres que vous citez, Pascal Praud, n'ont rien de surprenant.
00:58:27 Si on prend d'autres indicateurs, comme le taux d'homicidité qu'étudie, par exemple, Alain Boer,
00:58:31 on voit qu'on a une augmentation de toutes les violences d'à peu près 10%
00:58:34 sur les 11 premiers mois de l'année 2023.
00:58:36 Donc, encore une fois, rien de nouveau sous le soleil.
00:58:39 Et je pense que les problèmes tiennent évidemment à des facteurs très divers.
00:58:44 On en revient au débat qu'on évoquait tout à l'heure
00:58:47 sur la question de ce qui est devenu l'État de droit.
00:58:49 On pourrait parler également, je pense, d'une déstructuration anthropologique plus profonde
00:58:55 qui sévit, je crois, dans l'ensemble du corps social,
00:58:57 avec notamment des jeunes qui ont beaucoup moins de repères,
00:59:00 une explosion des familles monoparentales,
00:59:02 qui, je crois, pousse à la logique clinique, comme on l'a vu avec les révoltes en banlieue récemment.
00:59:07 Et puis, il y a le lien avec l'immigration qui est manifeste,
00:59:10 qui n'est pas le seul facteur, encore une fois,
00:59:12 mais on voit dans tous les indicateurs une corrélation très nette.
00:59:16 93% des vols avec violence dans les transports en Ile-de-France sont le fait d'étrangers.
00:59:20 C'est 60% des agressions sexuelles.
00:59:22 Si on prend au niveau national, les étudiants en gestion...
00:59:25 Ça, c'est une statistique.
00:59:26 À chaque fois qu'on donne une statistique, c'est validé par le ministère de l'Intérieur.
00:59:29 C'est important de le dire parce que ce ne sont pas des chiffres.
00:59:32 Je vous propose d'écouter sur l'immigration.
00:59:34 Par exemple, Éric Dupond-Moretti était hier sur France Inter.
00:59:37 Et là où vraiment, ils ne font pas leur job,
00:59:41 parce qu'ils ne disent pas les choses ou ils les disent d'une manière parcellaire,
00:59:44 l'immigration de travail, est-ce que vous savez combien ça pèse dans l'immigration globale, en gros, depuis 20 ans ?
00:59:49 14%.
00:59:50 14%.
00:59:51 14% de l'immigration de travail.
00:59:53 C'est quand même pas rien.
00:59:54 Une fois que tu as dit ça, ça en dit quand même beaucoup.
00:59:56 Et que nous dit M. Dupond-Moretti lorsqu'il prend la parole ?
01:00:00 Il dit "mais alors qui va travailler s'il n'y a plus d'immigration ?"
01:00:02 Ce n'est pas le sujet.
01:00:03 Écoutez-le.
01:00:04 C'est sa grande rhétorique.
01:00:05 J'aimerais juste rappeler un chiffre.
01:00:06 On a 35% des immigrés aujourd'hui qui ont un niveau éducatif sans diplôme
01:00:11 ou équivalent brevet des collèges.
01:00:12 Ça soulève quand même des questions sur l'argument de l'immigration de travail.
01:00:16 Écoutez M. Dupond-Moretti parce que c'est là qu'on voit que l'idéologie est plaquée.
01:00:20 Le réel, c'est 14%.
01:00:22 Donc si j'étais un peu sévère, je dirais M. Dupond-Moretti dit en fait n'importe quoi.
01:00:26 Écoutons-le.
01:00:27 Si l'on veut un instant imaginer la France sans cette main d'œuvre,
01:00:33 je ne sais pas qui ramasse les fruits et légumes, je ne sais pas qui conduit les taxis,
01:00:38 je ne sais pas qui fait la cuisine, je ne sais pas qui est dans le BTP.
01:00:42 Tous les métiers en tension ont besoin de cette main d'œuvre.
01:00:47 Moi, je vais vous dire, j'ai confiance dans le travail qui va être conduit
01:00:51 devant la commission mixte paritaire.
01:00:53 Et on va trouver une voie de passage qui permettra de durcir
01:00:58 contre ceux qui sont indésirables chez nous,
01:01:02 tout en permettant de régulariser ceux qui participent à notre économie,
01:01:06 qui sont parfaitement intégrés.
01:01:08 Cela ne représente que 14%.
01:01:09 Le problème, l'immigration familiale n'a pas, aujourd'hui n'a plus,
01:01:13 à venir sur le territoire de France.
01:01:15 Moi, je trouve que ces propos, ce sont des propos d'esclavagistes.
01:01:19 C'est-à-dire de penser qu'on a besoin d'une main d'œuvre.
01:01:23 Qu'est-ce qu'il dit ? C'est-à-dire qu'on a un système économique…
01:01:25 Il ne dit que M. Dupond-Morin et esclavagistes, je pense qu'il va réagir.
01:01:28 Le modérateur que je suis, l'antenne doit être tenue, l'art comme me regarde.
01:01:33 C'est un propos qui… Peut-être que le mot est un peu fort, mais c'est un propos qui…
01:01:37 Un petit peu, peut-être.
01:01:38 C'est un propos qui sous-entend que notre économie a besoin en permanence
01:01:41 d'une main d'œuvre sous-éduquée, sous-diplômée, prête à travailler
01:01:44 dans des conditions inférieures à ceux de la population native.
01:01:47 Donc c'est un propos qui… C'est absolument… Je trouve ça choquant.
01:01:51 Mais est-ce qu'il a raison ou pas ? Est-ce que c'est le réel ?
01:01:54 En plus, il y a un biais, ce sont les habitants des métropoles.
01:01:57 Effectivement, dans les grandes métropoles, le logement est tellement cher
01:02:00 que les gens sont obligés de faire venir des gens de banlieues, d'immigration
01:02:05 qui sont prêts pour travailler. Ce n'est pas le cas de la France périphérique
01:02:08 où il y a eu des gens qui font les mêmes métiers et qui sont…
01:02:10 On les a vus pendant la crise du Covid, les pommes incordées.
