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Daphné Michelas nous propose une balade rafraichissante entre cités des eaux et bains chauds, comment ne pas apprécier l’histoire des stations thermales ardéchoises. Photo : © Daphné Michelas / Archives départementales de l’Ardèche

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Transcription
00:00 Daphné Michelin, nous allons parler de patrimoine, je ne vous surprends pas évidemment. Bonjour Daphné !
00:04 - Je suis là pour ça, bonjour Philippe !
00:06 Un petit bain de jouvence pour débuter cette journée !
00:08 - Alors moi je veux bien, mais vu le climat... Un bain chaud alors !
00:11 - Chaud, très chaud ! Bon, Val-les-Bains, Néraque-les-Bains, Saint-Laurent-les-Bains, est-ce que ça vous parle ?
00:15 - Elles sont des cités d'eau en Ardèche, ouais.
00:17 - Et voilà, effectivement, ce sont trois stations thermales qui vivent depuis des siècles,
00:21 au rythme de l'eau des entrailles de la Terre, avec les sources miraculeuses,
00:25 pour la santé et pour l'économie locale aussi, et ça les Romains, mais aussi les seigneurs,
00:30 puis les industriels l'ont rapidement compris.
00:33 Alors on va commencer par Saint-Laurent-les-Bains, dans son ambiance montagnarde, à l'accent méditerranéen.
00:39 En fait c'est un ravissant village, un lovet dans la vallée, avec son eau chaude,
00:44 que vous pouvez tester à la fontaine de la place du village.
00:47 - Et vous avez testé vous Daphné ?
00:48 - Et oui ! Et la température de cette source est de 53 degrés,
00:51 ce qui place Saint-Laurent au 9ème rang des 60 sources thermales les plus chaudes de France.
00:57 Et la grande source est divisée en trois, alors l'une arrive à la fontaine du Caquet,
01:02 donc celle du centre du village.
01:04 Caquet, parce que Lavandière discutait et se racontait un petit peu les potins de l'époque.
01:09 Et puis les deux autres parties sont exploitées par les thermes du village,
01:15 donc vous avez la station thermale qui surplombe le village.
01:18 - Bon, on quitte un peu nos montagnes, au fil de l'Ardèche, on retrouve aussi Nérac-les-Bains.
01:24 Alors ici les Romains fréquentaient déjà ces eaux pour soigner les maladies de la peau et les rhumatismes.
01:30 - C'est bon à savoir !
01:31 - Mais vous n'en avez pas besoin Philippe !
01:33 - Ca viendra !
01:33 - Mais non ! Ah bah oui peut-être !
01:35 Et comme ces eaux étaient réputées pour soulager la lèpre,
01:37 enfin la maladie de la peau, ça c'est tout pour vous,
01:40 en fait une piscine en châtaignier et une maladerie sont installées à Nérac.
01:45 Et à travers les siècles, Nérac tombe dans l'oubli,
01:48 et ce n'est qu'au 19e siècle que des médecins ardéchois et de Haute-Loire
01:52 font des essais thérapeutiques avec les eaux et la boue de Nérac.
01:56 - Succès à l'époque ?
01:57 - Grand succès même !
01:59 Un établissement thermale est construit, puis un second,
02:01 et Nérac connaît ses heures de gloire,
02:03 comme l'ensemble des stations thermales d'ailleurs,
02:05 dont la fréquentation était encouragée par Napoléon III.
02:09 Alors considérons tout de même que la concurrence était rude avec la station de Valse-les-Bains,
02:14 alors que Nérac par exemple, Nérac-les-Bains en 1938,
02:19 il fallait que les curistes amènent leur baignoire personnelle,
02:22 alors c'était des petites baignoires,
02:24 pour profiter des bienfaits des eaux.
02:26 - Vous plaisantez !
02:27 - Alors qu'à cette même époque, Valse accueillait pas moins de 9000 curistes.
02:31 Vous voyez, la concurrence était assez forte.
02:33 En tout cas, cette station à Valse est la plus connue
02:36 et connaîtra ses heures de gloire à la belle époque du thermalisme,
02:39 sous les grands séquoias du parc thermal,
02:42 à la fraîcheur des pavillons des sources,
02:44 élégant, très art déco.
02:46 - Je vais à Nérac, il faut venir avec ta baignoire !
02:49 - Vous savez, c'était souvent des cuves qu'on transportait.
02:53 - Bon, c'était bien en tout cas, et on retrouve plein d'images !
02:56 Regardez-moi comme c'est magnifique sur notre page Facebook et sur francebleu.fr.
03:02 On se dit à tout bientôt sur les chemins du patrimoine !
03:04 - À bientôt Philippe !

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