Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, était invité dans Face à l'info, ce mardi 28 novembre, sur CNEWS. Il a annoncé l'arrivée des «premiers patients en urgence relative, des civils de Gaza, qui ont été accueillis sur le PHA Dixmude».
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00:00 On est là vraiment pour aider les civils, c'est notre mission humanitaire, ce sont nos valeurs.
00:03 - C'est un bateau de guerre.
00:04 - Et je vais vous dire une chose, c'est aussi notre devoir d'alliés d'Israël.
00:07 Parce que l'Israël, les autorités que je rencontre en Israël ou que j'ai au téléphone,
00:11 qu'elles soient militaires ou civiles, savent très bien désormais que la soutenabilité de leur opération,
00:16 je le redis parce que je pense qu'il faut le répéter autant de fois que nécessaire,
00:20 passe par la prise en considération des populations civiles.
00:23 Alors pourquoi on met des moyens militaires ?
00:24 Tout simplement parce que la zone dans laquelle nous intervenons, notamment au Sinai,
00:28 on est pas loin du poste frontière de Rafah, est une zone qui est militarisée,
00:33 une zone qui est particulièrement parfois dangereuse, évidemment,
00:37 et que donc les autorités et les interlocuteurs du côté israélien, c'est de Sahal,
00:41 du côté égyptien, c'est aussi le ministère de la Défense,
00:44 et donc le canal militaire a été le premier canal à pouvoir créer justement les conditions de cette coopération,
00:49 en lien avec le Quai d'Orsay, en lien avec certaines ONG,
00:53 c'est particulièrement vrai pour acheminer du fret humanitaire,
00:56 il y a quatre avions à quatre soins, vous savez, ce sont nos gros transports,
00:59 nos gros avions de transport militaire qui ont déposé pratiquement plus de 60 tonnes
01:03 de fret humanitaire et sanitaire sur la centaine que la France a mis à disposition,
01:07 et effectivement vous avez ces bateaux, le premier c'était le Tonnerre,
01:10 qui a été le premier à être envoyé par le président de la République dans la zone,
01:13 qui a permis de faire un plot logistique avancé,
01:15 qui a permis aussi de montrer que nous étions crédibles et engagés dans les discussions que nous avions,
01:20 est-ce que c'est facile de dire depuis Paris ou depuis nos capitales européennes ?
01:22 C'est un peu une petite discussion diplomatique.
01:24 Ça a montré que globalement on était vraiment prêts à y mettre des moyens,
01:26 et c'est ce que nous avons fait derrière, puisque le président Sissi,
01:29 égyptien, et le président de la République ont pu effectivement acter leur voie du Dixmude,
01:35 alors le Dixmude c'est pratiquement plus de 80 soignants,
01:38 effectivement des blocs opératoires, scanners, laboratoires d'analyse,
01:42 et ce soir nous avons les premiers patients en urgence relative qui ont été accueillis sur le bateau,
01:47 tout ça va monter en puissance lentement, c'est pour ça qu'on a une équipe...
01:50 - Des civils de Gaza.
01:51 - Des civils de Gaza, oui, on a une équipe de 8 militaires qui font si vous voulez
01:56 l'interface entre les autorités israéliennes et les autorités égyptiennes,
02:00 et donc si on parle du rôle de la France, on est la première puissance occidentale
02:04 à mettre des moyens de soins aussi près de la bande de Gaza,
02:08 avec notre partenaire égyptien, et d'ailleurs il faut remercier une fois de plus l'Égypte,
02:11 ça participe à la crédibilité de ce que nous faisons dans la région,
02:14 et au-delà de ce que nous faisons sur le terrain humanitaire en matière de valeur,
02:18 sur le terrain diplomatique, ça montre aussi ce que les armées savent faire,
02:21 sur ce bateau vous avez le service de santé des armées, avec évidemment des médecins civils,
02:25 il n'y a pas de pédiatres dans les armées françaises pour des raisons évidentes,
02:28 et donc ça montre aussi les capacités de projection qui sont les nôtres, je le crois.
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