L’ADEME a organisé le 28 novembre 2023 la 7e journée de restitution (JR7) de son programme de recherche CORTEA, « Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air ».
Cette journée, organisée en virtuel, s’est adressé aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR7 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion de biomasse,
• les transports,
• l’industrie - énergie
Les résumés des projets et la plaquette de synthèse des résultats sont disponibles sur ce lien : https://admouv-cortea.ademe.fr/ressources
Pour (re)voir les résultats présentés aux JR5 (2020) et JR6 (2022), rendez-vous ici : https://admouv-cortea.ademe.fr/editions-precedentes
Cette journée, organisée en virtuel, s’est adressé aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR7 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion de biomasse,
• les transports,
• l’industrie - énergie
Les résumés des projets et la plaquette de synthèse des résultats sont disponibles sur ce lien : https://admouv-cortea.ademe.fr/ressources
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NewsTranscription
00:00:00 (Générique)
00:00:15 - Voilà, on se retrouve pour cette 7e journée de restitution
00:00:20 des programmes de recherche Cortea.
00:00:23 Alors nous sommes ensemble pour ce matin jusqu'à 12h30.
00:00:27 Les horaires vont s'afficher à l'écran.
00:00:29 Nous reprendrons nos travaux à 14h.
00:00:34 Une pause, il n'y aura pas de pause cet après-midi en fait.
00:00:38 On va enchaîner, comme ça vous serez libérés plus tôt
00:00:41 puisque nous terminerons nos travaux à 16h.
00:00:45 Dans quelques instants, nous allons donc entrer
00:00:48 dans notre deuxième thématique, la combustion de biomasse.
00:00:53 (Générique)
00:00:59 Nous introduisons cette session avec Manon Vittel,
00:01:02 qui est ingénieure chauffage domestique au bois.
00:01:05 On y est au chauffage au bois, avec le nombre de questions
00:01:08 qui sont sur le chat depuis le début de notre journée.
00:01:12 Manon travaille au service chaleur renouvelable à l'ADEME.
00:01:16 Nous avons également avec nous Isabelle Augevin-Bourg,
00:01:20 qui est ingénieure au service qualité de l'air de l'ADEME.
00:01:23 Elle travaille en binôme très rapprochée.
00:01:26 Cela illustre que les enjeux principaux du chauffage au bois,
00:01:32 ce sont bien les émissions de polluants.
00:01:35 Alors Manon Vittel, bonjour à vous.
00:01:38 Quelques éléments de contexte tout d'abord,
00:01:41 avant d'entendre les premiers projets.
00:01:45 Oui, bonjour à tous.
00:01:48 Alors en contexte, je voulais quand même rappeler le rôle
00:01:51 que le bois énergie va jouer dans la transition énergétique
00:01:55 et le rôle qu'il joue déjà.
00:01:56 Le bois énergie chauffe aujourd'hui 7 millions de foyers français.
00:02:01 Cela représente à peu près le quart des ménages français.
00:02:04 Et à l'avenir, il va continuer à jouer un rôle important,
00:02:06 notamment en substitution aux énergies fossiles.
00:02:09 Mais malgré ses atouts et son rôle à jouer dans la transition énergétique,
00:02:13 il y a un fort enjeu en termes d'impact environnemental
00:02:16 et notamment en termes d'impact sur la qualité de l'air.
00:02:20 Le CITEPA évalue aujourd'hui que le bois énergie
00:02:22 est le premier émetteur de particules fines en France.
00:02:25 Il représente 64% des émissions de particules fines en 2021.
00:02:30 Et sur ses émissions du bois énergie,
00:02:32 les appareils domestiques en représentent 98%.
00:02:36 7 millions de foyers en France se chauffent au bois.
00:02:41 Isabelle, vous pouvez nous présenter les projets,
00:02:45 faire du teasing sur les projets qu'on va découvrir ensuite.
00:02:49 Oui, bonjour à tous.
00:02:50 Donc, effectivement, je voulais préciser que l'ADEME
00:02:53 accompagne depuis de nombreuses années des projets de recherche
00:02:56 sur l'amélioration des connaissances concernant les émissions
00:02:59 et les impacts sur la qualité de l'air de la combustion de biomasse.
00:03:04 Et en particulier, un certain nombre de projets
00:03:07 concernent le chauffage domestique au bois,
00:03:10 mais également le brûlage à l'air libre des déchets verts,
00:03:13 qui est une pratique également fortement émettrice de polluants atmosphériques,
00:03:18 dont des particules fines aussi.
00:03:20 Pratique interdite, mais encore très fréquente.
00:03:23 Dans les projets, un accent est mis dans les projets de recherche
00:03:28 pour appréhender les émissions,
00:03:30 non pas dans des conditions normatives où les appareils sont testés
00:03:33 afin d'obtenir un fonctionnement optimal et donc des émissions minimisées,
00:03:38 mais en s'approchant le plus possible des conditions réelles de fonctionnement
00:03:42 chez les particuliers afin d'avoir des données d'émission et d'impact
00:03:46 qualité de l'air les plus proches possibles de la réalité.
00:03:48 Les projets qui vont vous être présentés aujourd'hui
00:03:51 abordent des thématiques assez diversifiées.
00:03:54 D'abord, des premiers travaux sur la différenciation des particules
00:03:57 provenant de la combustion de bûches dans un poêle de sel
00:04:01 émise par des déchets verts pour essayer de différencier ces particules,
00:04:05 donc avec le projet SodeMass.
00:04:07 Ensuite, le projet DensiComb qui étudie les émissions de bûches densifiées,
00:04:12 bûches qui sont brûlées dans un poêle à bûches,
00:04:16 qui est un combustible assez peu étudié jusqu'alors.
00:04:20 Vous avez le projet PerfPak qui évalue les émissions polluantes
00:04:23 et les performances énergétiques de poêles à granulés
00:04:26 en fonctionnement chez des particuliers.
00:04:28 Donc là, on est vraiment en conditions réelles.
00:04:31 Le projet BoisClean qui étudie l'impact des solutions de fumisterie
00:04:36 sur les émissions polluantes et sur l'évolution des particules.
00:04:41 Et ensuite, le projet Epochag.
00:04:45 J'ai un écho, je ne sais pas si c'est bien.
00:04:46 On vous entend, on vous entend bien.
00:04:48 OK, moi j'ai un écho, mais voilà.
00:04:50 Donc le projet Epochag qui étudie les émissions gazeuses et particulaires
00:04:54 de poêles et de chaudières domestiques au bois
00:04:56 avec un focus sur les appareils à granulés.
00:04:59 Mais ce projet s'intéresse également au vieillissement atmosphérique
00:05:02 des particules émises, c'est-à-dire au potentiel de formation
00:05:06 et au processus de formation d'aérosols organiques secondaires.
00:05:10 Ces processus ont encore été, encore en tout cas, assez mal connus.
00:05:14 Très bien. Alors voilà les quatre projets que nous allons découvrir.
00:05:18 Manon Wittel, les connaissances s'améliorent bien évidemment.
00:05:21 Et ce qu'on va entendre là aujourd'hui, il contribue.
00:05:27 Qu'est-ce que vous avez à nous dire sur les caractéristiques des projets ?
00:05:32 Ce qu'on voulait rappeler ici, c'était, vous l'aurez compris,
00:05:37 notre objectif clé, c'est de diminuer les émissions de polluants
00:05:39 et notamment les émissions de particules fines liées au chauffage domestique au bois.
00:05:44 Et vous pourrez le constater dans les projets qui vont vous être présentés,
00:05:49 on a besoin d'agir sur plusieurs leviers pour diminuer ces émissions.
00:05:54 Et les projets qui vont vous être présentés illustrent bien plusieurs de ces leviers.
00:06:00 Le premier levier, c'est de redire les besoins thermiques du logement
00:06:03 pour réduire nos consommations de bois de chauffage,
00:06:05 et donc en isolant les logements.
00:06:07 Le deuxième levier, ça va être d'utiliser des appareils performants.
00:06:11 Le troisième levier, c'est d'installer correctement ces appareils,
00:06:15 qu'ils soient bien adaptés aux besoins énergétiques du logement
00:06:18 et puis avec des conduits bien installés.
00:06:20 Ça, on le verra notamment dans PerfPag et dans BoisClean
00:06:23 qui illustreront bien cette importance de la bonne installation.
00:06:26 Ensuite, on a le rôle du combustible, donc utiliser un combustible de qualité, sec.
00:06:31 Ça, c'est notamment DensiComb avec les bûches densifiées
00:06:34 et PerfPag et Epochag avec les granulés qui vont illustrer ce levier combustible.
00:06:39 Le cinquième levier, c'est la façon d'utiliser son appareil.
00:06:42 Il faut l'allumer par le haut, bien gérer les arrivées d'air
00:06:45 et ça, c'est notamment PerfPag et DensiComb
00:06:47 qui illustreront l'importance de ces conditions d'utilisation.
00:06:51 Et le dernier levier, c'est l'entretien de l'appareil et le ramonnage des conduits.
00:06:54 Donc, on est très focus sur l'utilisation des appareils,
00:06:59 ne pas regarder uniquement ce qui se passe sur l'appareil,
00:07:01 mais bien aussi combustible, installation, conditions d'utilisation également.
00:07:06 Merci mesdames.
00:07:07 Donc, on va tout de suite entrer dans le vif du sujet avec le premier de ces projets.
00:07:13 C'est SodeMAS, présenté par Alexandre Albinet.
00:07:17 Bonjour Alexandre, vous êtes ingénieur études et recherches à l'INERIS.
00:07:21 Alors, vous êtes en mode présentation.
00:07:23 Alexandre est avec nous là.
00:07:26 Oui, bonjour.
00:07:27 Bonjour.
00:07:28 Waouh, quel décor.
00:07:31 Donc, vous êtes en mode présentation.
00:07:33 Je vous donne dix minutes.
00:07:35 Le principe, c'est que lorsque vous changez de slide,
00:07:40 vous me dites "next" et ça se fera automatiquement.
00:07:42 C'est à vous pour dix minutes.
00:07:44 OK, bonjour à tous.
00:07:46 Donc, je vais vous présenter le projet SodeMAS,
00:07:50 qui traite de la déconvolution des sources de combustion de biomasse.
00:07:54 Et c'est un projet qui a été réalisé en collaboration entre l'INERIS
00:07:58 et le laboratoire Edithem de l'Université de Savoie.
00:08:02 Donc, pour resituer le contexte, en fait, ce projet,
00:08:08 la problématique majeure en termes de mise en place des problématiques
00:08:14 de gestion de la qualité de l'air, et notamment vis-à-vis des particules,
00:08:19 c'est d'avoir une bonne connaissance et de déterminer les sources de particules
00:08:23 dans l'air ambiant.
00:08:24 En France, on s'appuie sur différents observatoires nationaux,
00:08:28 qui sont les dispositifs CARA et MERA,
00:08:32 qui sont pilotés par le LCSQA,
00:08:35 le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l'Air,
00:08:38 avec, comme on voit sur cette carte, différents sites,
00:08:41 qui permettent d'avoir une détermination de la composition chimique
00:08:45 des particules dans l'air ambiant,
00:08:48 et de déterminer à terme leurs sources.
00:08:52 Donc, la diapositive suivante.
00:08:55 Donc, pour déterminer leurs sources, en fait,
00:08:57 on va, à partir des particules qui sont collectées sur filtre,
00:09:02 déterminer, faire des analyses chimiques
00:09:03 pour déterminer différentes espèces,
00:09:05 des espèces majeures, des composés spécifiques,
00:09:07 qui sont marqueurs de sources,
00:09:08 il y a des métaux, des composés organiques,
00:09:11 et on va combiner ça,
00:09:12 on va mettre en œuvre des modèles statistiques source-récepteurs,
00:09:16 qui vont permettre, à partir de la composition chimique,
00:09:19 de faire une discrimination, une décumulation
00:09:21 des différentes sources principales des particules.
00:09:26 Donc, si on veut aller plus en détail,
00:09:31 il est possible d'inclure des marqueurs organiques, moléculaires,
00:09:34 qui vont permettre d'avoir une meilleure compréhension
00:09:37 des sources de particules,
00:09:38 plus connue des marqueurs léboglucosants,
00:09:40 qui s'adressent à la combustion de biomasse.
00:09:42 Et quand on fait ça,
00:09:43 c'est un exemple qu'on a obtenu à Grenoble, en 2013,
00:09:46 sur un site urbain de fonds,
00:09:48 on est capable ici, de façon très détaillée,
00:09:50 de déterminer jusqu'à neuf sources de particules différentes.
