Un Allemand a été tué et deux personnes ont été blessées samedi soir à Paris dans une agression au couteau et au marteau près de la tour Eiffel. Le parquet antiterroriste (Pnat) s'est saisi de l'enquête sur l'attaque perpétrée par un Français, connu pour islamisme radical et troubles psychiatriques.
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00:00 Dès son incarcération en 2016, l'assaillant bénéficie d'un traitement médical.
00:04 Il souffre en effet de troubles psychiatriques lourds.
00:07 À sa sortie de prison, quatre ans plus tard, son suivi est renforcé,
00:11 car il échange à plusieurs reprises avec un autre individu radicalisé,
00:15 l'homme qui assassinera Samuel Paty quelques mois plus tard.
00:18 Fiché S, l'individu était donc connu des renseignements,
00:22 notamment à cause de son profil psychiatrique.
00:25 Ce sont toujours des profils qui sont les plus compliqués à suivre,
00:28 parce qu'à la fois vous avez ce fond de radicalisation,
00:31 et puis vous avez ces troubles psychiatriques qui viennent parfois
00:34 brouiller les cartes et qui rendent l'analyse des services de renseignement
00:37 plus difficile.
00:38 En mars 2022, selon nos informations,
00:40 l'assaillant arrête son traitement médicamenteux en accord avec son médecin.
00:43 Dans les mois qui suivent,
00:45 les rapports successifs montrent qu'une reprise n'est pas nécessaire.
00:48 On ne peut pas le forcer à prendre ses médicaments.
00:51 C'est ça la réalité.
00:52 Pour forcer, il faut faire une crise et qu'il soit hospitalisé d'office.
00:55 C'est le seul moment, en cas psychiatrique, hospitalisé d'office
00:58 où on peut lui faire des injections.
00:59 Le parquet national antiterroriste demande pourtant une nouvelle expertise.
01:02 En août 2022, il est alors soumis à une injonction de soins
01:06 impliquant un suivi psychiatrique.
01:09 Quelques mois plus tard, en avril dernier,
01:11 un rapport explique que l'assaillant ne présente aucune dangerosité
01:14 d'un point de vue psychiatrique.
01:16 Mais il y a quelques semaines, c'est sa propre famille qui s'inquiète.
01:19 Fin octobre 2023, la mère de l'agresseur avait signalé son inquiétude
01:25 quant au comportement de son fils qui se repliait sur lui-même.
01:28 Selon le procureur de la République antiterroriste, à ce moment-là,
01:32 aucun élément n'avait permis d'engager des poursuites pénales.