Son violon et sa voix accompagnent les Français depuis 50 ans. À 78 ans Catherine Lara a décidé de surprendre avec un nouveau spectacle, "Identités", les 20, 21 et 22 décembre à la Scala à Paris. La chanteuse de "Nuit magique" s'est entourée de danseurs hip hop de la compagnie Kumo pour un show très poétique.
Regardez L'invité de RTL Soir du 12 décembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini. RTL bonsoir.
00:08 RTL bonsoir, la suite, la deuxième heure commence vraiment maintenant. L'équipe type va s'occuper de vous jusqu'à 20h. J'ai nommé Cyprien, Isabelle,
00:16 Marion, Alex Vizorek et bien entendu Steven Bellery, notre
00:19 spécialiste musique avec nous. Salut Steven. Bonjour à tous. Nous accueillons tous ensemble notre grande invitée. Bonsoir Catherine Lara.
00:27 Bonsoir. Votre violon, votre voix accompagne nos auditeurs depuis des décennies, maintenant 50 ans. Vous avez décidé de nous surprendre avec un nouveau spectacle
00:34 "Identité" les 20, 21, 22 décembre à Paris à la Scala. Vous vous entourez de danseurs hip-hop, la compagnie Kumho pour un spectacle très poétique
00:42 baptisé donc "Identité".
00:52 Catherine Lara, depuis 2009, fait le projet "Au-delà des murs". Vous avez fait entrer dans votre univers la danse,
00:58 qu'elle soit contemporaine, qu'elle soit du hip-hop. Elle fait désormais partie de tous vos spectacles dans "Identité". Vous travaillez avec une compagnie de breakdance.
01:05 On ne voit pas tout de suite le lien vraiment entre le violon et cette danse qui est plus urbaine. C'est justement ça qui vous
01:11 amuse, qui vous nourrit Catherine.
01:14 Moi j'ai rencontré ce groupe parce que je suis allé les voir.
01:17 J'ai été profondément touché par leur chorégraphie.
01:22 Je trouve ça magnifique. On dirait des félins. Ils sont des animaux. C'est très très beau.
01:28 C'est aussi une danse très précise, c'est très
01:31 rythmique. Et voilà j'ai eu envie de faire quelque chose avec eux donc je suis allé les voir.
01:36 J'avais d'abord les larmes aux yeux parce que j'ai été profondément touché. J'étais très très ému par leur spectacle. Et puis eux étaient
01:44 complètement éberlués de me voir
01:46 arriver. C'est un peu
01:49 irrationnel si je puis dire. Au départ sur le papier on ne se dit pas Catherine Lara et une compagnie de breakdance.
01:54 Et pourtant vous dites qu'il y a une alchimie. C'est incroyable. J'ai l'impression d'être un peu la mama
01:59 de ces mômes qui sont sur scène et qui bougent divinement.
02:04 Tous les cinq, nous sommes cinq sur scène, on a 15 ans. On a une âme d'enfant.
02:10 On est très heureux d'être ensemble. On ressent des émotions très très fortes qu'on partage.
02:16 On a déjà fait ce spectacle au festival d'Avignon et ça a
02:20 vachement fonctionné. Donc on s'est dit finalement ce ne serait pas idiot de continuer et
02:26 on va faire ce spectacle à Paris
02:28 le 21 et le 22. Je ne sais jamais les dates.
02:32 Vous dites que vous avez déjà joué à Avignon ce spectacle et les larmes vous montent aux yeux même sur scène.
02:39 Oui parce que je suis là sur scène avec mon violon. Ils sont là autour de moi.
02:45 Ils me touchent. Il y a quelque chose de terriblement
02:49 tactile, physique.
02:52 C'est de l'émotion à l'état pur. Quand je suis avec le chorégraphe
02:56 Jamison, qui est un magnifique chorégraphe et danseur surtout, il vient près de moi. Il est là, il est sublime, il a un corps absolument
03:04 extraordinaire. Il vient se
03:06 lover pratiquement près de moi. Il continue à jouer du violon. C'est incroyablement
03:14 magique. Vous qui chantiez graffiti dans les années 80, pourquoi cette culture urbaine vous a toujours intéressé ?
03:20 Moi j'aime toutes les cultures. Je m'enrichis de tout ce qui est autour de moi.
03:24 Je n'ai pas envie d'être dans un petit tiroir. Vous savez c'est comme la sexualité.
03:28 On est hétéro, on est homo, on est machin, on est cis, on est... Je suis tout ça à la fois.
03:33 J'ai envie de me sentir une femme libre et d'aimer toutes les musiques, toutes les formes de musique.
03:40 J'écoute énormément Mozart, Beethoven, Brahms et les autres.