00:09:54 Mais la problématique est que, même en ayant tout ce détail,
00:10:01 il y a toujours des sources
00:10:02 pour lesquelles on n'arrive pas à avoir de discrimination fine.
00:10:04 Et c'est le cas, par exemple,
00:10:05 de la source combustion de biomasse dans son ensemble,
00:10:09 où on n'est pas capable de déterminer
00:10:11 le chauffage de bois résidentiel
00:10:13 de la part du brûlage de déchets verts à l'air libre.
00:10:17 Et le brûlage de déchets verts à l'air libre,
00:10:19 ça va représenter entre 800 000 à 1 million de tonnes par an,
00:10:22 qui est brûlé.
00:10:23 Et ça représente 6% des émissions de particules fines
00:10:26 qui proviennent du secteur résidentiel.
00:10:30 Donc, on arrive en fait aux objectifs du projet SAUDEMAS,
00:10:33 qui était de pallier le manque de connaissances
00:10:35 qui permettent une discrimination des sources de particules,
00:10:38 chauffage résidentiel au bois
00:10:40 et brûlage à l'air libre de déchets verts de jardin.
00:10:43 Nos objectifs étaient de caractériser
00:10:45 les émissions de foyers domestiques
00:10:47 et du brûlage à l'air libre de déchets verts de jardin,
00:10:50 et surtout d'identifier les composés majeurs
00:10:52 des signatures chimiques caractéristiques
00:10:55 à partir d'expérimentations en conditions quasi réelles,
00:10:58 à partir d'analyses chimiques conventionnelles,
00:11:00 c'est-à-dire ciblées à partir d'une approche innovante
00:11:03 avec des analyses chimiques non ciblées,
00:11:05 et d'élaborer une méthodologie pour distinguer
00:11:07 les deux sources de particules dans l'air ambiant.
00:11:12 Donc, pour cela, on a réalisé différents essais
00:11:15 dans une grande chambre de combustion
00:11:18 de 1 000 m3 à l'INERYS,
00:11:20 avec d'un côté des essais avec des dispositifs
00:11:22 de chauffage au bois résidentiel,
00:11:24 un poêle à bûche utilisé à l'heure nominale et à l'heure réduite,
00:11:27 une cheminée ouverte,
00:11:29 avec un mélange de bois, des essences de bois
00:11:32 les plus représentatives qui sont utilisées
00:11:34 pour le chauffage au bois résidentiel en France,
00:11:37 dont Etre Chêne et Charme,
00:11:39 et avec différentes humilités pour avoir l'impact
00:11:41 de l'humidité du combustible.
00:11:44 De l'autre côté, on a fait des essais de brûlage à l'air libre
00:11:48 avec des déchets verts, des tailles de haies,
00:11:50 des feuilles mortes, mais aussi des bûches,
00:11:52 même si ce n'est pas représentatif d'un usage réel.
00:11:55 C'était pour évaluer l'impact de la qualité de la combustion.
00:12:00 Et puis, on a aussi réalisé des essais simultanés
00:12:03 qui ont permis de collecter des échantillons
00:12:05 pour évaluer ce que l'on a obtenu,
00:12:06 si c'était discriminant ou pas de l'une ou de l'autre
00:12:10 des sources de combustion.
00:12:13 Donc, toutes ces émissions ont été diluées
00:12:16 pour prendre en compte les processus que l'on a dans l'air ambiant
00:12:19 et pour avoir des conditions représentatives de l'air ambiant.
00:12:22 On a collecté différents échantillons de particules sur filtre
00:12:25 et ces échantillons, ensuite, on a fait des analyses chimiques
00:12:29 ciblées et non ciblées.
00:12:32 Donc, à partir des analyses chimiques ciblées,
00:12:36 c'est la slide suivante, s'il vous plaît.
00:12:38 - Où n'y est ?
00:12:41 - Je ne vois pas la même, ce n'est pas grave.
00:12:43 On a pu déterminer les facteurs d'émission
00:12:47 et des signatures chimiques de différentes espèces
00:12:50 qui incluent les particules, les HAP, les métoxyphénols,
00:12:54 les polyols, les sucres, les alcanes, la matière carbonée, etc.
00:12:59 Et si on a regardé en regardant plus en détail,
00:13:01 on a permis de mettre en évidence certaines signatures chimiques spécifiques,
00:13:04 notamment du brûlage à l'air libre de déchets verts.
00:13:07 Là, c'est un exemple pour les alcanes,
00:13:09 notamment sur le carbone préférence index,
00:13:11 qui est le rapport des alcanes impair-épair.
00:13:14 Et on voit en vert qu'il est différent
00:13:17 et qu'il est prédominant dans le cas des alcanes impairs
00:13:21 pour le brûlage de déchets verts.
00:13:23 On a aussi pu mettre en évidence d'autres résultats
00:13:26 avec un faible rapport léoglucosant sur monosan,
00:13:28 une faible abondance du signe apeldéhyde
00:13:31 dans le mélange des espèces qui sont les métoxyphénols.
00:13:35 Donc, ces signatures chimiques sont intéressantes,
00:13:36 mais leur potentiel d'application était limité.
00:13:39 C'est pour ça qu'on est allé vers des analyses non ciblées.
00:13:43 Donc là, je voudrais revenir sur la définition d'analyse ciblée et non ciblée.
00:13:48 Dans les analyses ciblées, en fait,
00:13:50 on se focalise sur des molécules que l'on connaît et que l'on va quantifier.
00:13:56 Mais on a une caractérisation chimique inimitée
00:13:59 parce qu'il y a beaucoup plus de molécules qui existent.
00:14:01 Avec le développement de la spectrométrie de masse haute résolution,
00:14:04 on peut mettre en œuvre des approches d'analyse non ciblée,
00:14:08 donc Target Screening, MTS.
00:14:10 Dans ce cas-là, dans les analyses chimiques non ciblées,
00:14:13 il y a deux modes.
00:14:15 Soit on va faire du non ciblé en mode suspect,
00:14:19 c'est-à-dire qu'on va essayer de tout scanner,
00:14:22 mais on a des bases de données sur lesquelles on va pouvoir cibler
00:14:25 des molécules qui sont dans ces bases de données.
00:14:28 Donc ça, c'est inconnu-connu.
00:14:30 Soit on fait vraiment de l'analyse non ciblée, inconnu-inconnu.
00:14:32 Donc là, on n'a aucun a priori
00:14:34 et on essaye de balayer tout ce qui peut exister dans l'échantillon.
00:14:39 Et là, on a un exemple sur ce graphe en bas à gauche,
00:14:42 sur du brûlage de déchets verts, de la taille de haie.
00:14:45 Chaque point représente un composé chimique.
00:14:48 Donc on a des milliers de composés.
00:14:50 Et ça, ça permet à terme de détecter, d'identifier des composés inconnus
00:14:54 dans les particules et surtout de comparer des empreintes chimiques.
00:14:58 Et là, ça permet d'aboutir à une découverte
00:15:01 d'un marqueur moléculaire spécifique de source de particules.
00:15:05 Donc du coup, c'est ce qu'on a fait dans notre cas.
00:15:08 Et dans la stratégie analytique NTS,
00:15:11 l'objectif, c'est d'avoir l'empreinte chimique la plus complète possible.
00:15:14 Donc on fait une adaptation de l'extraction qui fait des échantillons.
00:15:18 Les analyses sont conduites aussi mis en plan chromatographie liquide
00:15:23 et chromatographie en phase gazeuse avec de la spectrométrie de masse haute résolution.
00:15:27 Donc on obtient un grand jeu de données très compliqué
00:15:30 qu'il faut valider et traiter.
00:15:32 Et pour pouvoir extraire des entités chimiques
00:15:35 qui sont spécifiques de l'une ou de l'autre des sources,
00:15:37 on a recours à des analyses statistiques multivariées.
00:15:41 Et une fois qu'on a extrait ces entités chimiques,
00:15:43 l'objectif, c'est de pouvoir tenter d'identifier ces composés chimiques
00:15:47 à partir de bases de données qui existent ou à partir d'outils de fragmentation.
00:15:52 Une fois qu'on a identifié ces composés,
00:15:54 on essaye de les valider d'un point de vue environnemental et opérationnel
00:15:58 en regardant les chromatographes, voir la tête des pics,
00:16:00 savoir s'ils sont fortement abondants ou pas.
00:16:03 Et si les molécules qu'on a identifiées,
00:16:05 elles ont une cohérence par rapport à ce que l'on connaît dans la littérature.
00:16:11 Donc en termes de résultats,
00:16:14 ce graphe-là à gauche permet de mettre en évidence,
00:16:17 comme on a mis en évidence ces entités chimiques spécifiques.
00:16:20 Donc ça, c'est les résultats de l'analyse d'un composant principal
00:16:23 où on a les différents essais avec les signatures chimiques
00:16:27 qui sont finalement séparées en deux groupes majeurs.
00:16:31 D'un côté, on a les déchets verts entourés en verre
00:16:36 et de l'autre côté, tout ce qui était relatif au chauffage au bois.
00:16:40 Et on peut noter aussi qu'on a des petits points qui sont recoupés en bleu,
00:16:45 qui sont liés au brûlage à l'air libre des bûches.
00:16:48 Donc, en fait, on voit bien que ce qui importe dans la signature chimique des particules,
00:16:53 dans ce cas-là, c'est surtout le combustible qui est brûlé
00:16:57 plutôt que les conditions de combustion.
00:17:01 Donc ensuite, avec une approche statistique PLSDA,
00:17:04 ça permet de forcer la séparation des deux groupes
00:17:08 et ça va permettre de classifier, en fait,
00:17:11 les entités chimiques qui vont permettre d'expliciter le mieux la séparation des groupes.
00:17:18 Donc c'est ce qui est représenté à droite, en fait.
00:17:21 On a ici le classement des 30 premières entités chimiques
00:17:24 qui expliquent la séparation des deux groupes,
00:17:26 donc brûlage de déchets verts à l'air libre et chauffage au bois résidentiel.
00:17:31 Et l'échelle de droite, elle va permettre d'indiquer
00:17:35 si l'entité chimique est associée à l'une ou l'autre des sources.
00:17:39 Dans ce cas-là, les 30 premières entités chimiques étaient totalement associées
00:17:43 et uniquement associées au brûlage de déchets verts.
00:17:46 C'est pour ça que tout est rouge, grosso modo.
00:17:49 Et il n'y a aucune qui était associée au chauffage au bois résidentiel.
00:17:52 Si on regarde après ces 30 entités chimiques,
00:17:56 il y en a d'autres qui sont associées au chauffage au bois résidentiel.
00:18:02 Et donc, à partir de ça, on a pu isoler ces entités chimiques qui étaient d'intérêt
00:18:06 et on a surtout pu mettre en évidence, au final,
00:18:09 qu'il y a 31 marqueurs qui étaient spécifiques de brûlage de déchets verts de jardin
00:18:13 avec 5 composés qui contenaient un atome de chlore.
00:18:17 Donc ça, c'est important parce qu'en fait, on sait que les déchets verts,
00:18:21 ils ont un contenu initial en chlore plus important que le bois bûche.
00:18:26 Donc là, c'est bien un lien à ce qu'on en a trouvé.
00:18:30 Et on a pu identifier certaines molécules qui sont représentées ici,
00:18:34 qui sont spécifiques du brûlage de déchets verts de jardin.
00:18:36 Et il y a 4 marqueurs spécifiques qui étaient spécifiques du chauffage résidentiel au bois
00:18:41 que l'on a pu mettre en évidence.
00:18:44 Donc si on regarde en termes de conclusion, à partir de ce projet,
00:18:47 on a pu déterminer différents facteurs d'émission de polluants
00:18:51 émis par le brûlage de déchets verts.
00:18:52 On a mis en évidence des signatures chimiques qui sont indicatrices de chacune des sources.
00:18:59 Et on a pu mettre en évidence, identifier 35 moléculaires marqueurs spécifiques
00:19:05 de l'une ou de l'autre des sources.
00:19:07 Donc à terme, l'objectif, c'est de pouvoir suivre ces marqueurs dans leur ambiant,
00:19:11 de les insérer dans un modèle source-recepteur de type PMF
00:19:14 pour avoir une évaluation effective de la contribution de ces deux sources de particules
00:19:18 dans leur ambiant.
00:19:20 Et en fait, ça c'est l'objet de la suite de ce projet qui s'appelle SODEMAS II
00:19:26 et qui va permettre de mettre en œuvre ça sur un cas,
00:19:32 donc c'est un cas d'étude en Corse.
00:19:35 C'est un projet qui vient de démarrer avec différents partenaires.
00:19:39 Et je vous remercie de votre attention.
00:19:43 Merci beaucoup.
