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00:00 Bonjour chers amis férux de lecture, nous avons l'honneur de recevoir dans votre espace
00:11 littéraire sur Abidjan.net la journaliste présentatrice Emery Duvector sur la chaîne
00:17 nationale ivoirienne qui a remporté trois fois le prix Ebony du meilleur présentateur
00:22 du journal télévisé.
00:23 Elle a aussi reçu le prix de l'association des écrivains de Côte d'Ivoire pour la promotion
00:28 du livre.
00:29 Pour la rédéluer, il s'agit de Madame Marie-Laure Gourand qui est l'initiatrice du prix international
00:35 Marie-Laure d'Ivoire qui promeut les bonnes actions réalisées par la diaspora ivoirienne
00:40 dans le pays de résidence.
00:41 Pour ce numéro, nous allons découvrir avec elle le combat d'une héroïne.
00:46 Qui est l'héroïne ? Est-ce elle-même ? Vous saurez tout dans votre espace littéraire.
00:50 Bonjour Madame Gourand, bienvenue dans l'espace littéraire sur Abidjan.net.
00:55 Nous sommes heureux de partager ce moment avec vous.
00:58 Bonjour et merci Abidjan.net pour cette opportunité qu'on me donne pour partager l'histoire
01:06 du combat d'une héroïne nommée Oré.
01:09 Vous venez de publier votre premier roman intitulé « Le combat d'une héroïne et
01:14 si c'était une histoire vraie ». Qu'est-ce qui vous a inspiré cette histoire ?
01:19 Cette histoire m'a été inspirée de ce que j'ai vu autour de moi, de ce que j'ai
01:24 vu, de ce que j'ai senti. On imagine déjà que c'est la vie du reporter. Je suis journaliste
01:29 reporter et dans mes différentes activités, j'ai eu à entendre les besoins de certaines
01:36 personnes autour de moi. J'ai eu à sentir les difficultés de certaines personnes autour
01:41 de moi. Je suis une femme dynamique, je bouge et j'ai eu aussi à écumer certaines orphelinats
01:48 et j'ai vu la souffrance de certaines personnes. Ce sont ces souffrances-là qui m'ont inspirée
01:53 et d'où le combat d'une héroïne pour expliquer à mes lecteurs qu'autour de nous,
01:59 il y a des personnes qui souffrent, il y a des personnes qui vivent le calice, il y a
02:03 des personnes qui vivent des difficultés alors inimaginables.
02:07 Est-ce une histoire vraie, celle de Marie-Laure Gourvand, la journaliste présentatrice ?
02:13 Effectivement, j'ai fait exprès pour poser cette question à mes lecteurs et si c'était
02:18 une histoire vraie. Justement, c'est une question qui devrait nous titiller, chacun
02:24 de nous, nous interpeller. Et si c'était une histoire vraie ? Effectivement, c'est
02:29 une histoire vraie, mais ce n'est pas l'histoire de Marie-Laure Gourvand. C'est une histoire
02:33 vraie parce que c'est une histoire qui est tirée de la vie des personnes qui souffrent
02:37 autour de nous, mais des personnes dont les souffrances ne sont pas vues certainement
02:42 ou dont les souffrances ne sont pas entendues. Donc, je me pose cette question. Et si c'était
02:47 une histoire vraie ? Parce que ça peut être l'histoire de chacun de nous, ça peut être
02:51 l'histoire de notre prochain et il faut faire un moment attention à ces souffrances que
02:56 les personnes vivent, à ces souffrances que notre prochain vit.
02:59 Votre héroïne, Auré, a souffert le mardi. Elle a bu le calice jusqu'à la nuit. Pourquoi
03:06 une telle maltraitance ?
03:07 Oui, une telle maltraitance parce que je veux interpeller les lecteurs. Je veux attirer
03:12 l'attention du lecteur et c'est un peu, je vais dire, l'émotion du journaliste qui
03:17 s'est laissée évader. Parce que le journaliste, c'est celui qui écrit pour interpeller,
03:23 qui écrit pour attirer l'attention. Et j'ai voulu attirer l'attention de mes lecteurs
03:28 sur la souffrance de mon héroïne. Et en même temps, j'ai fait esprit de la faire
03:33 souffrir autant pour que le message qui soit rélevé soit le fait qu'on peut souffrir,
03:41 mais quand on est attaché à un rêve et qu'on arrive à se surpasser, on arrive effectivement
03:47 à atteindre ses objectifs. Donc, Auré, mon héroïne, effectivement a souffert le mardi,
03:54 elle a bu le calice jusqu'à la nuit, mais on a vu qu'à la fin, c'était une fin heureuse
03:58 parce qu'Auré, par sa résilience, Auré, par sa détermination, Auré, par son courage,
04:05 a réussi à dompter les obstacles et a réussi à dompter tous les écueils de la vie. Donc,
04:10 on dit que le mal ne peut jamais avoir le triomphe sur le bien. Auré était dompté
04:16 par le bien et Auré a réussi à dompter le mal, à dompter les écueils, à dompter
04:22 les obstacles. Son parcours jalonné de souffrance n'aura pas de fluence sur son rêve. Au contraire,
04:28 Auré, l'héroïne se projette et atteint son objectif de réussite professionnelle.
