• l’année dernière
En déplacement à Nice (Alpes-Maritimes), le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a identifié les trois principales «difficultés» rencontrées par les forces de l'ordre dans la lutte contre le trafic de drogue. Il s'agit selon lui de l'immigration irrégulière, de la responsabilité des consommateurs et de l'implication des mineurs isolés.

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Transcription
00:00 On voit bien qu'il y a trois difficultés pour les policiers et pour les gendarmes.
00:03 D'abord une immigration irrégulière qui ici dans ce quartier des Moulins est responsable
00:08 de ces trafics.
00:09 Ce n'est pas les habitants des quartiers populaires du quartier des Moulins qui sont
00:13 responsables de ces trafics, c'est les gens de l'extérieur, notamment de l'immigration
00:17 irrégulière, d'où l'intérêt de tenir la frontière, on en parlera dans quelques
00:20 instants, qui sont responsables de ces trafics.
00:23 Il faut donc continuer à être extrêmement fort et ferme sur le trafic de drogue, mais
00:27 très dur contre l'immigration irrégulière, c'est l'objet du projet de loi que je porte
00:31 puisque la difficulté évidemment c'est de pouvoir renvoyer dans leur pays d'origine
00:35 ces personnes, mais aussi pour les policiers de tenir la frontière.
00:37 Lorsqu'on a dans le projet de loi des dispositifs qui permettent notamment de prendre des empreintes
00:43 désormais de manière physique coercitive, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui pour
00:46 identifier ces personnes, quand les policiers les arrêtent c'est plus simple de savoir
00:49 s'ils sont mineurs ou majeurs et de quel pays ils sont.
00:51 On a besoin de ces dispositions pour la police, qu'il s'agisse de la police qui est à
00:54 la frontière, pour lutter contre cette immigration irrégulière qui vient renforcer le trafic
00:59 de drogue.
01:00 Lorsqu'on va permettre aux policiers, c'est l'objet également du projet de loi, de regarder
01:04 ce qui se passe dans les véhicules, dans les véhicules de moins de 9 places, ça va
01:08 nous aider parce qu'aujourd'hui les policiers ne peuvent pas regarder ce qui se passe dans
01:10 les véhicules de moins de 9 places à la frontière et qui viennent apporter malheureusement
01:14 soit de la drogue, soit du matériel, soit des armes, soit bien sûr des personnes qu'elles
01:19 soient majeures ou mineures pour le trafic de drogue.
01:21 Donc l'immigration irrégulière, singulièrement ici, c'est dans sa lutte et dans les moyens
01:25 qu'on va avoir dans ce texte, aussi une lutte contre le trafic de drogue.
01:29 Deuxièmement, c'est évidemment un sujet de consommateur, je pense qu'il faut aussi redire
01:33 qu'il n'y aurait pas de trafic de drogue s'il n'y avait pas de consommation et on
01:36 voit ici l'essor de la cocaïne, c'est une consommation parfois de gens d'un niveau
01:40 social élevé, voire très élevé.
01:42 C'est trop facile de dire que ce sont les gens des quartiers populaires qui consomment
01:45 et qui sont responsables du trafic de drogue, c'est souvent des gens qui ont une bonne
01:49 position sociale et qui prennent leur rail de coke, qui fument leur joint et qui considèrent
01:54 que finalement tout ça c'est pas grave et qu'après vont se plaindre qu'il y a
01:56 des personnes qui sont exploitées ou qu'il y a un certain nombre de règlements de compte.
02:00 Non, chacun est responsable.
02:01 Quand on fume son joint, quand on prend son rail de coke, on est responsable des trafics
02:05 de drogue, on est responsable de l'exploitation des enfants, on est responsable des actes
02:09 de torture, on est responsable des règlements de compte.
02:11 Donc il faut continuer à lutter contre la consommation.
02:13 Le président de la République, à la suite des émeutes urbaines que nous avons connues
02:16 cet été, nous a demandé de travailler avec le Parlement sur une plus grande responsabilisation,
02:22 une plus grande condamnation des trafiquants de drogue aux gardes d'essos et à moi-même
02:25 mais aussi aux consommateurs.
02:27 Et puis troisièmement c'est les mineurs, les mineurs dont vous avez vu qu'ils sont
02:30 souvent irréguliers, souvent des mineurs qui ont traversé la frontière, d'où l'intérêt
02:34 de tenir la frontière.
02:35 Il est évident que nous avons un problème de mineurs isolés sur le territoire national
02:39 et dans les Alpes-Maritimes en particulier.
02:41 Charlotte Cobell, vous savez, le travail avec les départements pour pouvoir améliorer
02:45 les choses d'un point de vue de la protection de l'enfance, mais le garde d'essos.
02:48 À l'amende de la Première Ministre, vous le savez, moi-même préparons des dispositions
02:51 législatives et d'actions contre ces mineurs étrangers qui sont dans des réseaux d'exploitation
02:57 de drogue et qui parfois deviennent violents, voire très violents, parce qu'ils échappent
03:02 plus que les autres à la réponse pénale lorsqu'ils sont très jeunes, trop jeunes.
03:06 Et on sait tous que c'est en prenant les choses très tôt qu'on arrive à rétablir,
03:11 me semble-t-il, la vie de quelqu'un et donc il faut taper très fort, très vite et c'est
03:15 le travail que fait le garde d'essos qui connaît bien la situation odissoise.
03:19 [Musique]
03:22 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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