01:02:13 Non, mais rapidement, parce qu'en fait, il mélange, pardonnez-moi,
01:02:15 des choux et des carottes, le garde des sceaux.
01:02:18 Parce que ramasser les fruits et légumes, c'est très saisonnier.
01:02:20 Conduire un taxi, ça l'est pas du tout. Donc c'est des secteurs
01:02:22 complètement différents. Non, mais si, si, si.
01:02:24 Et puis, deuxième chose, en fait, il ne fait que relayer la demande
01:02:27 du nouveau patron du Medef, Patrick Martin, qui, lui, souhaite davantage
01:02:32 de migration économique avec un vrai sujet que la gauche devrait avoir en tête,
01:02:36 c'est que c'est une pression très basse sur les salaires.
01:02:38 Très basse sur les salaires.
01:02:39 Sur la fragmentation de la société dont vous parlez,
01:02:41 Gilles Kepel était l'invité de Laurence Ferrahi.
01:02:44 Et ce qu'il a dit est intéressant, la fragmentation, ce que dit également
01:02:48 la ministre du Danemark, qui dit "il y a des gens sur notre territoire
01:02:51 qui ne nous veulent pas du bien".
01:02:53 Franchement, c'est une formule que chacun peut comprendre.
01:02:57 Et pour moi, c'est aussi ça, faire de la politique.
01:03:00 C'est pas une formule des narcs, ce qu'elle a dit,
01:03:02 madame la première ministre du Danemark.
01:03:04 Il y a des gens…
01:03:05 Et c'est une femme qui le dit.
01:03:07 Et c'est une femme de gauche.
01:03:08 C'est la phrase.
01:03:10 C'est la phrase.
01:03:11 C'est l'axiome célèbre de Port-Royal.
01:03:15 Quand les évêques ont des courages de femmes,
01:03:17 les femmes doivent avoir des courages d'évêques.
01:03:19 C'est bien de citer Port-Royal comme ça au milieu de…
01:03:22 On marque des points, toujours.
01:03:24 Solzhenitsyn, Port-Royal, on…
01:03:26 On peut…
01:03:27 Voilà, on nous dit que notre discussion, parfois…
01:03:30 On prend de la hauteur.
01:03:31 Et vous, vous prenez souvent du recul, cher Parthé.
01:03:34 Ah bon ?
01:03:35 Donc je vous propose d'écouter M. Kepel.
01:03:39 On a une fragmentation de notre socle de valeurs communes.
01:03:43 Et c'est bien toute la difficulté à laquelle nous sommes en train de faire face,
01:03:49 puisque les différents pays européens commencent à aller à dire.
01:03:53 On voit bien qu'une majorité de l'opinion dans les différents pays
01:03:59 souhaite voter pour des partis qui sont de plus en plus à droite,
01:04:03 voire à l'extrême droite,
01:04:05 dont un certain nombre demandent le retrait de l'Union européenne.
01:04:08 La fragmentation, ce qui fait évidemment la joie de Vladimir, cette fois-ci, Poutine.
01:04:14 Et on est confrontés à un vrai souci,
01:04:17 parce que paradoxalement, la question israélo-palestinienne
01:04:20 nous renvoie aussi à nos propres contradictions.
01:04:23 Si on ne tient pas fermement comme Européens là-dessus,
01:04:27 tout ça va partir en fumée pour la plus grande joie
01:04:30 de ceux qui sont les ennemis, justement.
01:04:33 Et qui sont les ennemis, alors ?
01:04:34 De ces valeurs européennes.
01:04:35 De nos valeurs.
01:04:36 De toute la nébuleuse terroriste islamiste qui souhaite détruire l'Europe.
01:04:42 Vous avez aujourd'hui également ceux qui les soutiennent en Iran.
01:04:46 On ne peut pas dire que Vladimir Poutine soit le meilleur ami non plus de l'Union européenne.
01:04:52 Et puis l'autre passage que je vous propose d'écouter,
01:04:55 c'est la prise en compte de l'islamisme qui ne s'est pas faite ces dernières années.
01:05:01 Une absence de vigilance, si j'ai appelé mon livre "Prophète en son pays",
01:05:07 ironique évidemment, c'est parce que justement,
01:05:10 ça fait 40 ans que j'observe et que j'analyse ce type de phénomène,
01:05:15 je ne peux pas dire que ça a été très bien pris en compte.
01:05:19 Je me rappelle toujours l'affaire Mera,
01:05:22 où le patron du Renseignement à l'époque a dit,
01:05:25 et circulé, il n'y a rien à voir,
01:05:28 parce que c'est un loup solitaire.
01:05:30 En fait, pas du tout.
01:05:31 Mera était complètement plein de l'idéologie
01:05:35 d'un des principaux fondateurs de Daesh, Abou Moussa Abessouri,
01:05:39 qui préconisait justement d'attaquer des Juifs,
01:05:44 des policiers ou militaires d'origine musulmane,
01:05:48 parce qu'apostas, s'ils servaient la France, de les tuer, etc.,
01:05:51 pour créer un climat de terreur,
01:05:53 ensuite susciter une répression très violente
01:05:56 et faire en sorte que la masse des co-religionnaires,
01:06:00 des personnes en question,
01:06:02 se retourne contre l'Etat et amène la sédition.
01:06:05 Et si vous voulez, tout ça, ça a été malheureusement,
01:06:08 j'ai écrit ça dès 2008, j'ai traduit ces textes,
01:06:11 c'est tombé dans l'oreille d'un sourd.
01:06:13 Alors aujourd'hui, ça va beaucoup mieux,
01:06:15 on a des institutions comme le Parquet national antiterroriste,
01:06:18 qui fait un travail remarquable pour l'élucidation,
01:06:21 pour donner à la justice, et c'est très important,
01:06:23 la justice, c'est la sanction, mais c'est aussi la parole,
01:06:26 c'est l'expression de la vérité qui fonctionne.
01:06:28 Mais on a pris indéniablement beaucoup de retard.
