Philippe Caverivière face à Jordan Bardella

  • l’année dernière
Transcript
00:00 Philippe, notre invité Jordan Bardella est donc resté pour votre chronique.
00:03 Bonjour Jordan, nous à Erteloe on reçoit Jordan Bardella, on reçoit Marine Le Pen, on reçoit Sébastien Chenu.
00:10 Finalement, ce qui nous distingue de ces news, c'est qu'à la fin de l'interview, on ne demande pas d'autographe.
00:15 Et on ne fait pas de selfie non plus.
00:18 Et puis il y a la qualité des questions demandines bien sûr.
00:20 Le RN étant The Party qui combat le plus l'antisémitisme,
00:26 vous ne m'en voudrez donc pas Jordan de n'avoir rien foutu hier, parce que j'étais à la manif.
00:32 Donc je n'ai pas pu bosser ma chronique, vous allez voir rapidement.
00:35 A propos, nous allons parler défilé quand même.
00:38 Le bon côté maintenant que le RN est mainstream, c'est qu'on n'entend plus ces responsables se plaindre d'être censurés,
00:45 baillonnés, interdits d'antenne.
00:47 Le RN c'est un peu comme les sacs bananes ou les crocs.
00:49 Avant c'était l'archouma, de se montrer avec et maintenant tout le monde se les arrache.
00:53 Pas tout le monde, 30%.
00:55 - Pas encore.
00:56 Alors, la dernière fois qu'on vous a reçus ici, Jordan,
00:59 on avait le sentiment de recevoir le Téchalamet du RN.
01:02 Et là, ce matin, depuis la polémique avec Benji Duhamel,
01:05 quelle famille de casse-couilles les Duhamel entre nous,
01:08 et depuis la chie de phrase "Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite",
01:11 on a l'impression de recevoir Laurent Aurnaque.
01:13 Allez, c'est la fin de trimestre, on se reprend Jordan.
01:16 - Le RN était présent hier à la marche contre l'antisémitisme, vous savez.
01:18 (musique)
01:22 - Je ne les ai pas vues, parce que moi j'étais devant avec les gens connus.
01:24 Jordan et Marine, ils ont marché seuls, ils étaient au fond,
01:28 ils étaient dans la voiture balai.
01:30 Alors, c'est vrai que les autres ne voulaient pas vous donner la main,
01:32 c'était comme pendant les sorties scolaires,
01:34 quand on faisait "le RN, c'est pas mon copain, ils sont méchants" et tout.
01:37 Olivier Véran, t'as 44 ans, tu arrêtes de faire l'enfant.
01:40 On se réjouit quand même de voir tous ces gens réunis pour dire non à l'AIN et à la bêtise,
01:45 ça donne de l'espoir.
01:46 Après, si on est vraiment pointilleux, pour voir de quel côté penche la balance,
01:50 il faudra organiser une marche POUR l'antisémitisme samedi prochain,
01:55 et après, voir dans laquelle des deux, il y a le plus de monde.
01:58 Et on n'est pas à l'abri d'avoir certains intellectuels qui vont faire les deux manifs,
02:03 qui diront "Michel, t'es con ou quoi, t'étais là samedi dernier ?"
02:06 Non, mais je ne suis pas con, je suis en transition.
02:09 Moi, ce n'est pas évident de se débarrasser de cinq ans, tant d'histoire,
02:12 j'étais Tim Bousquet, pour les chaloms à l'RN, là j'ai un peu de mal.
02:15 (rire)
02:17 - Jordan Bardella va porter plainte contre Bernard-Henri Déby.
02:19 - Oui, alors au début j'ai cru que c'était pour ses films,
02:22 donc j'étais de votre côté, il y a des choses qu'on ne doit pas laisser passer.
02:25 Non, j'aime beaucoup Bernard-Henri en plus, il a beaucoup d'humour.
02:28 Et après, non mais c'est vrai, ne riez pas.
02:31 Après...
02:33 - Votre tête de faux-cul.
02:35 - Non, et après j'ai vu que ce qui vous a agacé,
02:37 c'est parce que vous avez traité d'antisémite,
02:39 et c'est vrai que si ce n'est pas vrai, c'est agaçant.
02:41 Mais vu le parti que vous représentez et son passé,
02:43 il ne faut pas s'étonner que certaines personnes le pensent.
02:46 Moi si j'habite dans le Marais, que je passe mes vacances à Mykonos,
02:50 que mon colloque est coiffeur, que je repeins mes murs en bleu au hasard,
02:54 que j'ai un petit bichon maltais,
02:56 est-ce que je pourrais vraiment vouloir à quelqu'un de soupçonner
02:59 que je suis fan de Milène Farmer ?
03:01 Il y aurait comme qui dirait un faisceau de présomption.
03:04 - Après avoir créé la polémique en déclarant
03:05 "Je ne crois pas que Jean-Marie Le Pen était antisémite",
03:08 Jordan Bardella fait marche arrière en affirmant que le fondateur de la film
03:11 s'est donc évidemment enfermé dans une forme d'antisémite.
03:13 - Oui, Jordan vous avez fait une petite marche arrière comme ça.