04:33 D'où tirait-elle sa force? Auré tirait sa force par ce que sa grand-mère
04:40 nommée Zina a mis en elle. Le dépôt qu'elle avait en elle, c'était le dépôt de l'amour
04:46 et c'est sa grand-mère qui a mis ce dépôt en elle. Auré tirait sa force de sa spiritualité
04:52 parce que sa grand-mère, qui était son mentor, lui a appris ce que c'est que la spiritualité.
04:59 C'est de s'approcher du divin, s'approcher de Dieu et de plus de l'amour parce qu'Auré
05:06 était quelqu'un d'aimable. Auré était quelqu'un qui aimait son prochain et cet amour-là
05:11 lui a été inculqué par son mentor qui est sa grand-mère. Même quand sa grand-mère
05:16 après elle décédait, elle a eu un autre mentor de la vie qui était sa mère. Donc
05:20 c'est important le mentorat, je l'évoque dans l'ouvrage, pour dire qu'on a toujours
05:25 besoin de l'autre pour nous porter vers le haut. On a toujours besoin des uns et des
05:29 autres pour nous porter vers le haut. Il ne faut pas qu'on puisse éteindre le rêve
05:34 ou le talent des autres, mais au contraire il faut aider à faire éclore le talent et
05:40 le monde va sourire. Et c'est ce que Auré a eu par la grâce d'avoir son mentor qui
05:45 était sa mère, son mentor qui était sa grand-mère et ça l'a aidé à se surpasser,
05:50 ça l'a aidé à pouvoir vraiment vivre, à faire face aux difficultés de la vie.
05:56 En tant que journaliste, vous avez utilisé une écriture narrative qui se rapproche du
06:02 genre journalistique du reportage. Quelle a été la motivation face à ce choix?
06:08 Justement je l'ai fait parce que comme vous l'avez dit, je suis journaliste, donc je
06:12 pourrais dire que c'est mon essence. Et puis en même temps, voilà, c'est l'habitude,
06:17 cette écriture que je l'adopte jusqu'à aujourd'hui. Et en même temps, j'ai opté
06:23 pour une écriture plus simple parce qu'on dit généralement que les Ivoiriens, je ne
06:29 vais pas me déduire les Ivoiriens, que les gens n'aiment pas lire. Mais je me suis dit
06:32 si les gens n'aiment pas lire, pourquoi ils n'aiment pas lire? Je vais donc adopter une
06:36 écriture simple, vraiment concise, précise et claire pour que les lecteurs puissent se
06:44 laisser évader, emporter par mon histoire. Et j'ai toujours envie que le message que
06:50 moi j'ai envie de laisser entendre soit vraiment entendu et que mon objectif soit atteint.
06:56 Finalement, le combat d'Orée s'achève sur une note heureuse. Elle réalise son rêve
07:03 d'avocat de renom pour défendre la cause des opprimés. Ce mari a un nombre d'affaires
07:08 très riche et devient la mère de cinq enfants. Quel message voudriez-vous donner à vos lecteurs
07:13 de cette vie de l'héroïne Orée qui n'aura pas été un long fleuve tranquille?
07:17 J'ai envie de dire trois mots pour résumer ma pensée. D'abord la résilience, ensuite
07:23 le courage et l'audace. Pourquoi la résilience? On peut faire face à des difficultés, mais
07:31 il faut pouvoir garder le cap et ne jamais plier les chiens. Ensuite le courage, parce
07:37 que ce n'est pas le courage qu'on peut faire face à toute adversité. Ensuite l'audace,
07:43 parce qu'il ne faut jamais penser qu'on ne peut pas y arriver. On peut y arriver.
07:49 Orée a pu vaincre toute adversité et Orée a réalisé son rêve de devenir une avocate
07:56 de renommée internationale. Et ce rêve qu'elle a pu réaliser a permis de l'imposer face
08:03 à tout ce qui la persécutait. La preuve, son bourreau, le violeur, son oncle a été
08:09 jugé et il a été condamné à la prison à perpétuité. Donc par le rêve, par l'audace,
08:17 par la détermination, par la résilience, par le courage, on arrive à se surpasser,
08:22 on donne toutes les difficultés et tous ceux qui hier se moquaient de nous vont nous applaudir.
