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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00 Il est 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros ce matin.
00:04 L'avenir du gouvernement Borne pourrait bien se jouer dans les prochains jours.
00:08 Le siège éjectable porte un nom, l'angle mort de la Macronie depuis 7 ans, l'immigration.
00:13 Le texte mené par Gérald Darmanin, tant de fois repoussé, n'était pas inscrit au programme avant 2024.
00:18 Mais l'attentat d'Harras a précipité les choses.
00:21 Faut-il donc comprendre que la sécurité et l'immigration sont intimement liées ?
00:25 Autre déni en termes macronistes qui a toujours refusé ce débat par idéologie, disent certains,
00:31 paraissent lâcheter répondre les autres.
00:33 Si le texte vient durcir les conditions d'entrée, réduire les recours pour expulser,
00:37 permet-il ce qu'une grande majorité de Français réclament, des frontières protégées,
00:41 un droit national qui ne subit pas les directives de Bruxelles,
00:44 ni le diktat d'associations subventionnées.
00:47 Accueillir, oui, mais dignement, le droit d'asile a été dévoyé,
00:50 devenu au gré des années une filière migratoire comme une autre.
00:53 Deux Français sur trois se disent favorables à l'arrêt de l'immigration extra-européenne.
00:57 Quasiment deux Français sur trois estiment qu'elle peut être un danger.
01:00 Cette vérité dérange ceux qui dirigent.
01:02 On oublie le référendum, on privilégie l'Assemblée.
01:06 Il y a urgence, l'agence Frontex a recensé cette année plus de 330 000 entrées irrégulières sur le sol européen.
01:12 Quasiment autant que la ville de Nice, cinquième plus grande ville de France.
01:16 Loi immigration, la 40e du nom depuis 1980. Naufrage ou succès ?
01:22 C'est à la une du journal du dimanche ce matin.
01:25 Je vous présente les invités dans un instant.
01:27 Avant cela, le point sur l'information. Isabelle Piboulot.
01:30 Nouveau refus d'obtempérer, HL en Seine-et-Marne.
01:33 Hier soir, un adolescent de 17 ans est mort des suites de ses blessures.
01:37 Il était passager sur un scooter.
01:39 Le conducteur du deux-roues, âgé du même âge, a refusé de s'arrêter lors d'un contrôle de police.
01:44 Une course poursuite s'est engagée avant qu'il ne perde le contrôle de l'engin.
01:48 Le conducteur a été hospitalisé, son pronostic vital étant engagé.
01:52 Ce chiffre pour 87% des Français.
01:55 La classe politique est globalement corrompue.
01:58 Résultat d'un sondage Harris Interactive publié hier.
02:01 69% des personnes sondées considèrent par ailleurs qu'un ministre mis en examen doit démissionner en dépit de la présomption d'innocence.
02:10 Le gouvernement, lui, a annoncé travailler à de nouvelles mesures de lutte contre la corruption.
02:15 Plusieurs centaines de personnes rassemblées hier soir à Tel Aviv pour rappeler à la libération des 137 otages retenus par le Ramas dans la bande de Gaza.
02:23 « Ils nous font confiance pour les sortir de l'enfer », ont déclaré des participants.
02:27 Pour l'heure, les combats se poursuivent à Gaza.
02:30 Le Ramas a exclu toute nouvelle libération tant qu'un cessez-le-feu permanent n'est pas conclu.
02:36 « Judith Vintrope, Gabriel Cluzel, Raphaël Stainville, Georges Fenech sont avec nous ce matin.
02:40 Il va être question de la loi immigration.
02:43 On imagine qu'il y aura beaucoup de bruit ces prochains jours à l'Assemblée nationale.
02:48 Le bruit, la fureur, beaucoup de bruit peut-être pour pas grand-chose.
02:51 Il suffisait de demander de donner la parole aux Français par voie référendaire.
02:58 Il n'en est pas question, donc on reste dans l'hémicycle.
03:00 On va être dans le concret et pas dans la politique fiction.
03:03 Moi, j'ai retrouvé deux sondages qui veulent tout dire.
03:06 À chaque fois, on ne donne pas la parole aux Français.
03:09 On ne veut pas voir ce que pensent les Français sur la question migratoire.
03:12 Deux sondages qui datent d'octobre et novembre derniers, CSA pour CNews,
03:17 avec 66% des Français qui estiment que l'immigration extra-européenne peut être un danger pour la France.
03:23 Vous avez 64% des Français qui veulent mettre fin à cette immigration extra-européenne.
03:31 Ces deux sujets-là sont évidemment d'extrême droite, sont évidemment dangereux.
03:36 Donc, il ne faut surtout pas en parler.
03:38 Est-ce que ce texte vient répondre aux attentes des Français ?
03:42 Tour de table, Raphaël Stainville.
03:44 Malheureusement, non.
03:46 Ou sinon, à la marge, deux choses.
03:49 D'abord, il y a un certain nombre de petites améliorations, mais qui sont largement insuffisantes.
03:55 Et surtout, ça a été mis en lumière cette semaine à l'occasion d'une tentative de vote
04:02 lors de la niche parlementaire de DLR pour abroger ces accords entre la France et l'Algérie, qui datent de 1968.
04:10 Il se trouve que ce texte est rendu caduque par le simple fait que ce texte existe toujours,
04:17 ce traité existe toujours, liant la France à l'Algérie,
04:20 et donc excluant l'essentiel des ressortissants algériens qui sont présents sur notre sol
04:26 et qui pourraient le venir, des applications de ce texte.
04:29 Donc, ce projet de loi ne vient pas réduire drastiquement l'immigration extra-européenne,
04:36 qui représenterait pour deux Français sur trois un danger.
04:39 Non, mais ce projet de loi, il va permettre plus facilement, je dirais, d'expulser.
04:46 On rétablit le délit de séjour irrégulier qui avait été supprimé sous François Hollande,
04:50 mais attention, il n'est prévu qu'une peine d'amende, pas une peine d'emprisonnement,
04:54 donc il n'y aura pas de garde à vue possible.
04:56 On supprime les protections de certaines catégories d'étrangers arrivés avant l'âge de 13 ans, etc.
05:02 Et d'ailleurs, vous voyez bien la communication du ministre de l'Intérieur qui publie à chaque fois...
05:06 - Et on en parlera dans quelques instants.
05:07 - On en parlera.
05:08 Donc, ça, techniquement, si vous voulez, c'est quand même une bonne chose et c'est intéressant,
05:13 mais au fond, ça ne réglera pas le vrai problème de l'immigration dans notre pays.
05:19 Il manque un souffle, une politique globale de l'immigration que certains autres pays européens ont pris à bras le corps,
05:26 comme le Danemark, la Grande-Bretagne, qui vient de prévoir, notamment au Rwanda,
05:31 une externalisation des demandes de droits d'asile.
05:34 - Vous pensez qu'Elisabeth Borne, qui a été la directrice du cabinet de Lionel Jospin,
05:38 qui est une socialiste convaincue, va imaginer d'externaliser les demandes de droits d'asile ?
05:46 - Non, je vous dis, ce qu'ont fait la Grande-Bretagne, le Danemark, l'Australie, par exemple,
05:50 il n'y a pas de rupture, il n'y aura pas, par exemple, de grands débats nationals, une fois par an,
05:55 à l'Assemblée nationale sur les quotas.