03:44 Et puis j'écoute aussi la musique hip-hop quand elle est intéressante. Le spectacle s'appelle
03:50 "Identité" au pluriel. Vous y questionnez notre rapport au monde, aux réseaux sociaux, au vivre ensemble, à la tolérance. Ce sont des sujets qui vous ont
03:57 toujours animé ?
03:59 Toujours, oui. Je suis quelque part une
04:01 femme à la fois très pacifique et en même temps j'ai aussi mes colères
04:07 contre le racisme, contre
04:10 l'exclusion, contre
04:13 l'esprit étroit des gens qui
04:16 veulent pas évoluer. Donc ma façon à moi, je dirais qu'elle est poétique ma façon de le faire. C'est pas politique.
04:25 Notre propos sur scène il est poétique mais on balance quand même des choses.
04:29 On dit les choses. Sur scène vous êtes entouré de ces danseurs qui sont donc jeunes. Ils ont la vingtaine. Est-ce qu'ils
04:35 connaissaient vos tubes ? Ça par exemple.
04:42 Est-ce que ces jeunes danseurs qui vous entourent, ils connaissaient votre tube ? Je pense pas du tout.
04:46 C'est pas leur culture du tout.
04:50 Ils sont complètement...
04:54 D'ailleurs c'est un peu ce que je leur reproche, je leur dis.
04:59 Non pas qu'ils m'aient pas écouté.
05:03 On s'en fout. C'est juste qu'ils ont une espèce de conception musicale qui est assez linéaire.
05:10 Ils n'écoutent que ça. J'ai dit mais écoute Mozart, écoute autre chose, écoute Beethoven, écoute
05:15 écoute Léo Ferré ou je n'en sais rien, Gainsbourg.
05:18 C'est important
05:20 de s'enrichir de toutes les formes musicales.
05:23 Catherine Lara, vous tournez aussi avec un autre spectacle qui s'appelle "Trio", deux pianos, votre voix, votre violon.
05:28 Vous m'aviez raconté en 2018 que c'était plus le spectacle vivant qui vous animait maintenant que le chant.
05:34 Vous étiez prête à tourner la page. Il revient quand même un petit peu de temps en temps visiblement.
05:38 C'est à dire que pendant deux ans on a été légèrement frustrés.
05:41 Toutes les salles de spectacle étaient fermées. On s'est un peu rongé les ongles.
05:46 Du coup, vous le savez, les cons qui ne changent pas d'habit.
05:52 En revanche sur ces dates, vous n'avez pas chanté cette chanson.
05:58 "La roqueuse de diamants", vous dites à mon âge j'aurais l'air franchement ridicule.
06:06 Oui je crois, je maintiens.
06:08 Il n'y a que les cons qui ne changent pas d'habit.
06:10 Il faudrait que je trouve un arrangement qui sorte un peu des années 80.
06:19 Mon show aujourd'hui sur scène avec deux pianos à queue, on joue Schubert, on n'est pas dans ce triplat.
06:25 J'ai un petit peu avancé. C'était un joke cette chanson, moi je le mets.
06:29 Je fais ça pour me marrer.
06:31 Oui, je suis la roqueuse de diamants, c'était la croqueuse de diamants.
06:35 Oui, j'avais compris.
06:36 C'est les jeux de mots pourris que j'ai l'habitude de faire.
06:38 C'est un tube, ça en était un de plus.
06:41 Mais ça a vendu des millions, c'est un tube extraordinaire.
06:44 Des millions peut-être pas, mais j'en ai vendu quelques-uns.
06:47 Vous ne les reniez pas quand même ces titres-là aujourd'hui ?
06:50 Oh non, je ne renie rien parce que c'est une chance.
06:53 C'est "Petites étoiles qui tombent du ciel", parce que c'est grâce à ces chansons-là qu'on est encore là.
06:57 Avec mes 78 ans, je continue à faire ma carrière et être heureuse de la faire.
07:03 Catherine Lara, vous restez avec nous, vous serez donc sur scène dans quelques jours à Paris
07:06 pour ce spectacle "Identité" qui mêle danse et violon.
07:09 Et on continue d'en discuter juste après ça.
07:11 RTL bonsoir jusqu'à 20h.
07:22 RTL bonsoir.
07:24 Julien Célier, Marion Calais et Cyprien Signe.
07:27 RTL bonsoir à la deuxième heure avec toujours notre grande invitée,
07:31 Catherine Lara, sur scène à Paris les 20, 21, 22 décembre.
07:34 Ça approche avec la compagnie de danse Kumho.
07:36 On l'a dit, c'est un projet qui vous enthousiasme, Catherine Lara.
07:40 Vous avez deux spectacles dans cette fin d'année, vous fourmillez toujours de projets.
07:43 Et pourtant, en 2020, vous aviez prévu une tournée d'adieu.
