Montage : Chanelle Morvan
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Eva Green et Martin Bourboulon nous racontent les coulisses des TROIS MOUSQUETAIRES : MILADY
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Eva Green et Martin Bourboulon nous racontent les coulisses des TROIS MOUSQUETAIRES : MILADY
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Court métrageTranscription
00:00 Je t'aime bien parce que t'as plu ce film.
00:01 Nous, on a plein d'imagination, on a plein d'idées.
00:03 Les Français n'ont rien du tout à envier aux Américains.
00:05 Tu vas voir où elle est ou je te jure de le tuer.
00:07 Prends garde d'Artagnan.
00:08 Cette femme t'a envoûté.
00:09 Nous sommes des tueurs d'Artagnan, que cela vous plaise ou non.
00:12 Non, je n'ai pas dit oui tout de suite.
00:17 Je redoutais un peu de jouer ce rôle comme ça,
00:19 qui est iconique et assez intimidant.
00:22 Même quand on m'a mentionné
00:25 cette opportunité sans avoir lu le script, j'étais...
00:28 Et puis pourquoi encore une énième version des Mousquetaires ?
00:30 Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
00:32 Et c'est vraiment en lisant le scénario que j'ai trouvé ça très moderne.
00:36 Une nouvelle vision des choses, quelque chose de plus viscéral,
00:41 plus dark parfois, qui rend le matériel plus profond et riche.
00:46 Et le personnage de Milady aussi,
00:48 il y a quelque chose de moins insondable quand même.
00:50 Et on va découvrir dans le deuxième volet
00:52 pourquoi elle est devenue cette femme sans scrupules.
00:55 Moi, je ne suis pas non plus un expert de toute sa filmographie.
00:59 J'aurais revu cinq fois avant de lui proposer le rôle.
01:01 Ce n'est pas du tout ça.
01:03 Eva, je la connais évidemment comme tout le monde,
01:04 mais en réalité, quand je parle d'elle en tant que femme actrice française,
01:08 elle a un certain mystère qui fait partie de sa personnalité publique.
01:13 Beaucoup de personnes peuvent s'imaginer qu'elle n'est pas que française,
01:16 ne savent pas si elle est française ou anglaise.
01:18 Elle a finalement beaucoup plus joué dans des films anglo-saxons
01:21 que des films français.
01:22 Et ça, ça participe aussi quelque part d'un petit mythe.
01:26 C'est attirant comme n'importe qui.
01:28 C'est attirant pour un réalisateur et ça l'est pour un spectateur, je pense.
01:31 Eva, elle a quelque chose de très rare.
01:34 C'est qu'elle a une cynésie très puissante.
01:36 Il se passe forcément toujours quelque chose quand on la filme.
01:39 Elle a des yeux, elle a un regard.
01:40 La caméra aime la filmer.
01:43 Je ne sais pas comment vous dire.
01:44 Un plan d'écoute, que ce soit au 50 mm, au 80 mm
01:47 pour entrer un peu dans les détails techniques.
01:49 En contre-plongée, en plongée, dans un travelling.
01:51 Il y a toujours quelque chose qui fait qu'il y a une force à l'image
01:54 grâce à sa présence.
01:56 Pour un metteur en scène, c'est extraordinaire.
01:57 Ah oui, c'est génial.
02:01 Moi, c'est ce que j'ai préféré dans ce film, dans la préparation.
02:03 C'est tout le travail avec l'équipe de Mario Loacchi pour les chevaux,
02:08 avec les cascadeurs aussi.
02:10 C'était très amusant, très physique.
02:13 J'étais très gauche au début et après,
02:15 j'ai commencé à être très droite.
02:16 J'étais très physique, j'étais très gauche au début.
02:19 Et après, on acquiert de la confiance et on se sent plus à l'aise.
02:22 Bizarrement, ça aide aussi à trouver un peu le personnage,
02:25 la virilité du personnage.
02:27 Alors, il y a peut-être deux choses dans ce que vous avez dit.
02:33 Les chevaux, en général, je n'ai pas trop confiance.
02:36 Ils sont assez imprévisibles.
02:37 Mais Mario Loacchi est un sorcier.
02:39 Et j'ai été absolument bluffée par ses chevaux,
02:43 par Margot Passfort aussi, qui était mon instructrice,
02:46 qui était absolument fabuleuse.
02:47 On a galopé à travers les champs ensemble et c'était un vrai rêve.
02:50 Et je me suis étonnée moi-même.
02:52 Et puis le feu, oui, une scène de combat dans le feu.
02:55 Et ça, j'ai découvert ça le jour même parce qu'on n'avait jamais répété.
02:58 Ça, c'était très, très, très impressionnant.
03:00 Et wow, l'adrénaline était à 100 %.
03:02 Il faut être très concentré parce qu'on dépend de l'autre
03:07 et ça peut tourner mal très vite.
03:09 C'est comme une danse.
03:10 Donc, c'était très important de répéter en amont avec François Civil.
03:14 Donc, on savait comment danser.
03:18 François est très, très perfectionniste, intense.
03:30 Il est très précis en même temps.
03:31 Il a une très grande maturité.
03:33 Il est très intéressé par ce que...
03:36 Derrière la caméra, je vois que je crois qu'il y a quelque chose...
03:39 Je sais pas, je suis sûre qu'il a quelque chose d'un metteur en scène aussi.
03:42 Il est très curieux et très généreux aussi avec les acteurs.
03:46 Il est très, très humble et ça, c'est formidable de travailler avec lui.
03:49 Évidemment, le bond.
03:54 Mais moi, j'aime bien quand les gens ont vu des films indépendants
03:56 ou des films qui ont eu moins d'exposition.
