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Pour la diffusion de sa série "Panda" sur TF1, Julien Doré revient au micro d'Emilie Mazoyer dans Décibels sur la création de la série. Impliqué dans chacun des étapes, la série est fidèle à ce que l'on aime du chanteur de "Coco Câline" ou de "Winnipeg".

Il revient également sur sa prochaine tournée, en 2025, annoncée sans nouvelle musique, pour le moment.

"Décibels", c'est chaque soir sur France Bleu à 19h avec Emilie Mazoyer. Retrouvez toutes les émissions ici : https://www.francebleu.fr/emissions/decibels

Et pour un condensé de l'actualité musicale, il y a "Décibels, la chronique" : https://www.francebleu.fr/emissions/decibels-la-chronique

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Transcription
00:00 Décibel, chaque soir dès 19h seulement sur France Bleue.
00:04 - Attention mesdames et messieurs, tremblés Navarro, Colombo et Derrick.
00:09 Un nouveau flic atypique démarque sur les écrans, joué par Julien Doré.
00:13 C'est Panda, ça passe ce soir sur TF1, le premier épisode.
00:17 Et Panda est avec nous, Julien Doré, salut !
00:20 - Bah salut, comment ça va ?
00:21 - Super contente, Julien, évidemment qu'on se retrouve.
00:24 Mais alors pour parler série et flic, je ne m'y attendais pas.
00:28 On a une grande conversation sur la police, vous et moi, depuis le temps qu'on se connaît.
00:31 - Mais c'est drôle que tu fasses référence à Navarro,
00:35 parce que tu sais que je pense qu'au fond de moi, il y a quand même l'héritage de souvenirs adolescents,
00:40 enfin des souvenirs en tout cas en famille, sur un canapé où tu regardes une série policière.
00:44 Et je me suis dit, il y a quelque chose je pense qui s'est réveillé en moi en me disant
00:48 "Bah quand même j'ai ces souvenirs, j'ai ces souvenirs-là de Navarro".
00:53 - Oui, je me suis dit, Panda, c'est peut-être le chénon manquant entre Navarro et House of Cards,
01:00 ou Game of Thrones, je ne sais pas.
01:02 - Ah oui, carrément ! Tu vas loin !
01:04 - Quand je dis chénon manquant, si tu veux, ça peut être un grand écart assez large.
01:06 - C'est un énorme chénon !
01:08 - Ouais, c'est un gros chénon manquant qui manquait.
01:11 Non mais par contre, tu fais référence à une série policière,
01:13 parce qu'effectivement, il s'agit d'une série policière à partir du moment où il y a une enquête par épisode.
01:18 Mais ce que les gens vont découvrir, c'est qu'en fait, c'est quand même tout,
01:22 sauf une série policière, c'est-à-dire qu'il y a tous les codes habituels des séries policières,
01:26 sont balayés dès le début, dès les premières secondes, dans cette série.
01:31 - Oui, très rapidement.
01:33 - On est face surtout à des anti-héros, plus qu'à des héros aux gros bras,
01:37 c'est-à-dire qu'on est vraiment dans des anti-héros qui sont profondément humains,
01:41 et où j'espère que l'humour est omniprésent, le second degré, le burlesque, etc.
01:46 Donc c'est ça aussi qui m'a séduit dans la proposition.
01:48 - Alors on s'était laissé fin décembre 2022, c'était la fin de la tournée Aimée,
01:55 tournée du cinquième album.
01:57 On va reparler de musique aussi super bientôt,
02:00 puisqu'ont été mises en vente une quarantaine de Zénith et d'Arena.
02:04 Les places sont parties comme des petits pains.
02:06 Je crois qu'il y a eu l'équivalent d'un Stade de France vendu déjà le premier jour,
02:10 c'est une dinguerie, 70 000 places, c'est incroyable.
02:13 Mais donc l'année 2023, qui là va toucher à sa fin,
02:18 elle a été consacrée à ça, à tourner cette série Panda, les six épisodes ?
02:22 - Surtout à préparer ce tournage.
02:24 J'ai eu la chance d'être impliqué, questionné par l'équipe de production
02:32 sur les étapes de construction de cette série.
02:35 Il faut quand même imaginer qu'au tout tout départ, il y a fort longtemps maintenant,
02:39 on m'a proposé un pitch, une production m'a proposé un pitch.
02:42 On me dit en gros, soit on le fait avec toi, soit on le fera jamais.
02:46 Bien avant qu'on rencontre comme partenaire à la chaîne de TF1,
02:49 qui a accepté de diffuser cette série.
