BFMTV propose ce jeudi une émission spéciale “Crépol: une France qui bascule?” consacrée à la mort de Thomas, 16 ans, dans un bal de village, et à ses suites. Un évènement récupéré par certains partis politiques, qui a également motivé des rassemblements de l’ultradroite dans plusieurs villes de France, avec plusieurs condamnations à la clef. Alors que pour 91% des Français, le recul de l’autorité est “un problème majeur dans notre société”, selon un sondage Elabe pour BFMTV, les invités de Maxime Switek et Julie Hammett tentent de répondre aux questions que posent ce drame.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Il y a deux noms qui reviennent systématiquement, Axel Lusto et Frédéric Chatillon, deux personnes qui ont une proximité avec ceux qui ont défilé encore le week-end dernier.
00:09 On sait qu'Axel Lusto et Frédéric Chatillon, leurs entreprises ont reçu, notamment encore de la délégation du Rassemblement national au Parlement européen l'année dernière, plus de 600 000 euros de contrat.
00:19 Et ces gens-là, je finis, et notamment Axel Lusto a défilé au mois de mai lors de manifestations de défilés qui ressemblaient furieusement à ce qu'on a vu le week-end dernier.
00:30 À cette époque-là, Marine Le Pen l'a dit, elle l'a dit dans le journal Le Monde, stop, ça suffit. C'est bien qu'il y avait un problème. On ne l'a pas inventé et on ne renvoie pas à 30 ans.
00:41 Monsieur Switek, les actionnaires des sociétés de communication, je ne sais pas si vous connaissez vous à titre personnel, les actionnaires de toutes les sociétés de communication, de tous les prestataires qui travaillent avec BFM TV.
00:53 Les deux personnes dont vous parlez étaient actionnaires d'une société.
00:57 Ce sont des personnes bien connues de Marine Le Pen.
01:01 Oui, parlons des quatre, à savoir de qui on parle. Mais je vais vous répondre quand même parce que comme ça je vous aurais répondu.
01:06 Frédéric Chatillon.
01:06 Voilà, que personne ne connaît. Mais bon, ce n'est pas grave.
01:08 Le fondateur du GUD.
01:10 Voilà, donc il y a 30 ans.
01:12 Mais qui est toujours dans votre sphère.
01:16 Non. Marine Le Pen a tenu ses propos dans le journal Le Monde. Je suis président du Rassemblement social depuis un an. La société en question, qu'est la société ?
01:25 E-Politik.
01:26 Aujourd'hui, à ma demande, Frédéric Chatillon et Axel Lusso, c'est une demande que j'ai faite aux prestataires.
01:30 Je dis que nos prestataires doivent faire des prestations, mais ils ne doivent pas faire de la politique.
01:34 À partir du moment où nos prestataires font de la politique dans des idées que je ne considère pas acceptables au regard de ce que je défends moi et de ce que défend mon mouvement politique,
01:43 alors à ce moment-là, ils ne travaillent plus avec le Rassemblement national.
01:45 Où ils en sortent ? Ils en sont sortis.
01:47 Donc c'est terminé ?
01:49 Le Rassemblement national, par son prestataire que vous citez, Frédéric Chatillon et Axel Lusso, ne sont plus actionnaires de ce prestataire.
01:57 Mais après, moi j'accepte, je sais que nous on est lasérisés matin, midi et soir.
02:02 J'espère que vous lasérisez aussi les prestataires, les actionnaires des prestataires, la boulangère du plombier, des actionnaires des prestataires pour les autres mouvements politiques.
02:11 Là, ce n'est pas la boulangère du plombier, c'est l'éléphant dans la pièce si vous souvenez de l'expression.
02:15 Oui, mais en fait, en l'occurrence, là on parle d'un sujet majeur pour les gens qui est l'insécurité et la violence, et en fait on passe cinq minutes à parler...
02:21 L'ultra-droite en l'occurrence a été la source de violence l'octobre dernier à Romain Suriza.
02:29 On parle de 50 types d'ultra-droite, généralement surveillés pour la plupart par les services de renseignement français,
02:37 qui ne représentent personne et qui sont au nombre, d'après M. Camus, 3000 personnes.
02:43 Vous ne dites pas qu'Oméric Zemmour c'est une invention des médias l'ultra-droite ?
02:47 Quand on a des types qui sont arrêtés avec des saluts nazis et des photos détaillées dans leur téléphone...
02:55 Il faut dissoudre les mouvements, vous approuvez la décision de Gérard Lemaire ?
02:57 Moi je suis favorable à la dissolution des milices d'ultra-gauche et d'ultra-droite.
03:00 Oui, d'ultra-gauche et d'ultra-droite.
03:01 Je pense, d'abord pour répondre sur la manifestation Mme Ahmed dont vous avez parlé,
03:05 que d'abord on ne répond pas, et je le dis pour que ce soit très clair, on ne répond pas à la violence par la violence,
03:11 et on ne répond pas à l'insécurité par des expéditions punitives, par des slogans vengeurs ou par une justice privée.
03:18 On y répond par la force des lois et l'autorité de l'État républicain.
03:21 Quand Marion Maréchal parle d'eux avec ses termes des "ozo", ce qui a tendance à les rendre sympathiques, ça vous choque ?
03:28 Je ne suis pas à l'Académie française, excusez-moi, Marion utilise les mots qu'elle veut.
03:33 Moi je n'ai pas utilisé ces mots-là, vous l'aurez noté.
03:34 On parle de membres très violents qui sont dans la rue avec des barres de fer,
03:41 qui ont des propos racistes, des ozo, ça ne vous choque pas ?
03:46 Je ne les appelle pas des ozo, je pense que ce sont des gens qui prônent la violence,
03:53 et je suis favorable à la dissolution des milices d'ultra-gauche et d'ultra-droite, je vous ai répondu.