• l’année dernière
Sur les images, l'élu LFI, debout à côté de son siège, s'adresse de manière virulente au président Sacha Houlié. Il réclame, dans un brouhaha persistant, une suspension de séance pour permettre aux députés de la commission, qui poursuivaient l'examen du projet de loi immigration, de participer à la séance publique où était débattu un texte LFI, inscrit au titre de leur journée réservée ("niche parlementaire"), invoquant que ce texte venait justement de la commission des lois.

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Transcription
00:00 En fait, dans la vidéo que vous venez de montrer, vous entendez un fond sonore.
00:03 C'est ma voix. Je suis en train d'essayer de défendre mon amendement.
00:06 Cette vidéo ne prend que le début de l'incident qui a duré plus d'une quinzaine de minutes.
00:11 Vous le voyez en train de taper sur la table et de s'agiter.
00:16 Il y avait un brouhaha extrêmement fort du tumulte dans la commission,
00:21 ce qui est totalement inhabituel.
00:23 Et le collègue exigeait une suspension de séance.
00:28 Comme le président ne lui en a pas donné, il avait décidé d'interrompre les travaux de la commission
00:33 en rendant toute discussion impossible.
00:37 Donc, il hurlait tant et si bien que je ne pouvais pas moi-même m'entendre.
00:42 Les collègues encore moins, pas plus que le ministre et le président de la commission.
00:48 Et ça a continué pendant 15 minutes.
00:50 Le président Négevène du groupe Yot, auquel j'appartiens,
00:54 s'est carrément interposé entre lui et le président Houllier et le ministre Darmanin.
01:01 Tant et si bien que le président Magellan a dû changer de place pour pouvoir défendre son amendement.
01:08 C'est un comportement qui est absolument inadmissible.
01:10 C'est-à-dire que quand j'ai repris le micro pour lui dire que cette mise en scène ne servait strictement à rien,
01:16 il s'est avancé.
01:18 Il a continué en montant au niveau sonore et en gesticulant de plus en plus violemment.
01:24 Jusqu'à ce que je dise "continuez à menacer une femme".
01:28 Et là, son groupe, qui l'encouragait jusqu'à présent et ajoutait aux cris,
01:32 a compris la gravité de ce qui était en train de se passer.
01:37 Ce qui est ahurissant, c'est que ça a duré plus de 15 minutes
01:40 et que visiblement, de menacer des collègues, ça ne semble pas déranger grand monde chez NUPES.
01:47 Et là, vraiment, c'est inquiétant.
01:49 Donc quand vous parlez de menaces et le fait de s'avancer physiquement vers vous,
01:54 vous vous sentiez menacée à ce moment-là ?
01:55 Je ne fais pas la taille de mon collègue.
01:58 J'étais assise.
01:59 Il est hors de question d'avoir un collègue qui tape sur la table et qui gesticule et qui hurle,
02:05 qui soit en train de hurler ses collègues avec, pour vous empêcher de parler.
02:10 Oui, c'est menaçant.
02:11 Vous ne le toléreriez pas dans votre bureau.
02:13 Il n'est pas possible que ça se tienne à l'Assemblée nationale.
02:18 Avoir de la passion, de l'émotion pendant qu'on travaille,
02:26 évidemment, on n'est pas des robots.
02:27 Mais vouloir faire un coup de force en commission pour exiger une suspension de séance
02:32 qu'il a demandé verbalement, qu'il lui a été refusé,
02:35 donc se dire qu'on va tellement mettre le bazar en commission
02:40 qu'il y aura automatiquement suspension de séance,
02:42 c'est inadmissible comme comportement.

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