• il y a 2 ans
Transcription
00:00 Pour mettre ces topinambours dans le réservoir de votre voiture,
00:03 pour en faire du carburol, il faut un certain nombre d'opérations.
00:06 Il faut les broyer, il faut en extraire du jus,
00:09 il faut le distiller, il faut en faire du carburol.
00:12 Toutes ces opérations coûtent beaucoup d'énergie et il ne faudrait pas, bien sûr,
00:15 que cette énergie soit supérieure à celle que vous aurez dans votre réservoir,
00:19 sinon l'opération n'est pas rentable.
00:21 Alors, pour cela, on va mettre des petites bêtes au travail,
00:24 les microbes qui sont précisément dans ce bioréacteur,
00:27 microbes qui vont faire à notre place et avec beaucoup moins d'énergie
00:30 le travail de transformation du topinambour en carburol.
00:33 C'est ça, la biotechnologie.
00:36 Il y a trois avantages.
00:38 Le premier avantage, c'est que les microbes se reproduisent très rapidement.
00:41 En 7 minutes, une bactérie donne naissance à 2 bactéries,
00:45 qui 7 minutes plus tard donnent naissance à 4 bactéries, et ainsi de suite.
00:48 Si vous faites un petit calcul, en 7 heures,
00:51 une seule souche a créé une population d'un million de microbes.
00:55 Donc, c'est extrêmement fertile.
00:58 Deuxième avantage, les microbes ont le bon goût
01:01 de travailler à température ambiante et à pression atmosphérique.
01:05 Et c'est un gros avantage par rapport aux réactions chimiques,
01:08 qui, la plupart, travaillent à température et pression élevées,
01:11 et qui, donc, consomment beaucoup d'énergie.
01:14 Et puis, le troisième avantage, c'est que les microbes
01:17 ont un régime alimentaire très souple.
01:20 On peut leur faire manger à peu près n'importe quoi.
01:23 - Y compris les déchets. - Y compris les déchets.
01:26 En tout cas, des produits peu coûteux.
01:29 - Dans des domaines aussi différents que l'agriculture,
01:32 la fabrication des médicaments, la chimie ou l'énergie,
01:35 les microbes peuvent donc nous aider.
01:38 Reste donc à l'industrie française, maintenant,
01:41 à se lancer dans la biotechnologie.
01:44 Bien sûr, la rentabilité n'est pas immédiate, sauf coup de chance.
01:47 Mais dans ce domaine, si d'autres déposent des brevets
01:50 et produisent pour moins cher, l'industrie française
01:53 aura beaucoup de mal à rattraper son retard,
01:56 voir tout s'arrêter, ou simplement à prendre la place
01:59 qui lui revient dans le monde.

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