05:58 Qu'est-ce que doit être notre politique migratoire ?
06:00 Est-ce que nous devons revoir le code de la nationalité ?
06:03 Est-ce que, vous voyez, ce sont toutes des questions fondamentales.
06:06 Comment protéger nos frontières ? Comment sortir, peut-être, au moins momentanément,
06:10 d'espaces Schengen, qui, finalement, nous lie, si vous voulez.
06:14 - Ces questions ne sont pas posées parce qu'idéologiquement...
06:17 - Ces aspects globales n'est pas abordé, en fait.
06:19 - Mais bien sûr, mais pourquoi ? Parce qu'idéologiquement, la chef du gouvernement,
06:24 le chef de l'État, ne pense pas du tout la même chose que le ministre de l'Intérieur.
06:29 Je suis certain que, par exemple, Gérald Darmanin aurait aimé durcir ce texte.
06:33 - Peut-être.
06:34 - Être raccord avec deux Français sur trois.
06:37 Mais ça va à l'encontre de l'idéologie macroniste,
06:40 qui est une idéologie qui se rapproche d'une sorte de sans-frontierisme européen,
06:45 libre à eux, mais c'est juste un monde qui sépare l'idéologie macroniste
06:49 de ce que veulent les Français.
06:50 - C'est la limite du un bel éternel.
06:51 - C'est toujours la même chose.
06:52 Alors, ce que je vous propose, c'est qu'on soit dans le concret.
06:54 Et vous en avez parlé à merveille dans le Figaro Magazine, Judith Vintraub, cette semaine.
07:00 Depuis le mois de mars, un hôtel des Alpes-Maritimes s'est progressivement transformé
07:04 en camp de migrants pour mineurs isolés jusqu'en juillet,
07:07 où les 47 chambres de l'hôtel ont totalement été réservées pour ces mineurs
07:10 via l'association entre aides Pierre Valdo.
07:13 Ça se passe à Châteauneuf-Grasse.
07:15 C'est une ville de 3600 habitants.
07:18 Il y a un seul hôtel.
07:20 Et désormais, cet hôtel, il est réservé pour les migrants.
07:24 Et les habitants n'en peuvent plus.
07:26 Ils n'ont évidemment pas été concertés.
07:28 Ils sont contre ce projet-là, mais ils subissent.
07:31 Voyez le sujet.
07:32 Selon ces mots, Daniela vit un calvaire depuis plusieurs mois.
07:36 L'hôtel devenu centre d'accueil pour migrants est collé à son jardin.
07:40 Chaque jour, elle subit tout type de nuisances.
07:43 "Notre jardin leur sert des pots de foire, parce qu'ils jettent.
07:47 Alors, on a trouvé de tout.
07:49 Ça va des cotons-tiges sales, aux toutes sortes d'emballages,
07:55 des mouchoirs sales, des joints, la fumette."
07:59 Déchets, mais aussi insultes et tapages nocturnes.
08:02 Les habitants du quartier témoignent de leur lassitude.
08:05 "Aujourd'hui, on se barricade.
08:07 On a très peur, parce qu'on se fait insulter."
08:10 "Là, on n'a aucun dialogue possible.
08:12 C'est ça le problème.
08:13 En fait, c'est la manière forte.
08:14 Il faut aller carrément.
08:15 Mais bon, le problème, c'est que si on y va de la manière forte,
08:17 c'est nous qui irons en prison, et pas eux."
08:19 La peur de se faire justice soi-même,
08:21 Daniela a déjà essayé de confronter les gérants de ce centre d'accueil
08:25 en leur envoyant leurs déchets trouvés dans son jardin.
08:27 Sans résultat.
08:28 "Ça ne se fait pas, ce que vous faites."
08:30 "Écoutez, monsieur, ça fait combien de temps ?"
08:32 "Oui, mais vous ne faites pas ça, madame.
08:33 C'est impoli, ça."
08:35 Craignant des intrusions chez elle,
08:37 Daniela a installé des caméras de surveillance dans son jardin.
08:40 Elle a aussi porté plainte, mais elle se sent délaissée.
08:43 "J'ai plus le choix que de subir, en fait,
08:45 parce qu'encore une fois, on se sent seule.
08:49 On a beau avoir adressé un mail à la mairie,
08:53 porté plainte, appelé la gendarmerie,
08:55 qui sont venus même, eux, constater,
08:57 qui ont été les voir après en leur préconisant
08:59 certaines solutions auxquelles ils ne tiennent pas compte.
09:03 Et j'ai l'impression que tout le monde s'en fout."
09:06 Le maire de la commune est excédé
09:08 et a demandé la non-pérennisation du centre.
09:10 De son côté, l'association en charge de ces migrants
09:13 dément ces nuisances.
09:15 "Voilà un cas concret.
09:17 Voilà des Français qui ne supportent plus ce qui se passe.
09:21 Et vous avez des dirigeants.
09:23 Évidemment, ce n'est pas à côté de chez eux que ça se passe.
09:26 C'est dans un petit village de 3600 habitants.
09:29 C'est la France oubliée.
09:31 C'est la France qui n'intéresse personne.
09:33 Et vous avez une femme qui témoigne, visage caché, flouté.
09:36 C'est quand même saisissant, Gabrielle."
09:38 "Ce qui me frappe, c'est que pour dire ces choses-là,
09:41 elle est obligée de cacher son visage.
09:44 Elle a peur de qui ?
09:46 C'est intéressant de savoir ça.
09:48 Pourquoi est-elle obligée de cacher son visage ?
09:50 Je crois que Julie, qui connaît bien le sujet, va y répondre.
09:53 Mais je suis très frappée de voir ce témoignage.
09:55 Vous avez raison, qui est simplement le choc de la réalité,
09:58 comparé à la montagne qui est en train d'accoucher d'une souris
10:02 à l'Assemblée.
10:04 Parce qu'on essaie de vider l'océan à la petite cuillère.
10:07 Cette loi immigration veut montrer aux Français
10:10 que l'on s'occupe de l'immigration.
10:12 Mais en réalité, on ne s'en occupe pas.
10:15 Malheureusement, ces personnes-là sont abandonnées
10:17 et sont prisonnières de leur logement.
10:19 Parce que que peuvent-elles faire ?
10:21 Quitter leur village ? Le vendre ? Ça ne vaut plus rien.
10:23 C'est vrai que c'est très impressionnant.
10:25 Et des cas comme ça, Judith ?
10:27 Il y en a des dizaines en France.
10:29 Il y en a plein.
10:31 Là, on parle juste des mineurs,
10:33 qui sont une compétence exclusive des départements.
10:35 Mais vous avez aussi une répartition nationale des majeurs,
10:38 des demandeurs d'asile, qui se fait sans jamais demander
10:41 l'avis aux maires, évidemment pas à force chirurgique,
10:44 aux populations, parce que la réponse serait "non".
10:47 Je réponds à la question de Gabrielle.
10:50 Pourquoi est-ce qu'elle témoigne à visage caché ?
10:53 Parce qu'elle se fait traiter de raciste.
10:55 Si jamais elle le fait en son nom à visage découvert.
10:59 Parce que ses habitants, en plus, n'ont plus aucun recours.
11:03 Le maire est avec eux, mais il n'y arrive pas.
11:06 Au Conseil général, on me dit "mais nous, on ne peut rien faire".