02:53 Mais au tout départ, il n'y avait strictement rien.
02:55 Il y avait une équipe qui avait envie de partir là-dessus,
02:58 mais de développer l'écriture. Il n'y avait rien.
03:01 On m'a dit, voilà, c'est un gars, il s'appelle Victor Pandaloni,
03:05 son surnom, c'est Panda. Il a été dans la police un tout petit moment,
03:07 il a tout plaqué, il a changé de vie et il a ouvert un bar de plage pour ses potes
03:12 dans le sud de la France. Si ça te dit, on commence à écrire.
03:15 Et voilà, c'est parti de ça. Donc j'ai pu effectivement être,
03:20 sur l'année passée, dans toutes les étapes, en fait,
03:24 jusqu'au moment où tu te réveilles un matin et tu te dis,
03:27 bah tiens, c'est le premier jour de tournage, on y va.
03:29 Mais ça se sent vachement, parce que déjà dans la fantaisie du personnage,
03:33 dans le stylisme, on ne va pas se mentir, on sent que ça vient de ton placard.
03:36 Le stylisme, ah mais c'est horrible !
03:38 Tu sais ce que j'allais dire ? Avant que tu te dises,
03:41 on sent que ça vient de ton placard, j'allais dire, oui, j'ai un stylisme de cracheur de feu.
03:45 Alors là, je me sens un petit peu con, parce que j'allais dire…
03:48 Il y a deux, trois pièces, avoue.
03:50 Tu m'as dit, on sent que ça vient de ton placard ?
03:52 Non, il y a deux, trois pièces qui te vont très, très bien.
03:55 Mais comment tu as la délicatesse de ne même pas essayer de changer la donne…
04:02 Les Birkin.
04:04 Mais enfin, je ne mets pas de Birkinstock dans la vie !
04:06 Ah bah Panda, il en a, et ça lui reste.
04:08 Panda en a ! Non mais c'est-à-dire que…
04:11 Ce salaud !
04:11 Ça ne m'a pas choqué !
04:14 Panda met des petits pantalons à anlin, effectivement,
04:17 et on sent que ses pantalons ont vécu, on sent que ça fait de nombreuses années qu'il les a.
04:22 Il fabrique des colliers !
04:23 Il fabrique des colliers avec des capsules de bière.
04:26 Écoute, j'ai pour l'instant la chance que dans les passions qui animent mon quotidien,
04:33 la fabrication de colliers à base de capsules de bière ne fasse pas encore partie de ce quotidien-là.
04:38 Mais qui sait ? Tu as raison, parfois, dans le temps libre,
04:41 je pourrais me mettre à fabriquer des petits cendriers avec des canettes, je ne sais pas.
04:45 Mais oui, il a un stylisme assez audacieux.
04:49 Et les vannes ! On sent que c'est toi.
04:52 À un moment, je ne vais pas dévoiler du tout l'épisode de ce soir,
04:54 regardez-le, c'est à 21h sur TF1 et c'est vraiment très drôle,
04:58 mais à un moment, il regarde deux mecs qui jouent au tennis,
05:02 et il dit "très mauvais pour les articulations".
05:04 Et ce genre de petites vannes, c'est sûr que c'est toi.
05:07 Oui, il y a eu beaucoup d'étapes.
05:08 Mais oui !
05:09 Les scénaristes, Thomas Leblanc et Mathieu Leblanc, ont été géniaux,
05:19 parce qu'ils ont été extrêmement à l'écoute des propositions,
05:23 au moment où on avait la chance de faire des lectures avec eux, d'adapter.
05:26 On se marrait parce que justement, on trouvait plein d'idées.
05:30 Et puis on a le même langage, eux dans leur écriture, dans les vannes qu'ils avaient,
05:33 dans l'humour qu'ils ont aussi, dans leur vie.
05:36 Les gars qui sont, on s'est marrés.
05:39 On s'est vraiment marrés à écrire des trucs.
05:40 Et c'est vrai que même après, sur le tournage,
05:43 je pense aussi à Maxenss avec qui j'ai passé la journée aujourd'hui,
05:47 et qui joue le rôle de Stan dans la série.
05:51 Bah oui, on avait droit à improviser, à dévier, à détourner.
05:55 Il y a pas mal de vannes assez chouettes.
06:00 Alors évidemment, tout le monde te connaît comme chanteur, auteur, compositeur,
06:04 mais mine de rien, t'es pas un débutant au niveau du cinéma et des séries.
06:10 Je pense aux films, ensemble nous avons vécu une très grande histoire d'amour en 2010.