01:06:30 Ce qui est terrible, c'est d'avoir tout annoncé,
01:06:33 de savoir précisément ce qui allait se passer,
01:06:36 d'avoir été opposé à une classe médiatique,
01:06:38 une classe politique qui a fermé les yeux,
01:06:41 et d'avoir aujourd'hui finalement des solutions,
01:06:43 ça va être beaucoup plus difficile.
01:06:45 Oui, Chanfort disait qu'en France,
01:06:47 on avait tendance à persécuter ceux qui sonnaient le toxin,
01:06:51 et je crois que ce que raconte Gilles Kepel va tout à fait dans ce sens.
01:06:55 Il parle de la question de l'université,
01:06:57 c'est vrai que moi je l'ai vu à Sciences Po notamment,
01:06:59 mais ça va au-delà de Sciences Po,
01:07:01 c'est dans toutes les grandes écoles,
01:07:03 à Normale Sup, à l'EHESS, etc.
01:07:05 Il y a un chantage à l'islamophobie qui s'est mis en place,
01:07:07 et qui empêche de nommer un certain nombre de choses.
01:07:10 Et je trouve que cette rhétorique est d'autant plus dommageable en France,
01:07:13 qu'on n'est pas le pays de l'islamophobie,
01:07:15 on est le pays de l'islamologie.
01:07:16 S'il y a un pays qui a développé la tradition de l'orientalisme,
01:07:18 c'est la France, on est le pays d'Henri Corbin,
01:07:21 on est le pays de Louis Massignon,
01:07:23 on est le pays de Jacques Bercq,
01:07:24 et ça, ça doit systématiquement être appelé.
01:07:26 - Georges ?
01:07:27 - Oui, vous avez montré l'extrait tout à l'heure de la responsable d'État danoise,
01:07:31 qui dit "il y a des gens qui ne nous aiment pas".
01:07:34 - Je trouve qu'elle dit tout en fait.
01:07:36 - Oui, parce qu'on l'a dit d'une certaine façon, nous, en 2021,
01:07:39 quand on a voté une loi contre le séparatisme.
01:07:42 - Mais il est déjà trop tard en 2021.
01:07:44 - Non mais si vous voulez...
01:07:45 - Il m'intéresse ce qui a été dit dans les années 90.
01:07:47 - Il faut des charts de la laïcité, il faut des imams consulaires,
01:07:50 il faut rétablir l'égalité homme-femme dans les héritages, etc.
01:07:53 Si vous voulez, on le dit, on le dit pas de manière aussi...
01:07:57 - On en est, Georges, le char de la laïcité.
01:07:59 - Mais on en a pris conscience.
01:08:00 - Mais on en a pris conscience.
01:08:01 - Parce qu'on en tire toutes les conséquences, je ne crois pas.
01:08:03 - Mais personne n'a dit les mots "il y a des gens qui ne nous aiment pas".
01:08:06 - Voilà, c'est ça.
01:08:07 - Mais quand vous dites "il y a des gens qui veulent vivre séparément de nous",
01:08:09 ça veut dire qu'ils n'adoptent pas nos règles,
01:08:11 donc qu'ils n'aiment pas nos règles de vie.
01:08:13 - C'est la même chose que de dire "il y a des gens qui ne nous aiment pas".
01:08:16 - Mais bien sûr.
01:08:17 - C'est autrement plus fort.
01:08:18 - En tout cas, ce ne sont pas les mots, c'est les actes d'un acteur.
01:08:20 - Gérard Mardi est avec nous, je vais vous remercier grandement
01:08:22 parce qu'aujourd'hui, on a un petit peu...
01:08:25 manque de la place.
01:08:27 - Ah oui, richesse du plateau.
01:08:30 - Oui, non mais je vous remercie vraiment grandement d'être avec nous
01:08:32 chaque matin, en tout cas régulièrement, Joseph Macécarron.
01:08:35 Et Diane Pilottas va vous remplacer à l'instant.
01:08:39 Elle représente l'église de France qui a besoin d'argent.
01:08:42 Donc si on peut nous-mêmes l'aider, et elle nous dira peut-être comment.
01:08:47 Mais je vous disais, quelle est la première femme
01:08:49 qui a présenté une émission ?
01:08:52 - Alors, j'ai regardé...
01:08:53 - Pas une émission d'ailleurs, un journal.
01:08:54 - Non mais je la connaissais pas, donc je peux vous dire...
01:08:56 - Bon bah écoutez, alors nous sommes en 1976,
01:09:00 cette dame s'appelle Hélène Vida,
01:09:02 c'est une journaliste française,
01:09:04 mais c'est intéressant d'ailleurs ce reparcours
01:09:06 parce que c'est une comédienne en panne de rôle,
01:09:08 elle est engagée par Radio Monte Carlo,
01:09:10 et puis en 1976, elle publie un livre,
01:09:14 et puis on lui propose de présenter le journal,
01:09:17 alors que sa formation n'est pas forcément de...
01:09:20 - De journaliste.
01:09:23 - Sa formation n'est pas forcément de journaliste
01:09:24 puisqu'elle est comédienne au départ.
01:09:26 Voyez cet extrait de 28 secondes.
01:09:28 - Bonsoir.
01:09:31 Apparemment, la rébellion de l'UDR est matée.
01:09:34 La nuit dernière, à l'Assemblée nationale,
01:09:36 le renvoi du texte sur les plus-values en commission a été repoussé.
01:09:39 Apparemment donc, les députés semblent apaisés.
01:09:42 D'ailleurs, l'ordre du jour du Conseil des ministres n'y a pas fait allusion,
01:09:45 consacré à des questions techniques.
01:09:47 Le Conseil a été muet sur ce qui agite la majorité depuis une semaine.
01:09:51 Et pourtant, peut-être ne faut-il pas s'y fier,
01:09:53 ce n'est sans doute pas par hasard
01:09:55 qu'à l'issue du Conseil, M. Valéry Giscard d'Estaing
01:09:57 a retenu pendant 30 minutes M. Chirac et M. Fourcade en particulier.
01:10:02 - Voilà, elle fait bien le job.