07:46 Alors je sais qu'il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis,
07:48 que le Covid a balayé cette tournée d'adieu et qu'elle n'a jamais eu lieu.
07:51 Tout a été annulé à cause du confinement.
07:54 Mais du coup, il n'y a pas d'adieu.
07:54 On continue.
07:55 Pas d'adieu.
07:56 On verra.
07:57 Je referai mes adieux bientôt.
08:01 Ce n'est pas prévu en tout cas.
08:01 Non, mais je n'ai plus envie de m'en aller.
08:05 On verra bien.
08:06 Je sentirai bien quand il sera temps de rentrer chez moi.
08:10 Alors vous...
08:12 On me donne beaucoup d'amour, donc ce sera un peu idiot de ne pas prendre.
08:15 J'en ai beaucoup à donner aussi.
08:17 Ça tombe bien.
08:18 Catherine, vous vous êtes éloignée un petit peu du chant.
08:19 On le disait, il y en a un que vous ne lâchez pas, c'est votre violon.
08:22 Vous m'aviez dit un jour, il chante mieux que moi.
08:25 Quel rapport vous avez avec cet instrument avec lequel vous jouez depuis l'âge de 5 ans ?
08:29 Écoutez, il est vrai que je maîtrise davantage le violon que ma voix.
08:34 Donc, c'est très agréable,
08:37 bien que j'ai toujours à apprendre de cet instrument si difficile.
08:41 Mais bon, c'est mon âme, ce violon.
08:44 C'est le prolongement de mon bras.
08:45 Depuis que j'ai 3 ans, 4 ans, je joue de cet instrument.
08:49 Donc, je l'aime tellement.
08:50 C'est extraordinaire, le violon.
08:52 Un violon qui est singulier, on peut le dire.
08:54 Pour ceux qui nous écoutent, c'est un bariton
08:57 accordé un octave au-dessous du violon normal.
09:01 Ça lui confère quoi comme différence ?
09:03 Il sonne avec une octave au-dessous.
09:06 C'est difficile à expliquer.
09:11 On fait "tuuuu", "tuuuu".
09:14 Voilà, la différence, c'est qu'il y a une note haute et l'autre basse.
09:18 Et j'aime, j'ai toujours adoré le violoncel.
09:21 J'étais très amoureuse du violoncel.
09:23 Mais comme je suis très petite et que mes mains sont très petites,
09:26 c'était un petit peu un monstre pour moi le violoncel.
09:28 Donc, j'ai abandonné le violoncel au profit du violon que j'aime.
09:32 Mais parfois, je trouve les sons trop aigus.
09:34 Donc, je me suis fait faire un violon que j'appelle bariton.
09:37 Et je joue maintenant de cet instrument.
09:39 Sur mesure ?
09:39 Sur mesure.
09:40 Vous jouez tous les jours Catherine Lara ?
09:42 Non.
09:43 Non ?
09:43 Non, parce que j'ai fait tellement de gammes dans ma vie.
09:46 Des kilomètres les 24 heures du manche.
09:51 J'ai fait des années...
09:53 Le moment qu'il va faire un tube !
09:54 (Rires)
09:56 J'ai fait des années, des années de gamme.
09:59 Et maintenant, je fais travailler à la fois mon cœur, mon cerveau et mes doigts.
10:02 Mais je joue très, très, très souvent.
10:05 Ah, vous deviez nous faire un petit live Catherine Lara avec votre violon.
10:08 Manque de peau, il a eu un petit problème, problème de cheville.
10:11 Il est parti en visite express chez lui.
10:13 Les chevilles, ce sont des petits bouts de bois qui sont à la tête du violon
10:16 pour l'accorder.
10:17 Et j'ai une cheville qui ne fonctionne pas du tout.
10:20 Ce qui fait que je ne peux pas accorder mon violon.
10:22 Je vous jure que c'est vrai.
10:23 J'ai...
10:25 La cheville ne tourne pas.
10:27 Donc, comme je vous disais tout à l'heure,
10:30 je veux bien jouer, mais pas faux.
10:32 Et que sur ce violon ?
10:34 Je ne joue que du bariton en ce moment.
10:36 Et là où on sent que vous avez encore envie de scène,
10:37 c'est qu'après les concerts, vous restez pour discuter avec le public, par exemple.
10:41 Ce n'est pas très courant, ça, quand même, dans le milieu.
10:43 Ah ouais, toujours.
10:44 Normalement, on s'en va.
10:45 Les gens, quand les gens sont touchés, ce qui est souvent le cas, Dieu merci.
10:51 Ils ont encore un petit peu envie de vous voir.
10:53 Ils ont envie de vous toucher.
10:54 Ils ont envie de vous embrasser, de vous tenir vos mains.
10:57 De vous offrir une bière ?
