"La forme est incroyablement grossière": Isabelle Veyrat-Masson, directrice du laboratoire politique au CNRS, revient sur les propos de Larcher

  • l’année dernière
"Ferme ta gueule". Gérard Larcher s'en est vertement pris à Jean-Luc Mélenchon ce mercredi 6 décembre, après avoir dénoncé les propos du leader insoumis concernant l'éditorialiste Ruth Elkrief, qu'il avait qualifiée de "manipulatrice" et de "fanatique".

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Transcript
00:00 Moi je ne trouve pas que ce soit totalement anodin, pour plusieurs raisons.
00:04 D'abord la forme, elle est incroyablement grossière, on n'est pas dans les mots un peu désagréables.
00:11 Par exemple, Mélenchon a dit à un moment donné "ferme ta bouche" à quelqu'un.
00:14 Il y a une différence entre "ferme ta bouche" et "ferme ta bouche".
00:16 Donc ça c'est la violence de la formule, qui est la grossièreté, le largo.
00:22 Le fait qu'il le dise aux premières personnes singulières, ce n'est pas à mon avis parce qu'il est sénateur,
00:27 c'est parce qu'il voulait être encore plus grossier.
00:29 On ne dit pas "fermez votre..." ça ne marche pas.
00:32 Donc la grossièreté est totale, elle est fermée.
00:34 Mais ce que je trouve particulièrement grave, c'est que c'est dans un contexte qui ne se justifie pas.
00:39 C'est-à-dire que justement, Aleph Kelvin nous l'a dit, il est dans un contexte d'interviews polissé et poli.
00:47 Il s'adresse à beaucoup de gens, ce n'est pas des images volées ou des propos volés.
00:53 Ce n'est pas une interlocution qui pourrait justifier la violence.
00:56 Donc il y a quelque chose là de réfléchi, encore une fois dans la forme.

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