• l’année dernière
Transcription
00:00 Décidément, Microids enchaîne les sorties.
00:03 Après Astérix Obélix, Tintin, Lichtrumpf, voici qui nous sort un jeu Goldorak.
00:07 Et c'était sans doute l'un des plus attendus, étant donné que des jeux Goldorak, ça court
00:11 pas les rues.
00:12 En fait ça n'existait pas, à part quelques apparitions dans des jeux de mecha.
00:15 Et c'était peut-être pas plus mal de ne pas en avoir vu la qualité de celui-ci.
00:18 Allez c'est parti pour le test de Goldorak, le festin des loups.
00:20 Après un petit prologue, on y retrouve le prince de la planète Thor.
00:24 Il se trouve contraint de se cacher sur Terre sous le nom d'Aktarius.
00:27 Sous la menace de l'empire Vega et de son commandant Hidargos, notre chère planète
00:31 bleue va pouvoir compter sur Goldorak pour la défendre.
00:34 Les amoureuses et les amoureux du robot japonais vont donc se retrouver en Terre connue.
00:37 Aktarius va devoir parcourir le Japon pour renvoyer les forces Vega dans l'espace.
00:41 Pendant cette mission, il va pouvoir compter sur Alcor, un pilote virtuose d'un Oveter,
00:46 une sorte de soucoupe volante.
00:47 On retrouve également les autres personnages du manga, avec notamment des assistants de
00:50 Protions, Antares, Argoly et Koshir, ou encore Rigel et ses enfants, résidents du ranch
00:56 du Boulot Blanc.
00:57 L'intégralité des dialogues est d'ailleurs doublée en français par des voix confirmées.
01:00 Le ton qui est employé est jaugé idéalement pour nous faire revivre une ambiance dessin
01:04 animé des années 70-80.
01:05 Le résultat est plus propre et moins ragard qu'à l'époque, mais on sent bien cette
01:09 volonté d'y coller.
01:10 Ça fait plaisir.
01:11 Le chara-design essaye lui aussi d'être fidèle à l'oeuvre originale.
01:14 Pendant les dialogues, les portraits des personnages vont coller aux originaux.
01:17 Et toujours dans cette optique de titiller la fibre nostalgique, le plus important c'est
01:21 sans doute l'ambiance sonore du jeu.
01:22 A la baguette, on retrouve Marcin Przybylowicz, le compositeur derrière The Witcher 3, ou
01:26 encore Cyberpunk 2077.
01:27 Ouais, rien que ça.
01:29 Et faut avouer qu'on a une très très bonne bande-son.
01:31 Le thème principal a été réorchestré pour l'occasion, et les autres compositions
01:34 affichent également un résultat très convaincant.
01:36 A tout ça vont s'ajouter des petits bruits kitsch, qui par exemple vont accompagner les
01:40 brefs cutscenes de préparation au combat d'Aktarus, qui l'a encore risque de rappeler
01:43 de beaux souvenirs aux plus âgés d'entre nous.
01:45 Côté gameplay, on incarne surtout Goldorak pendant les phases de build'em up.
01:49 Ça va se faire dans des zones ouvertes où on remplit différentes missions tout en massacrant
01:52 des machines Vega.
01:53 Bon c'est vrai, le robot distribue des mandales bien plus qu'il n'a pu le faire dans ces
01:56 aventures d'origine, mais enfin les mouvements iconiques répondent présents.
01:59 L'astéroïde va fonctionner comme une frappe lourde et va disposer d'une version attaque
02:02 de zone.
02:03 Clavicogear permet d'attaquer les ennemis à distance, Retro Laser va figer les ennemis
02:06 touchés.
02:07 Le plus jouissif reste sans doute l'attaque Pulvonium, qu'on peut exécuter pendant le
02:10 ralenti qui est accordé par une esquive parfaite.
02:12 Et bien sûr, on y retrouve le cultissime Fulgoropoin.
02:15 Une partie des mouvements doit être débloqué, et puis ensuite on peut les améliorer.
02:19 On va alors gagner en puissance au fur et à mesure, et les combats se passent… plutôt
02:23 bien, enfin tout du moins au début.
02:25 Les différents types d'attaques s'enchaînent assez facilement, et le méca va se diriger
02:28 de manière plutôt réactive.
02:29 Les affrontements sont plutôt rythmés.
02:31 Et c'est vrai que quand on ajoute la musique, c'est plutôt plaisant manette en main.
02:35 Seulement ce plaisir va se transformer petit à petit en routine, qu'on va effectuer
02:38 quasiment en pilote automatique.
02:39 Pour tenter de contrer cette routine, les ennemis deviennent un peu plus difficiles,
02:42 et on va avoir un système de barrière, ça va obliger à utiliser des coups particuliers.
02:46 Malgré ça, avec une difficulté qui est quasiment absente, et le manque de profondeur,
02:50 ça devient vite répétitif, très très vite.
02:53 Et les boss de fin de zone ne redressent pas vraiment la barre.
02:55 C'est vrai, ils ont leur propre pattern, mais ceux avec les barrières sont parfois
02:59 plus durs à battre.
03:00 Les développeurs ont tout de même eu la bonne idée de varier les séquences de jeu,
03:03 on a parfois du shoot'em up ou des séquences à bord de la soucoupe.
03:06 Mais voilà, ça assure le minimum syndical, et encore, et ça propose des moments qui
03:10 sont loin d'être palpitants.
03:11 Et à part peut-être remettre une pièce dans la machine de la nostalgie, y'a pas
03:15 vraiment d'intérêt.
03:16 Et c'est même pire du côté des passages à pied aux commandes d'Aktarus.
