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Dans le jour où, tous les soirs du lundi au vendredi, le passé éclaire le présent : grâce à ses archives, la rédaction d'Europe 1 fait le récit d'un événement relié à l'actualité.

Retrouvez "Le jour où" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-jour-ou

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Transcription
00:00 César du meilleur acteur.
00:01 Et puis on essayera un jour de faire une grande cantine.
00:03 Grattos.
00:04 Yes we can.
00:04 Sergensbourg, bonjour.
00:06 Il n'y a eu qu'un vainqueur, c'est l'espoir.
00:08 Europe 1.
00:10 Et à 7h24 sur Europe 1, c'est l'heure du jour où.
00:12 Et l'histoire aujourd'hui d'une grève majeure
00:15 dans l'histoire de la presse française.
00:16 Nous sommes en 1975, les employés du Jus parisien libérés
00:21 cessent le travail pour contester lors d'Autriche,
00:24 la décision à l'époque de la direction du journal de réduire les coûts.
00:28 Oui, la direction du journal annonce 600 licenciements,
00:31 la disparition de plusieurs éditions régionales
00:33 et la fermeture d'une imprimerie.
00:34 Les employés du Parisien libéré se mettent en grève
00:37 et un an et demi plus tard, le 5 décembre 1976,
00:41 la police met dehors les grévistes qui campent dans leurs locaux.
00:44 Ils ont conceté la porte avec des bulles de zerme,
00:45 ils ont tout défoncé, ils ont tout cassé à l'intérieur.
00:47 Et on va dire que c'est la classe ouvrière qui a cassé.
00:50 Ils ont tout défoncé, ils ont même mis le feu à un moment.
00:52 Nous, nous n'avons jamais attaqué les forces de police.
00:54 Nous, nous battons pour des négociations pour retrouver notre emploi et c'est tout.
00:58 Cette grève révèle aussi un malaise dans le milieu de la presse.
01:01 Depuis le début des années 70, les grands quotidiens populaires déclinent,
01:05 plusieurs disparaissent, combat, Paris jour, Le Populaire.
01:08 La grève révèle aussi un monopole.
01:10 Avant d'être rattachés à tel ou tel média,
01:12 les salariés des journaux parisiens sont à l'époque tous embauchés
01:16 par le syndicat du livre CGT.
01:18 Qu'il y ait une discussion sur le monopole,
01:20 c'est une affaire entre organisations syndicales.
01:23 Mais qu'on se serve du conflit pour briser une grève,
01:26 je trouve cela comme une trahison et un coup de poignard dans le dos
01:30 qu'on donne à la classe ouvrière.
01:31 C'est un joli nom, camarade.
01:36 Au nom de la parisienne, à Paris, et ses chiens, au nom de la parisienne...
01:41 Pendant 28 mois de grève, les ouvriers occupent tour à tour
01:44 la cathédrale Notre-Dame de Paris, le Pâque-Beau, France.
01:47 Ils reçoivent aussi le soutien des partis de gauche et de chanteurs,
01:50 comme Jean Ferrat.
01:51 D'autres journaux se mettent en grève en soutien aux parisiens libérés.
01:55 Le directeur du Quotidien de Paris, Philippe Tesson,
01:57 s'exprime sur Europe 1 en 1977.
01:59 Une grève comme celle d'hier, et c'est la 18e depuis 18 mois à 2 ans,
02:04 une grève comme celle d'hier me coûte environ 2 millions de francs.
02:07 Si le conflit devait s'enliser, à ce moment-là,
02:09 moi je n'aurais plus qu'une solution, c'est de mettre la clé sous la porte.
02:13 Qu'est-ce que je conclue ?
02:14 C'est que la presse indépendante est menacée et condamnée à mort.
02:17 La grève aux parisiens libérés se termine en 1977 par un accord.
02:21 Les 600 salariés sont tous soit réintégrés,
02:24 soit reclassés en échange d'indemnités.
02:27 Merci Laure d'Autriche.
02:29 Grève incroyable, c'est ce qui s'appelle un peu la branche sur laquelle on est assis.
02:33 Réalisation sonore Sébastien Guidi.
02:34 S'il est l'heure de jouer avec Europe 1.

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