00:19:44 Une question posée par Mélodie, je me permets de vous appeler par vos prénoms,
00:19:49 ce serait plus simple.
00:19:50 Donc elle dit que votre projet est très intéressant.
00:19:53 Est-ce que la dilution a été réalisée dans un air propre ou un air simulant l'air ambiant
00:19:58 pour tenir compte des interactions et des réactions physico-chimiques
00:20:02 que les particules peuvent subir,
00:20:04 absorption de boeufs composés, oxydation, etc.
00:20:07 en plus de la dilution ?
00:20:09 Donc la dilution a été réalisée, parce que là c'est des essais en conditions réelles,
00:20:14 elle a été réalisée avec l'air ambiant, parce qu'il y avait des volumes très élevés.
00:20:19 Et du coup c'était ça qui permet justement de prendre en compte
00:20:23 les phénomènes post-combustion qu'il peut y avoir avec un abaissement de la température
00:20:27 qui peut induire une condensation des espèces semi-volatiles sur les particules qui existent.
00:20:33 Et aussi à force de la dilution on peut avoir une re-volatilisation des espèces.
00:20:38 D'accord.
00:20:39 Alors c'est une question pas de côté, mais qui suscite des échanges sur le chat,
00:20:46 sur votre projet, et ce débat concerne l'accompagnement pédagogique de l'utilisateur
00:20:53 en termes de prise de conscience.
00:20:56 Et selon les porte-voix, les territoires, l'Etat, etc.,
00:21:03 les informations délivrées aux consommateurs ne sont pas forcément les mêmes,
00:21:09 parfois sont contradictoires.
00:21:11 Bon, le scientifique que vous êtes, c'est quoi son avis sur ce sujet-là ?
00:21:17 Ils sont en train de discuter là sur le chat là-dessus.
00:21:21 Contradictoire entre ce que la science amène d'un côté
00:21:25 et ce que l'on a d'un point de vue de l'autre vis-à-vis des pouvoirs publics ?
00:21:30 Oui, c'est ça.
00:21:33 Il y a surtout ce qu'il faut comprendre, c'est que le temps scientifique,
00:21:39 et le temps d'action des pouvoirs publics, n'est pas le même.
00:21:43 C'est-à-dire que pour consolider des choses d'un point de vue scientifique
00:21:48 et amener ces informations jusqu'aux pouvoirs publics,
00:21:50 et enfin au public, ça prend beaucoup de temps.
00:21:54 C'est surtout ça, dans ce sens-là, qu'il faut comprendre.
00:21:58 Tout à fait.
00:21:59 Que vos recherches percolent sur les messages auprès des utilisateurs.
00:22:07 Fabrice, je suppose que vos capteurs nationaux ont dû mesurer
00:22:11 certains indicateurs durant ceux de forêt de cet été.
00:22:16 Certains indicateurs, dont ceux des forêts cet été.
00:22:22 Je pense que la question est plutôt sur si les feux de forêt,
00:22:27 en termes de niveau de concentration de particules,
00:22:29 ont bien été observés par ce qui est plutôt la surveillance
00:22:32 réglementaire de la qualité de l'air, et oui, ça a été le cas.
00:22:35 Ce qui a même été observé, c'est les panaches qui proviennent
00:22:39 des grands feux de forêt qu'il y avait jusqu'au Canada,
00:22:41 qui étaient transportés jusqu'en Europe et jusqu'en France.
00:22:44 Même ça, ça a été détecté.
00:22:46 Très bien. Un grand merci à vous.
00:22:48 On enchaîne avec le projet d'Encyclome, présenté par Gontran Lessens,
00:22:52 qui est enseignant chercheur à l'Université Haute Alsace,
00:22:56 au Laboratoire Gestion des risques et l'environnement.
00:23:01 Donc, vous êtes le pilote scientifique de ce projet,
00:23:05 avec plusieurs contributeurs, dont l'Université Littoral Côte d'Opale
00:23:09 et l'Université d'Haute Alsace.
00:23:12 Je vous laisse 10 minutes pour présenter votre projet.
00:23:14 Et puis, on enchaînera avec deux ou trois questions. C'est à vous.
00:23:18 Bonjour à tous. Merci.
00:23:19 Effectivement, ce projet a été mené en commun entre trois laboratoires universitaires.
00:23:25 Un, de l'Université d'Haute Alsace, à laquelle j'appartiens,
00:23:28 et deux, de l'Université du Littoral Côte d'Opale.
00:23:30 Pour remettre un peu dans le contexte, le projet s'est déroulé entre 2019 et 2021.
00:23:35 Il avait pour objectif de connaître les émissions gazeuses et particulaires
00:23:41 en conditions réelles d'utilisation, comme ça a été précisé au départ
00:23:45 par les ingénieurs ADEME, Manon et Isabelle.
00:23:49 L'idée, c'est vraiment d'avoir le plus d'informations possibles
00:23:53 sur les émissions de ces nouveaux combustibles,
00:23:57 qui à l'époque étaient des choses peu connues.
00:24:00 Donc pour ça, l'étude a commencé par recenser l'ensemble des fabricants
00:24:04 présents sur le marché français.
00:24:08 Donc, comme je l'ai dit, pour des mesures en conditions réelles
00:24:10 sur des plateformes de combustion,
00:24:13 on a essayé, pour pouvoir comparer les résultats de la littérature
00:24:16 ou à ce qui avait déjà été fait, d'appliquer le protocole BIREL,
00:24:21 du moins de s'en inspirer fortement.
00:24:23 Alors, je suis désolé pour tous les acronymes,
00:24:24 mais globalement, on a mesuré les particules en nombre en masse
00:24:27 et l'ensemble des polluants gazeux classiques
00:24:29 sur un lot de 20 briquettes différentes,
00:24:32 donc 20 combustibles différents sélectionnés,
00:24:35 et on a été plus loin sur un lot de 5 parmi les 20.
00:24:39 On peut passer à la slide suivante.
00:24:42 Du coup, les briquettes, comme vous le voyez sur l'illustration,
00:24:46 il y en a de différents types, de différentes formes.
00:24:50 Elles sont composées de bois, essentiellement de connexes de scierie,
00:24:56 avec des tailles allant jusqu'à 15 millimètres.
00:24:59 On en produit à peu près 70 000 tonnes à l'époque de l'étude.
00:25:04 C'était à peu près 70 000 tonnes de produits
00:25:06 pour 65 000 tonnes commercialisées,
00:25:07 puisqu'il y a des gens qui produisent pour brûler sur leurs installations.
00:25:10 Et ça représentait à peu près 62 producteurs
00:25:13 que nous avons recensés à l'époque de l'étude,
00:25:16 sachant que parmi ces 62 producteurs, 15 producteurs étaient vraiment majeurs.
00:25:22 On peut passer à la slide suivante.
00:25:24 Alors là, vous avez une illustration de la plateforme
00:25:26 qu'on a utilisée pour faire les tests avec les différents équipements analytiques.
00:25:30 On va reconnaître au centre, avec son conduit,
00:25:32 un insert à bûche tout à fait classique.
00:25:34 C'est de la marque Lorflam, l'un de nos partenaires en recherche.
00:25:38 On va retrouver la baie d'analyse gaz avec l'encadré un peu rose.
00:25:42 En orange, ce sera l'analyse en nombre de particules avec un LPI.
00:25:46 On va retrouver en encadré vert, peu visible, l'analyseur d'hydrocarbure totaux.
00:25:51 On a déjà entendu parler dans ses présentations de COV.
00:25:54 Alors on va parler de métallique et non métallique,
00:25:58 donc hydrocarbure totaux et hydrocarbure non métallique HCNM.
00:26:02 Et on a des prélèvements de particules en masse avec des filtres
00:26:06 et l'unité de pompage qu'on voit à module TSP.
00:26:09 Pour tous nos essais, on est comme chez un particulier à différence près,
00:26:12 qu'on a l'insert qui est posé sur une balance
00:26:15 pour suivre l'évolution de la combustion du bois.
00:26:18 Puisque comme c'est indiqué sur la slide que vous venez de mettre,
00:26:21 globalement, on pilote tous nos essais avec des masses de bois bien précises
00:26:25 pour être le plus reproductif possible.
00:26:27 Le protocole Biréil prend en compte l'allumage, la mise en régime,
00:26:31 les charges nominales, donc la charge nominale,
00:26:33 c'est l'allure de fonctionnement maximum de l'appareil recommandé par le fabricant,
00:26:37 et des charges partielles, c'est une allure dite réduite,
00:26:40 où on respecte à la fois la stoichiométrie en bois et en air.
00:26:45 C'est-à-dire que globalement, si on diminue la quantité de bois,
00:26:49 on diminue la quantité d'air amené sur l'installation.
00:26:52 Et ça, ça a son importance et on reviendra dessus juste après.
00:26:55 On peut passer à la slide suivante.
00:26:58 Du coup, dans nos conditions à nous,
00:27:01 on a comparé dans notre panel de 20 bûches,
00:27:04 15 bûches dites classiques vendues dans les grandes surfaces
00:27:09 et 5 bûches dites longue durée.
00:27:11 Sans changer les réglages d'appareil,
00:27:13 les réglages d'appareil étant faits pour les bûches annoncées classiques,
00:27:17 bûches dites de jour également,
00:27:19 on n'a pas observé de différence de durée,
00:27:21 très peu, entre les briquettes dites de jour ou longue durée.
00:27:25 Donc dans une condition standard de combustion,
00:27:29 on n'a pas de différence notable.
00:27:31 Et globalement, les temps de combustion pour les bûches dites bûches de jour
00:27:36 étaient en accord avec ce que les fournisseurs indiquaient sur leur packaging.
00:27:40 Par contre, on n'a pas du tout dans cette hypothèse-là
00:27:44 appliqué les conditions des fabricants de bûches dites longue durée.
00:27:48 Donc, on a rajouté une phase complémentaire et on verra les résultats.
00:27:51 On a brûlé ces bûches longue durée comme les fabricants le spécifient.
00:27:55 On peut passer à la slide suivante.
00:27:57 Si on regarde bien sur cette slide, on a les résultats du monoxyde de carbone CO,
00:28:03 des hydrocarbures totaux.
00:28:05 TSP, c'est les particules en masse et PM2,5, c'est les particules en eau.
00:28:09 En pointillé, on a à chaque fois des résultats de référence obtenus
00:28:13 dans des études précédentes sur le même appareil,
00:28:15 dans les mêmes conditions avec des bûches dites classiques,
00:28:17 donc du bois du charme ou du hêtre,
00:28:20 qui sont les bois d'essai classiques pour ces appareils.
00:28:22 Qu'est-ce qu'on constate ?
00:28:23 Que la majorité des résultats pour l'ensemble des bûches
00:28:28 est du même ordre de grandeur, voire supérieur.
00:28:31 Donc, ces bûches densifiées, globalement,
00:28:34 elles émettent un petit peu plus pour ces quatre composés-là
00:28:39 qu'une bûche dite classique.
00:28:42 Pour la partie particules, on voit que les PM2,5 en eau
00:28:45 sont particulièrement centrées sur une granulométrie assez fine
00:28:48 qui est 100 nanomètres, 0,1 micromètre.
00:28:54 Les briquettes les moins émissives
00:28:56 sont celles qui sont composées à base 100% résineuses,
00:28:59 parce que je ne l'ai pas précisé,
00:29:00 mais dans nos briquettes, on a des briquettes
00:29:01 à partir de bois résineux, à partir de bois dur,
00:29:04 en mélange la plupart du temps
00:29:05 et avec des coproduits agricoles ou agroalimentaires.
00:29:09 Par contre, ce qu'on peut constater,
00:29:11 c'est que d'une briquette à l'autre,
00:29:12 dans les mêmes conditions d'essai,
00:29:13 on a une forte variabilité des résultats
00:29:16 avec un facteur entre 5 et 20,
00:29:18 facteur 5 pour les composés gazeux
00:29:20 et jusqu'à 20 pour les particules en nombre ou en masse.
00:29:23 On peut passer à la slide suivante.
00:29:25 Comme je l'ai dit, en dehors des paramètres classiques,
00:29:28 on s'est attaché, comme l'intervenant précédent l'expliquait,
00:29:32 on a des composés beaucoup plus complexes
00:29:34 qui demandent des techniques plus importantes.
00:29:36 Alors, on aurait bien aimé le faire sur le panel de 20,
00:29:38 mais d'un point de vue coût-étant, ça ne passait pas.
00:29:40 Donc, on est passé sur un panel de 5 bûches.