01:10:05 Une allure décontractée bien de son époque,
01:10:07 sans phare ni manière,
01:10:09 avec le débit rapide de la jeune femme pressée
01:10:11 qui sait où elle va et quel message elle veut faire passer.
01:10:13 Bousculer les certitudes,
01:10:15 installer "Ne fais pas peur" à Eugénie Bastier,
01:10:17 et tant pis si elle est rangée dans la jeune garde
01:10:19 ultra-conservatrice catholique par Libération.
01:10:21 Qu'est-ce que vous pensez de ce portrait que M. Gérard Bardi a écrit de vous ?
01:10:25 Est-ce que vous le reconnaissez ?
01:10:27 - Il est plus juste en tout cas que celui que Libération avait fait de moi.
01:10:30 Je reconnais un peu plus d'honnêteté.
01:10:31 - C'est pas difficile.
01:10:33 - Vous avez l'impression d'être caricaturée ?
01:10:35 - Oui, beaucoup.
01:10:37 Un peu moins maintenant, aujourd'hui peut-être,
01:10:39 parce que les temps changent.
01:10:41 - Mais vous avez été quand même reçue
01:10:43 chez nos amis de quotidien, j'ai vu.
01:10:45 Donc ils ont été intéressés manifestement par...
01:10:48 - Vous avez défendu d'ailleurs.
01:10:50 - Bon, pourquoi ce livre ?
01:10:52 - Toutes les combattantes dont je fais le portrait sont combattantes.
01:10:57 - Mais pourquoi "combattantes" ?
01:10:59 Pourquoi "combattantes" ?
01:11:01 Pourquoi le mot "combattante" n'est pas "combattant" ?
01:11:03 - Si, elle...
01:11:05 - Pourquoi les hommes ne seraient pas des combattants
01:11:07 et les femmes sont-elles des combattantes ?
01:11:09 - Pourquoi voudriez-vous que les femmes ne soient pas des combattantes ?
01:11:11 - Je sais pas, parce qu'ils s'appellent les combattantes de l'info.
01:11:13 J'imagine que c'est une spécificité, selon vous, féminine.
01:11:16 - Eh bien, parce que la première partie du livre
01:11:20 est consacrée quand même à l'état des lieux.
01:11:22 Pourquoi je les ai considérées comme des combattantes ?
01:11:25 Pourquoi j'ai considéré qu'elles apportaient
01:11:27 un souffle nouveau dans la formation ?
01:11:29 Parce que c'était nécessaire.
01:11:32 Parce que l'état des lieux le justifiait.
01:11:34 Parce que la presse française, elle a sa part de responsabilité
01:11:37 dans la société d'aujourd'hui, dans les difficultés d'aujourd'hui.
01:11:41 Nous fustigeons tous régulièrement les hommes politiques.
01:11:44 Mais la presse a aussi sa part de responsabilité.
01:11:46 - Ça, on en parle le matin, midi et soir.
01:11:48 - On est bien d'accord. Vous en parlez très souvent.
01:11:50 - Mais pourquoi vous n'avez pas mis des femmes combattantes de gauche ?
01:11:53 - Mais il y en a.
01:11:55 Céline Pina, par exemple, a été pendant 8 ans...
01:11:58 Céline Pina qui est officie sur cette chaîne.
01:12:01 - Mais c'est vrai que pour combattre dans la télé,
01:12:03 généralement, t'es plutôt conservateur.
01:12:05 Les autres, t'es pas vraiment un combattant.
01:12:07 Ça s'appelle le politiquement correct.
01:12:09 Ne demande pas un courage formidable.
01:12:11 - Non, non. Céline Pina a été élue sur la liste pendant 8 ans
01:12:14 jusqu'au moment où elle a fait le constat,
01:12:16 ce que je raconte d'ailleurs dans le livre,
01:12:18 que les élus socialistes et communistes du nord de Paris,
01:12:22 où elle était élue, pactisaient avec les islamistes.
01:12:26 Et donc, à ce moment-là, elle s'est réveillée.
01:12:28 Elle a dit "non, c'est plus possible".
01:12:30 - Je vais te revenir sur la chiffre que vous avez montré, Pascal,
01:12:32 parce que c'est vrai qu'en 50 ans,
01:12:33 le paysage médiatique a quand même énormément changé.
01:12:35 - Bien sûr.
01:12:36 - Vous voyez aujourd'hui, toutes les grandes intervieweuses télé sont des femmes.
01:12:38 Léa Salamé, Apolline de Malherbe, Sonia Mabrouk,
01:12:41 Laurence Ferrari, etc.
01:12:42 - Vous avez raison.
01:12:43 - Toutes les directrices d'Hebdo sont des femmes.
01:12:45 Valérie Thauragnan au point, Natacha Polony à Marianne,
01:12:47 Anne Rosenscher à L'Express.
01:12:49 Et alors moi, ça me fait rigoler quand je vois les féministes
01:12:52 qui disent "il n'y a pas assez de femmes dans les médias".
01:12:54 - Toutes les interviews politiques du matin,
01:12:57 RTL, Europ1, CNews, BFM, RMC, forcément, France Inter,
01:13:05 toutes ces interviews sont faites aujourd'hui.
01:13:08 Léa Salamé, Amandine Légault, Sonia Mabrouk.
01:13:11 - Il faudrait créer un collectif d'hommes qui réclame des quotas féminins,
01:13:13 des quotas masculins, parce que là c'est marquant.
01:13:15 - Christine Kelly, de la rigueur, du sang-froid et du panache,
01:13:17 vous avez bien raison, si un tremblement de terre
01:13:19 secouait le studio de télévision pendant qu'elle était à l'antenne,
01:13:21 il n'est pas certain que Christine Kelly manifesterait la moindre émotion,
01:13:24 sauf pour dire que les choses vont s'arranger,
01:13:26 de sa voix grave mais sans gravité.
01:13:28 Vous avez raison, Sonia a pris toute sa place dans le paysage médiatique
01:13:32 en affichant une attitude un peu distante et un sourire amusé,
01:13:35 mais derrière cette image lisse se cache un tempérament de feu,
01:13:37 une énergie hors du commun.
