• il y a 2 ans
Michel Mary revient sur une affaire déchirante : une fusillade entraînant la mort d'un homme innocent dans son sommeil, victime collatérale de trafiquants de stupéfiants.
Dans le hall de la cité, des dealers perpétuent leurs activités en toute impunité, attirant probablement l'attention de membres d'un gang rival prêts à en découdre. Les tueurs sont toujours en fuite, leur identité demeurant un mystère.

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Transcription
00:00 Bonjour et bienvenue sur notre chaîne YouTube du Nouveau Détective.
00:05 Pour ma minute judiciaire aujourd'hui, je vais vous parler d'un drame, un drame qui
00:10 m'a particulièrement mis en colère.
00:12 Un homme de 55 ans est mort par balle pendant son sommeil dans la nuit de samedi à dimanche.
00:32 Touché dans le dos d'une balle de gros calibre, la victime est tuée au hasard d'un
00:37 règlement de compte entre trafiquants de stupéfiants.
00:40 Que s'est-il réellement passé ?
00:43 Samedi soir, nous sommes rue Auguste Blanqui à Dijon, une cité ordinaire, une longue
00:49 barre de 4 étages comme il en existe des centaines partout en France.
00:53 Celle-ci est connue dans le quartier pour abriter un trafic de stupéfiants parfaitement
00:59 rodés.
01:00 A la vue et au su de tout le monde, les dealers sont ici chez eux, installés sur des chaises
01:06 de jardin en plastique, ils vendent de la coke, du shit, des extas, bref, toutes sortes
01:11 de produits illicites.
01:12 Les habitants et les voyous cohabitent tant bien que mal, la plupart n'ont pas le choix,
01:19 ils rêvent tous de partir plus loin, mais peu y parviennent.
01:22 Ici, les bagarres sont fréquentes, là encore, on finit par s'y habituer, la musique forte,
01:28 les rires et les cris incessants qui déchirent toutes les nuits, rendant le sommeil des locataires
01:34 difficile.
01:35 De samedi à dimanche, les choses sont allées plus loin, trop loin j'ai envie de dire.
01:39 Au premier étage habite une famille parfaitement adorable, un couple avec leurs deux enfants,
01:45 le père de famille a des problèmes de santé et il part se coucher tôt.
01:49 Le reste de la famille reste dans le salon pour regarder la télévision.
01:53 Et c'est vers 0h30 que le drame se joue en bas, une scène de guerre est en train de
02:00 se jouer.
02:01 Deux hommes sont dans une voiture, une petite 208 Peugeot, faussement immatriculée, le
02:07 véhicule fait un premier passage et le passager tire une rafale d'arme automatique, sans
02:12 doute une Kalashnikov.
02:14 Ils visent le hall du bâtiment où sont encore installés plusieurs dealers en plein travail.
02:19 La voiture s'éloigne, les dealers quittent les lieux dès les premiers projectiles tirés,
02:26 puis le véhicule revient et le passager, encore lui, ouvre le feu à nouveau, il met
02:31 pied à terre et vide plusieurs chargeurs en arrosant largement sur la façade du bâtiment.
02:38 Plus de 60 douilles seront retrouvées au sol par les policiers.
02:43 Une scène de guerre, un geste fou, hallucinant et surtout d'une violence inouïe.
02:48 Au premier étage, les balles ont traversé les murs, fait exploser les baies vitrées,
02:53 les occupants se sont jetés au sol et rampent un peu comme sur la bande de Gaza ou encore
02:58 en Ukraine.
02:59 Un projectile a mortellement atteint l'homme dont je vous parlais au début de mon propos,
03:04 cet homme à la santé fragile qui était une heure plus tôt parti se coucher.
03:09 Mort en plein sommeil à 55 ans.
03:12 Mauvais endroit, mauvais moment, mais moi j'en ai assez de cette phrase, je ne veux
03:16 plus l'entendre tant elle est injuste et surtout injustifiée.
03:20 Il était dans son lit, il dormait, il n'a rien à voir ni de près ni de loin avec ses
03:26 bras cassés totalement inconscients et surtout incroyablement dangereux.
03:30 Une mort stupide, la mort n'est jamais autre chose je sais, mais là franchement, on atteint
03:36 des situations insupportables, honteuses, monstrueuses.
03:39 Aujourd'hui à Dijon, hier à Marseille et demain… oui je suis en colère.
03:45 Je suis en colère lorsque je constate de tels actes aussi odieux, tellement inutiles
03:51 qui endeuillent des familles de braves gens dont le seul tort est de ne pas avoir les
03:55 moyens financiers d'aller vivre ailleurs.
03:58 Alors combien faudra-t-il de morts innocentes pour que cela cesse ? Combien faudra-t-il
04:03 de morts pour que l'état agisse enfin ? Seulement le peut-il encore ? N'est-il
04:09 pas déjà trop tard ? Faut-il attendre que des milices se forment et règlent le problème
04:14 de manière plus expéditive ? Personne ne le souhaite, moi le premier.
04:18 Mais j'ai peur que cela finisse par se produire puisque la justice entre autres se montre
04:24 incapable de régler le problème, un problème qui empire un peu plus chaque jour.
04:29 Ces gens ne dorment plus, tremblent chaque nuit, ils n'osent plus sortir de chez eux,
04:35 ce n'est pas tolérable.
04:36 Quel exemple de la vie en société montre-t-il à leurs enfants ? Tout ça pour une poignée
04:41 d'abrutis qui dealent en bas de chez eux et qui imposent leurs règles, leurs lois
04:46 et font régner la terreur.
04:47 Stop, s'il vous plaît, stop.
04:49 J'implore les pouvoirs publics, alors qu'il est, je l'espère, encore temps de bouger,
04:54 de faire en sorte que l'on ne meurt plus lorsqu'on est paisiblement en train de dormir
04:59 dans son lit chez soi.
05:01 Les auteurs ont bien entendu pris la fuite, ils sont activement recherchés, la voiture
05:05 a été retrouvée abandonnée sur un parking proche des lieux où on était comme il est
05:10 ! Voilà, c'était ma minute judiciaire, je vous dis à la semaine prochaine sur notre
05:15 chaîne YouTube du Nouveau Détective pour un autre dossier.
05:19 [musique]

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