06:14 Il y a eu Pop Rédemption aussi en 2013, avec également Stylisme Audacieux,
06:18 si les gens ne l'ont pas vu, je vous encourage.
06:20 Il y avait quand même Alexandre Astier, Audrey Floreau, Jonathan Cohen,
06:24 Gregory Gadebois, c'était un film assez particulier.
06:26 La série 10% c'était en 2017, et depuis par contre, plus rien,
06:29 sauf tes clips qui sont de plus en plus comme des petits films.
06:33 J'aimerais te dire, avec une voix profonde,
06:35 que j'ai pris un petit peu de distance sur le métier de comédien,
06:38 j'ai préféré réfléchir à tout ça.
06:42 Bon c'est faux, en fait, on m'a rien proposé du tout.
06:45 C'est pour ça qu'il y a eu ce petit sas.
06:48 C'est vrai que le dernier truc que j'avais en tête,
06:51 c'était ces 3-4 jours passés avec l'équipe de 10%.
06:54 Première série.
06:57 Je m'étais dit, quand même, ce rôle de guest là,
07:00 où tu te foutais de ta propre gueule,
07:02 je jouais ma propre personne, mais en me moquant de moi,
07:05 en tirant un peu les traits un peu plus loin.
07:07 Je me suis dit, c'était quand même trop chouette à vivre.
07:12 C'est vrai qu'au départ, dans la proposition de la série Panda,
07:15 je me suis dit, essaie de penser que potentiellement,
07:18 quand tu vas jouer ce personnage qui n'est pas non plus,
07:21 on va naître sur les fringues, mais qui n'est pas non plus si éloigné que ça de moi,
07:25 tu peux quand même retrouver ça, ce plaisir qui n'existe que là.
07:30 La musique, c'est autre chose, la scène, c'est autre chose.
07:32 Oui, il y a une jouissance, une énergie, un plaisir, mais c'est différent.
07:36 Ce truc là, il est très bizarre parce qu'il est...
07:40 Le plaisir du jeu, il est frustrant parce qu'il ne dure que quelques minutes,
07:43 parfois quelques secondes et il est coupé pour recommencer cette chose.
07:46 Coupé techniquement, parce qu'il faut refaire, changer d'axe, de choses comme ça.
07:52 Et j'avais ce souvenir de ce plaisir là de jeu et je me suis dit,
07:56 si tu arrives à retrouver ça chaque jour, par petit moment,
07:59 vas-y, rien que pour ça, vas-y.
08:01 Parce qu'en vrai, c'est un challenge pour moi, on ne va pas se mentir.
08:05 J'aurais pu, je ne sais pas, soit me lancer moi-même dans une série que j'avais envie de faire,
08:09 c'est-à-dire l'écrire, la faire avec mes potes avec qui je fais mes images, mes clips.
08:13 J'aurais pu partir là-dedans et me réfugier sur une plateforme quelque part,
08:18 cachée au cas où ça ne se passe pas bien.
08:20 Bon là, le challenge, il est...
08:22 Ce n'est pas planqué, c'est 6 primes sur TF1 Julien.
08:25 C'est-à-dire que tu as deux épisodes par soir à partir de ce soir, pendant trois semaines.
08:28 Oui, trois primes.
08:30 Où tu...
08:32 Voilà, où je ne vais pas me cacher.
08:34 Et en même temps, je me suis dit, mais voilà, tant mieux quoi.
08:38 Tant mieux, parce que, écoute, si on estime que ce travail-là,
08:43 tel que je l'ai fait, mon implication, tout ça,
08:46 qu'on me dit profondément que les gens qui m'aiment,
08:48 encore une fois, ma famille et puis les gens qui m'aiment bien,
08:51 ceux qui m'écrivent sur les réseaux sociaux, etc.,
08:53 estiment que c'est chouette, mais on a hâte d'être retrouvé en musique,
08:56 ben voilà, je tiendrai vraiment compte de ça.
08:59 Mais des fois, je me dis...
09:00 Moi, je t'ai trouvé super bon.
09:01 Non, mais c'est adorable.
09:02 C'est pas pour entendre ça.
09:03 De toute façon, ce soir, il y aura plein de retours.
09:05 Voilà, ce soir, il y aura plein de retours.
09:08 Des fois, je me dis, ce personnage-là, il me ressemble beaucoup quand même.
09:12 Et peut-être qu'il y aura de l'affection pour lui et puis pour les autres personnages.
09:16 Parce que quand même, encore une fois, il y a quelques mois,
09:19 quand j'envoie un texto à Gustave Carverne que je vénère...