01:13:38 Sonia Mabrouk a ce qu'on appelle une forte personnalité.
01:13:41 Vous avez, une nouvelle fois, raison.
01:13:44 Et puis vous parlez de Charlotte Dornelas, également,
01:13:47 qui régulièrement, et plus que cela, même sur notre chaîne,
01:13:52 elle est incontestablement l'une des jeunes journalistes
01:13:54 les plus engagées à droite, à tel point que ses adversaires politiques
01:13:57 les plus farouches font, sans surprise, de cette conservatrice catholique,
01:14:00 la figure la plus emblématique de la fachosphère.
01:14:03 Savent-ils seulement que tout ce qui est excessif est insignifiant ?
01:14:06 Elle n'est pas à droite, elle est conservatrice.
01:14:08 - Oui, mais... - Elle est plutôt à droite.
01:14:10 - Oui, mais... - Même Pascal Proulx, hier,
01:14:12 j'ai eu un appel d'un ancien confrère de l'agence France Presse,
01:14:16 qui me dit "Alors, tu passes chez Proulx demain,
01:14:19 mais alors tu rejoins l'extrême droite."
01:14:21 Et on en est là, vous le savez très bien.
01:14:23 Alors que je vous présente un visage de l'extrême droite,
01:14:26 qui est celui de Génie Bastier.
01:14:28 Mais c'est de la rigolade, c'est pathétique.
01:14:30 - Oui, mais en fait, le monde médiatique est coupé
01:14:33 de la réalité de ce pays, le monde médiatique, bien évidemment,
01:14:37 ce qui fait que personne ne peut imaginer une seule seconde
01:14:40 que je sois d'extrême droite, c'est ça la vérité, personne.
01:14:44 Sauf le monde médiatique, qui te met une cible, comme ça,
01:14:47 parce que tu parles de certains...
01:14:49 - Si on fait le métier de journaliste, on devrait avoir
01:14:51 un minimum de culture pour savoir définir historiquement...
01:14:53 - Ils n'ont aucun courage, mais d'ailleurs, ils le savent.
01:14:55 - On doit définir historiquement ce qu'est l'extrême droite.
01:14:57 On ne peut pas jeter des inattentes.
01:14:59 - Mais vous demandez à n'importe qui, "Tenez, définissez-moi
01:15:02 l'extrême droite en France aujourd'hui,
01:15:04 ça m'intéresse vraiment beaucoup."
01:15:06 Je pose cette question sans arrêt.
01:15:08 - M. Bardi, je vous ai posé une question,
01:15:10 parce que vous avez travaillé à l'AFP.
01:15:12 A quel point l'AFP, qui est quand même une institution
01:15:14 payée par nos impôts de services publics, est justement biaisée ?
01:15:17 - Ainsi que je le raconte dans la première partie du livre.
01:15:20 J'ai passé 15 ans à l'Agence France-Presse,
01:15:22 jusqu'au poste de rédacteur en chef adjoint,
01:15:25 avant de quitter cette barque qui, quand même,
01:15:28 était de plus en plus secouée politiquement.
01:15:30 Oui, c'est important de voir que l'AFP donne
01:15:33 une certaine tonalité à l'information.
01:15:36 On a vu comment elle refusait de qualifier de terroriste
01:15:39 le Hamas. C'est gravissime.
01:15:41 Alors, on n'en était pas là, quand même,
01:15:43 il y a une vingtaine d'années, mais ça s'est accentué.
01:15:45 Et quand vous voyez que les médias de services publics,
01:15:48 vous citez souvent France Inter, moi aussi,
01:15:50 ça me fait faire des bons que vous n'imaginez pas.
01:15:53 Plus l'AFP réunit, ça donne un certain tempo de l'information.
01:15:56 - Diane Pilotas, qu'est-ce qu'on peut faire
01:15:58 pour aider l'église de Rome dans cette période ?
01:16:02 Et l'église de France, pourquoi pas ?
01:16:04 Il y a trois... Aujourd'hui, de quoi vit l'église ?
01:16:07 - Alors, l'église, elle ne vit que de dons.
01:16:09 Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on lance...
01:16:11 - Le secrétaire général, adjointe...
01:16:13 - Adjointe de la Conférence des évêques de France.
01:16:15 - Voilà, c'est important, effectivement.
01:16:17 Comment on peut aider l'église de Rome ?
01:16:19 - On peut l'aider en faisant des dons.
01:16:21 Et c'est justement pour ça que vous avez eu la gentillesse
01:16:23 de m'inviter aujourd'hui.
01:16:24 C'est qu'on lance une grande campagne,
01:16:25 qui est diffusée en spot, notamment télé,
01:16:27 sur votre antenne à partir d'aujourd'hui,
01:16:29 d'appel aux dons, en particulier pour donner
01:16:31 à ce qu'on appelle le "donnier de l'église".
01:16:33 Le constat qu'on fait aujourd'hui,
01:16:34 et c'est pour ça qu'on a lancé la campagne,
01:16:36 c'est qu'en fait, beaucoup de gens en France,
01:16:38 voire la plupart des Français, ignorent que depuis la loi de 1905,
01:16:41 en fait, l'église ne vit que de dons.
01:16:43 Et donc, en particulier, ce qu'on appelle le "donnier"...
01:16:46 - Le "donnier du culte".
01:16:47 - Le "donnier du culte", qui s'appelle aujourd'hui
01:16:49 le "donnier de l'église".
01:16:50 Et du coup, ces dons, c'est ce qui permet à l'église
01:16:54 de financer et de faire sur le terrain
01:16:56 toutes les missions qu'elle rend,
01:16:58 que ce soit la messe du dimanche, tout simplement...
01:17:00 - Et donc, comment on adresse les dons ?
01:17:02 - Alors, il y a une grande plateforme de dons
01:17:04 qui est "donner.catholique.fr",
01:17:06 sur laquelle on peut donner, avec sa carte bancaire,
01:17:09 jusqu'au 31 décembre minuit, et c'est important,
01:17:12 parce qu'il y a beaucoup de dons qui se font au dernier moment.