11:10 La gendarmerie y est allée, et la gendarmerie ne nous a pas donné
11:16 de quoi faire pression sur l'association.
11:21 Justement, on y vient.
11:23 L'association Pierre Valdo, elle est subventionnée par les Français ?
11:26 Elle est bien sûr subventionnée par des dons publics.
11:31 Et surtout, c'est elle qui gère ce centre de mineurs.
11:37 Les mineurs ne restent que peu de temps.
11:40 A la base, c'est un hôtel.
11:43 C'est encore pire, parce que c'est le temps de vérifier qu'ils sont mineurs.
11:47 Ça veut dire qu'on ne peut pas instaurer de règles de discipline,
11:51 puisque ce sont des gens qui sont de passage,
11:54 et qui s'en foutent totalement.
11:56 Et les pauvres, ils n'ont rien à faire.
11:58 On ne leur donne rien à faire.
12:00 Ils ont des chambres qui sont bondées, trop petites pour eux.
12:03 Il n'y a rien dans ce village.
12:05 Vous avez diffusé, il y a des coursives.
12:07 Ça veut dire qu'ils sont tout le temps dehors,
12:09 et que les habitants autour profitent à plein du bruit, des cris.
12:13 Il y a des dealers qui passent, des approvisionnés,
12:16 que voient tous les habitants.
12:18 La gendarmerie est au courant, et personne ne peut rien faire.
12:20 Vous savez combien ça coûte au département,
12:22 la question des mineurs non accompagnés ?
12:24 Ça coûte plus de 1 milliard par an, au département.
12:27 1 milliard ?
12:29 Plus d'un milliard.
12:31 Ça fait 50 000 euros par an, par mineur.
12:33 Il y aurait entre 20 000 et 40 000.
12:36 On est entre les deux, mineurs non accompagnés,
12:38 dont la plupart, dont beaucoup, sont d'ailleurs majeurs.
12:40 30 %, environ 30 %.
12:42 Est-ce que dans le projet de loi Asile et Immigration,
12:45 qui va être présenté...
12:46 Il n'y a pas une ligne sur les mineurs.
12:48 Est-ce qu'il y a une partie sur, par exemple,
12:50 le contrôle de l'argent public qui est donné aux associations ?
12:54 Rien non plus.
12:55 Vous riez, Raphaël, mais c'est une vraie question.
12:58 On a le droit de se poser la question.
13:00 Combien on donne aux associations ?
13:03 Que font ces associations ?
13:05 La première question, c'est pourquoi ?
13:07 Pourquoi l'État se défausse sur les associations
13:10 de quelque chose qui appartient à ses missions régaliennes ?
13:13 Toujours concernant ce projet de loi,
13:15 ce qui est intéressant, c'est que...
13:17 Là, on entre dans la politique.
13:19 Il y a une motion de rejet des écologistes
13:21 qui peut faire vaciller le texte dès demain.
13:24 Gérald Darmanin, vous le savez depuis deux mois,
13:26 il faut le dire aux Français, parce que c'est très important.
13:28 Le projet de loi Asile et Immigration,
13:30 il ne devait même pas être débattu à l'Assemblée avant 2024.
13:33 Il n'était pas dans le programme.
13:35 Il a fallu le drame d'Arras
13:37 pour que du côté d'Élisabeth Borne et d'Emmanuel Macron,
13:39 on se réveille en disant "là, il faut y aller".
13:42 Parce que Gérald Darmanin, lui, il pousse
13:45 pour que ce projet de loi arrive.
13:47 - Ça fait plus d'un an et demi qu'il pousse.
13:48 - Un an et demi !
13:49 Il a fallu Arras pour que la Macronie se réveille.
13:54 Donc, Gérald Darmanin, depuis deux mois,
13:56 il publie les expulsions d'étrangers délinquants
14:00 sur les réseaux sociaux en disant
14:02 "voilà, il y a un travail qui est fait",
14:04 c'est une communication aux communaux.
14:06 Et puis, hier, il a décidé de changer de temps.
14:08 Il a dit "je ne vais pas publier les expulsés,
14:10 je vais publier les profils de gens
14:13 qui devraient être expulsés et qui,
14:15 si on ne vote pas ce texte, ne seront pas expulsés".
14:18 Regardez le sujet de Juliette Sadat.
14:20 - Des tweets et des profils qui s'enchaînent.
14:23 Chacun de ces 50 individus sont délinquants,
14:26 parfois criminels, souvent multirécidivistes.
14:30 - M. X, 34 ans, arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
14:34 condamné à de multiples reprises pour trafic de stupéfiants,
14:37 vols aggravés, outrage et violence
14:40 sur personnes dépositaires de l'autorité publique.
14:43 M. X, 40 ans, arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
14:47 condamné à 15 reprises,
14:49 cumulant 12 ans et 2 mois de prison
14:51 pour trafic de stupéfiants,
14:53 violence sur conjoint et vol avec violence.
14:55 - M. X, 31 ans, arrivé en France avant l'âge de 13 ans,
14:59 connu des services de police pour meurtre,
15:02 tentative de meurtre et trafic de stupéfiants.
15:05 - Des messages publiés quelques heures avant l'arrivée
15:08 de la loi immigration à l'Assemblée nationale ce lundi
15:11 et dans un climat déjà houleux,
15:13 objectif pour le ministre de l'Intérieur,
15:15 montrer à l'opinion ce que pourrait changer le texte
15:17 une fois adopté.
15:19 Une communication mal reçue à gauche,
15:21 plusieurs personnalités ont dénoncé une pression
15:23 sur les spectateurs avant le vote.
15:25 - Je vais vous dire pourquoi ça me paraît voué à l'échec,
15:29 même si l'intention de Dermanin est bonne.
15:32 On nous dit qu'il y aura 4000 étrangers condamnés
15:35 qui pourront être expulsés.
15:37 Pour les expulser, il faut la force publique,
15:39 il faut que ce soit fait manu militare,
15:41 autrement ça ne marche pas les OQTF.
15:43 Il faudrait déjà qu'il y ait des places en centre de rétention.
15:45 Or, en centre de rétention administrative,
15:47 il y a 1800 places actuellement,
15:49 même si ça va peut-être monter en puissance.
15:51 Deuxième obstacle, les laisser passer consulaires.
15:54 Va-t-il les obtenir ?
15:56 Toujours la même question.
15:58 On sait très bien que certains états sources refusent,
16:00 comme l'Algérie par exemple.
16:02 Et puis, troisième aspect aussi qu'il ne faut pas négliger,
16:04 il y aura des recours sur ces OQTF ou expulsions.
16:08 Les juges seront là pour veiller au respect des droits de l'homme,
16:11 pour faire appel aux traités internationaux
16:13 dont nous sommes toujours signataires.
16:15 - C'est le diktat de Bruxelles et des associations.
16:17 - On va expulser 4000 étrangers condamnés,
16:19 c'est pas possible.
16:21 - En plus, sur l'histoire des 13 ans, c'est fou.
16:23 Notre code des étrangers, le CZA,
16:25 prévoit explicitement des cas où les individus
16:29 constituent un trouble majeur à l'ordre public,
16:32 à l'attachabilité publique, et on peut les expulser.
16:35 - Ce n'est pas fait.
16:37 - Je vous donne un exemple très concret.