09:22 Dieu de Grolande !
09:25 Dont je ne me lasserai jamais des films.
09:30 Quand je lui envoie un texto et que je lui dis,
09:31 il y a ce personnage de ce commissaire, c'est toi, je n'arrête pas de...
09:36 Il me dit, mais Julien, vas-y, je te suis, on y va, on fait des essais.
09:42 Cette histoire, Hélène Vincent...
09:43 Madame le Quai Noir de la vie est un long fleuve tranquille.
09:48 Il y a aussi une audace dans la proposition du casting
09:52 et des personnages que vous allez découvrir ce soir.
09:55 Baigné en plus par le soleil de la Camargue, baigné par ma région.
09:59 Ça aussi, ça a été quand même trois mois dans une région que j'aime plus que tout.
10:04 Je suis...
10:05 C'est rare que j'emploie ce mot-là, mais je suis fier de montrer ces décors naturels
10:09 dans lesquels on a tourné, ces décors dans lesquels j'ai grandi, qui m'ont construit.
10:14 Je suis fier que chaque jour pendant trois mois et même plus sur la préparation,
10:19 il y a eu plus de 80% de l'équipe qui était issue de cette région.
10:23 Comédiens, équipes techniques, régie.
10:26 C'est pas rien, cette façon de me dire que quand j'étais enfant dans cette région-là,
10:33 si on m'avait dit un jour que je serais le chénon manquant entre Navarro et les Game of Thrones
10:39 et qu'en plus, je pourrais rendre hommage à ma région, je ne l'aurais pas cru.
10:43 Il y a plein de choses comme ça dans la vie qui parfois vous donnent envie d'y aller
10:46 parce que vraiment, vous n'y aurez même pas pensé une seconde enfant.
10:51 - Julien Doré, ce soir, Panda sur TF1, à 21h, il y a les deux premiers épisodes.
10:58 Vous allez regarder ça évidemment.
10:59 Nous, on va écouter votre chanson la plus panda, c'est Coco Caleen.
11:03 Je me suis mis à vous revouvoyer, Julien, parce que voilà, je ne sais pas.
11:07 - La vie est une alternance de tu et de vous.
11:09 - Oh purée, c'est beau, il cause bien mon pote.
11:13 Coco Caleen sur France Bleu.
11:15 - Il est fringue comme un con mais alors il cause bien.
11:18 - Toute l'actu musicale est sur France Bleu, dans Decibel.
11:23 Émilie Mazoyer.
11:25 - Un petit conseil télé pour ce soir, ne ratez pas Julien Doré dans Panda, la nouvelle
11:30 série de TF1.
11:31 Il y joue un flic, techniquement encore flic, mais qui n'avait pas prévu de rester flic.
11:36 C'est pour ça d'ailleurs qu'il se balade toute la journée en pareo, mais ça ressemble
11:41 quand même un petit peu à une nappe.
11:42 - Je ne vais pas dévoiler complètement le premier épisode, parce que tout le monde
11:50 va le découvrir tout à l'heure, mais voilà, on est très très loin, tu disais tout à
11:54 l'heure Julien, des stéréotypes du flic dans ce rôle de panda.
11:59 A la fois j'imagine que c'était un kiff aussi d'alterner, parce que là on l'a décrit,
12:06 le mec est très peace and love, il paye des mojitos à ses potes dans cette espèce de
12:11 bar qu'il a monté, je pense pour lui.
12:13 - Il y a une paillote, c'est vraiment des bars de plage que je connais vraiment dans
12:16 la région.
12:17 - Celui-là il ne passe pas au comité hygiène et sécurité quand même.
12:20 - Non, mais aucune des paillotes chez moi, je pense à plusieurs et du coup je ne vais
12:26 pas embrasser précisément les gens auxquels je pense, mais aucune ne passe ça.
12:30 Mais en même temps c'est ce qui fait le charme de ces endroits-là, c'est comme si on ouvrait
12:35 en gros sa terrasse de son chez-soi à des gens qui passent et avec qui tu te mets à
12:40 discuter, avec qui tu n'avais pas forcément prévu de discuter ni de rencontrer.
12:43 C'est quand même encore l'héritage de quelque chose de joli dans cette ville-là et dans
12:47 cette époque.
12:48 - Et un peu comme dans les concerts finalement où il y a des moments de pur délire, de
12:53 dinosaures, de choses comme ça, et des moments beaucoup plus dark, beaucoup plus à l'intérieur,
13:00 beaucoup plus calme, et bien ce personnage-là, on l'a décrit comme ça, très morito, très
13:06 paillote, très birk, très capsule de bière.
