• l’année dernière
Nous recevons aujourd’hui un monument du Théâtre Français, acteur et metteur en scène. Il a reçu 3 Molière dont celui du meilleur spectacle de 8h sans entracte pour la pièce “Fa Sol LA SIDA”. Après 40 ans de carrière, il revient avec une toute nouvelle pièce “Les femmes de l’ambassade”. Francis Hustleur, bonjour.

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Amusant
Transcription
00:00 Ah, enfin, Benjamin Tranier et son co-auteur Zahid Sahebdin ont daigné m'écrire un lancement.
00:04 Voyons voir s'il est de qualité, je vous le livre tel quel.
00:06 Nous recevons aujourd'hui un monument du théâtre français.
00:10 Acteur et metteur en scène, il a reçu trois Molières, dont celui du meilleur spectacle
00:13 de 8 heures sans entraque, pour la pièce « Fassole la Sida ». Après 40 ans de carrière,
00:19 il revient avec une toute nouvelle pièce, « Les femmes de l'ambassade ». Francis
00:22 Hussler, bonjour !
00:23 Bonjour à toutes et seulement à toutes, parce qu'aujourd'hui, ce qui me révolte,
00:31 c'est cette sous-race de porcs qu'on appelle les hommes, avec entre leurs jambes ce bâton
00:37 de chair et de sang qu'ils brandissent comme un spectre majestueux afin d'intimider nos
00:43 femmes, nos mères, nos tendres, nos chères, nos précieuses laveuses de slip.
00:48 Non, alors je vous le dis en direct et je n'ai absolument pas peur des rigoristes
00:54 et des extrêmes de tous bords.
00:56 « Ô femmes, lève-toi, bats-toi contre le patriarcat », écrit l'heure, « Ô
01:03 maraud, va-t'en, vil faquin, va au loin, va dire à tes semblables qu'ils se murmurent
01:08 un cri aigu, strident, venu des tréfonds du rayon lessive des échappes de Paname.
01:14 Ah ! et que ce cri, coûte que coûte, refusera toujours le nouveau diktat du poil foufien
01:20 disgracieux.
01:21 Et dis-leur que l'un de leurs plus fidèles apôtres n'est autre que le plus farouche
01:26 serviteur du théâtre français, Francis Hussler.
01:30 » Excusez-moi, pardon, désolé de m'être un peu emporté, mais j'aime la femme,
01:38 les femmes, enfin toutes, celles que l'on n'entend pas, celles qui ont des petites,
01:42 des grosses et des moyens pécho, et ma place est à leur côté.
01:47 C'est pour ça que ma pièce de théâtre, « Les femmes de l'ambassade », je ne
01:51 l'ai pas écrite pour moi, je l'ai écrite pour elles.
01:53 C'est l'histoire d'un homme, que je vais jouer, qui a été témoin de la carrière
01:58 d'ambassadrice, au pluriel, du monde entier.
02:00 Il les a toutes vues, accompagnées, conseillées, surtout aidées dans leur travail d'homme.
02:06 Et il a fini en couple avec chacune d'entre elles, amoureux de leur conviction.
02:11 Cette pièce a la particularité de n'être jouée que par des femmes, de tous horizons,
02:17 de toute âge, de 16 à 22 ans.
02:20 Je refuse, je refuse que les comédiennes aient à subir cette honte, qui est de devoir
02:26 donner ses mensurations, et une costumière qui pourrait les juger.
02:29 Alors nous serons tous, j'ai bien dit tous, nus pendant la pièce.
02:34 Le doc sur Gérard, bien sûr, oui je l'ai vu, Gérard est un ami.
02:39 J'ai été révolté, comme vous tous, par ce documentaire, révolté qu'on puisse
02:45 voler des images comme ça, c'était du off, c'était du off.
02:50 Si on interdit ça à Gérard, à nous, on va nous interdire quoi à nous ? Les simples
02:55 mortels, nos rituels d'avant-montée sur scène ? Sachez que je joue très très mal
02:59 avant de monter sur scène, si je ne fais pas un pubis contre pubis.
03:03 C'est dégueulasse ce qu'ils ont fait à Gérard.
03:06 Oh Liberté, j'entends ton nom, Liberté, ton bourreau que certains appellent la France
03:13 wauquisée, cette France qui n'a de cesse de me dire, mais mets un slip Francis, tu
03:18 passes à la télé, bon sang ! Relève-toi, douce France, et regarde dans les yeux celui
03:24 qui essaie de te couper la tête et dis-lui, la chatte, la chatte, le cheval, la petite
03:30 chatte, mettez-moi au cachot, pour mon infamie, et j'irai, comme les Mandela, comme Gandhi,
03:36 les Balkany.
03:37 Adieu France Inter, merci à Michel, à la régie, Philippe Aulumière et à toutes ces
03:44 petites mains en coulisses qui me tripotent.
03:46 Adieu la scène, bonjour le tribunal pour je ne sais quel point t'absurdes encore, allez
03:50 bref, adieu.
03:51 Merci Benjamin Trané, merci d'Avance à l'Arcom qui va être indulgente.

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