• l’année dernière
Transcription
00:00 transpercer mon jogging avec l'épée.
00:02 Oui, François a révélé cela à la presse.
00:04 Pourquoi a-t-il fait cela ?
00:06 Eva et moi, on a une scène dans le 2 qui est une scène de combat à l'épée,
00:10 dans une grange en feu.
00:12 Déjà, c'est périlleux, c'est-à-dire que c'est un des seuls décors qui a été en studio
00:15 parce qu'on a besoin de maîtriser les éléments, le feu en l'occurrence.
00:17 C'est une scène qui a demandé beaucoup de répétitions pour tout le monde.
00:20 On s'est vu là-bas en amont, on a répété dans un gymnase beaucoup avec Eva et tout.
00:23 Et lors d'une répétition sur le décor, une des dernières répétitions,
00:26 on commençait vraiment à être de plus en plus fluide, Eva et moi.
00:30 On s'est rendu compte qu'elle a transpercé mon jogging avec l'épée.
00:33 Oui, on était en répétition, en combat,
00:36 et j'étais un petit peu dans le feu de l'action
00:39 et j'ai trouvé son jogging avec mon épée.
00:41 Et c'est passé en effet très très proche.
00:43 Ce n'était pas la cuisse, Dieu soit loué,
00:45 mais quand même, ça a transpercé le jogging.
00:47 Donc, on était quand même sur un truc un peu limite en termes de sécurité par moments,
00:51 mais flirter avec ces limites-là, c'est ça qui est jouissif pour nous,
00:54 de faire des trucs qui sont très bien encadrés,
00:56 mais où on sent qu'on a quand même une liberté et que ça peut déraper.
01:00 En fait, ce risque-là nous concentre d'autant plus le jour J.
01:04 J'ai eu très peur, mais lui, il est comme ça, resté impassible.
01:07 J'en sentais "Wouhou", à l'intérieur, c'était moins drôle.
01:11 Mais heureusement, il n'y a pas eu de blessure.
01:15 Et donc, ça permet de vraiment encore faire plus attention pour les fois d'après.
01:20 C'était parce qu'en plus, quand on a vraiment fait la scène,
01:24 il y avait du feu autour, etc.
01:26 Donc, on doit être concentré à 300%.
01:28 Vraiment, on dépend de l'autre et on n'était pas doublé.
01:31 C'était vraiment en plan séquence, donc il fallait être sur l'autre.
01:35 Oui, en fait, ça se prévoit longtemps en avance.
01:37 Et donc, on sait que c'est un gros morceau.
01:39 Et d'ailleurs, c'est presque un film dans le film.
01:41 En plus, on était très rarement en studio sur ce film-là.
01:44 Et donc là, d'un coup, on s'est tous retrouvés en studio
01:46 pour faire cette scène-là, ce moment-là.
01:48 Donc, c'était assez cérémonial comme jour de tournage.
01:52 C'était quoi ? 4-5 jours ?
01:53 Oui, je dirais ça, 4-5 jours.
01:55 Il y a beaucoup de travail dans un combat comme ça,
01:58 beaucoup de travail en préparation.
02:00 Déjà, je n'avais pas envie de décevoir les cascadeurs
02:02 qui ont donné tellement de temps et qui ont été très encourageants.
02:06 Je suis un petit peu maladroite, tout ça.
02:07 Et ils m'ont vraiment aidée à acquérir une certaine force,
02:11 force physique, mais aussi mentale pour le personnage.
02:13 Donc, je voulais leur... un peu une petite fille,
02:16 leur... les rendre fières.
02:18 Et puis aussi, évidemment, un peu comme les athlètes,
02:20 le matin, il faut qu'on ait bien dormi, qu'on soit très, très concentrés.
02:23 Et puis voilà.
02:24 Et puis quand on arrive enfin à aboutir à un bon résultat,
02:27 on est quand même assez contents.
02:29 Ce qui est compliqué à travailler, surtout quand c'est des vrais acteurs
02:31 et qu'ils ne sont pas doublés quand même sur cette scène,
02:33 ce qu'il faut quand même préciser, c'est que moi, j'ai tout un truc
02:35 à trouver, une zone d'équilibre qui n'est pas évidente,
02:37 où il faut à la fois qu'il soit parfaitement en sécurité,
02:40 que ce soit François Eva et le cadreur, Nicolas Bolduc,
02:42 qui est magnifique avec eux, parce qu'il est vraiment en danse
02:44 de chorégraphie avec eux, et qui participe énormément
02:47 à la réussite du plan.
02:48 Mais en même temps, il faut qu'on ait l'impression que ça fasse peur
02:50 un peu quand même.
02:51 Parce que si je les vois à 30 mètres des flammes,
02:54 le danger, il n'est pas non plus visuellement très fort.
02:57 Donc, il y a ce petit endroit d'équilibre à trouver,
02:59 et que je trouve intéressant à faire, mais pas évident à réussir.
03:02 - C'est un an avant qu'on sait que cette scène arrive,
03:04 et que... Non, mais c'est vrai. - Ouais.
03:06 - Toi, tu demandes à faire des prévisualisations, tu vois, tu...
03:08 - Moi, j'ai construit le décor en fonction de la chorégraphie
03:10 que j'avais en tête. - Ouais.
03:12 - Ça, c'est un délire. - Un truc sur plusieurs étages,
03:13 où ça monte, ça tombe... - Je voulais qu'il tombe,
03:15 je voulais qu'il monte un escalier, j'avais toute une idée en tête.
03:17 - Je me souviens, tu m'en parlais, tu me montrais des trucs sur piston,
03:19 et tout, et là, ça va tomber. - Ça, ça va tomber.
03:21 - Je ne sais pas encore exactement comment, mais...
03:22 - Ouais, c'est-à-dire qu'on a imaginé, moi, je me suis d'abord imaginé
03:25 le chorégraphie, après j'ai mon coordinateur cascade,
03:27 Dominique Foissier, qui est venu accompagner ça techniquement,
03:30 et reproposer des idées sur le plan d'ensemble.
03:33 Je voulais qu'il monte et qu'il tombe à un moment donné, avec un trajet précis.
03:36 Et après, on a construit le décor en fonction,
03:38 donc c'est quand même un gros délire. - Ouais.
03:40 Sous-titrage Société Radio-Canada
03:42 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]
03:45 [SILENCE]

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