Marseille : dans les coulisses du laboratoire où sont réalisés les crash tests qui améliorent la sécurité routière

  • l’année dernière
Vous êtes-vous déjà demandé comment sont imaginés les casques, airbags ou ceintures présentes dans nos véhicules ? Au Laboratoire de biomécanique appliquée de Marseille, au cœur de la Faculté de médecine du Campus hospitalo-universitaire Nord, 70 chercheurs dont 25 doctorants travaillent à produire des connaissances qui serviront notamment aux constructeurs automobiles à fabriquer des dispositifs de sécurité performants.
Pour comprendre et prévenir les traumatismes, chaque semaine des crash tests sont réalisés : à l’échelle microscopique pour savoir comment la moelle épinière s’endommage lors d’un accident, mais aussi en grandeur nature.
À quelques pas de la Faculté de médecine, accolée à l’A7, le centre de crash tests renferme plusieurs équipements d’expérimentation comme la catapulte qui permet de lancer un objet entre 20 et 40 km/h afin de reproduire les conditions d’un accident.

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Transcript
00:00 Vous avez typiquement un exemple d'un véhicule qui est en position
00:03 pour recevoir un impact qui va être fait par un motocycliste
00:06 qui va venir percuter le véhicule.
00:07 [Musique]
00:32 Bonjour, là vous êtes dans les locaux du centre d'expérimentation
00:35 du laboratoire de biomécanique appliqué à Marseille.
00:38 Donc ici c'est une zone qui permet de reproduire
00:41 en grandeur réelle des situations d'accidents.
00:43 [Musique]
00:55 Est-ce que la moto va arriver comme ça ?
00:56 Est-ce qu'elle va arriver un petit peu orientée ?
00:58 Et c'est dans toutes ces configurations-là qu'on va pouvoir voir
01:00 dans quelles situations on produit tel type de blessure ou pas
01:03 pour pouvoir avoir un volant de connaissances suffisant pour évaluer,
01:08 pour faire développer des dispositifs de sécurité qui soient adaptés aux usagers.
01:11 [Musique]
01:20 Nous, on va surtout s'intéresser à modéliser le corps humain.
01:22 C'est-à-dire on va prendre des données de vous et moi, d'imagerie,
01:25 qui vont nous permettre de faire un avatar virtuel de vous-même ou de moi-même.
01:29 Et cet avatar virtuel, on va lui intégrer les bonnes propriétés du corps humain.
01:33 Pourquoi il va se casser à tel endroit ? Comment il va se casser à tel endroit ?
01:35 Et ensuite, on va simuler des situations différentes d'accidents
01:39 pour évaluer comment il peut se casser, de quelle manière il va se casser,
01:42 quelles sont les conséquences du traumatisme qu'il peut subir.
01:45 [Musique]
01:56 Il faut savoir que les motocyclistes sont des usagers qui sont extrêmement vulnérables,
02:00 qui sont fréquemment lésés lors d'accidents de la voie publique.
02:03 Donc il y a un vrai enjeu national de sécurité sur ces sujets-là.
02:06 Et on travaille au développement et à l'évaluation de dispositifs de sécurité
02:10 qui sont des gilets gonflables qui vont détecter une cinématique anormale du motocycliste,
02:15 se gonfler, et en se gonflant, ils vont amortir la chute,
02:18 prévenir la blessure qui peut être provoquée par des points durs
02:22 lorsque le motocycliste va rencontrer un obstacle, un objet lors de sa chute.
02:26 Et ça, c'est une évolution technologique qui est extrêmement importante
02:29 et qui apporte une vraie rupture dans la protection des usagers.
02:32 C'est un travail qui est continu.
02:33 La modélisation du corps humain est un sujet qui s'est fortement développé ces dix dernières années,
02:38 mais il y a énormément de choses à faire.
02:39 Donc oui, il y a encore de très nombreuses années de recherche devant nous
02:43 avant d'avoir des modèles qui soient complètement parfaits
02:46 et qui puissent prédire instantanément ce qui peut se passer
02:48 lorsque l'on se blesse la cheville ou lorsqu'on a un grave accident.

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