13:10 Il a aussi un côté sombre, on le voit très vite dans le premier épisode, on voit qu'il
13:14 a des secrets, il a un passé qui est sans doute assez lourd, il a son fils, mais on
13:17 se dit "mais alors où est la merde, qui est la merde ?" Il y a quand même du secret aussi,
13:21 c'est un kiff quand même d'avoir un personnage qui n'est pas monolithique.
13:24 - C'est surtout tout l'intérêt justement de la série où en fait, au fil des épisodes,
13:29 ce qui va être fou et je pense assez insoupçonnable, c'est que les révélations qui vont surgir
13:37 vont surtout se situer d'un point de vue psychologique, c'est-à-dire chez évidemment le personnage
13:42 de Panda, mais chez les autres personnages aussi, c'est que les plus gros respires en
13:50 arrière comme ça qu'on va faire devant son écran, c'est surtout concernant les personnages.
13:56 Et tu parlais des stéréotypes, mais tout à l'heure j'abordais le côté anti-héroïque
14:02 de cette série.
14:03 Ces contrepieds-là, ils me font du bien parce que justement, on est pourtant en 2023, mais
14:14 on est encore parfois dans les séries, et parfois dans les séries policières, encore
14:23 dans une sorte de virilisme, de faire croire qu'il y a quelque chose de rêveur dans l'hyper-pouvoir,
14:35 dans le fait de tout réussir ou d'entreprendre avec violence, etc.
14:40 On est encore aussi dans des codes, par exemple, de rapport au corps, à la nudité sexualisée,
14:46 souvent d'ailleurs du même côté généralement.
14:49 Là, tout est à l'envers.
14:53 C'est moi qui suis à poil, pas mal.
14:57 À la première occasion.
14:58 Exactement.
14:59 Je suis très souvent à poil, mais je suis à poil ou en fait dans des positions qui
15:03 ne me mettent pas terriblement à mon avantage.
15:05 J'aimais beaucoup cette idée-là.
15:07 Et ensuite, les personnages principaux sont juste humains, ils font juste comme ils peuvent.
15:14 En gros, la police enquête un peu comme elle peut.
15:18 Oui, dans des enquêtes très locales.
15:21 Elle se met en colère.
15:22 Oui, c'est vrai.
15:23 Je trouve qu'il y a un rapport au temps aussi et au fait de la volonté de trouver
15:29 une réponse, mais pas à tout prix, qui change radicalement de la façon dont on approche
15:35 généralement les enquêtes dans les séries policières classiques.
15:39 J'espère que ça, ça se sentira parce que pour le coup, tout ça baigné d'humour et
15:43 de soleil de par les décors dans lesquels on a tourné font que c'est quand même très
15:47 à part d'une série policière classique.
15:49 C'est un ouvrier.
15:50 Et voilà, ça, ça me touche.
15:54 Moi, j'ai toujours été fasciné par les anti-héros, par ceux qui ratent, par ceux
15:58 qui échouent, par ceux qui tombent, par ceux qui sont maladroits.
16:01 J'ai rarement été séduit par des figures de puissance ou d'incarnation de pouvoir.
16:08 Voilà, c'est jamais quelque chose qui m'a donné envie.
16:12 Et là, je me dis, tous les personnages de cette série-là, ils sont justement extrêmement
16:16 humains parce qu'ils nous ressemblent et ils font juste comme ils peuvent avec ce qu'ils
16:19 peuvent.
16:20 C'est ce soir sur TF1, 21h, premier épisode de Panda suivi du deuxième épisode avec
16:24 donc Julien Doré, mon invité ce soir, Ophélia Kolb, Gustav Kervern, incroyable qu'il soit
16:30 là, Hélène Vincent, Maxence Laperrouze et Mathis Bourg.
16:34 Et donc, trois soirées de Prime sur TF1.
16:37 Julien, bravo, bien joué.
16:38 On peut parler un peu de musique ?
16:40 Avec plaisir.
16:41 Alors, 40 zéniths ! Julien Doré et 40 zéniths et Arena.
16:45 Surprise totale.
16:46 Carnet de balle quand même très éloigné, mais grouillez-vous parce que ça part très
16:50 vite.
16:51 Donc là, on est sur mars 2025.
16:53 Donc on est dans un an et demi.
16:55 Un an et moins de demi.
16:57 Un an quatre mois.
16:58 Un an quatre mois.
16:59 Novembre, décembre, janvier, février, mars.
17:01 Un an quatre mois.
17:02 Un an quatre mois.
17:03 J'ai vérifié avec mes doigts.
