Après la mort de Thomas à Crépol le 18 novembre dernier, de nombreux groupuscules violents de l'ultradroite s'organisent pour faire des "ratonnades". C'est un procédé qui consiste à organiser des expéditions punitives ou brutales contre des Maghrébins. D'après le sociologue spécialiste de l'extrême droite, Emmanuel Casajus, "ils ont un savoir-faire de la violence".
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00:00 Il y a des groupes qui ont une idéologie violente.
00:04 Depuis 4-5 ans, on a une nouvelle génération
00:07 qui a aussi des pratiques violentes,
00:09 un savoir-faire de la violence,
00:11 une certaine aptitude dans les sports de combat,
00:13 une capacité à s'enseigner de génération en génération
00:16 les sports de combat,
00:17 un mode de vie assez tourné vers le sport.
00:19 Après, généralement, ces groupes,
00:21 comme beaucoup de partis politiques d'ailleurs,
00:23 vont avoir des armes dans leurs locaux,
00:25 c'est-à-dire des gazeuses lacrymogènes,
00:28 des bâtons, des choses comme ça.
00:30 Ils vont s'entraîner à se défendre,
00:33 ils vont organiser des camps d'été chaque année
00:35 où ils vont s'entraîner au sport de combat,
00:37 mais aussi à se battre de façon collective
00:39 avec des méthodes assez proches de celles des CRS.
00:41 Donc, on va dire qu'ils ont un discours violent
00:44 et ils ont aussi un savoir-faire de la violence qui va avec
00:47 et de plus en plus une capacité à organiser
00:49 des expéditions punitives.
00:51 Donc voilà, un savoir-faire de la violence
00:53 qui sert de moins en moins à se défendre,
00:54 à assurer des services d'ordre,
00:56 mais de plus en plus à assurer des expéditions punitives.
00:58 et à montrer qu'ils sont présents et capables de faire le coup de poing.