16:39 Cette semaine, une information a été donnée par le Parisien.
16:45 Une sexagénaire à Limay a été agressée
16:47 et violée à son domicile.
16:49 C'est Xavier Melchi, un responsable politique,
16:52 qui le donne il y a une vingtaine de minutes
16:54 sur les réseaux sociaux et qui cite Actu 17.
16:57 L'auteur présumait être déjà connu des services de police
17:00 pour des affaires de vol.
17:02 Selon les informations d'Actu 17,
17:04 il s'agit d'un homme en situation irrégulière
17:07 qui faisait l'objet d'une OQTF ordonnée en 2016.
17:10 En 2016.
17:12 Donc voilà quand on est, plutôt que la petite poloche,
17:15 du concret.
17:17 Et l'urgence. Une urgence qui est absolue.
17:19 - Vous auriez pu rappeler l'assassinat de Dominique Bernard.
17:23 Sa famille faisait l'objet d'une expulsion depuis plusieurs années.
17:27 - Et qui a mis la pression ?
17:29 Les communistes et les associations ?
17:31 - Absolument.
17:33 - Dans les années 2010-2013.
17:35 - Je pense que c'est important de s'arrêter sur cette affaire
17:38 parce qu'aujourd'hui, les viols d'âmes d'un certain âge
17:43 se multiplient.
17:45 Et moi je me demande, là encore,
17:47 on met beaucoup en cause les féministes ces derniers temps
17:49 pour leur silence assourdissant.
17:51 Sur ces sujets-là aussi, on ne les entend pas.
17:54 Ce n'est pas parce qu'on a 65, 70, 80 ans
17:57 qu'on n'est plus une femme.
17:59 Pourquoi ces sujets-là ne sont jamais soulevés
18:02 alors qu'il y a objectivement des actes de barbarie ?
18:05 Où sont-elles ?
18:07 Ça serait intéressant de le savoir.
18:09 Elles sont plus promptes à dénoncer un baiser volé en Espagne.
18:12 - Je vous propose qu'on revienne.
18:15 Parce que là aussi, la question migratoire
18:18 et la question de la sécurité sont intimement liées.
18:21 Le ministre de l'Intérieur l'a rappelé à de nombreuses reprises.
18:26 Il parlait d'ensauvagement en 2020.
18:28 Aujourd'hui, Elisabeth Borne parle de sentiments d'insécurité.
18:31 - Il y a des réalités qu'on ne peut pas ignorer.
18:34 - Pourtant, ça marche depuis quelques années.
18:37 - Le pourcentage des étrangers détenus dans nos prisons,
18:40 vous vous rendez compte, c'est une surreprésentativité exceptionnelle.
18:44 - Oui, mais c'est le billet de Thibault de Montbrial.
18:47 - Et je ne vous parle pas de tous les jeunes issus de l'immigration.
18:50 - C'est les chiffres de Thibault qui sont présentés,
18:53 notamment par Thibault de Montbrial,
18:55 dans les colonnes du journal du dimanche ce matin.
18:57 On en a parlé un peu hier soir.
18:59 On est à deux semaines de Noël.
19:01 Et vous avez une nouvelle famille qui bascule désormais dans l'enfer
19:05 puisqu'un adolescent de 17 ans est mort vendredi soir,
19:08 tué à coups de couteau alors qu'il vendait à un individu un jogging.
19:12 Donc en France désormais, vous pouvez mourir pour un regard,
19:16 vous pouvez être tué lorsque vous allez vendre un jogging,
19:20 pour un mauvais mot, pour une cigarette.
19:23 Voilà la situation en France et les explications de Célia Barotte.
19:27 - Selon les premiers éléments, les faits se sont déroulés ce vendredi
19:30 aux alentours de 20h dans la commune de Valenton.
19:34 Un jeune homme de 17 ans était venu vendre un jogging
19:37 accompagné de son cousin et de deux autres amis.
19:40 En arrivant au point de rendez-vous, il y avait 5 à 6 individus
19:43 qui l'attendaient. Ils ont essayé de lui voler le jogging,
19:46 mais il ne s'est pas laissé faire.
19:48 C'est là qu'un des individus muni d'un couteau l'a poignardé.
19:51 La victime a été touchée au niveau de l'artère fémorale.
19:54 Les secours ont tenté de réanimer ce jeune homme de 17 ans
19:58 en effectuant un massage cardiaque, mais il est décédé.
20:01 Le cousin du mineur a lui aussi été blessé par un coup de couteau.
20:05 Il est pris au niveau de la cuisse arrière.
20:08 Plus tard dans la soirée, c'est une femme qui a appelé la police
20:11 pour dire que son fils voulait se suicider en sautant par la fenêtre
20:14 parce qu'il a fait une bêtise.
20:16 Au policier, il a dit être l'auteur du coup de couteau
20:19 qui a tué le mineur. Le jeune homme, lui aussi mineur,
20:22 a donc été interpellé et il a été placé en garde à vue.
20:26 « Aller dire à la famille de la victime, c'est un sentiment d'insécurité.
20:30 Et c'est vrai que ce sentiment est en train d'augmenter sur notre territoire.
20:34 Allez dire ça à la famille. Je vous le dis. Beaucoup de courage. »
20:38 « Ça crée effectivement un sentiment du fait qu'on n'est pas en sécurité nulle part.
20:45 Aujourd'hui, que ce soit dans les transports... »
20:47 « C'est pas un sentiment. »
20:48 « La réalité de cette délinquance, de cette violence, crée d'une manière générale une peur,
20:56 qui est réelle. »
20:57 « Mais parce que c'est factuellement vrai. »
20:59 « Parce que c'est factuellement vrai. Bien sûr. »
21:00 « C'est-à-dire que ça vous percute quand vous êtes dans une... »
21:02 « C'est un sentiment de sécurité. »
21:04 « Le mot « sentiment » est violent parce qu'il a un caractère péjoratif.
21:09 C'est-à-dire que le message envoyé aux gens, c'est de dire... »
21:11 « Vous êtes faibles. »
21:12 « C'est vos émotions. Il faut maîtriser vos émotions.
21:15 Vous êtes dans le fantasme et l'illusion. C'est évanescent, un sentiment. »
21:20 « Emmanuel Macron parle d'hyperdramatisation. Maintenant, c'est plus le fantasme.
21:24 Vous savez, dans les confidences qu'il a faites au monde... »
21:27 « Il y a un juste milieu entre le déni et l'hyperdramatisation. »
21:31 « Voilà. »
21:32 « Ce qui m'étonne, c'est que le gouvernement ne se rend pas compte,
21:35 après le tollé provoqué par le sentiment d'insécurité du monsieur Dupond-Moretti,
21:40 vous vous en souvenez ? »
21:41 « 2020. »
21:42 « Il ne se rend pas compte que ce mot-là suscite une colère noire.
21:46 Elisabeth Borne le réutilise, ce mot-là.
21:49 J'avoue que je ne comprends pas.
21:51 Je me dis qu'il y a un défaut d'information.
21:55 Il n'écoute pas les journaux. »
21:57 « Il n'écoute pas les journaux au lendemain de la mort de Thomas à Crépole,
22:01 parce qu'elle parle de ce sentiment d'insécurité qui gagne aujourd'hui les campagnes. »
22:05 « Exactement. »
22:06 « C'est ça qui est incroyable.