10:59 Oui, de m'offrir ma petite bière.
11:00 Voilà ma petite bière de fin de concert.
11:03 Et puis, vous travaillez aussi pour la télé et la série à succès
11:08 "Capitaine Marleau". C'est encore différent.
11:10 Vous aimez ça, composer aussi pour l'image ?
11:13 Moi, j'aime beaucoup être au service de l'image.
11:17 Je trouve ça très intéressant.
11:19 La musique de film, c'est passionnant.
11:21 C'est indispensable.
11:23 Et en même temps, ça doit être d'une belle discrétion,
11:27 parce que parfois, la musique sur une image tendre, c'est redondant.
11:34 Et moi, je travaille avec José. José, elle déteste ça, par exemple.
11:39 Elle a horreur.
11:39 José Daillon.
11:40 Des points sur les "i".
11:42 Et je la comprends.
11:44 La musique doit être un peu comme le clavecin dans un orchestre de chambre.
11:47 On l'entend pas, mais s'il n'est pas là,
11:49 il manque terriblement.
11:52 Puis, il y a des musiques de film, que ce soit "La Lise de Schindler",
11:56 il y a des musiques de film qu'on a au fond du cœur.
11:59 Et quand on pense à un film, on pense aussi à une musique.
12:02 C'est si important.
12:03 Sans faire de la psychanalyse de café, est-ce que si vous êtes toujours
12:06 autant à fond aujourd'hui, c'est parce que toute petite,
12:10 tout aurait pu s'arrêter parce que vous avez failli mourir
12:12 quand vous aviez 3-4 ans ?
12:13 Vous étiez paralysé, c'est ça, à l'époque ?
12:14 C'est possible.
12:15 Oui, j'ai eu une paralysie infantile qui était assez sévère.
12:18 Et j'ai dû réapprendre à marcher, etc.
12:21 Bonfoy, c'était un mauvais moment.
12:23 Et mes parents étaient évidemment très inquiets
12:28 parce que j'ai franchement failli mourir.
12:30 Est-ce que je me suis tellement battue pour rester ?
12:33 Est-ce que j'ai gardé sûrement des petites séquelles
12:37 de mon amour de la vie ?
12:39 Probablement.
12:40 C'est pas impossible en tous les cas.
12:42 Cette paralysie, elle s'est envolée d'une certaine manière
12:44 du jour au lendemain.
12:46 Oui.
12:46 Qu'est-ce qui vous a donné un petit côté mystique aussi
12:49 à votre musique, à votre composition ?
12:50 J'ai toujours été piqué par un mystique, moi, toute ma vie.
12:54 (Rires)
12:56 Un YouTube !
12:57 (Rires)
12:58 Obligé, obligé, plateau d'argent !
13:00 (Rires)
13:04 Mais mystique au sens...
13:08 Peut-être qu'il croit, oui, je suis croyante,
13:12 mais croyante en tellement de choses.
13:14 Je ne crois pas qu'en un dieu.
13:16 J'ai un dieu de la musique, j'ai le dieu de l'amour,
13:20 j'ai plein de dieux dans mon existence.
13:23 Et je crois en tout ça, je crois en l'être humain,
13:26 je crois en l'échange, je crois en la bienveillance,
13:31 je crois en la tolérance, il y a plein de choses auxquelles je crois.
13:34 Catherine Lara, vous restez avec nous,
13:36 vous êtes notre grande invitée de RTL.
13:38 Bonsoir, vous serez sur scène dans quelques jours
13:40 donc à Paris pour ce spectacle "Identité",
13:41 entourée de formidables danseurs.
13:43 La suite avec vous dans l'émission "C'est de la musique",
13:45 toujours avec la playlist de Steven Bellery.
13:47 Qu'est-ce qu'on va écouter, Steven ?
13:48 Etienne Dao qui se raconte alors que son album ressort
13:50 et qu'il chante à Paris-Bercy pour la toute première fois de sa carrière.
13:53 Et puis on va passer en cuisine avec la guinguette d'Angèle.
13:56 Salut Angèle !
13:57 Bonsoir tout le monde !
13:58 Qu'est-ce qu'on mange ce soir ?
13:59 Ce soir on va faire des "Flapjacks".
14:01 Qu'est-ce que c'est ?
14:02 C'est comme des barres énergétiques,
14:03 c'est croquant et c'est délicieux au sirop d'érable.
14:06 Alors tout de suite !
14:07 It's a flapjack !
14:08 C'est un flapjack !
14:09 C'est un flapjack !
14:11 C'est un flapjack !
14:12 C'est un flapjack !
14:14 C'est un flapjack !
14:16 C'est un flapjack !
14:18 Julia Cellier, Marion Calais et Cyprien Signy ?
14:21 Insignes.fr