01:17:15 Et nous, on est assez préoccupés par une chose,
01:17:19 c'est qu'on constate qu'il y a beaucoup de pédagogie à faire,
01:17:21 parce qu'en fait, il y a un chiffre qui est très parlant.
01:17:24 Il y a aujourd'hui, l'INSEE nous dit,
01:17:26 8 millions et demi... Non, pardon, 5 millions et demi
01:17:29 de Français qui se disent catholiques pratiquants.
01:17:31 Donc, ils vont à la messe très régulièrement, etc.
01:17:34 Et nous, les donateurs qu'on a eu l'an dernier,
01:17:37 au denier, c'est 813 000 personnes seulement.
01:17:40 Si on fait un calcul très rapide,
01:17:42 seulement 15% des catholiques se disent pratiquants.
01:17:45 - Ils sont radins, les catholiques ?
01:17:46 - Non, surtout pas !
01:17:47 Juste qu'on l'ignore.
01:17:48 - D'autant qu'à la messe, aujourd'hui,
01:17:50 on peut payer la quête, c'est super formidable,
01:17:53 avec la carte bleue.
01:17:54 Et puis, bien sûr, ceux qui vont à la messe,
01:17:57 ils le savent.
01:17:58 - Il y a la quête, quand même.
01:18:00 - Notre ami Jacques Vendredi doit être là avec nous,
01:18:02 parce que vous le savez, c'est Vendredi.
01:18:04 Et chaque vendredi, il est déjà 10h27,
01:18:06 c'est Vendredi Vendroux.
01:18:07 Est-ce qu'il est là, Jacques ?
01:18:08 Générique et nous partons avec Jacques Vendredoux.
01:18:10 Où est Jacques ?
01:18:22 Où est Jacques ?
01:18:24 Ah, Jacques !
01:18:25 Bonjour, Monsieur Vendredoux.
01:18:27 Où êtes-vous, Monsieur Vendredoux ?
01:18:29 Je suis au centre d'entraînement
01:18:32 de la Fédération française de tennis,
01:18:35 avec un champion hors norme,
01:18:38 Sébastien Oudet,
01:18:40 qui va participer, bien sûr, aux Jeux paralympiques,
01:18:43 en tennis-fauteuil, enfin, fauteuil tennis.
01:18:46 Et donc, il est favori, c'est un immense favori.
01:18:49 Il a déjà gagné quatre Grands Sélèmes,
01:18:51 il a trois médailles d'or.
01:18:52 En tous les cas, c'est quelqu'un
01:18:54 que nous encourageons, bien sûr, à être brillant.
01:18:56 Les Jeux, c'est du 28 août au 8 septembre.
01:18:59 Et je voulais vous dire que son capitaine,
01:19:01 c'est Yannick Noah, qui a accepté la fonction hier.
01:19:04 Et je voulais qu'on rende hommage à cette discipline.
01:19:07 Il a eu un très grave accident de moto.
01:19:10 Il s'est fait malheureusement amputé de la jambe gauche.
01:19:13 Il a accepté, il s'est reconverti, il s'est entraîné.
01:19:16 Et puis, surtout, ce n'est pas le plus important, Pascal,
01:19:19 mais je suis quand même obligé de vous le dire,
01:19:22 c'est un supporter incroyable du Football Club de Nantes.
01:19:25 Et il allait, lui, au Stade Marcel Sopin.
01:19:28 Et il attendait la deuxième minute.
01:19:30 Il n'a pas connu le Stade Marcel Sopin, il est jeune.
01:19:32 Mais attendez.
01:19:33 Non, le Stade Marcel Sopin, le dernier match, en 1984.
01:19:36 Et bien, regardez-le.
01:19:38 Il est jeune.
01:19:39 Il est là.
01:19:40 Mais confirmez-lui, parce qu'il croit que je dis n'importe quoi.
01:19:42 Pascal, je suis né en 1970.
01:19:44 Je m'appelle Stéphane, pas Sébastien.
01:19:46 Mais je vous confirme que j'allais au Stade Marcel Sopin.
01:19:48 Ah oui, vous faites jeune, dis donc.
01:19:50 Ah non, mais 70, vous avez connu, effectivement,
01:19:53 Jean-Paul Bertrand de Mannes, Henri Michel,
01:19:56 Eric Pécou et tant d'autres.
01:19:59 Bon, on est très en retard, évidemment.
01:20:01 On pense à Pauline Desroulettes.
01:20:02 Mais vous êtes d'accord.
01:20:03 Non, non, attendez, Jacques.
01:20:04 On est Sébastien Oudet, c'est tout.
01:20:06 Il n'y a pas de soucis, Jacques.
01:20:09 On pense à Pauline Desroulettes, évidemment,
01:20:12 qui fera les Jeux Olympiques et qui peut gagner d'ailleurs une médaille d'or.
01:20:16 J'espère que vous nous amènerez l'ami Yannick Noah sur ce plateau.
01:20:20 Oui, je vais amener Yannick.
01:20:22 On va s'en occuper avec Stéphane.
01:20:24 Voilà.
01:20:25 Et pourquoi vous l'appelez Stéphane, puisqu'il s'appelle Sébastien ?
01:20:29 Non, il s'appelle Stéphane.
01:20:31 Ah, Stéphane, d'accord.
01:20:32 Bon, on est très en retard.
01:20:34 Je suis perturbé.
01:20:35 Brigitte Millot, c'est demain.
01:20:37 Brigitte Millot, demain, c'est à 10h30.
01:20:39 Le docteur Millot nous parlera du cholestérol.
01:20:42 Et regardez le schéma qu'elle a mis en place, parce que ça peut faire peur.
01:20:48 Tu vois, ça c'est la plaque de cholestérol en jaune.
01:20:51 Évidemment, c'est en accéléré.
01:20:52 Ça fait que le sang passe moins.
01:20:54 Et non seulement ça fait que le sang passe moins,
01:20:56 mais après, ça peut carrément faire des petits embols.