00:29:43 Et là, ce qu'on constate, c'est que pour les BTUX,
00:29:45 c'est-à-dire benzène, toluène, xylène, les aldéhydes,
00:29:49 les hydrocarbures aromatiques polycycliques et les phénols,
00:29:52 dans notre cas ici,
00:29:53 la totalité des bûches densifiées testées
00:29:57 a des valeurs équivalentes, voire meilleures,
00:30:00 qu'une bûche classique.
00:30:01 Alors ça, on l'explique par le fait qu'une bûche densifiée,
00:30:03 comme je l'ai dit, c'est de la compaction de petits morceaux de bois.
00:30:07 Et donc, la combustion se fait à une échelle beaucoup plus fine
00:30:10 et on a une combustion qui est meilleure.
00:30:12 Donc, si on reprend les conclusions principales,
00:30:17 c'est que quand on est en régime de combustion établi,
00:30:19 on a un carbone qui est élémentaire, qui est prédominant.
00:30:23 Et après, je vous laisse regarder,
00:30:25 pour les benzène, toluène, xylène,
00:30:26 on a du benzène et toluène qu'on retrouve en majorité.
00:30:29 Au niveau de l'aldéhyde et des cétones,
00:30:30 les émissions, c'est essentiellement formaldéhyde et acétaldéhyde.
00:30:33 Au niveau des HAP, on les retrouve essentiellement en phase gaz
00:30:37 et c'est le naphtalène qui domine.
00:30:39 Et pour les composés phénoliques,
00:30:40 on les retrouve essentiellement à l'état de condensat
00:30:42 et c'est le phénol qui prédomine.
00:30:45 On peut passer à la slide suivante.
00:30:47 Je vous ai dit qu'on avait brûlé les bûches longue durée
00:30:50 dans des conditions similaires aux bûches dites de jour
00:30:53 et on a complété cette étude
00:30:55 pour être complètement représentatif du marché
00:30:57 et des conseils donnés à l'utilisateur.
00:31:01 On a donc fait le protocole dit distributeur
00:31:05 et ce qu'on compare sur les mêmes résultats à observer,
00:31:07 donc le CO, les hydrocarbures totaux,
00:31:10 les particules en masse TSP et les particules en nombre,
00:31:13 c'est que globalement, si on respecte le protocole distributeur
00:31:15 qui consiste à mettre la bûche et couper fortement l'air,
00:31:18 on est largement plus émetteur,
00:31:20 mais fortement plus émetteur
00:31:22 que si on utilise des conditions standards de combustion.
00:31:26 Donc, il ne faut absolument pas,
00:31:29 mais ça c'est vrai malheureusement pour tout combustible,
00:31:31 mais encore plus avec ces briquettes longue durée
00:31:33 qui contiennent parfois aussi des coproduits un peu exotiques
00:31:35 comme des coproduits d'élevage ou agroalimentaires
00:31:38 ou une forte teneur en écorce,
00:31:40 il ne faut surtout pas réduire l'air au niveau de l'appareil
00:31:45 puisqu'en fait on fait couver le feu
00:31:47 et on émet énormément de polluants
00:31:48 avec des variations de plus de 200%
00:31:52 par exemple sur les hydrocarbures
00:31:53 ou plus 180% pour le CO
00:31:56 jusqu'à plus 500% pour des particules en masse.
00:31:59 Donc, il faut absolument éviter ça.
00:32:01 Donc, en conclusion de l'étude,
00:32:03 et c'est une conclusion très raccourcie
00:32:04 parce que c'est une toute petite partie,
00:32:06 l'idée c'est d'utiliser ces bûches de bois densifiées
00:32:10 dans des conditions optimales.
00:32:12 L'idéal c'est des bûches cylindriques
00:32:14 composées à 100% de bois.
00:32:16 Il faut faire attention si on utilise la géométrie pavée,
00:32:20 si les bûches contiennent beaucoup d'écorce
00:32:21 avec une humidité et une densité un peu importantes.
00:32:24 Et par contre, il faut absolument proscrire les biomasses
00:32:26 de type coproduits d'élevage ou agroalimentaires
00:32:29 et ne pas les utiliser comme préconisé par les fabricants,
00:32:32 c'est-à-dire en réduisant l'air.
00:32:33 Tout combustible où on réduit l'air,
00:32:35 ça se passe mal, on n'est plus dans des conditions optimales
00:32:38 et c'est encore plus vrai pour ces bûches densifiées.
00:32:42 On peut ajouter à cela que les polluants organiques
00:32:44 avec ces nouveaux combustibles densifiés,
00:32:46 bûches densifiées, sont légèrement inférieures
00:32:48 et que le carbone élémentaire minéral
00:32:52 prédomine pendant les phases de combustion bien établies
00:32:54 et que par contre, à l'allumage, ce qui paraît logique,
00:32:56 c'est du carbone organique qui est mesuré.
00:32:59 Je vous remercie et je suis à votre disposition pour les questions.
00:33:02 - Alors, question.
00:33:04 Est-ce que les pelées font partie des briquettes analysées ?
00:33:07 Je ne pense pas, mais allez-y.
00:33:09 - Alors non, les pelées...
00:33:11 Pour faire du teasing, quand on se reverra dans une réunion Cortea,
00:33:14 enfin KCA maintenant, un peu plus dans quelques années,
00:33:17 on est en train de faire la même étude sur les pelées,
00:33:19 mais les pelées ne font pas partie de la famille des briquettes.
00:33:21 Ce qu'on appelle briquettes, c'est une géométrie significative
00:33:25 minimum 10 cm par 10 cm.
00:33:28 - C'est la première fois qu'on partage une étude comparative
00:33:32 sur les émissions de ce type de combustible.
00:33:35 Une question très souvent, voire toujours,
00:33:39 les fabricants précisent que les appareils sont conçus
00:33:41 pour brûler du bois bûche parce que la courbe de montée
00:33:45 en température est inférieure à la courbe de dilatation
00:33:48 des matériaux, contrairement au bois densifié.
00:33:51 Par ailleurs, les besoins en air comburant
00:33:53 est plus important pour le densifié.
00:33:56 Qui informe l'utilisateur sur les risques ?
00:34:00 - Effectivement, on a utilisé un appareil d'un partenaire
00:34:03 en recherche et dans sa notice, il est noté que cet appareil
00:34:07 n'est pas fait pour brûler du combustible densifié,
00:34:09 mais qu'il peut, à titre occasionnel, le faire.
00:34:13 On n'a pas eu de problématiques, c'est un poêle étanche et canalisé.
00:34:15 On n'a pas eu de problématiques d'entrée d'air dès le moment
00:34:18 où on adapte la masse de bois que l'on rentre dedans.
00:34:22 Il faut aussi, quelque chose que je n'ai pas eu le temps de préciser,
00:34:24 mais ces combustibles densifiés s'expansent énormément
00:34:26 quand on les introduit dans une chambre de combustion,
00:34:28 c'est-à-dire que la bûche, au départ,
00:34:30 on l'a séparée en deux morceaux égaux qu'on disposait dans le foyer,
00:34:33 qui faisaient 10 à 15 cm de longueur.
00:34:36 Au final, après l'expansion, ça fait 30 à 45 cm.
00:34:39 J'appelle ça un effet accordéon, tout le monde comprendra l'image.
00:34:42 Donc effectivement, il ne faut pas faire la même chose
00:34:45 qu'avec une bûche classique.
00:34:48 D'où l'intérêt de la communication et d'où aussi un message,
00:34:50 c'est que sur le packaging, il y a très peu d'explications.
00:34:54 En final, une question simple au vu des résultats de votre étude,
00:35:01 quelle matière première utiliser pour se chauffer ?
00:35:07 Si on parle de se chauffer au bois,
00:35:09 je dirais que la bûche densifiée est très pratique
00:35:13 pour une certaine catégorie d'utilisateurs,
00:35:15 qui sont des gens qui ont un appareil dont ils se servent occasionnellement.
00:35:20 Puisque d'un point de vue coût,
00:35:21 la bûche densifiée n'a pas les mêmes coûts qu'un bois classique.
00:35:24 Par contre, on maîtrisera mieux la combustion dans le sens où,
00:35:29 une fois qu'on a compris comment se servir de sa bûche densifiée,
00:35:32 si on utilise toujours la même marque,
00:35:34 globalement, on va avoir une combustion mieux maîtrisée pour un profane.
00:35:38 Mais un utilisateur averti qui se chauffe tout l'hiver,
00:35:41 utilisera du bois bûche classique.
00:35:42 Oui, clair.
00:35:43 Encore une ou deux questions rapidement.
00:35:45 La réglementation du Code de la construction informe
00:35:47 des diamètres d'arrivée d'air frais sur la base du bois bûche.
00:35:51 A brûler du densifié, la probabilité d'intoxication en carbone est plus élevée.
00:35:58 Qui informe ?
00:35:59 En théorie, si un appareil de chauffage au bois est bien positionné dans une maison,
00:36:04 il a son entrée d'air qui est canalisée,
00:36:07 ou du moins le volume d'air prévu au niveau renouvellement à vita,
00:36:10 et la cheminée est un conduit étanche.
00:36:12 Donc, en principe, on évacue vers l'extérieur.
00:36:15 Le risque est au rechargement.
00:36:18 Mais quelqu'un qui utilisera du bois densifié et qui le brûlera mal,
00:36:21 il n'y aura pas de combustion.
00:36:22 C'est une grosse problématique.
00:36:24 S'il n'y a pas assez d'air, ça ne brûle pas.
00:36:25 Donc, la question est un peu...
00:36:29 Si les installations sont posées dans les bonnes conditions,
00:36:31 il n'y a pas plus de risque qu'avec une bûche classique.
00:36:33 D'accord.
00:36:34 Une dernière question.
00:36:35 Quelles sont les émissions liées à la fabrication de ces bûches densifiées ?
00:36:39 Alors, ça ne faisait pas forcément partie du scope de l'étude.
00:36:42 Nous, on était vraiment sur acquérir des données d'émissions
00:36:47 pour les différents combustibles.
00:36:49 Je n'ai pas d'infos à ce niveau-là.
00:36:51 On n'a pas d'info de ce type-là dans l'étude.
00:36:54 Très bien. Merci beaucoup.
00:36:56 Merci pour votre restitution et bonne chance pour l'Aquit.
00:37:00 On enchaîne avec le projet suivant, PerfPag,
00:37:06 qui va nous être présenté par Serge Collet,
00:37:08 qui est responsable d'affaires milieu impact sur le vivant
00:37:11 à l'unité de caractérisation des émissions atmosphériques
00:37:14 et hackeuse chez Aline Eris.
00:37:18 Bienvenue, monsieur.
00:37:20 Dix minutes pour présenter votre projet,
00:37:22 puis on prendra le temps de quelques questions.
00:37:25 Alors, il y a des questions qui continuent à arriver sur les projets précédents.
00:37:30 On les enverra.
00:37:32 Je renvoie un mot à Angélica de Ladem, qui pilote cette journée.
00:37:37 On les enverra aux speakers et ils vous répondront directement.
00:37:41 Là, il y en a plein pour Gontran, mais désolé.
00:37:43 On n'a plus le temps.
00:37:44 PerfPag, c'est à vous pour dix minutes, Serge Collet.
00:37:51 Bonjour à tous.
00:37:52 Effectivement, le projet PerfPag, c'est le projet qui vise à caractériser
00:37:58 les performances des poêles à granulés en conditions réelles.
00:38:02 Un projet qui a été mené avec la participation d'autres partenaires,
00:38:07 le CSTB, Solagro et la société Ouigan.
00:38:11 On va voir quelles sont les conditions à réunir pour avoir un bon rendement
00:38:15 et des émissions faibles.
00:38:16 Vous avez présenté le contexte de l'étude, les objectifs et bien évidemment,
00:38:20 les résultats.
00:38:21 Parfait.
00:38:23 Dans le contexte, je passe peut-être assez rapidement,
00:38:26 puisque je pense que Manon et Isabelle ont déjà préparé les choses.
00:38:31 Donc, on peut dire que les poêles à granulés, c'est à peu près 17%
00:38:35 du part d'appareils de chauffage domestique en France à l'heure actuelle.
00:38:39 Mais c'est un poids croissant, puisque les ventes de ces appareils
00:38:46 augmentent rapidement, tandis que les autres appareils à bûche,
00:38:53 ou chaudière, ou poêle, ou insert, ont plutôt des ventes qui ont tendance
00:38:58 à stagner ces dernières années.
00:39:01 Les performances, comme le soulignait déjà tout à l'heure Isabelle,
00:39:06 les performances des poêles à granulés sont relativement bien connues
00:39:11 dans les conditions normatives.
00:39:13 Mais qu'en est-il des conditions réelles ?
00:39:16 Donc, le projet est là pour répondre à cet objectif.
