La semaine dernière, le prix du litre de gazole a reculé de deux centimes, tandis que le litre du SP95-10 était en baisse de 3,6 centimes.
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00:00 - L'économie avec Nicolas Dose, nous repartons à la pompe ce matin avec une bonne nouvelle.
00:04 Le prix des carburants est à son plus bas niveau de l'année 2023.
00:09 C'est la conséquence du prix du baril qui reste sage finalement ?
00:13 - En partie. C'est marrant parce qu'on ne voit jamais le prix baisser.
00:16 On pense que c'est toujours plus cher et puis par moments on réalise que non.
00:20 C'est très largement dû effectivement à ce baril de pétrole.
00:22 Il est à 80 dollars encore ce matin. Il oscille 79, 80.
00:26 Ça fait des semaines que ça dure. On voit bien qu'il est insensible aux événements du Proche-Orient.
00:30 Il est beaucoup plus sensible au ralentissement de l'économie au niveau mondial qui se confirme.
00:34 Principalement le ralentissement du premier importateur de pétrole au monde qui est la Chine.
00:40 Deuxième élément, cette baisse de prix vient aussi des opérations à prix coûtant des grands distributeurs
00:45 qui quand même se sont multipliées. Après l'aspect taux de change, euros, dollars, cette fois-ci ne jouent pas ou très peu
00:53 puisque l'euro est relativement stable face aux dollars. On est un peu remonté à 1,10 dollar, ce qui est bon pour le consommateur.
00:59 C'est quand même un effet marginal actuellement.
01:01 Dans le détail, ça donne quoi Nicolas ?
01:03 Dans le détail, on a eu le relevé du ministère de la Transition écologique sur la semaine dernière.
01:07 La baisse la plus forte c'est pour le samplon 95. On a perdu 3,6 centimes en une semaine.
01:14 On est à 1,6 centimes.
01:15 On dit toujours 3,6 centimes. Parce que 3 centimes je vois, mais 3,6 centimes je ne vois pas.
01:20 Mais quand on donne des prix, on donne des prix avec 3 ou 4 chiffres après la virgule.
01:23 3 ou 4 centimes quoi.
01:24 Un peu moins, presque 4 centimes de baisse. En tout cas, partout on est à moins de 1,80 euro le litre.
01:30 On a souvent tendance à trouver que c'est cher 1,80 euro le litre.
01:33 Si on regarde sur une perspective historique un peu longue, ce n'est pas cher en fait.
01:37 Si on se remettait en 1973 avec les conditions d'aujourd'hui, ce serait 3,80 euro le litre de carburant.
01:43 Donc finalement, à 1,80 euro, il n'est pas totalement hors de prix.
01:45 Est-ce que ce recul est durable ?
01:47 Pour l'instant, il y a toutes les raisons de penser que oui.
01:50 Côté demande, le ralentissement économique notamment de la Chine, il est là.
01:53 Et tous les signaux actuellement virent plutôt du côté rouge que du côté vert.
01:57 Côté offre, l'OPEB+ va se réunir jeudi.
02:00 Il ne devrait pas changer les conditions de production.
02:02 Ce qui veut dire qu'il ne devrait pas réduire la production, ce qui ferait remonter les prix.
02:07 Après, l'arrêt des opérations à prix coûtant fin 2023 pourra, c'est vrai cette fois-ci, avoir un effet.
02:13 Du coup, sur le terrain politique, on n'entend encore pas des demandes répétées sur le fait de baisser les taxes, baisser les taxes, baisser les taxes.
02:19 Bien sûr, il y a l'effet immédiat de ce qui se voit si on baisse les taxes.
02:23 C'est bien, ça adoucit la facture du plein.
02:25 Sauf que ce qui ne se voit pas, comme toujours avec les baisses de taxes, c'est que d'abord, c'est injuste parce que tout le monde en profite.
02:30 C'est souvent peu efficace parce que la baisse de taxes va généralement dans la poche du vendeur et ça coûte une fortune aux finances publiques.
02:37 Car baisser les taxes, immédiatement, ce sont des impacts qui se comptent en milliards d'euros.
02:41 Il vaut beaucoup mieux des chèques carburants comme celui prévu à la rentrée.