01:20:59 Il y a des petits morceaux de plaque de cholestérol qui peuvent partir.
01:21:03 Là, ça bouge complètement.
01:21:04 Et tu comprends bien que ça va gêner toute la circulation.
01:21:07 Il y a des solutions.
01:21:08 En tout cas, l'important, c'est surtout de le détecter,
01:21:10 de voir avant d'en arriver aux conséquences,
01:21:13 de détecter le mauvais.
01:21:15 Il faut pas oublier qu'il y a quand même une personne sur cinq
01:21:17 qui a un cholestérol trop élevé en France.
01:21:19 Mais il y a surtout énormément de personnes
01:21:21 qui ont sûrement un mauvais cholestérol, entre guillemets,
01:21:24 trop élevé et qui ne le savent pas.
01:21:26 - T'as des prises de sang régulièrement, Eric Revelle, Georges Fedex, tu vas bien ?
01:21:30 - Bien sûr.
01:21:31 - Cholestérol, faut faire attention, après, le thérapeute, tout ça.
01:21:33 - J'ai un peu trop de chocolat, de sucre, faut faire attention.
01:21:36 - Ouais, et puis la viande également.
01:21:38 - La viande, j'ai un peu arrêté, moi.
01:21:40 - Ah oui ?
01:21:41 - Oui, je mange beaucoup de poisson.
01:21:42 - Ah, vous mangez quoi, alors ?
01:21:43 - C'est pour ça que vous êtes...
01:21:45 - Voilà, on se maintient.
01:21:46 - Régime méditerranéen.
01:21:47 - Bon.
01:21:48 - Méditerranéen.
01:21:49 - Philippe Labrault, lui, c'est samedi dans l'Essentiel chez Labrault,
01:21:52 diffusé ce samedi à 12h55 sur C8,
01:21:54 parmi les invités, Martin Bourboulon,
01:21:57 réalisateur du deuxième volet "Les trois mousquetaires",
01:21:59 que je n'ai pas vu, le deuxième volet, je vais aller le voir sans doute ce week-end.
01:22:02 Je ne sais pas si vous l'avez vu, c'est l'un des événements ciné
01:22:04 de cette fin d'année actuellement en salle.
01:22:06 Le premier était vraiment une réussite.
01:22:08 Écoutons ce que dit M. Bourboulon sur le cinéma français.
01:22:13 - Je pense qu'on est dans un moment où on doit se rendre compte aussi
01:22:18 qu'en France, je pense qu'on a énormément de talents,
01:22:21 de techniciens, d'acteurs, d'auteurs, d'histoires.
01:22:26 Et à un moment où le cinéma, la consommation des images
01:22:31 est quand même en mutation permanente, je trouve,
01:22:33 avec des offres qui arrivent à domicile très facilement,
01:22:35 on a à cœur de vouloir dire qu'on peut réinvestir les salles de cinéma,
01:22:39 proposer du spectacle aux spectateurs.
01:22:42 Et parce que voir un film dans une salle de cinéma,
01:22:44 c'est incomparable comme expérience par rapport à la maison.
01:22:47 Mais voilà, donc ça nous oblige à être le plus fort possible
01:22:51 dans l'ambition qu'on veut proposer aux spectateurs
01:22:53 et lui dire que c'est un territoire qui n'est pas forcément
01:22:55 que pris par les productions anglo-saxonnes.
01:22:57 Mais je parle de ce cinéma-là, je parlais en rentrée
01:22:59 d'"Anatomie d'une chute" ou "Le règne animal",
01:23:01 je pense qu'on a un cinéma français qui est très puissant, très fort,
01:23:04 que j'aime énormément et ça fait partie de ce...
01:23:07 Voilà, on se soude tous les coudes pour proposer des films en salle.
01:23:10 Si vous ne l'avez pas vu, allez voir "Anatomie d'une chute",
01:23:16 allez voir "Les trois mousquetaires" bien sûr,
01:23:17 mais "Anatomie d'une chute", vous l'avez vu ?
01:23:19 C'est un film vraiment extraordinaire, qui a eu la palme d'or.
01:23:22 C'est d'ailleurs dommage que la jeune femme ait peut-être donné une...
01:23:26 Oui, peut-être pas la meilleure image de son film
01:23:28 lors de sa déclaration, parce que son film est... Comment ?
01:23:31 Il faut s'efforcer d'oublier ce discours qui rend pas justice...
01:23:34 Mais elle a du talent, cette jeune femme, et c'est ça que je retiens.
01:23:36 Son film est formidable, formidablement bien joué.
01:23:39 La scène dispute en milieu de film.
01:23:40 Mais bien sûr, vraiment, c'est un film formidable.
01:23:43 Mon Noël à moi. Mon Noël à moi, comme tous les jours, souvenirs de Noël.
01:23:49 Pour moi, chaque Noël est un magnifique souvenir.
01:23:55 Noël, c'est ces moments en famille, autour du sapin et de ses illuminations.
01:24:02 On cuisine tous ensemble pour préparer le repas
01:24:07 durant lequel on va échanger des anecdotes.
01:24:11 On va observer les enfants et leur impatience.
01:24:15 Les odeurs se diffusent dans toute la maison.
01:24:19 L'odeur qui, pour moi, est la plus symbolique de Noël,
01:24:23 c'est celle des épices, du désablé et du pain d'épices.
01:24:27 C'est d'ailleurs pourquoi, cette année, nous avons décidé de le proposer à nos clients
01:24:32 afin de partager un petit peu avec eux la féérie de Noël.
01:24:36 L'odeur de Noël, pour vous, c'est quoi, Georges ?
01:24:38 L'odeur de Noël ?
01:24:40 C'est les clémentines.
01:24:41 Le ?
01:24:42 C'est les clémentines.
01:24:43 Ah oui.
01:24:44 Oui, les clémentines, c'est vrai.
01:24:45 L'onsense de la messe de minuit.
01:24:46 L'odeur du sapin.
01:24:47 L'odeur du sapin.
01:24:48 L'odeur du sapin.