03:19 C'est mou, et en plus ça consiste surtout à parler à un personnage 1, puis à un
03:23 personnage 2, et après on lance une mission.
03:25 Parfois on nous mettra face à deux choix qui sont possibles au cours d'un dialogue,
03:29 sans absolument aucune conséquence.
03:31 Et si seulement la descente aux enfers pouvait s'arrêter là ? Parce que oui, l'enrobage
03:34 du jeu est rempli de bonne volonté, je dis pas le contraire, mais que voulez-vous, c'est
03:38 un jeu Microïds.
03:39 Et je ne dis pas ça pour être méchant, mais quand on voit Tintin, Inspector Gadget
03:42 et leur passif sur certains jeux, vous allez vite comprendre la suite.
03:45 Goldorak n'échappe pas aux problèmes techniques, et au manque de budget.
03:49 On a une direction artistique peu convaincante, parce que la volonté de faire cohabiter un
03:52 style dessin animé avec un rendu 3D est forcément louable, mais mélanger ça à des graphismes
03:57 datés, ça va donner un résultat qui est loin d'être à la hauteur, ce n'est absolument
04:00 pas mémorable.
04:01 Encore ça, vous me direz, c'est pas trop grave, c'est juste un jeu daté.
04:04 Par contre ce qu'il est, ça va être le clipping, qui est omniprésent.
04:08 On a aussi de l'aliasing, des problèmes de collision, et pour la gestion des reflets
04:12 et des lumières, on s'approche parfois du n'importe quoi.
04:15 Oui oui, surtout dans les zones de la ville et de la côte, c'est… ouais c'est nul.
04:19 Au niveau du framerate, c'est dégueulasse et absolument pas stable, parce que jouer
04:23 à 10-15 FPS en pleine action avec en plus une caméra qui est un peu faufole, berque.
04:28 Puis voilà, je ne vais pas tout vous lister parce qu'il y a plein de bugs, mais surtout
04:30 il y a un manque flagrant de finition, et le problème c'est qu'on voit que ça a
04:33 été bâclé.
04:34 Oui un jeu qui est graphiquement daté, qui n'a pas eu les ressources etc, ok, c'est
04:39 pas top, mais ok.
04:40 Par contre entendre des bruits de pas comme si on marchait dans l'eau alors qu'on
04:42 est sur la terre ferme, non.
04:44 Avoir un objectif qui nous dit 8 missions réussies sur 7, c'est non.
04:47 Avoir des écrans noirs ou encore 2 missions qui vont se chevaucher et qui vont procurer
04:50 un game over, non.
04:52 Ça ce sont des oublis.
04:53 C'est un manque de test en interne, c'est de nous envoyer un jeu qui n'a pas été
04:56 fini, qu'on va nous vendre vite, parce que c'est la fin d'année, il faut vendre
04:59 avant les fêtes.
05:00 Parce qu'il faut le vendre et après on va mettre à jour.
05:02 Est-ce que je suis énervé ? Peut-être.
05:04 Parce que oui, un petit studio comme Enroad, qui est français et qu'on adore, on comprend
05:08 et on a pas envie de le renvouloir parce qu'on nous sort un jeu qui est rempli de bonne volonté.
05:12 Vraiment je vais être honnête, on est pas forcément fan de Goldorak, on a oublié la
05:15 licence et pourtant on a ressenti un vrai amour, y'a un vrai quelque chose qui se
05:18 dégage et qui nous donne envie de l'aimer.
05:20 Mais là c'est un jeu sorti bien trop vite, ou avec trop peu de budget.
05:23 Pourquoi nous avoir fait du semi ouvert avec si peu de moyens ? J'ai absolument rien
05:27 contre les jeux qui a un budget limité.
05:29 Y'a des contraintes, parfois on comprend et j'essaye toujours de remettre en contexte.
05:32 Mais s'il vous plaît, prenez le temps de tester vos jeux avant de les sortir et surtout
05:35 ne comptez pas que sur la nostalgie pour vendre.
05:37 Vous l'avez ma conclusion, Goldorak, le festin des loups est un jeu avec tout plein
05:41 de bonnes intentions.
05:42 C'est vrai y'a un vrai respect pour la licence et oui, clairement si vous êtes
05:45 fan, bah oui, y'a des références, une excellente musique, beaucoup de nostalgie
05:50 et y'a une vraie chaleur des années 80.
05:51 Mais en tant que jeu vidéo, si on met de côté l'aspect Goldorak, c'est pas un
05:54 bon jeu.
05:55 C'est répétitif, y'a des moments sans intérêt, l'exploration est convenue, le
05:58 level design et la direction artistique ne sont pas inspirés.
06:01 Éventuellement, c'est vrai, on s'amuse un peu au début dans les combats.
06:04 Et c'est tout.
06:05 Voilà, comptez 8-9 heures de jeu pour en voir le bout et sauf si c'est en promo ou
06:09 si vous adorez la licence pour un petit plaisir coupable, vraiment je vous conseille de passer
06:13 votre chemin.
06:14 Ou alors, vous êtes prévenus.
06:15 Voilà c'est tout pour ce test de Goldorak, j'espère qu'il vous aura plu.
06:18 N'hésitez pas à réagir dans les commentaires, dites moi un petit peu ce que vous en pensez,
06:21 est-ce que vous l'avez acheté et si c'est le cas, je suis vraiment preneur de votre
06:23 avis.
06:24 Donc dites moi et je vous dis à très bientôt pour d'autres contenus.
06:26 Prenez soin de vous, éclatez vous bien et ciao tout le monde !
06:28 [Musique]

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