Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / BeTV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: Marie Gillain. Notre compatriote de renom nous présente « Le petit blond de la Casbah », film dans lequel elle interprète la mère du réalisateur Alexandre Arcady. Interview: Fabrice du Welz
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Court métrageTranscription
00:00 ...
00:06 -Marie Gilin, bonjour. -Bonjour.
00:08 -Je suis toujours content de te voir, Marie.
00:11 Tu es une actrice qui a explosé au début des années 90,
00:16 avec "Mon père, ce héros".
00:18 Depuis, on t'a vue dans beaucoup de films,
00:21 au théâtre, à la télévision, dans énormément de films.
00:24 Tu es ici à l'affiche du dernier film d'Alexandre Arcadi,
00:27 "Le petit blond de la Casbah",
00:29 où tu interprètes la mère d'Ina.
00:31 -Avec tes cheveux si blancs...
00:33 -On était vraiment une drôle de tribu.
00:36 Mon père avec son crâne rasé.
00:39 -T'es capot, mon chacal. -Pas de bons enfants.
00:41 -Ma mère, c'était la plus belle.
00:43 -T'as le plus beau soleil de Côté. -Arrête.
00:46 Heureusement que mon mari n'est pas là.
00:48 -Mes frères, toujours habillés pareil, et mes copains.
00:51 -Rosalie, c'est le meilleur.
00:52 -On était pauvres, mais on s'en rendait pas compte.
00:55 -C'est donc une famille juive
00:58 qui vit en plein coeur de la Casbah pendant que l'Algérie était française.
01:01 C'est le moment où tout bascule.
01:03 Il se trouve que c'est personnel à Arcadi,
01:06 puisqu'il a vécu ça dans sa chair. C'est son histoire à lui.
01:09 -Alger, c'était une des plus belles villes de France.
01:12 Là-bas, c'est la Casbah. C'est là où je suis né.
01:15 -Comment ce qu'Alexandre Arcadi arrive à toi ?
01:18 -Je ne sais pas comment il arrive à moi.
01:20 Je me dis, est-ce que dans des vies antérieures,
01:23 j'ai pas quelque chose, des gènes...
01:26 qui serait proche de la communauté juive de l'Algérie ?
01:29 Je ne sais pas.
01:30 J'ai l'impression d'être très chanceuse,
01:33 parce que ça m'a permis de découvrir l'histoire de l'Algérie
01:36 que je connaissais franchement très mal.
01:38 Au-delà de ça, rentrer au coeur de cette famille
01:41 et incarner la mère...
01:43 une mère de cinq garçons,
01:46 dans un univers très masculin,
01:48 dans un immeuble où cohabitaient plein de communautés,
01:52 où toutes les portes étaient ouvertes
01:55 pour accueillir les uns les autres.
01:57 -Et dans notre immeuble, on vivait ensemble.
01:59 -Montez faire vos devoirs. Arrêtez d'être vides !
02:02 -Madame Azez, vous êtes du Constantinois ?
02:05 -Venez, ici !
02:06 -Au début, il y a le vivre ensemble,
02:08 l'insouciance et la conscience de sa différence.
02:11 -Oui, c'est exactement ça.
02:12 C'est ce regard insouciant sur la famille,
02:15 sur cette cohabitation entre les communautés,
02:18 et puis avec ce basculement,
02:21 qui est la découverte du monde réel,
02:25 des conflits,
02:27 et avec un besoin de se réfugier dans le monde du cinéma.
02:31 -Un dimanche d'été, le coeur battant,
02:33 j'allais vivre un moment qui allait changer ma vie.
02:36 J'ai découvert le cinéma.
02:37 Cris de joie
02:39 ...
02:41 Mais la guerre allait tout bouleverser.
02:43 -C'est comme ça, le cinéma.
02:45 J'aime mieux le cinéma que la vie.
02:47 -Est-ce que tu as senti sur le tournage
02:49 une émotion particulière ?
02:51 C'est ton premier film avec Arcadie,
02:53 mais est-ce qu'il y avait quelque chose de particulier ?
02:56 -Ah oui, il y avait une émotion très palpable.
03:00 Déjà, le fait aussi qu'il travaille en famille.
03:03 Il y avait son frère, qui est le chef décorateur,
03:06 donc qui était aussi au coeur de la création,
03:10 jusqu'aux petits détails,
03:12 des décors, tous les accessoires.
03:15 Il y avait pas mal d'accessoires,
03:17 comme le pylône, qui était le pylône de sa famille,
03:19 les médailles de son père,
03:21 qu'il a pris le soin d'accrocher au mur.
03:23 C'était les médailles de son père.
03:25 Il y avait beaucoup d'objets qui racontaient l'histoire.
03:29 C'est un film de transmission.
03:31 J'ai l'impression que lui-même m'a transmis énormément
03:35 de son histoire, et je suis hyper heureuse de ça.
03:38 -Alger marqué par une violence...
03:41 -Je savais que ça allait arriver.
03:43 -Ils auraient raison. C'est chez eux.
03:45 -Ouvrez !
03:46 -Ils vont nous tuer, nous ?
03:48 -Eh non. T'inquiète pas.
03:50 On va partir.
03:52 -Ton personnage, c'est une mère juive,
03:56 qui est la mère de cinq enfants.
03:59 J'ai l'impression que t'as énormément travaillé ton accent.