00:39:21 Donc, le principal objectif, c'est d'évaluer les performances énergétiques
00:39:29 et environnementales, donc au sens des émissions de polluants à l'atmosphère,
00:39:34 liées à l'utilisation de ces poêles à granulés.
00:39:37 Et ça, donc, on a pu réaliser ça au moyen de campagnes de mesures
00:39:42 réalisées chez 20 particuliers, instituts, des particuliers qui ont été,
00:39:46 bien entendu, sélectionnés pour participer à cette campagne,
00:39:50 donc qui étaient équipés de poêles récents, moins de 3 ans,
00:39:53 de puissance moyenne de l'ordre de 8 kW,
00:39:56 qui utilisaient leurs appareils en mode de chauffage principal,
00:40:00 et qui étaient situés dans les trois zones climatiques métropolitaines,
00:40:06 comme ça peut être représenté sur la carte jointe.
00:40:10 Donc, on a la première zone la plus froide, on va dire,
00:40:14 au centre nord et est, la façade atlantique pour la zone intermédiaire,
00:40:18 et puis la plus chaude, le portour méditerranéen.
00:40:22 Voilà, l'avantage, en fait, de cette étude,
00:40:25 et pour pouvoir comparer, en fait, les différents sites entre eux,
00:40:30 c'est qu'on a fourni, en fait, à ces 20 particuliers,
00:40:34 le combustible pour se chauffer durant l'ensemble de la saison de chauffe.
00:40:38 Donc, on aura fourni une à deux tonnes,
00:40:42 deux tonnes à peu près de granulés par particulier.
00:40:46 Ça nous a permis de caractériser les performances énergétiques
00:40:50 sur l'ensemble de la saison de chauffe,
00:40:52 et les émissions de polluants sur une période plus ponctuelle,
00:40:59 donc de deux jours, avec un protocole simulant, en fait,
00:41:04 les conditions réelles de fonctionnement des appareils.
00:41:09 Donc, vous avez, en fait, sur ce transparent, en fait,
00:41:14 la méthodologie que nous avons utilisée,
00:41:17 notamment l'instrumentation mise en place sur l'ensemble de la saison de chauffe
00:41:22 pour déterminer les performances énergétiques.
00:41:25 Donc, il s'agit d'un certain nombre de capteurs,
00:41:28 température, température de fumée, température dans les différentes pièces,
00:41:32 mesure de pression, tirage,
00:41:35 détermination de la consommation en combustible de l'appareil,
00:41:39 de la consommation électrique, etc. J'en passe pas mal.
00:41:42 Voilà, tout ça pour déterminer les performances énergétiques
00:41:46 sur l'ensemble de la saison de chauffe,
00:41:48 et puis pour déterminer les mesures, les polluants émis par ces appareils.
00:41:57 Donc, on a fait des mesures sur des plus courtes,
00:41:59 deux jours, comme déjà indiqué,
00:42:01 des mesures de monoxyde et du dioxyde de carbone,
00:42:04 d'oxyde d'azote et de particules solides,
00:42:08 avec l'utilisation d'un protocole nommé Beryl,
00:42:12 du nom du projet européen dans lequel il a été conçu.
00:42:17 Donc, même protocole qui a été utilisé sur l'ensemble des 20 sites
00:42:23 pour pouvoir, là encore, comparer les résultats d'un site à l'autre.
00:42:25 Vous pouvez voir l'allure de ces émissions
00:42:31 durant une journée de fonctionnement de l'appareil au moyen de ce protocole,
00:42:36 où on teste différentes allures de marche de l'appareil,
00:42:41 des allures nominales, réduites et intermédiaires.
00:42:44 Donc là, sur le graphe, on a l'évolution des concentrations en CO.
00:42:48 Et puis sur la photo, vous pouvez voir également
00:42:51 tout le matériel qu'on a pu mettre en œuvre,
00:42:53 donc à chaque fois chez les particuliers,
00:42:57 et notamment dans leur séjour ou leur salon.
00:42:59 - Il devait être content !
00:43:02 - Oui, oui, oui, il était très content !
00:43:05 - Ah, c'est beau dans le décor !
00:43:07 - Bien encore vraiment, mais il faut aussi penser au bruit que ça génère.
00:43:10 - En plus, magnifique !
00:43:12 - C'est pour toujours simple.
00:43:16 - Alors, les résultats ?
00:43:18 - Alors, concernant les résultats,
00:43:19 donc concernant les mesures énergétiques,
00:43:22 donc le suivi, on continue sur l'ensemble de la saison de chauffe
00:43:25 à montrer que la plupart des appareils fonctionnaient à une puissance intermédiaire
00:43:30 de 65% de la puissance nominale,
00:43:33 ce qui laisse quand même une marge effectivement importante
00:43:36 par rapport à la puissance nominale.
00:43:40 On a vu qu'on avait des résultats très homogènes
00:43:44 sur les rendements sur les 20 sites.
00:43:47 Donc là, sur l'ensemble de la saison de chauffe,
00:43:49 on a des rendements moyens de 83 à 86%,
00:43:53 avec une valeur moyenne de 85%.
00:43:56 Des durées de fonctionnement et des taux de charge des poêles à granulés
00:44:00 qui sont très variables d'un site à l'autre,
00:44:03 de 1 à 7 sur la durée, de 1 à 4,
00:44:05 des durations de 1 à 4 sur le taux de charge,
00:44:07 qui s'expliquent effectivement par le positionnement géographique des sites,
00:44:12 mais également l'isolation des habitations,
00:44:14 les pratiques des particuliers, etc.
00:44:18 Et puis on voit que cet appareil offre quand même un bon confort thermique,
00:44:22 puisque quand on compare, en fait, on regarde l'écart
00:44:26 qu'il y a entre la température de consigne et la température ambiante,
00:44:30 on a un écart de seulement 1% dans 70% des sites étudiés
00:44:36 et moins de 3°C dans les 30% des sites restants.
00:44:41 Oui, 1°C pour 70% des sites étudiés.
00:44:44 C'est une très bonne chose, effectivement, ça procure un bon confort.
00:44:50 Concernant les mesures à l'émission et les polluants émis,
00:44:55 on voit que deux tiers des appareils ont des performances très honorables,
00:45:01 quelle que soit l'allure de fonctionnement,
00:45:03 avec de faibles émissions de monoxyde de carbone,
00:45:05 de particules solides, des hauts rendements.
00:45:08 Par contre, pour le tiers restant des appareils,
00:45:11 on a des conditions qui ne sont pas optimisées,
00:45:14 notamment à allure réduite du fait d'un fort accès d'air.
00:45:18 À l'accès d'air, c'est la quantité d'air que l'on rajoute
00:45:21 par rapport à la quantité théorique.
00:45:23 Et donc là, on voit qu'il y a encore des choses à faire de ce point de vue-là.
00:45:27 On constate également de forts écarts entre les conditions réelles
00:45:33 et les essais normatifs que l'on a pu se procurer
00:45:37 auprès des constructeurs de ces 20 appareils,
00:45:40 avec des émissions de CO et de particules solides,
00:45:45 surtout de CO nettement plus élevées en conditions réelles
00:45:48 qu'en conditions de laboratoire optimisé, on va dire.
00:45:54 Puis également, des écarts importants au sein d'un même modèle d'appareil,
00:45:58 puisqu'il nous est arrivé de trouver deux modèles d'appareil identiques
00:46:02 que l'on a caractérisés à plusieurs reprises sur ces 20 sites.
00:46:09 Donc en fait, voilà, et on a vu qu'il y avait des écarts également importants
00:46:13 pour un même modèle d'appareil.
00:46:14 Donc ça souligne en fait le rôle important de l'installation.
00:46:18 Donc on peut parler de dimensionnement énergétique,
00:46:20 dimensionnement des conduits, des réglages et notamment du ventilateur.
00:46:26 Également du fonctionnement de ces appareils,
00:46:30 de leur performance à l'heure égoutte, qui va être encadré,
00:46:34 on peut le souligner dans le cas du Label Flamme verte
00:46:37 à partir du 1er janvier 2025.
00:46:39 Mais pour l'instant, il n'y a rien qui permet d'encadrer ce point-là,
00:46:44 cette allure égoutte jusqu'à présent, jusqu'au 1er janvier 2025.
00:46:49 La conclusion ?
00:46:52 Alors la conclusion,
00:46:55 donc on voit que les performances de ces poêles à granulés sont élevées
00:47:03 et surtout bien plus élevées que les appareils à bûche.
00:47:08 Ces performances restent quand même perfectibles,
00:47:13 notamment en ayant moindre recours, on va dire, à cette allure réduite.
00:47:18 Et pour ça, il faut ajuster en fait la puissance de l'appareil
00:47:23 aux besoins de chauffage du logement.
00:47:26 Et puis après, c'est également dans le domaine de l'installation des appareils
00:47:32 où il faut bien dimensionner les conduits et également avoir un tirage
00:47:40 qui soit suffisant pour d'une part éviter les refoulements des fumées
00:47:46 dans la pièce de vie, tout en bien sûr évacuant bien les polluants qui sont émis.
00:47:52 Mais ce tirage doit rester aussi relativement limité
00:47:56 puisque si on a un fort tirage, on va ajouter de l'air dans la chambre de combustion.
00:48:03 C'est cet excès d'air qu'on retrouve et qui nuit en fait à la combustion
00:48:08 du fait des températures de combustion plus basses qu'il procure.
00:48:16 Voilà, donc juste un petit mot pour terminer.
00:48:18 Donc bien sûr, sur la librairie ADEME, vous allez retrouver le rapport final
00:48:23 mais également deux autres documents.
00:48:26 Un rapport de recommandation qui est plutôt destiné aux installateurs
00:48:31 et constructeurs et instances normatives.
00:48:34 Et puis une fiche technique destinée aux particuliers.
00:48:39 Voilà, qui reprend un peu tous les enseignements tirés de ce projet.
00:48:43 - Très bien. - Merci.
00:48:45 - Merci beaucoup.
00:48:46 Alors, quelques questions.
00:48:48 Est-ce que vous avez eu un retour des 20 participants ?
00:48:53 Outre le fait que vous leur avez bien pourri la vie avec votre installation
00:48:57 dans leur salle à manger.
00:48:58 Non, plus sérieusement, un retour sur les différences éventuelles
00:49:02 entre le protocole Biril et leurs pratiques personnelles habituelles.
00:49:09 - Alors, je n'ai pas eu de retour de ce type.
00:49:11 Il est aussi précis que ça, on va dire.
00:49:13 Effectivement, le protocole Biril est un protocole qui vaut ce qu'il vaut.
00:49:20 Il a le mérite d'exister, bien entendu.
00:49:22 Mais je pense qu'il est quand même assez représentatif
00:49:26 des conditions de marche d'un poêle à granulés.
00:49:30 Biril propose également un protocole pour les appareils à bûche
00:49:34 qui est beaucoup plus discutable, pour le coup.
00:49:37 Mais là, pour les appareils à granulés,
00:49:40 on se rapproche effectivement des conditions de marche réelles
00:49:46 chez les particuliers.
00:49:47 Après, chaque particulier utilise son appareil un peu différemment.
00:49:51 - D'accord.
00:49:51 - Soit il y a des appareils qui peuvent moduler,
00:49:53 soit des appareils qui fonctionnent en tout ou rien,
00:49:57 c'est-à-dire j'allume et j'éteins mon appareil.
00:49:59 Voilà. Et donc ça, effectivement, c'est compliqué à simuler parfaitement.
00:50:05 - Et vous avez bien utilisé le même combustible sur les 20 sites.
00:50:09 - Oui, tout à fait.
00:50:10 Et ça nous permet de tirer, effectivement, de comparer les résultats sur les 20 sites,
00:50:16 chose qu'on n'aurait pas pu faire,
00:50:18 puisqu'il y a quand même certaines disparités au niveau de la composition des granulés
00:50:23 qui jouent pas mal, notamment sur la composition en particules des fumées.
00:50:30 - D'accord.
00:50:31 - Et donc, c'était vraiment un point important.
00:50:36 - Un préalable, bien sûr.
00:50:38 Alors, un participant demande si vous avez pris en compte
00:50:44 l'ensemble de l'analyse du cycle de vie des granulés,
00:50:49 à savoir les émissions provoquées par la fabrication.
00:50:53 - Non, non, non.
00:50:54 Nous, on s'est intéressé uniquement à l'utilisation chez le particulier.
00:51:00 - D'accord.
00:51:00 - Bon, c'est pas un point qu'on a du tout regardé.
00:51:03 - OK. Encore une question.
00:51:05 Est-ce qu'il existe un label ou un gage de qualité appliqué aux installateurs
00:51:09 qui prend en compte votre étude et son implication ou est-ce que c'est encore trop tôt ?