17:04 Mais tu sais, il y aura la preuve en image.
17:09 Mais non, mais sur des tournées de ce type, avec autant de zéniths, autant d'Arena et
17:16 surtout un show à écrire, à préparer, à mettre en place.
17:20 C'est généralement le cas.
17:22 Mes camarades, je pense à Orelsan, je pense à Grand Corps Malade, etc.
17:27 On est obligé de, par l'organisation que nécessite une tournée comme celle-ci, d'ouvrir
17:33 la possibilité de réserver ses places, généralement un an à l'avance.
17:36 On parle quand même de centaines de milliers de places disponibles dans ces salles-là.
17:40 Sur la tournée précédente, Aimée, tu as eu 600 000 spectateurs.
17:45 600 000 spectateurs.
17:46 Et puis, il y a une autre particularité, c'est que moi, dans ces salles-là, je joue
17:51 dans ce qu'on appelle le assis-debout.
17:53 C'est-à-dire que les gradins sont assis, mais face à moi, il y a une fosse.
17:57 Et une fosse, quand elle est debout, c'est-à-dire quand il n'y a pas des chaises où les gens
18:00 s'assoient, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus de gens dans ces salles-là.
18:04 Donc, on se retrouve tous les soirs entre 5000, 6000, 7000, 8000 et parfois sur certaines
18:09 arénas, 10, 12 et parfois plus.
18:12 Donc, en fait, il est important, ne serait-ce que pour pouvoir préparer d'un point de vue
18:16 de la production de la chose, pouvoir préparer le spectacle, pouvoir mettre en place ce que
18:22 l'on va fabriquer, imaginer, faire parfois voler.
18:25 Ça a été le cas sur la précédente tournée avec les baleines que je faisais voler dans
18:29 la salle.
18:30 Il faut ce temps-là.
18:32 Depuis l'annonce, et déjà bien avant, évidemment, je n'ai pas été surpris moi-même par ma
18:37 propre annonce ou alors je suis complètement con, mais j'ai commencé à travailler là-dessus.
18:40 C'est-à-dire qu'il y a encore deux jours, j'avais une réunion d'équipe, on est en
18:43 train d'élaborer des idées, de mettre en place des réflexions sur des choses.
18:47 Ce n'est pas rien.
18:48 Et une fois que tu as fait voler des baleines, tout le monde a compris que tu n'avais aucune
18:51 limite.
18:52 C'est-à-dire que ce précédent show, d'ailleurs, tu avais eu la gentillesse, je m'en souviens
18:57 très bien, de m'écrire à quel point il était particulier parce que tu m'avais dit
19:02 qu'il était très difficile à définir parce qu'il traversait plein de zones, en fait.
19:07 Plein de choses d'improvisation comique, de choses rêveuses, enfantines.
19:14 Oui, je trouvais que c'était un spectacle total.
19:15 Voilà.
19:16 Et j'avais aimé la façon dont tu m'avais décrit ce que tu avais ressenti parce que
19:20 c'était ce que je recherchais.
19:21 Et j'ai eu le sentiment que sur cette tournée précédente, sur ce spectacle précédent,
19:26 j'avais commencé à dessiner un imaginaire qui pourrait devenir une signature.
19:30 Qui pourrait devenir la façon dont je pourrais envisager de faire des spectacles aujourd'hui.
19:36 C'est-à-dire qu'on pourrait venir me voir simplement dans l'idée de venir voir aussi
19:40 un spectacle.
19:41 Évidemment, d'y retrouver des chansons qu'on aime, qu'on va chanter, mais en fait de venir
19:44 voir des choses qui vont nous faire lever les yeux, écarquiller les yeux, parfois couler
19:50 quelques larmes, etc.
19:51 Et c'est ce mélange-là qui m'intéresse.
19:53 Et c'est pour ça que j'ai décidé, à contre-courant de ce qui se fait d'habitude, d'ouvrir une
19:58 tournée, de lancer cette tournée, de lancer mon travail sur un nouveau spectacle.
20:02 Un peu comme le ferait un magicien.
20:04 C'est-à-dire que je veux me donner de nouveaux challenges.
20:08 Il y aura mon bestiaire, évidemment, le panda, les dinosaures, peut-être même ces baleines
20:13 seront là.
20:14 J'en sais rien, mais je veux réfléchir dès maintenant à de nouveaux tours, à de nouvelles
20:19 façons de faire rêver les tout-petits qui étaient face à moi, leurs parents et leurs
20:22 grands-parents parfois.
20:23 Ces familles-là, cette transmission-là, ce que j'ai vécu là, j'ai envie.