22:07 C'est qu'au moment où les campagnes sont frappées,
22:09 au moment où toute la France se dit que, pour un regard,
22:13 vous l'évoquiez, pour aller dans un bal,
22:15 on risque de finir à la morgue quelques heures plus tard,
22:18 la Première ministre utilise cette expression.
22:21 C'est sidérant. »
22:22 « Moi, je peux vous apporter une réponse.
22:24 Je peux vous apporter une réponse sur le pourquoi d'utilisation de cette terminologie,
22:28 le sentiment d'insécurité.
22:30 Parce que si cette majorité, comme d'autres par le passé,
22:33 reconnaissait qu'effectivement notre pays était en sauvager,
22:36 c'est reconnaître toute sa responsabilité antérieure.
22:40 C'est-à-dire la faillite du système judiciaire répressif,
22:43 la faillite de l'intégration, la faillite de l'immigration.
22:46 Reconnaître qu'il y a une insécurité violente galopant notre pays,
22:50 c'est reconnaître sa responsabilité dans le traitement de tous ces sujets.
22:53 Donc, on préfère jeter un voile pudique sur tout cela
22:56 et laisser les choses en état.
22:57 Sauf que les Français aujourd'hui ne le supportent plus. »
23:00 « C'est typiquement français.
23:01 Je prendrais toujours cet exemple en Belgique.
23:03 En 2016, lorsqu'il y a eu l'attentat à Bruxelles,
23:07 vous avez des ministres qui ont posé leur démission.
23:09 Récemment, le dernier attentat à Bruxelles,
23:14 le ministre de la Justice a démissionné.
23:16 Responsabilité. »
23:17 « C'est compliqué de citer la Belgique en exemple de lutte contre la délacation.
23:21 C'est pas ce que je dis.
23:23 Je dis la responsabilité.
23:25 C'est-à-dire que vous vous rendez compte que vous êtes à côté de la plaque.
23:29 Il y a des failles dans le système.
23:31 Vous prenez vos responsabilités.
23:32 Je prends mes responsabilités.
23:33 C'est la publicité.
23:34 Je suis obligé, mais je suis très heureux de vous retrouver dans deux minutes.
23:37 À tout de suite. »
23:38 9h30 sur CNews, le point sur l'information avec vous, Isabelle Piblot.
23:46 Dans un entretien à la Tribune dimanche,
23:48 Aurore Berger annonce la mise en place de travaux d'intérêt général
23:51 pour les parents défaillants.
23:53 La ministre des Solidarités et des Familles évoque également
23:56 le paiement d'une contribution financière pour les parents d'enfants
23:59 coupables de dégradations auprès d'une association de victimes,
24:03 ainsi qu'une amende pour les parents qui ne se présenteraient pas
24:07 aux audiences concernant leurs enfants.
24:09 Aux États-Unis, l'antisémitisme sur certains campus préoccupe.
24:13 La présidente d'une prestigieuse université privée de Philadelphie
24:17 et le chef de son conseil d'administration ont démissionné hier soir.
24:21 Décision prise après une audition houleuse de trois présidents d'universités
24:25 devant le Congrès à Washington sur la hausse de l'antisémitisme.
24:28 Audition jugée honteuse par le gouverneur de Pennsylvanie.
24:32 Et puis la 37e édition du Téléthon s'est conclue dans la nuit
24:35 avec une cagnotte de plus de 80 millions d'euros.
24:38 Une somme qui témoigne de la confiance et de l'exceptionnelle mobilisation
24:42 des donateurs à saluer l'association AFM Téléthon.
24:45 Le montant final est néanmoins inférieur à celui de 2022.
24:49 Près de 91 millions d'euros avaient été récoltés.
24:52 Merci Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
24:56 Dans un instant on reviendra sur ce long entretien
24:59 d'Edouard Philippe accordé au journal du dimanche.
25:02 J'ai lu également la chronique de Pascal Praud sur le système.
25:07 La réécriture est en marche. Vous n'avez pas vu ce que vous avez vu.
25:10 J'ai évoqué Crépole, j'aurais pu aborder Lola, Enzo, Sainte-Soline.
25:14 Autant de mots, de noms, de drames que le système a scanné
25:18 selon sa doctrine. Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
25:21 Il y a juste à regarder et à écouter.
25:24 On aurait pu reproduire ce texte sur la question migratoire,
25:28 sur la question de l'insécurité, sentiments d'insécurité.
25:31 Allez dire ça aux habitants de Valenton,
25:34 puisqu'un adolescent de 17 ans est mort vendredi soir,
25:37 tué à coups de couteau, on en parlait juste avant la publicité,
25:40 alors qu'il vendait à un individu un jogging.
25:43 Écoutez ces habitants qui sont sous le choc.
25:46 Moi je trouve ça quand même répugnant, parce qu'on habite quand même à Valenton,
25:50 on a des enfants, des jeunes enfants, et je ne comprends pas pourquoi,
25:53 pour une histoire de pantalon, on vient pardonner un mec de 16 ans.
25:57 Moi je trouve ça quand même assez aberrant en fait.
26:00 Je vois beaucoup de trucs pareils actuellement,
26:04 ce qui nous donne un pressentiment de ressentir trop de violence
26:08 dans presque tous les quartiers de la banlieue.
26:10 C'est une grande surprise pour moi, parce que je n'imagine pas
26:14 de telles choses se passer à Valenton, des morts aussi gratuites,
26:19 et de jeunes, je suppose, je plains les familles qui doivent vivre ce genre de choses.
26:27 Évidemment on pense à cette famille qui a basculé, je le disais tout à l'heure,
26:32 dans l'enfer avec la disparition de cet adolescent de 17 ans.
26:37 C'est intéressant le dernier témoignage, parce que c'est la contradiction
26:42 avec tous ces gens qui nous disent "mais ça a toujours existé,
26:45 les bagarres de balles de villages ça a toujours existé,
26:48 il n'y a pas de hausse de la délinquance, il n'y a pas d'augmentation de l'insécurité".
26:53 Mais c'est parce que vous en parlez, mais Judith Vaintreau,
26:55 c'est parce que vous en parlez qu'aujourd'hui c'est de votre faute,
26:59 c'est parce que vous en parlez qu'il y a ce sentiment qui...
27:01 On y perd, on y perd dramatiquement, dirait Emmanuel Macron.
27:04 Mais je vous invite à lire le papier de Libération,
27:08 parce qu'apparemment ils sont en train de réfléchir sur les quartiers populaires,
27:12 comment redorer l'image des quartiers populaires qui seraient ternis
27:17 par certains médias et certains groupes.
27:21 L'Elysée, c'est la réflexion de l'Elysée.
27:25 Je rappelle qu'Emmanuel Macron, au lendemain de la mort de Thomas,
27:28 parlait d'assassinat. Et ce ne sont pas les médias,
27:31 c'est le porte-parle du gouvernement qui dit "ce n'est pas une rixe, c'est un drame".
27:36 Et une minute de silence à l'Assemblée nationale.
27:40 Même la terminologie "la France populaire" désigne la France issue de la diversité,
27:46 alors que normalement la France populaire ce n'est pas que ça.
27:50 On peut être partie du peuple.
27:53 Et toute cette terminologie euphémisante, ça participe aussi d'une relecture
27:58 de ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui.