00:51:15 - Alors, c'est pas trop mon domaine, donc je ne veux pas raconter de bêtises à ce sujet.
00:51:21 Peut-être que Manon pourra peut-être reprendre la question à sa charge tout à l'heure pour répondre,
00:51:30 pour mieux répondre.
00:51:32 Effectivement, c'est un domaine que je connais mal, l'installation.
00:51:36 - D'accord.
00:51:37 Alors, je pense que Manon nous a quitté, mais je demande à la régie, elle pourra prendre la parole.
00:51:43 Le dimensionnement des conduits d'évacuation, même s'il est obligatoire, n'est en fait que peu appliqué.
00:51:48 Les incidences sont marquées et marquantes selon votre étude.
00:51:52 Qui s'en saisit ?
00:51:53 - Là aussi, c'est un peu à marge de ce que je peux vous répondre.
00:52:04 Bon, je pense qu'il y a effectivement un code de la construction qui doit être suivi.
00:52:12 Mais bon, voilà, moi, c'est pas trop mon domaine.
00:52:14 C'est des questions qui sont vraiment à marge de ce que je peux...
00:52:17 - Alors, on me dit que Manon arrive, donc elle va répondre dans quelques instants.
00:52:20 Encore très vite, une question sur les conditions de stockage.
00:52:23 Est-ce que vous vous êtes assuré qu'elles étaient identiques dans chacun des 20 foyers ?
00:52:30 - Alors, les conditions de stockage des granulés, elles étaient systématiquement, effectivement, à l'intérieur.
00:52:38 Après, voilà, dans des endroits abrités, bien entendu, à l'intérieur, à température, dans des pièces non chauffées,
00:52:50 donc souvent dans les garages.
00:52:53 Donc on n'a pas obéi ce point-là de façon très fine, on va dire.
00:52:57 - OK, Manon est avec nous, donc vous pouvez répondre sur l'ABEL, le gage de qualité appliqué aux installateurs ?
00:53:07 - Oui, alors en effet, on n'a pas développé de label spécifique pour les installateurs suite à cette étude.
00:53:13 Mais par contre, il existe la démarche RGE, Reconnu Garant de l'Environnement,
00:53:18 qu'on conseille en effet de vérifier avant de faire appel à un installateur,
00:53:24 que cet installateur est bien labellisé RGE.
00:53:27 Et on peut considérer que c'est un gage de qualité.
00:53:30 - Voilà, et qu'il intègre le résultat de ces études.
00:53:34 Merci beaucoup. Merci à vous.
00:53:36 On enchaîne avec Boiscline, Julien Landreau, ingénieur recherche au laboratoire SERIC.
00:53:43 10 minutes de présentation, Julien Landreau, et ensuite, deux, trois questions.
00:53:49 C'est à vous.
00:53:51 - Bonjour, merci pour cette introduction.
00:53:53 Alors, effectivement, nous, le contexte était un peu similaire au projet présenté précédemment.
00:54:01 Donc, on dispose aujourd'hui de données sur les performances des appareils en eux-mêmes,
00:54:08 sur l'impact de la qualité du combustible sur ces performances.
00:54:13 Par contre, là où on manque un petit peu de données, c'est sur l'usage, notamment en usage réel.
00:54:20 Donc, c'est pourquoi on a souhaité travailler sur ce sujet,
00:54:26 notamment en étudiant l'impact de la fumisterie, donc de la solution de conduit, sur les émissions polluantes.
00:54:33 Et donc, vous pouvez voir là, sur ce slide, l'ensemble des paramètres qui ont été testés.
00:54:40 Et dans la pratique, le but du projet, c'était de tester sur deux appareils,
00:54:44 un d'ancienne génération et un plutôt récent performant,
00:54:47 donc de tester sur ces appareils différentes solutions de conduit adaptées à chacun des appareils.
00:54:55 Par exemple, on a testé à la fois des boisseaux tubés avec un flexible,
00:55:01 ce qui se fait de manière traditionnelle dans les installations, plutôt il y a une vingtaine d'années.
00:55:06 Et on a testé aussi des conduits triple parois concentriques,
00:55:10 donc vraiment adaptés à des appareils récents, performants et étanches.
00:55:16 Et donc, l'idée, c'était d'effectuer des mesures à différents endroits dans le conduit,
00:55:21 de manière à voir ce qu'on avait à l'émission, donc à la sortie de l'équipement,
00:55:26 mais aussi tout en haut, au niveau de l'évacuation des fumées,
00:55:29 de manière à évaluer les transformations qui peuvent s'opérer dans le conduit.
00:55:34 Et on a appliqué un protocole qui a été utilisé sur les projets précédents, donc proche de Beered,
00:55:41 qui consistait à faire des mesures pendant l'allumage, des mesures en allure nominale de fonctionnement,
00:55:47 donc les charges préconisées par les fabricants.
00:55:50 Et on a fait aussi des essais qui simulaient un usage un petit peu dégradé par rapport à un usage nominal,
00:55:57 donc avec des charges réduites en diminuant l'apport en air aussi sur ces essais.
00:56:06 Donc en termes de principaux résultats, alors on a débuté ces essais en réalisant des mesures,
00:56:13 cette fois-ci sur une maquette expérimentale avec un générateur de particules,
00:56:16 de manière à visualiser précisément ce qui se passait dans le conduit.
00:56:20 Donc on a testé différents types de conduits.
00:56:22 Et ce qu'on a pu observer, c'est que lors du parcours des fumées dans le conduit,
00:56:29 on avait des modifications qui s'opéraient.
00:56:31 Donc on avait globalement, si on simplifie, un grossissement des particules,
00:56:37 donc elles avaient tendance à accroître leur taille,
00:56:39 une diminution du nombre de ces particules,
00:56:41 donc il y avait soit des phénomènes d'agglomération ou de dépôt sur le conduit.
00:56:45 Et on a vu notamment que les dépôts étaient plus ou moins importants selon le type de conduit qu'on utilisait.
00:56:52 Et on a vu que le mécanisme qui favorisait ces dépôts et cette agglomération de particules,
00:56:58 c'était la réduction de la température des fumées.
00:57:03 C'est-à-dire qu'un conduit simple parois, si on schématise, refroidit plus rapidement les fumées
00:57:09 et a tendance à augmenter ces mécanismes d'accroissement de taille de particules
00:57:16 et de récupération de ces particules sur le conduit par rapport à un conduit isolé.
00:57:20 Et ça c'est assez intéressant parce que ce mécanisme correspond aussi à une récupération d'énergie dans la pièce plus importante
00:57:30 puisque si on met un conduit simple parois dans la pièce d'utilisation,
00:57:33 on va récupérer en plus les calories pour l'utilisateur.
00:57:41 Donc en termes de résultats, cette fois-ci sur les essais en conditions réalistes,
00:57:45 donc les expériences que je vous montrais au début de la présentation,
00:57:50 vous voyez sur la partie gauche l'ensemble des couples, appareils, types de conduits qui ont été testés.
00:57:59 Et sur la partie droite, on voit sur une typologie d'émission, donc sur les particules, ce qu'on a pu obtenir.
00:58:07 Et on voit que pour un même appareil, on va avoir des émissions qui vont varier selon le type de conduit qu'on va utiliser.
00:58:14 Alors selon le type de conduit, ça va être selon sa technologie, un conduit isolé, un conduit non isolé, un conduit concentrique.
00:58:21 Mais ça va être aussi en fonction de sa hauteur.
00:58:23 Et ça a très bien été introduit dans la présentation précédente.
00:58:27 Nous aussi, on a observé que lorsque l'on a une hauteur de conduit trop importante et donc un tirage trop importante,
00:58:33 on va dégrader la combustion de l'appareil et accroître les émissions.
00:58:43 Pour résumer un petit peu cette première phase qui a été réalisée sur des produits du commerce,
00:58:51 ce qu'on peut conclure, c'est que le conduit de raccordement, donc la partie qui est à l'intérieur de l'habitation,
00:58:58 a un rôle dans la restitution d'énergie, donc dans la récupération d'énergie.
00:59:03 On a mesuré ces gains et cette récupération d'énergie qui a pu atteindre 1 kW.
00:59:11 Donc c'est non négligeable et c'est toujours intéressant d'optimiser cette récupération d'énergie pour réduire les consommations pour le consommateur.
00:59:21 Ensuite, on a pu voir que le conduit a un impact sur le fonctionnement de l'appareil en lui-même.
00:59:27 C'est-à-dire que le type de conduit qu'on va utiliser va le mettre dans une bonne disposition de fonctionnement,
00:59:33 et donc optimiser son fonctionnement et réduire ses émissions.
00:59:38 Notamment avec le tirage, où là on a vu auparavant que des hauteurs de conduit trop importantes peuvent dégrader la combustion.
00:59:48 Donc nous, on avait aussi étudié dans le cadre de ce projet un mécanisme qui s'appelle un régulateur de tirage,
00:59:54 qui permet même avec des hauteurs de conduit très importantes de se mettre dans des conditions optimales de fonctionnement.
01:00:05 Suite à tous ces essais qui avaient été réalisés sur des conduits du commerce,
01:00:10 on a souhaité réaliser et compiler l'ensemble des avantages qu'on avait pu obtenir sur chacun des conduits pour créer un conduit prototype.
01:00:21 Le principe de ce conduit prototype, c'est d'avoir un conduit triple parois isolé en partie haute, soit à l'étage, soit à l'extérieur.
01:00:31 Et puis de dissocier la partie fumée et alimentation en air dans la partie habitable.
01:00:38 Et donc, comme on avait 8 mètres de conduit, on a utilisé aussi un régulateur de tirage pour voir si on réussissait à optimiser cette combustion.
01:00:45 Et donc vous voyez sur la partie droite un petit peu un schéma du type de conduit qui a été utilisé en partie extérieure, donc le conduit concentrique.
01:00:55 Et donc ce conduit nous a permis d'optimiser le rendement à la buse, puisque le conduit concentrique triple parois vient préchauffer l'air comburant.
01:01:07 On optimisait la combustion en elle-même de l'appareil.
01:01:11 Et les échanges sur le raccordement avec le conduit simple parois nous permettaient de récupérer une partie importante des calories,
01:01:18 ce qui nous a permis d'atteindre un fonctionnement réaliste, d'obtenir un rendement proche de 80%,
01:01:26 ce qui était très intéressant pour un appareil à bûche en tirage naturel.
01:01:31 En fait, c'est plutôt prometteur en termes de résultats.
01:01:36 Et on voit d'ailleurs en dessous, sur le graphique du dessous, le gain qui a été apporté par la partie raccordement, donc conduit à l'intérieur de la pièce.
01:01:43 Et donc on voit qu'on a une bonne restitution d'énergie par le conduit.
01:01:48 En termes d'émissions, cette fois-ci, on voit aussi que les particules étaient assez réduites avec ce type de conduit.
01:01:58 Donc preuve que l'appareil était mis dans de bonnes dispositions de fonctionnement
01:02:02 et la quantité d'air apporté était juste nécessaire et permettait d'avoir des émissions assez faibles.
01:02:09 Et ça, c'est sur un exemple d'émission sur les particules.
01:02:13 Mais on a pu voir aussi que les COV étaient assez réduits, qu'on avait des émissions d'un brûlé gazeux faible, reproductible et stable.
01:02:22 Donc on voit qu'en utilisant un conduit adapté, bien dimensionné,
01:02:26 on peut vraiment optimiser la combustion, même dans des cas d'utilisation réelle sur le terrain ou du moins réaliste.
01:02:37 Et donc voilà, pour conclure, si on veut simplement retenir quelques idées,
01:02:44 on a pu mettre en évidence les mécanismes d'évolution des particules et de transformation des particules dans le conduit.
01:02:50 Mais ce qu'il faut surtout retenir pour l'utilisateur et le consommateur, c'est l'intérêt de la bonne conception de l'installation.
01:02:58 Donc faire appel à un professionnel qui va vraiment bien dimensionner l'installation
01:03:02 pour avoir le tirage suffisant, mais pas non plus trop important, pour vraiment que l'appareil puisse fonctionner de manière optimale.
01:03:09 Les prototypes en termes de technologie, on a vu que c'était assez prometteur.
01:03:12 Et je pense que ce sont des solutions qui devraient être mises en avant, notamment sur la partie restitution d'énergie dans la pièce.
01:03:18 C'est vrai qu'on n'y pense pas souvent, mais ça permet quand même d'optimiser le rendement global de l'installation
01:03:23 et donc de diminuer les consommations pour l'utilisateur.
01:03:26 Et puis après, il nous reste encore beaucoup de sujets à traiter.