20:27 Je me sens à ma place.
20:28 J'ai l'impression que dans cette bulle-là de deux heures que j'ai vécu pendant un an
20:32 sur la précédente tournée, on était tous à notre place dans une époque qui essaie
20:41 de nous faire douter de notre place en permanence.
20:43 Cette bulle-là, elle n'était pas candide, elle n'était pas utopique, elle n'était
20:48 pas perdue dans la réalité du monde.
20:50 Elle était une respiration pendant deux heures pour nous tous.
20:53 Et à la fin, j'ai l'impression que de ces échanges, ce partage-là pendant ces
21:00 deux heures-là, on était un petit peu plus fort pour le lendemain.
21:03 Je le dis très honnêtement, qu'on ait envie de venir me voir ou pas, ça ne changera rien.
21:08 J'aurais toujours ce discours sur mon rapport à la scène.
21:09 Mais là, j'ai ressenti ça.
21:11 J'ai ressenti que ce n'était pas déconnecté.
21:13 C'était une bulle qui nous donnait envie le lendemain de croire encore à quelque chose.
21:18 Et les nombres de tout-petits avec qui je discutais après le spectacle, qui me confiaient
21:25 leurs rêves dans une époque qui n'a de cesse de les condamner, chez les jeunes gens,
21:29 mais aussi chez les adultes.
21:31 Le rêve encore possible, suggéré par une baleine qui vole ou par une bêtise qui sort
21:39 de ma bouche au travers d'une drôlerie ou de quelque chose de très enfantin, j'ai
21:44 mesuré à quel point ce n'était pas rien.
21:45 Alors certes, ce n'est pas grand-chose, j'en ai conscience.
21:47 Mais ce n'est pas rien.
21:48 Et de toute façon, je ne sais faire que ça.
21:50 Je ne suis capable techniquement, dans ma capacité à utiliser mon cerveau et mes mains,
21:57 je ne sais faire que ça.
21:58 - Vous ne savez faire bien peu de cas des courgettes géantes que vous arrivez à faire
22:00 pousser dans votre jardin.
22:01 - Il y a le potager aussi.
22:02 - Mais j'avoue, je vous préfère sur scène que dans le potager.
22:06 - Voilà pourquoi cette annonce, cette nouvelle tournée, elle a envie de vivre encore deux
22:11 heures complètement folles de 2025.
22:13 Là, ce que tu viens de me raconter, ça veut dire que potentiellement, j'espère qu'il
22:17 y aura un nouvel album, mais potentiellement, ce n'est même pas une histoire de nouvel
22:20 album ou pas de nouvel album.
22:21 C'est un nouveau pestacle.
22:22 D'ailleurs, comme le dit ton petit dans la vidéo.
22:25 - Tu sais que ce teaser, c'est la réalité.
22:27 Il y a quelques mois, il m'a dit ça.
22:29 Il est arrivé, déjà il a fallu pendant de longs mois après la précédente tournée
22:33 que je lui explique que les baleines étaient dans l'eau.
22:35 Elles étaient de moins en moins nombreuses à cause de notre propre espèce, mais qu'elles
22:40 étaient dans l'eau.
22:41 Et il me répondait, ben non, les baleines et les dauphins, ça avole.
22:44 Il a deux peluches, une peluche de baleine, une peluche de dauphin.
22:46 Il m'expliquait que ça volait, donc il les fait voler comme ça.
22:49 Il a fallu du temps.
22:50 Et un jour, il est arrivé comme ça et il m'a dit ça.
22:53 Il m'a dit réellement cette phrase.
22:54 C'est pour ça que je lui ai demandé de me la répéter et que je l'ai enregistrée
22:56 sur mon téléphone pour ensuite faire ce teaser.
22:58 C'est parce que ça m'a réveillé.
23:00 Et concernant l'album, c'est drôle parce que tout est en train de changer dans notre
23:06 petit monde, celui de la musique.
23:08 Le rapport aux chansons, le rapport à...
23:11 Tout est en train de changer.
23:12 Les gens qui nous permettent de faire exister cette musique, la façon dont les gens aussi
23:18 l'écoutent, la partagent.
23:19 Tout est en train de changer dans ce petit monde de la musique.
23:24 Et je crois qu'aujourd'hui, j'ai envie de faire les choses différemment.
23:30 Alors, j'ai évidemment envie de continuer d'écrire des chansons, d'en faire et peut-être
23:34 que ce sera le cas.
23:35 Mais pour l'instant, au moment où on se parle, et je le dis très honnêtement, j'en sais
23:38 rien.