04:03 -Au départ, Alexandre ne voulait pas d'accent,
04:07 parce qu'il s'attendait à une caricature.
04:09 J'ai essayé de travailler en souterrain,
04:12 en me disant qu'il faut lui proposer
04:14 un accent qui n'a l'air de rien, qui ne va pas le gêner.
04:17 J'ai travaillé avec les moyens du bord.
04:19 Je crois que je me suis énormément imprégnée
04:21 de la façon de parler de mes camarades sur le tournage,
04:25 aussi bien Michel Bougenat, Pascal Elbé, Jean-Ben Guigui.
04:28 Ca m'a permis de choper un peu la musique.
04:31 -On est chez nous. Il fait beau, il y a du soleil, la mer.
04:34 -On était là depuis le début, les Arabes, les Turcs, les Romains.
04:38 -On s'entend bien.
04:39 -J'ai essayé de faire un mix de cet accent pied noir
04:43 avec des petites touches d'accent un petit peu arabe,
04:46 des petites expressions arabes qui arrivent de temps en temps.
04:50 Pour la gestuelle, pour le côté un peu fantasque, méditerranéen,
04:53 alors c'est mes références, ça ne veut pas dire que je me compare,
04:57 mais pour moi, c'est Sophia Loren, dans "Une journée particulière",
05:01 dans "Mariage à l'italienne". J'avais envie d'aller
05:03 vers ces personnages qui, malgré l'écrasement
05:06 de leurs conditions, sont quand même des femmes
05:09 qui ont une espèce de vitalité.
05:11 -En faisant ce film, je voulais comprendre d'où je venais,
05:14 qui j'étais vraiment.
05:16 -Qu'est-ce qu'on lui aura fait, mon Dieu ?
05:18 Musique de "Marriage à l'italien"
05:20 ...
05:26 -Il paraît que quand tu seras grande, tu veux faire du cinéma.
05:29 -Des fois, il dit n'importe quoi.
05:31 -Peut-être un film sur nous un jour ?
05:33 ...
05:37 -Il s'est battu pour faire son film,
05:40 il s'est battu pour cette sortie,
05:42 et moi, je suis vraiment heureuse de faire partie de ce film.
05:45 -C'est une petite goutte tendre et mélancolique
05:48 dans un monde de brutes.
05:49 -Oui. -Merci beaucoup, Marie.
05:51 -Merci. -Longue vie au film
05:53 et longue vie à toi. -Merci.
05:55 -Faut tout recommencer.
05:56 -On n'a rien à régistrer.
05:58 ...
06:02 -Que la force soit avec eux.
06:04 Cette semaine, dans les salles, nos héros en auront besoin
06:07 pour faire face aux défis que la vie leur réserve.
06:10 ...
06:14 -Signor Mortara,
06:15 suo figlio Edigardo
06:17 è stato battezzato e ho l'ordine di prendere.
06:20 -Cosa ?
06:21 -Un baptésimo non si può annullare.
06:24 -Suo figlio non è più ebreo.
06:26 Suo figlio è cristiano.
06:28 -Vous le porterez via ? -Si.
06:30 -L'immense Marco Bellocchio
06:31 signe une fresque magistrale sur l'obsession du pouvoir
06:35 et la perfidie religieuse.
06:36 En plongeant sa caméra dans l'Italie du 19e siècle,
06:39 il dévoile des pratiques dévastatrices
06:42 au sein d'une Italie en pleine construction,
06:44 du grand cinéma.
06:46 ...
06:49 -Oh, it's 12.
06:51 -No !
06:52 -6.
06:53 -No !
06:55 Can you try...
06:56 -Maybe I should stop and think for a second.
06:58 -You should stop and think, 'cause I am sending it to you.
07:01 -20. -No.
07:03 Rires
07:04 -How long do we have to do this for ?
07:06 -We need to build up a very strong connection.
07:09 -Si plus rien ne chante en toi, tu ne peux plus faire de musique.
07:12 Pour le célèbre chef d'orchestre, Léonard Bernstein,
07:15 cette phrase résonne comme une évidence.
07:18 Le réalisateur Bradley Cooper l'a bien compris
07:20 en signant cet admirable hymne à la joie d'aimer.
07:23 ...
07:29 -Salut, Conan. Tu sais qui je suis ?
07:32 -Non.
07:33 -Je suis toi.
07:34 ...
07:41 -Je suis toi dans 10 ans, Conan.
07:43 ...
07:47 Changez d'époque.
07:48 ...
07:52 Changez de vie.
07:54 ...
07:56 -Muscles saillants au vestiaire.
07:58 Cette fois, Conan le barbare est une femme,
08:01 ou plutôt six femmes qui incarnent un âge différent
08:04 de toute héroïne.
08:05 Une relecture du mythe 100 % détonnant et barré
08:07 qui a retenu l'attention de la quinzaine des cinéastes
08:10 à Cannes cette année.
08:12 -Vous ne connaissez pas Conan ?
08:13 ...
08:19 ...
08:28 -Open !
08:29 ...
08:32 -Stillnart ne fait pas partie du répertoire de John Woo,
08:35 maître absolu du film d'action.
08:37 A l'approche de Noël, il a choisi de mettre en scène avec éclat
08:41 le combat d'un père prêt à venger son jeune fils
08:44 d'une guerre des gangs meurtrières.
08:46 ...
08:51 ...
08:56 [Musique]