01:03:30 On a vu que l'aspect usage de l'appareil, donc allure réduite, un peu dégradée,
01:03:38 c'est des choses qu'on ne maîtrise pas trop, qu'on n'explore pas souvent en termes d'études de laboratoire.
01:03:45 Et pourtant, quand on voit simplement la variabilité qu'on a pu obtenir en changeant simplement le conduit sur un équipement avec un combustible identique,
01:03:55 on peut se dire qu'en termes d'usage, il y a aussi de la variabilité dans les émissions qui peuvent être intéressantes à étudier.
01:04:06 Merci beaucoup. Merci pour cette présentation.
01:04:10 Alors plusieurs questions. Du coup, quelle hauteur, vu que vous avez travaillé sur la hauteur du conduit ?
01:04:19 Quelle est la bonne hauteur ?
01:04:22 Alors la bonne hauteur, c'est celle qui va permettre d'avoir un tirage.
01:04:26 Alors ça, ça se calcule. Ça dépend de la température de l'appareil, de sa puissance.
01:04:31 Donc ce sont des choses qui sont étudiées lors de l'installation d'un nouvel appareil par les professionnels.
01:04:38 Et donc, on va dire globalement, si je dois répondre simplement à la question,
01:04:41 on va dire qu'il faut être au-dessus de 3,50 mètres ou 4 mètres pour avoir suffisamment de tirage.
01:04:47 Après, techniquement, quand on a un étage, on peut être amené à avoir des hauteurs qui vont atteindre 8 mètres.
01:04:51 Mais dans ce cas-là, il faut utiliser des mécanismes comme le régulateur de tirage qu'on a pu utiliser dans le cadre de l'essai,
01:04:58 qui permet malgré tout d'avoir un tirage identique à une situation en 4 mètres, par exemple.
01:05:06 Question de Anne. Alors elle reformule pour vous demander si elle a bien compris.
01:05:10 Les réglementations imposant des hauteurs minimales de la sortie du conduit au-dessus du fêtage
01:05:15 entraîneraient-elles ainsi une dégradation de la qualité de l'air ?
01:05:21 Ah non, justement, le dépassement du fêtage, il est justement fait pour des raisons aéroliques.
01:05:27 En fait, c'est pour que les fumées puissent s'évacuer naturellement et correctement au-dessus de la toiture
01:05:33 et qu'en fait, on ne soit pas bloqué avec des effets de vent.
01:05:38 En fait, c'est pour avoir une bonne évacuation de la fumée. Donc ça, c'est indispensable.
01:05:43 Sauf dans des cas un petit peu particuliers, comme avec le conduit concentrique,
01:05:46 on a des problématiques aéroliques un petit peu différentes et où on peut être en dessous du fêtage malgré tout.
01:05:54 Quel est l'impact de la forme du conduit ? Fabrice nous dit qu'on observe parfois des coudes sur les installations.
01:06:00 Et moi, j'y ajoute. Est-ce que vous avez travaillé sur l'acceptabilité commerciale de ces conduits-là par le client final ?
01:06:12 Alors sur les coudes, effectivement, à chaque fois qu'on a un coude, on va avoir un frein à la bonne évacuation des fumées.
01:06:18 Et là, de la même manière, c'est le calcul de dimensionnement de l'installation par le professionnel qui va permettre de dire
01:06:24 dans cette situation, on a tout de même suffisamment de tirage parce qu'on a suffisamment de hauteur.
01:06:29 Et sur l'acceptation, si on parle par exemple des prototypes qui ont été présentés en fin de projet,
01:06:35 effectivement, tels qu'ils ont été réalisés, ils ne seraient pas vraiment acceptables pour le client final.
01:06:41 Mais il y a quand même des solutions qui permettent à la fois de cacher une partie du conduit,
01:06:47 d'avoir une partie raccordement esthétique identique à ce qu'on peut avoir sur un conduit traditionnel.
01:06:52 Et c'est des choses sur lesquelles les fabricants sont en train de travailler pour rendre ces produits acceptables.
01:06:58 Philippe nous apprend que des pays européens, pas le nôtre, mais la Belgique par exemple,
01:07:06 pour eux, il convient d'isoler le conduit de raccordement jusqu'à la buse de l'appareil pour optimiser le rendement,
01:07:12 éviter refroidissement des fumées, émissions de particules.
01:07:15 Et qu'est ce qui empêche notre pays, la France, d'adopter cette solution qui, d'après votre démonstration, est plutôt bénéfique ?
01:07:24 Est ce que vous avez discuté avec des fabricants, par exemple ?
01:07:27 Alors là, en fait, nous on a la partie simple paroi, on l'a simplement conservée dans la partie habitable,
01:07:36 qui est une zone chaude.
01:07:38 Et effectivement, l'idée c'est quand même de ne pas trop refroidir les fumées pour ne pas avoir des problèmes de condensation dans le conduit.
01:07:45 Donc l'idée c'est tout de même de contenir cette récupération d'énergie dans la pièce.
01:07:52 Mais après au dessus, on conserve des conduits qui sont isolés et qui permettent d'avoir notamment un bon tirage
01:07:56 et qui n'ont pas de risque de condensation.
01:07:59 Après sur la partie isolation jusqu'en bas du conduit, à partir du moment où le dimensionnement est fait
01:08:06 et qu'il n'y a pas de risque de condensation, il n'y a pas non plus de raison d'isoler le conduit jusqu'en bas de l'appareil.
01:08:10 D'accord. Axel vous suggère un prochain thème pour la suite de vos études sur l'usage, le fonctionnement au ralenti.
01:08:22 C'est vrai que ce qu'on entend là nous amène à réfléchir sur les bonnes conditions d'usage.
01:08:29 Alors en fait, la problématique c'est qu'on a déjà une méconnaissance de la manière...
01:08:33 Alors on a vu sur les poêles à granulés, le projet précédent était très intéressant là-dessus.
01:08:37 Et en fait, il faudrait le même type d'études sur des appareils à bûches qui nous permettent déjà de connaître les usages opérés par les fabricants,
01:08:45 par les particuliers.
01:08:47 Et c'est vrai que ce sont des choses qui mériteraient d'être creusées pour vraiment savoir si on utilise les appareils au ralenti ou plutôt en surpuissance
01:08:54 et l'impact que ça a sur la qualité de l'air.
01:08:57 Très bien, merci beaucoup. Merci à vous.
01:08:59 Le dernier sujet dans cette session combustion de biomasse, c'est EPOCHAG que va nous présenter Alexandre Albinet.
01:09:10 Alexandre est ingénieur études et recherches à l'INERIS et on va lui donner la parole dans quelques instants.
01:09:19 C'est un projet qui traite de la combustion de biomasse qui génère de grandes quantités de particules,
01:09:24 des COV qui vont réagir dans l'atmosphère et donc former de nouvelles particules.
01:09:30 C'est à vous pour 10 minutes, quelques questions.
01:09:32 Et on terminera avec le déjeuner qu'on enchaînera vers 12h35, 12h40. C'est à vous.
01:09:43 Alors merci et rebonjour.
01:09:46 Donc je vais donc vous présenter les résultats du projet EPOCHAG qui traite des émissions primaires et secondaires de particules,
01:09:54 des appareils de chauffage domestique granulés.
01:09:59 Et pour resituer le contexte que Manon a introduit au cours de cette session,
01:10:05 si on regarde en termes d'émissions, le chauffage résidentiel au bois représente une source majeure de particules fines,
01:10:14 mais aussi de carbone suivant dans l'air ambiant.
01:10:18 Mais si cette source en fait, si la combustion de biomasse, slide suivant s'il vous plaît,
01:10:25 si la combustion de biomasse est une source majeure de particules primaires dans l'air ambiant,
01:10:30 elle est aussi accompagnée de fortes émissions de composés organiques volatiles ou semi-volatiles,
01:10:36 COV et COSV, qui par des processus photochimiques dans l'atmosphère,
01:10:43 vont induire la formation de particules secondaires et notamment d'aérosols organiques secondaires.
01:10:48 Et c'est ce qui est représenté en fait sur ce schéma en bas à gauche,
01:10:52 où on voit toute la partie rose qui représente l'AOS, donc la fraction secondaire,
01:10:57 et on voit qu'elle est très importante pour des poêles à bûches plus anciennes,
01:11:02 qu'elle est plus modérée, beaucoup plus faible pour des poêles à bûches modernes et des poêles à granulés.
01:11:09 Cependant, il y a seulement quelques études sur le potentiel de formation de particules secondaires
01:11:13 à partir des émissions d'appareils à granulés et encore moins pour des chaudières.
01:11:20 Donc aussi, si on regarde, il y a différentes études qui ont été faites
01:11:25 et qui évaluent en fait les quantités de carbone suie ou de carbone qui sont émises par ces dispositifs.
01:11:33 Et il y a certaines études qui font ressortir que pour certains poêles à granulés,
01:11:39 on a des émissions très importantes de carbone suie,
01:11:42 comparables ou même beaucoup plus importantes que des dispositifs à bûches.
01:11:46 Mais là aussi, il y a peu d'études qui existent sur les émissions de carbone suie par les appareils à granulés.
01:11:53 Ce qui nous amène en fait aux objectifs du projet Pochac,
01:11:57 qui était d'évaluer les émissions primaires et secondaires de différents poêles et chaudières à granulés modernes,
01:12:03 donc la bélisée 7 étoiles,
01:12:05 d'évaluer l'impact de la lueur de fonctionnement et l'impact de la composition aussi des granulés
01:12:11 sur ces émissions résineux et feuilles, on a testé.
01:12:16 Et ensuite, on a comparé sur la série précédente, s'il vous plaît,
01:12:22 on a comparé les émissions primaires et secondaires à d'autres appareils de chauffage de domestique
01:12:28 utilisant d'autres combustibles, dont des appareils à bûches et à fioul.
01:12:34 Donc, si on regarde tous les appareils qui ont été testés, on a testé trois poêles à granulés,
01:12:39 qui sont dénommés Pellet Wood Soap PWS pour la suite, trois chaudières à granulés,
01:12:43 Pellet Wood Boiler PWB, un poêle à bûches, Logwood Soap LWS,
01:12:49 une chaudière à bûches, Logwood Boiler LWB,
01:12:52 et une chaudière à fioul à condensation Oil Boiler OB.
01:12:57 Et en termes de conditions expérimentales, on a testé différentes allures pour les dispositifs à granulés,
01:13:05 trois conditions, allure réduite, intermédiaire ou nominale,
01:13:10 et donc le pourcentage, ça représente le pourcentage par rapport à la puissance nominale délivrée,
01:13:16 pour les dispositifs à bûches, deux conditions, allure nominale réduite,
01:13:19 et une seule condition pour la chaudière à fioul, qui est nominale.
01:13:23 On a utilisé aussi différents combustibles, donc pour les granulés de type résineux,
01:13:29 donc ça c'est le conventionnel qui est à base de ce bois-là,
01:13:33 et puis des granulés qui sont fabriqués à base de bois feuillus, qui sont ici de notre projet,
01:13:41 qui est le projet Gramix, et ça c'était uniquement pour PWS3 et PW2.
01:13:45 Et pour les dispositifs à bûches, on a utilisé du hêtre, du chêne ou du charme.
01:13:50 Mais ce n'est pas tout à fait le cas, surtout ce qu'on a pu faire, on n'a pas pu faire toutes ces conditions.
01:13:56 Typiquement, par exemple, pour les poêles à granulés, c'était pas possible d'utiliser l'allure réduite,
01:14:08 donc ça a été sur l'allure intermédiaire que ça a été fait.
01:14:11 Ensuite, sur la chaudière PW3, l'allure réduite qui a été testée était extrêmement réduite,
01:14:19 c'était 15% de la puissance nominale.
01:14:22 Sur la chaudière à bûches, la seule allure nominale a pu être testée,
01:14:26 et sur la chaudière à fioul, il y a un dysfonctionnement qui a été constaté,
01:14:31 et donc ça a un impact sur les résultats que l'on va observer.
01:14:36 En termes de dispositifs expérimentaux, on a les appareils de chauffage avec des prélèvements à l'émission,
01:14:42 une dilution de ces émissions, des prélèvements après dilution qui vont permettre d'évaluer les émissions primaires,
01:14:49 et surtout on introduit toutes ces émissions dans un réacteur d'oxydation à écoulement
01:14:57 qui s'appelle Potential Aerosol Mass Oxidation Flow Reactor, PAM-FR,
01:15:01 qui va permettre de simuler le vieillissement des particules ou des émissions dans l'air ambiant,
01:15:09 et ceci on a fait ça en simulant un vieillissement dans des conditions de chimie d'urne,
01:15:13 donc ça implique que le radical OH est prépondérant la journée.
