La détresse d'un retraité, atteint d'un cancer et contraint d'arrêter son traitement devenu trop cher

  • l’année dernière
Atteint d’un cancer du poumon et sous traitement depuis dix ans, Jean-Pierre se retrouve dans une situation critique. Ce septuagénaire qui habite à Favières, en Lorraine, ne peut pas se payer son médicament, qui coûte 600 euros. "Je me suis battu contre une maladie, maintenant je dois me battre pour me soigner", résume le retraité au micro de BFMTV. En avril dernier, en allant chercher sa dose de médicaments du mois en pharmacie, le retraité découvre que l’IRESSA 250 mg, du laboratoire AstraZeneca ne lui est plus remboursé qu'à 60%, soit au tarif du générique. Jusque là pourtant, l'IRESSA était remboursé intégralement par la sécurité sociale, ce qui laisse Jean-Pierre dans une situation délicate depuis plusieurs mois. Car le septuagénaire a testé des médicaments génériques, fabriqué à partir de la même molécule que l'IRESSA. Mais aucun ne lui convient, les effets secondaires sont trop importants. "Impossible de les prendre", raconte-t-il.

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Transcript
00:00 J'y mets tous mes espoirs depuis deux mois, je ne prends plus de traitement.
00:04 C'est par ces mots que Jean-Pierre a tenté d'interpeller Aurélien Rousseau,
00:08 le ministre de la Santé.
00:10 Atteint d'un cancer du poumon depuis 18 ans,
00:12 ce septogénaire a dû brusquement arrêter son traitement en juin dernier.
00:15 Et pour cause, l'IRESA n'est plus remboursé en intégralité.
00:19 La Sécurité sociale rembourse seulement le tarif du générique,
00:23 635 euros moins cher que l'original.
00:26 Jean-Pierre a donc testé les divers génériques.
00:29 Impossible de le prendre, je ne tenais plus debout, plus rien.
00:35 Vraiment malade.
00:36 J'en ai retesté un deuxième, une autre fois, un autre médicament,
00:41 un autre laboratoire, pareil.
00:43 Désespéré, il interpelle son député, le laboratoire AstraZeneca,
00:48 et contacte la Sécurité sociale.
00:50 L'organisme lui adresse une réponse étonnante.
00:53 Et finalement, en me disant que je n'avais pas d'autre choix que de payer
00:58 ou de contacter le laboratoire pour voir s'ils pouvaient me faire un prix.
01:02 J'ai dit voilà, je ne me soignais plus.
01:05 Terminé.
01:06 Puisque la Sécurité sociale veut faire des économies,
01:08 et bien l'enfoiré, je ne lui coûterai plus rien.
01:10 Je me suis battu contre une maladie,
01:13 et aujourd'hui il faut que je me batte pour pouvoir avoir un médicament pour me soigner.
01:18 Le Code de la santé publique stipule qu'un patient peut conserver le médicament original
01:22 s'il présente une contre-indication envers chacun des génériques disponibles.
01:26 Mais contactée par BFMTV, la Caisse nationale d'assurance maladie
01:29 nous assure que ce recours ne s'applique pas dans le cas de Jean-Pierre.
01:33 [SILENCE]

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