L'EARL Milk Jug, à Puyrolland (Charente-Maritime) a choisi de se diversifier pour faire face aux aléas climatiques
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00:00 Je m'appelle Xavier Boucard, j'ai 49 ans.
00:10 Je me suis installé en 2008 sur l'exploitation familiale avec mon père et mon frère.
00:16 C'était une reconversion.
00:19 Avant j'étais ingénieur informaticien dans la région Toulousaine.
00:23 Je suis revenu à la terre sur l'exploitation familiale pour des envies personnelles de
00:28 revenir au métier.
00:29 L'exploitation s'étend sur une SAU de 200 hectares.
00:33 Elle compte un troupeau laitier de 75 vaches laitières avec un quota laitier de 700 000
00:39 litres, ou droit à produire, livré à Terre à Lacta.
00:43 L'exploitation est en polyculture élevage, donc 700 000 litres de lait et 140 hectares
00:50 de culture de vente, blé tendre, blé dur, tournesol, orge et du maïs grain quand il
00:57 y en a suffisamment pour les vaches.
00:59 La stratégie de notre entreprise familiale aujourd'hui, depuis plusieurs années, c'est
01:06 d'abord économique, toujours de faire attention à ce qu'on dépense et ce qui est utile
01:12 sur l'exploitation.
01:13 On tourne pas mal avec du matériel d'occasion, comme par exemple le repousse fourrage qui
01:18 a été trouvé d'occasion, les télescopiques d'occasion pour essayer de limiter les coûts.
01:22 Et ensuite, c'est d'optimiser la production sur notre surface, donc faire quelques dérobés
01:29 malgré qu'on soit en culture sèche et maximiser les cultures de vente également pour pouvoir
01:35 faire de la vente de céréales en plus de la production laitière.
01:38 Alors Denis, j'ai 44 ans et installé depuis 2002 avec mon père.
01:47 Je suis agriculteur associé avec mon frère Xavier et en plus, en parallèle, j'ai une
01:52 activité de conseiller agricole où je produis des conseils stratégiques, des conseils spécifiques,
02:00 où je fais tout ce qui est aide administrative pour de l'aide aux agriculteurs et je travaille
02:06 aussi pour Isagri.
02:07 Ma société de conseil, je l'ai créée il y a deux ans, donc au moment de l'installation
02:13 de Quentin et Solène qui sont aujourd'hui salariés sur l'exploitation.
02:17 Donc aujourd'hui, je fais entièrement confiance à mon frère Xavier qui prend les décisions
02:23 quotidiennes sur l'exploitation.
02:25 Et après, nous, on se voit une fois par semaine pour des décisions plus sur la gestion d'entreprise.
02:33 Et du coup, moi sur l'exploitation, j'y suis que pour les vacances de mon frère et
02:38 pour travailler un week-end sur deux sur l'exploitation.
02:41 Je m'appelle Boukhar Quentin, je suis le fils de Xavier, gérant de l'exploitation.
02:46 J'ai fait un bac STAV de la seconde à la terminale et après j'ai fait un BTS AXE
02:51 que j'ai terminé juin 2022.
02:53 Aujourd'hui, je suis salarié sur l'exploitation.
02:57 Ça fait un an que je développe la prestation de service et mes objectifs seraient de créer
03:02 une société à mon nom pour faire du travail à façon.
03:05 Bonjour, Solène Grolé, salariée sur l'exploitation depuis juin 2022.
03:11 Donc, j'ai fait un bac STAV et par la suite, j'ai fait un BTS Production Animale, donc
03:20 en continu, contrairement à Quentin qui l'a fait en bon apprentissage.
03:25 J'ai terminé mes études en juin 2022 et j'ai été embauchée au mois de juillet.
03:32 Le travail d'une jeune femme sur une exploitation laitière, c'est assez compliqué parce
03:37 qu'on manque un peu de muscles, enfin pour ma part.
03:39 Après, sur cette exploitation, c'est quand même bien adapté étant donné qu'il y
03:46 a un robot de traite, un repousse-en-cilage.
03:49 C'est assez robotisé.
03:52 Après, pour porter les seaux et tout ça, c'est vrai que c'est un peu lourd pour
03:56 amener au veau, mais on s'adapte.
03:59 Le pan sud du bâtiment des Vachettières n'a pas de translucide car c'était un
04:08 choix pour pouvoir installer des panneaux solaires photovoltaïques en 2008 quand je
04:12 me suis installé.
04:13 Le projet ne s'est pas réalisé parce qu'il y avait trop d'investissements à l'époque,
04:18 mais donc ça reste d'actualité aujourd'hui parce qu'avec le changement climatique,
04:23 on a moins de soleil qui rentre dans le bâtiment et on garde la fraîcheur.
04:26 Du côté de la stabilisation des génisses, on a fait le choix de les loger en logette
04:34 avec deux aires raclées de chaque côté.
04:37 Pour les petits génisses et les pré-pavélages, on a laissé des aires paillées au milieu.
04:41 On a gardé les couloirs raclés tout le long pour pouvoir les aménager en logette dans
04:47 un futur proche ou plus lointain pour pouvoir agrandir le bâtiment pour les Vachettières.
04:52 Suite à un incendie sur exploitation en 2019, nous avons reconstruit les bâtiments et à
05:02 la demande de l'assurance, le fourrage n'a pas été placé au même endroit que le matériel
05:09 ou les Vachettières pour limiter les risques.
05:11 Donc ça a été une demande de l'assurance et c'est vrai qu'après coup, ça reste de
05:16 la logique.
05:17 Le travail en famille c'est toujours délicat parce qu'on n'est pas là pour se fâcher
05:30 entre frères ou avec mon fils ou ma belle-fille.
05:33 Mais par contre, il faut quand même savoir discuter et parler de ce qui va et de ce qui
05:37 ne va pas.
05:38 Moi, je dirais que ça se passe plutôt bien sur notre exploitation.
05:42 On est d'un caractère assez malléable et on sait expliquer les choses.
05:46 Aujourd'hui, on est plutôt satisfait du fonctionnement de l'entreprise.
05:51 Travailler dans le cadre familial, ça ne me dérange pas parce que je m'entends bien
05:55 avec ma famille, mon père et mon oncle.
05:56 Je sais qu'il y en a qui n'y arriveraient pas.
05:58 Nous, ça se passe très bien sur l'exploitation.
05:59 On a des caractères très calmes.
06:04 Je pense qu'on se fait confiance.
06:06 Je pense que la base de tout, c'est plutôt la confiance entre nous deux.
06:13 Et puis, on a des caractères qui se correspondent bien finalement pour que ça fonctionne.
06:20 Merci.
06:29 [SILENCE]