08:28 Et c'est ce message que j'ai vraiment voulu faire passer auprès de mes lecteurs et c'est
08:33 tout ce message de positivité. Quelqu'un a dit quand on te lance des pieds, il faut
08:38 prendre ces pieds, les ramasser et construire la maison, la plus belle villa du monde pour
08:43 que les gens puissent venir s'y abriter. Donc c'est ce message que j'ai voulu faire
08:46 passer auprès de mes lecteurs. Ne jamais plier les chines, Alola ne jamais plier les chines,
08:52 rester accroché à son rêve et en chacun de nous ce champion qui doit nous le réveiller
08:57 pour que le monde puisse voir que vous n'êtes pas n'importe qui.
09:01 Marie-Laure Gorin est à l'initiative du prix international Marie-Laure Duvois. Dans
09:07 la deuxième édition a eu lieu le 18 novembre dernier à Bruxelles. Comment s'est déroulé
09:13 cette édition en marge de laquelle le livre a été présenté en exclusivité aux Bruxellois?
09:19 Alors là c'était une cérémonie magnifique parce qu'on a pu communier avec les Ivoiriens
09:24 de la diaspora, ces personnes qui sont allées pour les uns à l'aventure, pour d'autres
09:28 pour des raisons comme des études et ces personnes qui sont coupées de leur patrie,
09:34 on a pu aller communier avec elles. Donc c'était une soirée mémorable, une soirée
09:39 magnifique vu la mobilisation de la diaspora Ivoirienne, les autorités Ivoiriennes qui
09:46 nous ont soutenu. Vraiment c'est une soirée magnifique, c'était la deuxième édition
09:50 et ça nous pose à aller faire la troisième édition.
09:53 Il n'y a jamais deux sur trois, à quoi devrait-on s'attendre à l'avenir avec ce prix?
09:59 Je voudrais vraiment que ce prix soit institutionnalisé parce qu'il s'agit de mettre à la lumière
10:04 les Ivoiriens qui rayonnent. Et comme le livre en parle, je parle d'excellence, je parle
10:09 de personnes qui arrivent à se surpasser. Et donc ces Ivoiriens qui sont aussi à l'extérieur,
10:14 qui arrivent à se surpasser, qui se distinguent dans leur domaine d'activité, ce sont ces
10:18 Ivoiriens-là que nous voulons faire connaître à la face du monde, surtout que je suis journaliste
10:24 et donc je n'ai que ma caméra, j'ai mon micro avec mes collègues, avec mes confrères,
10:30 mes consoeurs pour parler de ces personnes et surtout pour montrer que la Côte d'Ivoire
10:35 a des personnes en or, a des personnes de valeur, a des personnes qui doivent être
10:39 prises comme exemple.
10:41 Cette année, combien d'Ivoiriens ont été distingués et quelle est votre plus grande
10:45 satisfaction relative à ce prix?
10:47 Il y a eu 17 personnalités ivoiriennes ici de tous secteurs d'activité qui ont été
10:53 distinguées. Il y a eu 10 prix d'honneur qui ont été décernés à des personnalités
10:57 aussi qui font bouger la Côte d'Ivoire à l'international. Et ma plus grande satisfaction,
11:03 sincèrement, c'est la mobilisation et c'est l'amour que les uns et les autres prennent
11:08 pour leur pays, la Côte d'Ivoire.
11:10 Présentatrice Védène du JT et Crüwell, promotrice de la Destination Côte d'Ivoire,
11:16 où va Marie-Laure?
11:18 Oui, c'est souvent la question qu'on me pose, Marie-Laure, où va l'excellence?
11:23 Parce que l'État de Côte d'Ivoire m'a distinguée en me couronnant chevalier de l'ordre du
11:30 mairie de la communication, chevalier de l'ordre du mairie culturel ivoirien et puis
11:36 également officier de l'ordre de la paix, de la solidarité. En plus, mes pairs m'ont
11:43 distinguée en tant que meilleure présentatrice. Je me dis, est-ce que ça vaut la peine que
11:50 je garde seulement, je me dise que je suis arrivée? Non. S'ils m'ont fait confiance,
11:55 je dois pouvoir bouger pour inculquer cela aussi aux autres. Moi, je suis pour le mentorat,
11:59 comme je l'ai dit dans mon livre, je suis pour qu'on puisse passer le relais aux autres.
12:04 Et donc, ce que j'ai en moi, c'est ce que je communique. Je vais vers l'excellence.
12:08 Je ne suis pas peut-être parfaite, mais ce que j'ai en moi, c'est ce que je veux communiquer
12:12 aux autres pour que les uns puissent prendre le relais et que les autres puissent aussi
12:16 communiquer aux autres. Pour moi, c'est comme ça que le monde va sourire, que l'humanité
12:21 va aller vers sa perfection. Et donc, je n'ai pas fini d'apprendre, je continue d'apprendre,
12:27 mais je continue aussi de donner. Merci à vous d'avoir accepté d'être de
12:31 l'ordre. À vous, Babinoth, à très vite pour votre espace intérieur.
12:36 Merci à Abidjan Pouenet de m'avoir reçu.
12:38 [Musique]