28:01 Mais la mise en avant des cités, elle est déjà faite par tout un tas de séries
28:06 produites par des médias publics, France 2, etc., pour ne pas les nommer.
28:11 Et on ne peut pas dire que ça suffise à changer la vie d'un certain nombre de personnes sur la réalité.
28:17 Beaucoup de moyens sont mis par le service public pour faire des longs formats,
28:23 des grandes enquêtes sur parfois des animateurs de télévision.
28:27 C'est vrai que c'est très très important.
28:29 Ce qui marque, c'est l'impunité de la jeunesse.
28:32 Et c'est le fait que cette jeunesse n'a pas du tout peur de la sanction.
28:36 Il n'y en a plus.
28:37 Il n'y en a plus, mais regardez.
28:38 Pourquoi voulez-vous qu'ils n'aient pas peur de la sanction ?
28:40 Samuel Paty.
28:41 Vous avez désormais des délinquants qui ont 14, 15, 16 ans,
28:46 qui vont menacer, que ce soit les professeurs, les directeurs d'établissement,
28:50 en leur disant "je vais te faire une Samuel Paty, tu vas avoir une Samuel Paty".
28:54 Là aussi, ça s'est passé cette semaine, un collégien a été placé en garde à vue à Aubagne
28:59 après avoir agressé son directeur de collège en lui disant "tu vas finir comme Samuel Paty".
29:07 Quel regard vous portez là-dessus, Georges Fenech, l'ancien juge que vous avez été ?
29:11 Écoutez, moi j'ai vu les condamnations qui ont été prononcées dans l'affaire Samuel Paty, précisément,
29:17 contre les mineurs qui ont repéré ce malheureux Samuel Paty, indiqué à l'auteur qui il était,
29:24 enfin, vous connaissez l'histoire.
29:26 Les sanctions, c'est quoi ?
29:28 C'est des peines d'emprisonnement avec sursis, bien sûr,
29:32 et pour l'un d'entre eux, quand même, un bracelet électronique pendant six mois.
29:38 Ce que je constate, moi, c'est que ces mineurs, ils sont libérés et ils retournent chez eux.
29:46 Ils n'ont pas le sentiment d'avoir été sanctionnés, même s'il y a une condamnation inscrite à leur casier judiciaire.
29:52 Il faut vraiment changer de braquet.
29:56 Il faut construire des centres éducatifs fermés.
29:59 Qu'est-ce qu'il y a de plus grave comme infraction que cette association de malfaiteurs
30:04 en vue de commettre des actes de violence à un âge aussi jeune ?
30:08 Donc si vous ne les sanctionnez pas de manière visible, je ne dis pas qu'il faille incarcérer tout de suite des mineurs de 13 ans,
30:15 je dis simplement qu'un petit passage, quelques mois, dans un centre éducatif fermé,
30:21 ça pourrait peut-être remettre des idées en place, sauf qu'on ne le fait plus.
30:25 Mais c'est une philosophie, c'est une manière de voir la lutte contre le terrorisme.
30:29 En 1986, Charles Pascua disait "il faut terroriser les terroristes".
30:33 40 ans plus tard, vous avez un chef de l'État qui vous explique qu'on doit vivre dans une société de vigilance.
30:39 Si demain, vous expliquez que les terroristes et les complices du terrorisme seront traqués, seront jugés,
30:46 et il n'y aura pas finalement de complaisance avec eux, peut-être que déjà l'état d'esprit va changer.
30:53 Je vous propose d'écouter Maître Spiner, c'est l'avocat des membres de la famille de Samuel Paty,
30:58 il a été interrogé vendredi soir, et il dit "le drame de Samuel Paty, ça a marqué l'histoire de France
31:03 parce qu'on s'est attaqué à un professeur parce qu'il était professeur, pour ce qu'il faisait.
31:08 Et ça change toute la donne. Il fallait que la justice soit implacable. Elle ne l'a pas été pour lui."
31:14 Le crime de Samuel Paty, c'est une rupture dans l'histoire de la République.
31:20 C'est la première fois qu'on tue un enseignant parce que justement il fait son métier qui est d'élever les gens,
31:26 qui est de leur ouvrir l'esprit. Judiciairement, la mort de Samuel Paty,
31:32 eh bien la sanction n'est pas à la hauteur de ce qui s'est passé, d'une affaire qui a traumatisé notre pays,
31:37 et je rappelle que depuis, un professeur à Arras a été effectivement tué.
31:43 Face aux terroristes et face au terrorisme, quelles sanctions ? Comment on peut prévenir ?
31:47 Vous avez des milliers d'individus qui se sont fichés, radicalisés, parfois déjà condamnés,
31:52 et qui sont finalement libres de leurs actions. On l'a bien vu la semaine dernière.
31:57 L'attentat de Paris, l'individu de la semaine dernière n'avait rien à faire dehors, aux yeux des Français.
32:04 Vous avez quasiment 8 Français sur 10 qui demandent à ce qu'il y ait de la rétention administrative pour les fichés S,
32:11 et d'autant plus pour les fichés radicalisés.
32:13 En vue d'une expulsion des...
32:14 Pas que !
32:15 Un fiché S étranger n'a rien à faire sur la sanction.
32:21 Mais qu'il soit étranger ou non, ce que je veux vous dire c'est qu'un fiché S radicalisé...
32:24 Non, non, pas qu'il soit...
32:26 Je suis d'accord avec Judith, c'est-à-dire que nous n'avons pas de place en prison,
32:30 et nous n'arrivons pas à gérer, nous ne sommes pas armés psychologiquement...
32:33 Et nos services de renseignement ne peuvent pas suivre tous les fichés S.
32:36 J'entends bien.
32:37 Ce n'est pas que ceux qui n'ont rien à faire, il faut les expulser.
32:40 Mais c'est parce que je vous dis, je vous dis simplement qu'un fiché radicalisé, qu'il soit étranger ou non,
32:46 les Français demandent à ce que ces gens soient mis hors d'état de nuire.
32:49 Et que, parce que vous avez eu ce principe de précaution, et que vous l'avez mis en avant pendant la crise Covid,
32:56 pour 5000 personnes, il est possible, dans une menace qui est constante et aussi importante que maintenant,
33:02 vous mettiez en place ce système-là.
33:05 Il s'avère, vous dites non, et d'ailleurs, Edouard Philippe partage votre position, c'est très intéressant.
33:09 Il faut être réel.
33:10 Attendez, juste je donne Edouard Philippe, dans les colonnes du journal du dimanche.
33:14 Voilà ce qu'il dit.
33:15 "L'idée qu'on mette quelqu'un en prison sur la seule base d'un soupçon ou d'une dénonciation,
33:20 alors qu'il n'a commis strictement aucun délit ni aucun crime, me pose un sérieux problème.
33:24 Si l'inscription d'un individu au fichier justifiait un emprisonnement, ça serait.
33:30 Question du journaliste, un récent sondage CSA pour CNews indique que 77% des Français sont favorables
33:36 à l'emprisonnement automatique des islamistes fichesses avec pathologie psychiatrique.
33:40 Comprenez-vous que c'est français ?
33:42 Qui ont peur ? Je les comprends.
33:44 Mais un responsable politique digne de ce nom doit comprendre la peur, la passion et la colère,
33:48 et trouver les solutions conformes à l'intérêt du pays et des Français."
