Philippe Caverivière face à Gérard Larcher

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Transcript
00:00 - Dois-je vous préciser Philippe que le président du Sénat, Gérard Larcher, est donc resté pour votre chronique ?
00:04 *musique*
00:06 - Marseillaise, Yves, ce matin, car c'est pas du baltringue, c'est pas du tout venant,
00:10 *rires*
00:12 nous accueillons le président du Sénat, Gérard Larcher.
00:14 Tant qu'il me dit pas "ferme ta gueule" à moi comme à Mélenchon, tout va bien.
00:17 - Tout va bien.
00:17 - C'est l'objectif d'aller au bout de cette chronique.
00:19 Vous êtes le deuxième personnage de l'État, ou troisième, le deuxième ennemi, c'est entre les deux, on sait pas trop.
00:25 Pour le pays, si le président disparaît, c'est un deuil national.
00:30 Pour vous, c'est clairement une promotion.
00:31 *rires*
00:32 Toujours cette fameuse question de la perspective, j'ai le même dilemme avec Yves Calvi,
00:37 qui a beaucoup toussé pendant un mois, j'y ai cru, et puis finalement ça va mieux.
00:41 Eh bien écoutez, tant pis, j'attendrai, le temps est mon ami.
00:44 Gérard, vous avez été président du Sénat sous trois présidents, Sarkozy, Hollande et Macron,
00:50 il n'y en a aucun qui a eu l'élégance, la mensuétude de tomber malade, de faire une fausse route,
00:55 avec un petit fourrosson Montdécosse, ou de nager un peu trop loin pendant ses vacances à Brégançon,
01:00 une méduse, une crampe, un malheur est vite arrivé,
01:04 et pourtant il y en a un des trois qui n'a plus pied très vite.
01:06 - Oh non !
01:07 - Et on ne dira pas son nom, mais il met les brassards de la petite Julia.
01:10 - C'est pas vrai.
01:11 Alors on rappelle quelques dates, Gérard Larcher, président du Sénat depuis 2008 et sénateur depuis 1986.
01:16 - 1986, une année qui marque donc le début de votre carrière, mais aussi la fin de celle de Coluche.
01:22 Daniel Balavoine est tiré de Luron.
01:23 D'ailleurs si on fait le bilan de 1986, décès de Coluche, Balavoine, Leluron,
01:27 et naissance de Sébastien Lecornu, Marine Tendelier et Aurore Bergé.
01:32 Si la réincarnation existe, elle s'est bien foutue de notre gueule.
01:35 On a clairement perdu au change.
01:37 Il est super Lecornu, mais il est quand même moins marrant que Coluche.
01:40 Et on note une petite interruption de votre présence au Sénat,
01:43 entre 2004 et 2007, trois années.
01:47 Peu de gens le savent, que vous avez consacré à une retraite spirituelle dans le désert chilien,
01:52 au cœur d'un peuple nudiste, du peuple mapuche, afin de vous reconnecter à votre moi,
01:58 à votre moi intérieur, à Tabaldak, la terre nourricière, un voyage mystique qui vous a valu quelques coups de soleil,
02:03 mais également le surnom de Palawa Maligo, littéralement "petit blanc"
02:07 qui aurait dû mettre de l'indice 50 parce qu'il pèle même des ras la ouest.
02:11 - Non, non, non !
02:12 Bien sûr, bien sûr que non !
02:14 Alors, ces trois ans hors du Sénat, c'était pour être ministre.
02:18 Alors, excusez ce passage un peu curieux, mais sachez que j'ai passé hier soir la soirée avec Joël Guerriot.
02:23 Il m'a fait prendre des choses bizarres.
02:25 Alors, d'ailleurs, je repasse chez toi Joël, je crois que j'ai oublié mon froc et ma dignité dans le salon.
02:30 - Bien. Alors, Gérard Larcher se rendra en Israël le 19 décembre, avec une délégation de sénateurs composée
02:35 notamment de Bruno Retailleau, Patrick Caner et François Patry.
02:38 - Oui !
02:39 - Ce sont les "Avengers" du Sénat.
02:42 Attention, c'est un voyage diplomatique.
02:44 Vous freinez le tour.
02:46 On espère la libération de tous les otages, même s'il y a peu de chances que le Hamas dise
02:50 "Mahmoud, libère les otages, qu'est-ce qu'il y a de ça à l'orente ?"