23:39 Par contre, ce que je sais, c'est ce que j'ai décrit avant.
23:41 C'est que mon spectacle sera nouveau.
23:44 Et pendant deux heures, je vais faire un truc assez fou, qui sera en tout cas différent
23:48 de tout ce qui existe dans les autres spectacles à ce moment-là.
23:50 Et puis, j'ai quand même le souvenir, moi, de me dire parfois, quand j'étais plus jeune,
23:56 que j'allais voir un artiste pour le voir sur scène avec des chansons, évidemment,
24:01 que j'aimais de son répertoire.
24:02 Mais parfois, je n'étais même pas au courant qu'il y avait eu un nouvel album, qu'il y
24:06 avait eu une nouvelle chanson.
24:07 Parce que ce rapport-là, aujourd'hui, a complètement changé.
24:09 Les nouvelles chansons des artistes arrivent en masse et de plus en plus rarement sans
24:20 aucune structure chronologique.
24:21 Et ce n'est pas grave, c'est la vie.
24:23 Mais les singles pleuvent.
24:25 Les singles sont parfois déconnectés même de l'histoire même d'un disque.
24:29 Quand j'écoute Harvest de Neil Young, chez moi, sur ma platine vinyle, j'ai l'histoire
24:34 de quelque chose.
24:35 J'ai une histoire, j'ai un langage, j'ai quelque chose, j'ai un espace-temps qui
24:39 est là et qui est toujours là dans son entièreté.
24:41 Aujourd'hui, ça n'existe plus.
24:43 Pour nous, encore une fois, petits chanteurs de variété ou de pop-musique ou ce qu'on
24:48 veut, ça n'existe plus ce rapport-là.
24:49 Parce que la façon d'écouter la musique a aussi changé.
24:52 Donc, je ne veux pas me soumettre, je ne veux pas me remettre dans un état créatif qui
24:59 m'obligerait à me dire « Ah mais non ! La première étape, c'est d'abord de te mettre
25:02 devant ton piano et de composer de nouvelles chansons pour ensuite avoir le droit de dire
25:05 que tu as envie de les jouer sur scène.
25:06 Mais non ! Aujourd'hui, sur scène, il y a Coco Kalline, il y a Kiss Me Forever, il
25:11 y a Paris Seychelles, il y a Chou Guasabi, il y a Les Limites…
25:15 - Platine ! Si je peux faire une petite ricouette parce que celle-là, je ne l'ai jamais vue
25:17 en live !
25:18 - Il y a déjà deux heures de spectacle sur la précédente tournée où il y avait déjà
25:21 beaucoup de choix dans les chansons.
25:22 Mais peut-être qu'il y en aura des nouvelles, ce n'est pas le problème.
25:24 Je dis juste que je ne veux pas, dans un monde de la musique qui change, fonctionner avec
25:31 des codes qui sont désormais éculés.
25:34 Donc s'il y a des nouvelles chansons, tant mieux et elles viendront nourrir ce nouveau
25:37 spectacle.
25:38 Mais s'il n'y en a pas, ce nouveau spectacle sera quand même fou avec les chansons qui
25:41 existent et certaines aussi, comme tu dis, qu'on n'a pas encore vues sur scène.
25:44 On verra tout ça.
25:45 Mais j'aime bien justement le fait que cette question soit posée et soit parfois étonnante
25:49 justement, même parfois pour les propres personnes avec qui je travaille.
25:53 Mais j'aime bien ceci.
25:54 - J'aime bien ce petit côté punk !
25:55 - Tu parles !
25:56 - C'est trop bien !
25:57 Si, j'adore !
25:58 J'adore !
25:59 Julien Doré en concert en 2025, la billetterie est ouverte, grouillez-vous, il y a des villes
26:03 qui sont déjà quasiment sold out, un an et quatre mois à l'avance.
26:06 Et ce soir sur TF1, ça s'appelle Panda.
26:10 Et le stylisme, on en reparlera demain.
26:13 On fera tous un débrief, tous ensemble sur les réseaux sociaux avec Julien.
26:16 - Est-ce qu'on repart sur les Birkenstocks et le pantalon en lin ?
26:19 Peut-être qu'on va relancer un truc.
26:20 - On va voir Julien Doré, Panda, ce soir sur TF1 à 21h.
26:24 Merci Julien !
26:25 - Merci à toi, c'était un grand plaisir comme d'habitude.
26:27 Merci.
26:27 - Au revoir.
26:28 - Au revoir.
26:28 - Au revoir.
26:29 - Au revoir.
26:29 [SILENCE]

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