01:24:49 L'odeur du sapin.
01:24:50 L'odeur, pour vous, c'est l'odeur du sapin ?
01:24:51 Oui, marié avec l'orange ou la clémentine.
01:24:54 Et comme disait Eugénie, un petit peu l'encens aussi, de la messe de Noël.
01:24:58 C'est vrai que ça nous rappelle le cadeau quand on était en enfant, on avait une orange.
01:25:02 Non, c'est nos parents.
01:25:04 Nos parents.
01:25:05 On n'est pas venus pendant la Grande Dépression.
01:25:07 Pas du séraphinisme, non.
01:25:08 Une petite clémentine.
01:25:09 On avait une demi-orange.
01:25:10 Une demi-clémentine.
01:25:11 Et la dinde.
01:25:12 Je salue Max Guasini, qui nous écoute tous les jours.
01:25:14 Un coffret réunit la trilogie des chants sacrés du chœur scolar Regina,
01:25:18 initiée par Max Guasini.
01:25:21 Co-directeur artistique avec le chef de chœur, Philippe Nikoloff.
01:25:26 Ça, ça doit être le "Salve Regina" que vous entendez.
01:25:29 Écoutez quelques notes, deux secondes, du "Salve Regina" qui est magnifique.
01:25:33 Cette édition rassemble le double album "Credo 2011",
01:25:42 les "Chants de Marie 2015", les "Chants de Jésus 2022".
01:25:46 Cette édition propose 85 chants interprétés en français et en lentin de toutes les époques
01:25:51 et pour toutes les générations en quatre CD.
01:25:53 C'est une anthologie essentielle avec de nombreux textes pour faire découvrir
01:25:56 au plus grand nombre les trésors de la musique liturgique de l'église catholique et romaine
01:26:00 dans un esprit populaire et pour tout public.
01:26:02 Le "Salve Regina", on peut l'écouter...
01:26:04 On peut écouter dans cette période de la musique sacrée.
01:26:10 On peut se lever le matin avec de la musique sacrée.
01:26:13 Et c'est la musique adoucie des mœurs.
01:26:16 Et on en aurait bien besoin de temps en temps et notamment dans cette émission.
01:26:20 Donc je salue Max Boasini.
01:26:22 Bien évidemment, on est très en retard.
01:26:24 Je vais remercier l'ami Jacques Vandrouw et lui demander que Yannick Noah vienne.
01:26:30 Vous jouez au tennis, Jacques ?
01:26:32 - J'étais un des meilleurs joueurs du monde, mais ça s'est jamais su.
01:26:36 - Ah bon ? Vous êtes droitier ? Vous aviez un revers, lob ?
01:26:39 - Droitier, j'avais une première balle de service planétaire.
01:26:44 - Ah bon ? Et vous êtes allé jusqu'à quel niveau de classement, Trentin ?
01:26:48 - Ah non, mais je peux pas en parler parce que c'est un peu prétentieux,
01:26:52 mais je préfère le garder pour moi d'abord.
01:26:54 - Non mais vous étiez premier série, vous étiez 15-1, 15-5, non même pas, vous avez jamais été classé.
01:26:59 - 15-5.
01:27:00 - 15-5, alors faites attention parce que 15-5 c'est un très bon classement.
01:27:03 - C'est pas mal.
01:27:04 - Mais je sais, je sais, non mais écoutez, je voulais simplement souhaiter une très grande chance à Stéphane,
01:27:11 à Stéphane Houdet qui va sans doute devenir médaille d'or aux Jeux paralympiques
01:27:16 et il est entraîné, tenez-vous bien, par le capitaine Yannick Noah.
01:27:20 Je dis bravo à Yannick, je dis bravo à Gilles Moreton, le président de la FED, car c'est une super idée.
01:27:26 Tout le monde va participer aux Jeux, y compris Yannick.
01:27:29 - Je suis d'accord. Et on se voit peut-être tout à l'heure à Europe 1,
01:27:31 vous allez nous dire bonjour dans le studio ?
01:27:33 - Oui, je vais passer vous dire bonjour.
01:27:35 - Bon, merci.
01:27:36 - Je vais passer vous dire bonjour.
01:27:37 - Merci.
01:27:38 - À vendredi prochain.
01:27:39 - Oui, mais vendredi vous serez en plateau avec nous.
01:27:41 - Soyez prudent.
01:27:42 - Vendredi 22.
01:27:43 Quelques musiques, ça c'est pour vous, la musique que vous allez entendre, chère madame.
01:27:49 Diane Pilotaz qui était avec nous ce matin, la musique, est-ce qu'on peut l'entendre, celle-là ?
01:27:53 Je demande à Marine Lenson, est-ce qu'on l'entend ou pas la musique ?
01:27:57 - Donnez, donnez.
01:27:59 - Donnez, donnez, ah bah oui, donnez, donnez.
01:28:01 - Écoutons Enrico.
01:28:03 - Dieu vous le rendra.
01:28:04 - Dieu vous le rendra.
01:28:05 Enrico qui a souhaité, qui a célébré son anniversaire, il est de 1938, ses derniers jours.
01:28:12 Donc je te salue Enrico Macias, je salue tout le monde désormais, je fais comme Michel Drucker.
01:28:17 Nicolas Bailly a été à la réalisation, David Tonnelli a été à la vision,
01:28:20 Thomas a été au son, à la programmation cette semaine, grand merci à Nicolas Nissim,
01:28:24 à Magdalena Dervish, à Louis Lallement, à Lino Vétèze qui est de nouveau venu,
01:28:29 à Marine Carballet, merci à Marine bien sûr qui est indispensable,
01:28:32 à Benoît Bouteille, toutes les émissions sont retrouvées sur cnews.fr,
01:28:35 Jean-Marc Morandini dans une seconde, merci M. Bardi,
01:28:38 les combattantes de l'info,
01:28:40 édition Télémac et puis Donnez à l'église.
01:28:46 - Donnez.catholique.fr
01:28:48 - Exactement, merci, merci beaucoup, à lundi.
01:28:52 *musique*

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