33:52 C'est réponse, parce qu'il est pris en flagrant délit d'un même tentiste,
33:56 dans la droite ligne de ce que fait Emmanuel Macron ces dernières années.
34:00 Oui, mais je crois surtout qu'Edouard Philippe, avant tout, est une sorte d'adorateur de l'État de droit
34:06 qui est en surplomb de tout, et qui fait qu'aujourd'hui, il préfère la République des juges
34:16 à avoir notre droit changé, peut-être à l'occasion d'un référendum sur un certain nombre de questions.
34:24 Il est un adorateur de l'État de droit ?
34:26 Oui.
34:27 C'était juste le Premier ministre pendant qu'on a été confinés du jour au lendemain pour 70 millions de personnes.
34:31 Oui, c'est vrai aussi.
34:33 Peut-être qu'il a une nouvelle manière d'adorer l'État de droit,
34:36 mais je vous rappelle que c'est le Premier ministre qui nous a demandé de signer un petit papier
34:41 pour marcher sur moins d'un kilomètre autour de chez nous.
34:44 Parce que le Conseil d'État, parce que la République des juges a justement validé, approuvé toutes ces décisions.
34:51 Georges Fenech, vous avez dit non ?
34:53 C'est un sujet un peu plus complexe quand même.
34:55 Vous êtes en train de dire que je suis simpliste ?
34:57 Pas du tout, mais on ne peut pas tout amalgamer.
34:59 Vous me rassurez.
35:00 Quand on dit les fichés, d'abord c'est les fichés FSPRT, les fichés de la radicalisation,
35:05 on dit si un individu est inscrit sur le fichier de la radicalisation, il faut l'emprisonner.
35:11 Vous arrêtez les renseignements généraux là.
35:13 Ce n'est pas ce que je dis.
35:14 A partir du moment...
35:15 Les emprisonner, c'est mettre en agention.
35:17 A partir du moment où un fonctionnaire, un agent des renseignements de la DGSI, s'il ouvre une fiche et qu'il est obligé d'arrêter parce qu'on veut mettre...
35:24 On ne suit plus les individus dans leur radicalisation.
35:28 C'est un outil de suivi, le fichier, vous comprenez ?
35:31 Vous ne pouvez pas sur la simple soupçon, effectivement, incarcérer quelqu'un.
35:35 Il n'y a plus que deux systèmes.
35:36 Ce n'est pas une question d'état de droit, c'est une question de bon sens.
35:39 Mais dans l'affaire que vous avez citée, par exemple celui, l'attentat à Tour Eiffel, celui-ci avait déjà été condamné.
35:46 Celui-ci était suivi, effectivement.
35:48 Celui-ci n'avait plus rien à faire sur le théâtre, ou alors en rétention de sûreté.
35:52 Il était français.
35:53 Non, il était...
35:54 Enfin, s'il était franco-accompagnant, on aurait pu se pencher sur sa déchéance de nationalité.
35:59 On aurait pu imaginer une rétention de sûreté ou une hospitalisation forcée psychiatrique.
36:04 Aucune de ces mesures n'a été prise.
36:06 Je vous dis que non, mais c'est très intéressant de voir, même autour du plateau, vous avez 8 Français sur 10 qui vous disent "écoutez, Georges Fenech, j'entends tout ce que vous dites,
36:14 l'état de droit, les lois fondamentales, les libertés fondamentales, vous avez raison, mais écoutez, moi je m'inquiète pour ma fille, mon fils, mes frères, mes sœurs, pour vous,
36:25 et donc les gens qui sont radicalisés, qui sont fichés pour radicalisation, ceux qui ont déjà été condamnés pour les faits,
36:32 ben moi, ces gens-là, hors d'état de présence, on les enferme.
36:36 Et qui ne se sont éloignés, il faut les expulser.
36:39 Peut-être qu'il faut changer les contours de la fiche S, trouver une autre solution, mais qu'est-ce qu'exprime ce sondage ?
36:46 C'est que les Français, de fait, n'en peuvent plus.
36:48 Il faut trouver une solution, ils ne peuvent plus entendre, après chaque attentat, "ah ben celui-là on le connaissait, il était fiché S, il était sous le QTF,
36:55 on le suivait, on le suivait, ben en même temps ça nous fait une belle jambe qu'il ait été suivi, si in fine il passe à l'acte sans qu'on puisse l'arrêter".
37:02 Je pense que c'est ça, de façon un peu triviale, d'exprimer ce que pensent les Français.
37:09 Et moi je suis frappée par la réponse d'Edouard Philippe, parce qu'il parle de peur, de passion, de colère.
37:13 Ça aussi c'est du registre du sentiment.
37:15 C'est la ligne macroniste.
37:17 Écoutez, je comprends vos sentiments, mais moi je représente l'État et en fait on ne peut rien faire.
37:23 Cette réponse est proprement insupportable.
37:26 Je serais honnête avec lui, et peut-être plus précis, et compléter la réponse en tout cas, il ne s'interdit pas de prolonger éventuellement cette période de rétention de sûreté.
37:34 Non, il a dit, je l'ai lu en pratique, je l'ai lu attentivement ce matin, il confond, pardon, ou il assimile la rétention de sûreté à des mesures de sûreté.
37:45 Ça n'a rien à voir, la mesure ça laisse en liberté.
37:48 La rétention c'est un enfermement dans un établissement particulier.
37:51 Les Français veulent la rétention, c'est aussi simple que ça.
37:53 Et d'ailleurs, Raphaël, c'est vous qui avez interrogé Edouard Philippe pour le journal du dimanche.
37:59 Nous ne sommes pas dans un sentiment d'insécurité, mais dans une criminalisation exponentielle.
38:04 Ce déni est insupportable.
38:05 Stop.
38:06 Très nombreux à réagir sur les réseaux sociaux comme Marie Dolores.
38:10 Il nous reste quelques minutes, je le dis au téléspectateur, à 10h.
38:14 C'est Marine Le Pen qui sera l'invité du grand rendez-vous européen CNews Les Echos, interrogé par Sonia Mabrouk.
38:22 Je vous propose de revenir sur ce sujet qui a été sous-traité.
38:25 Je sais que CNews l'a un peu fait, mais il y a un bras de fer qui est en train de s'engager entre Marion Maréchal et Rima Abdel-Malak.
38:33 Marion Maréchal qui accuse Rima Abdel-Malak de promouvoir le racisme anti-blanc.
38:38 Et elle saisit d'ailleurs le défenseur des droits.
38:41 C'est drôle parce que je ne suis pas sûr que le défenseur des droits soit souvent saisi sur ces questions-là.
38:46 Dans un communiqué publié sur le racisme anti-blanc ?
38:49 Ah oui, oui.
38:50 Ah, sur le racisme anti-blanc ?
38:51 Bah non, Judith, c'est bien pour ça que je vous dis ça.
38:54 Elle a tendance à s'auto-saisir.
38:55 Ah bah oui, mais je ne suis pas sûr qu'elle travaille beaucoup sur les dossiers de racisme anti-blanc.
39:00 Dans un communiqué publié le 8 décembre, Marion Maréchal et Stéphane Ravier estiment que le programme La Relève,
39:06 destiné à renouveler le vivier du leadership culturel en France, représente une forme de discrimination raciale.
39:13 Il s'avère que Rima Abdel-Malak a répondu à Marion Maréchal,
39:17 un toxe de reconquête, mes propos à la conférence de presse de La Relève étaient pourtant clairs.