03:16 (Rires)
03:18 Il m'arrive en politique, il y a que les imbéciles qui ne changent pas la vie,
03:21 donc on félicite Jordan.
03:23 En même temps, c'est important la constance en politique.
03:26 Si un jour il devient président, dans 4 ans,
03:29 ou dans un peu plus, ça peut être gênant, ce manque de stabilité, de conviction.
03:33 Tu vois, c'est le Marseillaise.
03:35 (Musique)
03:36 Chers compatriotes, c'est Jordan.
03:39 Devant l'enlisement du conflit en Ukraine,
03:41 j'ai décidé de déclarer la guerre à la Russie.
03:44 Vive la République !
03:45 (Musique)
03:47 - Ouais, mes chers compatriotes, en fait, non,
03:51 on va déclarer la guerre à l'Ukraine.
03:53 Autant pour moi, vive la République, vive la France !
03:56 (Musique)
03:57 Bon, laissez oublier, j'ai rien dit.
03:59 On va déclarer la guerre aux deux, ou aucun des deux, ça dépend.
04:03 On verra.
04:04 Vive la République France, et vive la Blic !
04:07 (Rires)
04:08 - Après cette interview avec ce petit couillon de Benjamin Nuhamel,
04:12 qui nous écoute, Jordan, vous avez besoin de vous détendre.
04:15 Et qu'est-ce qu'ils font, quoi qu'ils font, où qu'ils vont,
04:18 les politiques de la droite radicale, ils ont besoin de se dédé...
04:21 Ils vont chez mon Pascal Hou, chez Pascal Pro, leur dépôt,
04:24 c'est un peu le barachat des politiciens de droite.
04:27 Voilà, ils vont en rue folle, ils viennent ronronner sur vos genoux,
04:31 et après on se sent mieux.
04:32 - Un mot sur l'amitié entre David Rachetin et Jordan Bardella,
04:35 vous connaissez bien, franches, ils sont vraiment...
04:37 (Musique)
04:40 - Quand vous me demandez ça, j'ai l'impression d'être grand reporter.
04:43 J'ai l'impression d'être Agnès Varamian ou Maryse Burgot.
04:46 C'est souvent des femmes les grands reporters, elles ont des couilles, formidables.
04:49 C'est vrai que les seules fois où je les ai vues, David et Jordan,
04:52 j'aime pas balancer, mais c'était à la plage.
04:55 Donc c'est peut-être parce que je fais pas les réunions du RN.
04:58 Enfin, pas encore, je suis pas un préadonné haut de fonction.
05:01 Non, j'ai aucun commentaire à faire sur le maire de Fréjus.
05:04 David Rachetin, c'est un très bon maire de Fréjus.
05:07 Ce sera un excellent maire d'Ibiza.
05:09 Alors, le train de vie, si jamais les heures qui fêtent de nuit sont payées double,
05:13 il doit être très riche, donc sur le train de vie, tout s'explique.
05:16 Moi je dis que pour le punir, il faudrait les lire "maire de Limoges".
05:19 - Ah non, vous allez pas recommencer avec Limoges !
05:21 - Il serait bien puni à Limoges.
05:22 - Bah non, mais attendez, il faut arrêter là.
05:23 Il y a quelqu'un pour vous au téléphone.
05:25 - On fait plus de vagues.
05:26 - Allô ? Bonjour ?
05:28 - Ah, on...
05:29 - Il y a quelqu'un ?
05:30 - Allô ?
05:31 - Ah, c'est Limoges, la liaison est mauvaise, non ?
05:34 Vous savez que quand on a eu Thomas Pesquy au téléphone,
05:37 la liaison était meilleure qu'avec Limoges.
05:39 - Oui, mais on s'endormait.
05:40 - Non, la liaison est très bonne.
05:42 - Ah, pardon.
05:43 - Et on laisse M. Rachelin à Fréjus.
05:45 On va s'en sortir à Limoges.
05:47 - Bonjour, Guillaume Guérin, vous êtes le président de Limoges Métropole.
05:52 Alors, j'avais prévenu Philippe avec ses vannes sur Limoges,
05:56 en lui disant que j'allais finir par l'y emmener.
05:59 On vient vous voir ?
06:00 - Vous venez me voir quand vous voulez, avec grand plaisir,
06:02 vous serez bien reçu.
06:03 - Ah, formidable.
06:04 Vous savez que je connais très bien Limoges.
06:06 - Oui, et alors ce sera le 7 décembre.
06:07 - Oui, la place de la République, le marché aux poissons,
06:11 le jardin des Véchiers, vous voyez que je connais.
06:13 - C'est bien, vous allez voir, c'est vos classiques.
06:15 Mais on vous attend avec grand plaisir, vous verrez,
06:17 il y a plein de choses extrêmement sympathiques, la population.
06:19 - Avec joie.
06:20 - Et M. Guérin, on vous donne rendez-vous le 7 décembre.
06:22 - Le 7 décembre, on va à Limoges.
06:23 - Le jeudi 7 décembre.
06:24 - C'est la première fois que ça arrive, c'est historique.
06:26 Merci d'être resté avec nous dans Thunder Bay.