01:15:20 Et à la suite, en sortie de ce réacteur d'oxydation,
01:15:23 on a une instrumentation pour des mesures en temps réel et d'autres prélèvements de particules.
01:15:28 Donc plus en détail, c'est le dispositif qui est là,
01:15:32 on a le dispositif de chauffage avec les mesures à l'émission,
01:15:35 et après dilution, on a différentes instrumentations,
01:15:38 la collecte de filtres qui ont permis aussi de faire d'autres analyses chimiques plus détaillées,
01:15:45 et ces émissions qui sont vieillies avec une caractérisation physico-chimique,
01:15:49 après dilution avec tout un tas d'instrumentations en temps réel
01:15:54 pour avoir une caractérisation aussi bien sur la nature des particules en termes physiques que chimiques,
01:16:00 et avec tous ces dispositifs qui permettent de faire un basculement en amont, un aval de l'oxydation
01:16:07 pour avoir aussi bien la caractérisation des émissions primaires que des émissions vieilles.
01:16:11 Et vous avez sur les photos toutes les instrumentations qui ont été utilisées,
01:16:16 qui sont aussi derrière moi, dans mon fond d'écran,
01:16:19 avec les dispositifs, les poêles qui ont été testées sur Alinéris,
01:16:24 et les chaudières qui ont été testées au Cetiate.
01:16:27 Et enfin, en termes de nombre d'essais, on a fait 3 à 14 essais par condition testée.
01:16:34 Donc si on regarde en termes de résultats, ici c'est pour le carbone sui,
01:16:39 donc en fait tous les graphes seront présentés de la même manière,
01:16:42 avec en bas tous les dispositifs de chauffage qui ont été testés,
01:16:46 avec en premier à gauche les chaudières à granulés,
01:16:50 la chaudière à bûche LWB, la chaudière à fioul OB,
01:16:55 et tous les poêles à granulés, et ensuite le poêle à bûche qui est tout à fait à droite.
01:17:00 Et pas oublier que cette échelle est en fait en échelle, un logarithme.
01:17:04 Donc pour le carbone sui, il y a deux méthodologies de mesure qui ont permis de déterminer ce polluant,
01:17:10 soit avec des mesures à part absorption à 880 nanomètres,
01:17:13 qui permettent de déterminer un équivalent à la carbone,
01:17:16 ou soit une mesure thermo-optique à partir de parlement sur filtre,
01:17:20 ce qui est important parce que les données ne sont pas comparables directement.
01:17:24 Au final, en termes de résultats, on voit que sur la chaudière à fioul,
01:17:29 à cause de son dysfonctionnement, on avait des émissions assez importantes, très importantes de carbone sui,
01:17:34 et on a des émissions importantes aussi pour la chaudière à granulés,
01:17:39 qui a été utilisée à une allure très réduite, donc ça a un impact prépondérant.
01:17:43 Mais aussi on observe que pour un des poêles à granulés, PWS2,
01:17:48 on a des niveaux d'émissions, des facteurs d'émissions qui sont comparables à ce que l'on peut avoir pour le poêle à bûche.
01:17:57 De façon générale, on retourne sur la série précédente, s'il vous plaît.
01:18:03 De façon générale, on voit un impact sur l'allure réduite par rapport à l'allure nominale pour les dispositifs à granulés,
01:18:10 avec des émissions plus importantes,
01:18:12 tandis que pour le dispositif poêle à bûche, les émissions à allure réduite ou à allure nominale sont comparables.
01:18:18 Maintenant, si on regarde les facteurs d'émissions des particules primaires vieillies,
01:18:23 on a de façon générale des facteurs d'émissions plus importants ou beaucoup plus importants
01:18:31 en termes de particules vieillies par rapport aux particules primaires, quels que soient les dispositifs testés.
01:18:35 Donc on a une formation de particules secondaires dans tous les cas.
01:18:39 Cette formation est assez importante dans le cas de la chaudière à fioul,
01:18:44 mais si on a de base quand même des facteurs d'émissions qui sont beaucoup moindres en termes d'émissions primaires comparés aux autres dispositifs,
01:18:52 pour les appareils à granulés, cette formation est assez faible,
01:18:55 tandis que pour les dispositifs à bûche, elle peut être très importante, notamment à allure réduite.
01:19:01 C'est ce que l'on peut voir plus facilement quand on regarde le potentiel de formation des particules sur la slide suivante,
01:19:11 où là on a le ratio des PMVI par rapport aux PM primaires.
01:19:17 Ces ratios peuvent être très importants dans le cas du poêle à bûche à allure réduite,
01:19:24 et assez importants dans le cas de la chaudière à fioul,
01:19:30 et plus modérés ou beaucoup moindres dans le cas des appareils à granulés,
01:19:34 mais également dans le cas du poêle à bûche quand il est à allure nominale.
01:19:40 Au final, si on résume les résultats que l'on a pu obtenir, en termes de carbone de suie,
01:19:46 on a des émissions des appareils à granulés qui sont 10 à 100 fois moins importantes que les autres dispositifs à bûche ou à fioul.
01:19:53 Mais ce que l'on constate, c'est que pour une chaudière à granulés qui est utilisée à allure très réduite,
01:19:57 on a des émissions très importantes.
01:19:59 C'est là que c'est très important de restreindre la place de fonctionnement par les constructeurs de ce genre d'appareils.
01:20:06 De même pour les poêles à granulés, on a des émissions très importantes sur un des poêles testés, sur les trois que l'on a testés.
01:20:14 Ce qui rejoint les travaux, les résultats de la littérature,
01:20:17 en fait on a une hétérogénéité des émissions sur ce type de polluant qu'on n'arrive pas forcément à comprendre.
01:20:24 Donc il y a encore des travaux à poursuivre, que ce soit d'un point de vue scientifique ou d'un point de vue chez les constructeurs,
01:20:29 pour savoir ce qui se passe, qu'est-ce qui joue un rôle prépondérant sur la formation de carbone de suie.
01:20:36 Pour ces dispositifs, en termes de particules secondaires, on a vu que les appareils à granulés,
01:20:41 elles usaient une faible formation de particules secondaires.
01:20:44 Pour les appareils à bûche, elles peuvent être très importantes, notamment à allure réduite.
01:20:49 C'est ce qui rejoint l'observation, le discours de Wundtranck,
01:20:54 que c'est important de ne pas utiliser ces appareils dans ces conditions-là, à allure réduite,
01:20:58 mais surtout dans des conditions optimales, à allure nominale.
01:21:02 On voit que pour un poêle à bûche, même à allure nominale, on a une formation de particules secondaires qui est plus modérée,
01:21:09 même si de façon globale, on a des émissions plus importantes pour ce genre d'appareil par rapport aux dispositifs à granulés.
01:21:15 Et la chaudière à fioul engendre une formation importante de particules secondaires,
01:21:21 ce qui a été mis en évidence qu'on avait surtout du sulfate, c'est-à-dire le contenu en soufre du fioul.
01:21:26 Mais si on regarde les émissions primaires d'une chaudière à fioul, elles sont assez faibles.
01:21:30 Donc l'impact est finalement assez faible.
01:21:33 Ce projet, là, ce que je vous ai montré, c'est qu'on a fait une étude par rapport à un chimie avec des processus de réaction qui étaient le jour,
01:21:45 donc impliquant le radical WASH, donc la chimie du jour.
01:21:48 Cependant, quand on utilise le chauffage, c'est surtout en période hivernale, donc quand il va y avoir la nuit, elle va dominer sur la journée.
01:21:58 Et la nuit, en fait, on a d'autres processus chimiques qui ont lieu et qui impliquent d'autres oxydants, notamment le radical nitrate.
01:22:06 Et donc ça, ça va être l'objet de Wood Knight, un prochain projet qui s'appelle Wood Knight, qui va être centré sur cette thématique.
01:22:16 Très bien. Merci beaucoup, Wood Knight, qui va étudier le dispositif à bûche, comme on l'a compris,
01:22:23 sont ceux qui induisent le plus de composés secondaires. Alors, une ou deux questions très rapidement.
01:22:29 Qu'en est-il de l'impact du chauffage au bois sur la qualité de l'air en fonction de l'urbanisme, de la densité de la ville,
01:22:36 de la moindre circulation de l'air en ville ? Le chauffage au bois a-t-il encore sa place en ZF ?
01:22:44 Question large. C'est très large. C'est une question d'urbanisme.
01:22:53 C'est une question plus générale auxquelles différentes personnes de l'ADN pourraient donner leur avis.
01:22:58 Ville et territoire durable, à mon avis, ils ont un avis là-dessus. On la prend, cette question, Katia, et on vous y répondra directement.
01:23:07 Question de Jean-Luc. Quelle durée apparente de vieillissement ? La durée de vieillissement qu'on a simulée,
01:23:15 c'était entre 1 et 10 jours de vieillissement par rapport à des conditions qu'on a dans l'atmosphère.
01:23:23 D'accord. Ça peut s'ajuster. La réactivité se fait-elle à chaud ou à température ambiante ?
01:23:32 Là, tous les essais ont été faits à température ambiante. À chaud, non, ça ne serait pas le plus approprié.
01:23:41 Pour le coup, ce qu'il faudrait faire, mais là, il y a des problèmes techniques, c'est plutôt faire ce genre d'études
01:23:47 avec une réactivité en dessous de la température ambiante parce qu'une fois de plus, en hiver, il fait quand même un peu froid.
01:23:55 Il faudrait pouvoir faire ce genre d'études, je ne sais pas, à 0°C. Mais là, il faut y réfléchir parce que d'un point de vue technique,
01:24:01 c'est beaucoup plus compliqué à mettre en œuvre.
01:24:04 Est-ce que vous avez des résultats au nombre de particules et en granulométrie ?
01:24:09 Oui, il y a des résultats au nombre de particules. J'avais même prévu une slide pour cette question.
01:24:14 Si on veut la mettre comme ça, je peux le montrer. C'est plus simple.
01:24:19 Voilà, elle est là. Elle est pour un poêle à granulés, le premier, et un poêle à bûches.
01:24:27 Donc, en fait, dans ce que l'on a, dans les essais que l'on a faits, en fait, surtout ce qui est important de voir,
01:24:33 c'est que le nombre de particules, il n'a pas forcément augmenté après vieillissement
01:24:38 parce qu'on a surtout, en fait, les particules qui ont grossi après vieillissement, c'est ce que l'on voit.
01:24:44 Et ça, c'est à cause des effets de la matière qui a réagi, en fait, elle s'est condensée sur les particules.
01:24:53 On avait des particules plus grosses et d'ailleurs plus denses. C'est pour ça qu'en termes de masse, on a une masse plus importante à la fin.
01:25:00 Mais si on compare, en fait, la distribution en taille et des genres entre allure nominale et allure réduite pour le poêle à bûches en bas,
01:25:07 on voit qu'on a déjà un décalage avec des particules qui sont plus grosses à allure réduite.
01:25:13 Et ce qui est moins évident pour les pellets, c'est que la gamme de taille, en fait,
01:25:21 elle est comparable sur l'un et l'autre des dispositifs, que ce soit granulés ou à bûches.
01:25:27 C'est vraiment un peu plus petit à bûches et à allure nominale.
01:25:29 – Est-ce qu'à votre connaissance, il y a des études, des données sur les centrales de chauffage urbain ?
01:25:39 – Alors ça, c'est d'autres études qui sont en cours.
01:25:44 Il y a une étude d'ailleurs qui est en cours en ce moment à l'Inéris,
01:25:48 financée par la Strent qualité de l'air, puis cofinancée par l'ADEME Enances,
01:25:53 dont Serge pourrait parler.
01:25:56 Et on a fait d'autres choses sur des chaufferies biomasse,
01:26:00 mais des petites chaufferies biomasse, un Ferrari 1 MW,
01:26:03 qui sont dans le cadre de notre projet qui s'appelait Asibioca.
01:26:07 – Très bien, merci beaucoup, merci pour votre présentation.
01:26:11 Bonne chance pour la suite et notamment Woodknife,
01:26:14 qui est l'étape suivante de ce projet.
01:26:19 On va donc observer maintenant une pause pour le déjeuner.
01:26:23 Vous étiez plus de 350 à nous suivre ce matin.
01:26:27 J'espère que vous serez au rendez-vous cet après-midi.
01:26:29 On se retrouve à 14 heures précises.
01:26:31 Nous aurons deux sessions cet après-midi avec le sujet des transports,
01:26:37 le sujet de l'industrie, un projet sur la session de l'industrie.
01:26:42 Et nous conclurons nos travaux aux alentours de 16 heures.
01:26:46 Donc bon appétit à vous et on se retrouve tout à l'heure.
01:26:48 [Musique]