03:58 Donc ça, tout de suite, je suis genre "Ah, mais toi, je t'aime bien
04:00 parce que t'as plu ce film".
04:02 Les Français n'ont rien du tout à envier aux Américains.
04:08 C'était extrêmement merveilleux d'être tous les jours
04:12 sur des décors naturels.
04:14 Parce que les films américains, on a beaucoup d'écrans verts.
04:16 Alors là, c'est encore mieux que les films américains.
04:18 C'est que tout était dans des vrais décors, des monuments historiques,
04:24 des centaines de figurants en costumes extraordinaires.
04:28 C'est magique.
04:29 C'est qu'en France, on a les ressources pour proposer
04:33 des grands films blockbusters, comme vous le disiez,
04:35 mais surtout des grands films avec une ambition de cinéma forte.
04:39 On a les ressources en termes d'auteurs,
04:42 on a les ressources en termes de techniciens, d'acteurs,
04:45 on a les histoires.
04:46 C'est pour ça aussi qu'on revisite cette histoire
04:48 qui n'avait pas été faite en France depuis 60 ans.
04:50 Donc c'est vrai qu'il n'y a aucune raison qu'on n'ose pas,
04:53 en tout cas, aller sur le même territoire que certaines productions anglo-saxonnes
04:57 qui s'adressent au public avec comme ça une envie de spectacle
05:00 et d'ambition cinématographique forte.
05:03 Donc on a les producteurs et on sait faire.
05:05 Donc oui, il faut continuer à le faire.
05:07 C'est toujours intéressant de jouer des personnages qui ne sont pas clairs au début.
05:16 On ne devine pas tout de suite ce qui se passe, ce qui circule.
05:22 C'est intéressant de découvrir des couleurs au fur et à mesure du film
05:27 et en effet, des secrets, des fissures qui apparaissent comme ça au fil du film.
05:32 C'est toujours intéressant.
05:33 Alors le film Dirty Angels est un des rôles les plus physiques que j'ai fait.
05:41 C'est une soldat américaine qui retourne en Afghanistan après le départ des troupes.
05:46 C'était costaud dans tous les sens du terme parce que si,
05:48 les soldats ont un mental fort, mais il y a des...
05:51 surtout après qu'on a fait la guerre en Afghanistan, il y a beaucoup de fissures aussi.
05:55 Donc c'est encore un personnage qui est complexe, comme vous dites.
05:58 Martin Campbell, alors lui déjà, il a 78 ans maintenant
06:07 et je trouve qu'il a encore plus d'énergie maintenant qu'avant.
06:10 Il a plus d'énergie que moi, je n'ai jamais rencontré un homme comme ça.
06:13 Il est passionné et je suis en effet très reconnaissante qu'il m'ait fait confiance
06:16 une seconde fois, non plus dans un rôle où je pense qu'on ne m'entend pas du tout.
06:21 Donc oui, je suis très reconnaissante.
06:23 Cracks, le film Cracks de Jordan Scott, je trouve que c'est un très bon film
06:32 et très, très beau.
06:34 Il est un personnage assez barré.
06:37 J'aurais aimé que ça ait plus d'exposition,
06:38 mais peut-être comme les bons vins après des années, ça devient quelque chose.
06:43 Je pense que c'est vraiment au public de décider.
06:49 Je pense que s'ils aiment ce second volet, je pense qu'il y en aura un troisième.
06:53 Nous, on a plein d'imagination, on a plein d'idées.
06:55 Autant ces deux films, ils ont été faits ensemble,
06:57 ils ont été fabriqués ensemble dans la même logique.
06:59 C'était une proposition risquée et audacieuse de la part des producteurs.
07:02 Autant aujourd'hui, à cinq jours de la sortie,
07:04 on n'a pas le droit de dire qu'on en fera forcément un trois.
07:07 Ça sera vraiment au spectateur de le décider.
07:10 D'une certaine manière, s'il en a envie, on saura lui proposer des idées.
07:13 Mais aujourd'hui, on est dans une position sincèrement très humble
07:17 par rapport à la sortie de ce film.
07:19 On verra bien. C'est sûr que la fin nous amuse.
07:22 Moi, j'avais à cœur aussi de projeter avec les auteurs une perspective.
07:25 Mais on verra.
07:27 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, rien n'est décidé.
07:28 On saura évidemment être à l'écoute et réceptif au retour du public.
07:32 Il se fait que ça, moi, je crois que c'est tout.
07:33 Je devrais appeler les flics, là.
07:35 Hum hum.
07:36 Tu devrais.
07:37 Au contraire, le français est ma langue maternelle.
07:39 Il y a peut-être plus de liberté.
07:41 On est moins conscient de la langue.
07:42 On se dit, c'est sûr que je ne fais pas de faute de langue.
07:45 Donc, non, il y a plus d'essence quand même.
07:51 Dernièrement, comme ça, j'ai beaucoup aimé
07:52 Le Règne Animal de Thomas Cahier,
07:54 que j'ai trouvé extrêmement poétique et audacieux.
07:56 Si vous me tuez, vous ne serez jamais O.A. Constance.
08:00 Merci beaucoup.
08:01 Merci à vous.
08:02 Merci beaucoup pour vos réponses.
08:03 Merci à vous, Martha. Merci.
08:04 Merci à vous.
08:05 Merci à vous.
08:06 Merci à vous.
08:07 Merci à vous.
08:08 Merci à vous.
08:09 Merci à vous.
08:10 Merci à vous.
08:11 Merci à vous.
08:12 Merci à vous.
08:13 Merci à vous.
08:14 Merci à vous.
08:15 Merci à vous.
08:16 Merci à vous.
08:17 Merci à vous.
08:18 Merci à vous.
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