02:53 Non, il y a François Patry qui déboule.
02:55 Alors, Israël, c'est un pays magnifique.
02:57 Je suis allé à de nombreuses reprises, mais là, Gérard, il part pour le boulot.
03:00 Il va passer le week-end à Coral Beach, au Club Maître des Lattes.
03:03 Il ne va pas aller là-bas au frais du contribuable, parce que ce serait malvenu.
03:07 Puis au retour, devant les journalistes, il faudrait assumer.
03:10 Les journalistes diraient "Monsieur Larcher, vous avez pu échanger avec les proches d'otages français ?"
03:15 Il dirait "Non, mais en revanche, j'ai passé mon brevet niveau 1 de plongée,
03:18 et j'ai gagné le concours de Waterpolo.
03:20 Donc je n'y suis pas allé pour rien."
03:22 Puis j'ai mis de l'indice 50, je ne sais pas si je vous ai dit,
03:25 et je me suis fait avoir dans le désert chilien en 2007.
03:28 J'avais pris des coups de soleil.
03:29 - Marrons pas de foi.
03:30 Alors, avec la menace à Tanta, l'inquiétude grandit
03:32 concernant la sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
03:35 - Eh oui, alors rappelons que faire un attentat terroriste pendant les JO,
03:39 ce n'est pas l'esprit Coubertin.
03:40 Pierrot Coubertin n'a jamais dit "L'important, ce n'est pas de gagner, c'est de faire un attentat."
03:44 C'est Oussama Ben Laden, on les confond souvent.
03:46 Coubertin, c'est le moustachu. L'autre, c'est le barbu.
03:50 Alors en plus, je le dis aux terroristes qui nous écoutent,
03:54 ce n'est pas la peine de gâcher nos JO, on va très bien y arriver tout seul.
03:57 C'est dans le savoir-faire français, pas besoin d'aide.
04:00 D'ailleurs, avez-vous noté les lieux des derniers attentats terroristes ?
04:04 Alors il y a la Tour Eiffel, il y a Notre-Dame, il y a le Louvre et plusieurs fois les Champs-Elysées,
04:09 les terroristes ciblent les lieux emblématiques où les touristes viennent se prendre en photo.
04:13 C'est les lieux nickels, les lieux propres.
04:15 Vous croyez que c'est pour quelle raison qu'Anne Hidalgo, elle laisse Paris dégueulasse ?
04:18 Plein de poubelles, de rats et de papier sale, c'est pour nous protéger.
04:21 C'est parce qu'on est en sécurité sur les lieux sales.
04:24 - Je n'avais pas vu ça comme ça.
04:25 - En 98% de la capitale.
04:26 Tout ça est pensé, bien sûr, bande d'ingrats en plus.
04:29 Et puis, on a des personnalités formidables qui s'occupent de la sécurité.
04:33 On écoute cette annonce du préfet de police Lolo Nunez, c'était sur notre antenne, dans RTL, bonsoir.
04:39 - On aura des dispositifs de protection qui nous permettront de contrôler les personnes dans des périmètres élargis.
04:45 - Alors, on rappelle que périmètre élargi, c'est comme ça qu'on appelle le fondement des fans de sport
04:49 depuis l'annonce du prix des billets pour les épreuves des JO.
04:52 Le périmètre élargi.
04:53 - Bien, la sélection des athlètes français se fait déjà depuis des semaines.
04:56 La presse titrait sur l'insondable détresse des recalés.
04:59 - Mais oui, mais quelle connerie de chouiner sur son sort.
05:03 Faut écouter, si un athlète français ne remporte pas même les qualifications en France,
05:07 tu ne seras pas meilleur à l'international.
05:10 Si on t'envoie aux JO, tu vas te faire éclater ta petite race, te faire défoncer grave.
05:13 Heureusement qu'on t'envoie pas, on t'évite une chou-mol devant les caméras du monde entier.
05:17 Estime-toi heureux d'avoir raté, déjà tu es en vacances avec 8 mois d'avance.
05:20 - On vous retrouve à 8h36. - Avec joie.
05:22 - Merci beaucoup Gérard Larcher d'avoir passé cette matinée avec nous.
05:25 Bon travail et bonne journée à vous.

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