39:22 La Relève s'est formée à la direction des institutions culturelles des passionnés qui n'y ont pas naturellement accès,
39:28 comme ceux qui n'ont pas grandi dans un manoir à Montretout.
39:31 Je vais vous proposer la déclaration de Rima Abdel-Malak et vous allez me dire ce que vous en pensez.
39:35 Il y a un manque de diversité dans nos directions d'institutions.
39:43 Là encore, je parle toujours de cette liste de nos labels.
39:46 Même s'il y a eu plus de femmes, ça c'est net, il y a eu plus de profils atypiques, c'est vrai, on les cherche.
39:56 Mais quand je dis diversité, c'est toutes les formes de diversité.
40:00 Ce n'est pas que la couleur de peau, c'est l'origine sociale, l'origine géographique des personnes, par exemple,
40:06 qui ont grandi en milieu rural. Où sont-elles ? À la tête de nos institutions, combien sont-elles ?
40:11 Je peux vous le remettre, ce n'est pas que la couleur de peau.
40:14 Donc c'est aussi la couleur de peau. En français, c'est ça que ça veut dire.
40:18 C'est ça.
40:19 Donc elle n'est pas que raciste, elle est aussi raciste.
40:21 Non mais c'est intéressant, ce n'est pas que la couleur de peau.
40:25 Georges Fenech, vous n'êtes pas que brillant, vous êtes également élégant, donc vous êtes brillant, on est d'accord.
40:33 Ce n'est pas le sujet.
40:34 Non.
40:35 Le sujet, moi je ne confonds pas le racisme avec la discrimination positive.
40:42 Je crois qu'au fond, la discrimination positive n'a pas que du mauvais, si vous voulez.
40:47 On pratique d'ailleurs chez nous, les listes paritaires hommes-femmes, par exemple, pour les élections, c'est quoi ?
40:53 C'est de la discrimination positive. On veut favoriser l'entrée des femmes en politique, ce qu'on a fait, et on a eu raison de le faire.
40:59 Quand on va chercher effectivement des jeunes étudiants pour entrer en Sciences Po dans des quartiers difficiles,
41:04 notre pays a tout intérêt à promouvoir ces musiciens.
41:08 Donc je ne confonds pas, si vous voulez, l'affirmative action qui avait été inventée par John Kennedy,
41:14 qui a essaimé dans le monde entier, ça part d'une idée non seulement généreuse, mais qui profite à tout le monde.
41:22 Quel rapport avec la couleur de peau ?
41:24 Mais la culture...
41:25 Vous me parlez...
41:27 C'est maladroit d'avoir parlé de couleur de peau.
41:30 Des quartiers populaires.
41:31 Mais on voit bien qu'il s'agit des minorités, en fait.
41:34 Il y a des ruptures d'égalité au départ.
41:37 Non, mais choisir sur le fondement d'une couleur de peau, elle dit "je ne choisirai pas que comme cela",
41:43 mais choisir sur ce critère-là, c'est complètement, évidemment, scandaleux.
41:47 Non, c'est raciste.
41:48 C'est tout simplement raciste, évidemment.
41:51 Par ailleurs, moi je ne suis pas du tout d'accord, je trouve que la discrimination positive, c'est le contraire de la méritocratie.
41:58 C'est dévalorisant pour les gens qui en ont besoin.
42:00 Exactement, et c'est même une forme d'éritocratie, vous voyez, si je voulais avoir un langage bordieusien,
42:04 parce qu'on est jugé sur ce qu'on est et pas sur ce qu'on fait, sur ce dont on a hérité,
42:08 puisqu'on n'est pour rien dans sa couleur de peau, ni sur son sexe.
42:11 Mais il n'y a pas toujours l'égalité des chances au départ.
42:13 Non, l'égalité des chances, vous savez ce que c'est ?
42:14 C'est d'avoir une école perpornante et exigeante qui fait en sorte que tout le monde puisse y arriver.
42:20 Parce que ce genre de discours est absolument insupportable.
42:24 Inverser le discours, imaginez quelqu'un qui dise "moi je vais faire en sorte d'écarter tous ceux qui sont issus de la diversité"
42:30 ou d'avoir comme critère de ne prendre que les gens blancs.
42:33 Il y aurait un scandale, pardon, je veux juste finir.
42:35 J'étais, discriminez positivement, j'étais étudiant boursier.
42:38 Pourquoi j'avais droit à une bourse ? Parce que j'avais un milieu familial qui ne me permettait pas de faire des études supérieures.
42:43 La bourse au mérite, c'est très bien d'ailleurs.
42:45 C'est ça, vous reconnaissez.
42:47 Au mérite, oui, parce que les gens qui ont un mérite, c'est dommage.
42:51 Non mais par contre, pour revenir sur le discours juif, ce qui me choque beaucoup,
42:54 c'est qu'elle est l'exacte preuve de ce qu'elle raconte est faux.
42:58 C'est-à-dire que nous n'avons pas besoin d'avoir ce genre de processus de sélection
43:04 puisque la France n'est absolument pas raciste.
43:07 Je rappelle qu'elle est libanaise, elle est arrivée à 10 ans en France, elle est aujourd'hui ministre.
43:10 Moi, je serais arrivée au Liban à l'âge de 10 ans, je serais aujourd'hui ministre,
43:13 je passerais mon temps à dire "Regardez comme ce pays est accueillant et promeut des gens comme moi".
43:19 Elle fait tout le contraire, c'est proprement choquant.
43:21 Ce que je trouve aussi étonnant, pour ne pas dire plus,
43:25 c'est sa réponse à Marion Maréchal lorsqu'elle dit
43:29 "La Relève s'est formée à la direction des institutions culturelles,
43:32 des passionnés qui n'y ont pas naturellement accès,
43:34 comme ceux qui n'ont pas grandi dans un manoir à montre-tout".
43:37 Ça veut dire quoi ? Marion Maréchal doit s'excuser de...
43:40 Je ne suis pas sûre que...
43:42 Elle n'a pas les conditions d'en avoir entrevue.
43:45 Elle a des parents universitaires, elle a bu quitté le Liban.
43:48 C'est très étrange de dire ça.
43:50 C'est étrange de dire quelque chose pareil.
43:53 C'est un non-argument.
43:54 - C'est terminé. C'était un plaisir d'être avec vous.
43:56 Dans un instant, c'est Marine Le Pen qui est l'invité du grand rendez-vous.
44:00 Je voudrais juste qu'on voit l'image de Mia Chem,
44:02 la jeune femme de 21 ans libérée le 30 novembre.
44:05 Elle était retenue otage, faite captive par les terroristes du Hamas.
44:08 Elle a posté un message.
44:09 "La douleur et la peur, les spectacles difficiles,
44:12 les amis qui ne reviendront pas,
44:14 et ceux que nous devons retrouver, mais nous ne devons encore gagner,
44:17 nous allons encore danser".
44:19 Pensez également aux Français qui sont encore retenus otage.
44:22 Elia, Orion, Ofer, Oad,
44:25 quatre Français qui sont portés disparus ou encore retenus otage.
44:28 Dans un instant, c'est le grand rendez-vous.
44:30 Et nous, on se retrouve ce soir.
44:32 merci à bientôt !
44:34 [SILENCE]

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