Poursuivi depuis 2019 pour «des faits de violence» sur un policier et relaxé en 2021, Hervé Ossant était convoqué ce jeudi 23 novembre au commissariat d'Argenteuil, pour un prélèvement d'ADN.
Hervé Ossant, ancien secrétaire général de l'union départemental CGT de la Seine-Saint-Denis avait rendez-vous au commissariat d'Argenteuil, dès 10 heures, ce jeudi 23 novembre. La police nationale souhaite lui faire un prélèvement d'ADN dans le cadre de son affaire pour «des faits de violence» sur un policier, en 2019, en marge d'une manifestation pour la défense du service public.
Après une bousculade et un calot tombé à terre, le forces de l'ordre exfiltrent le responsable syndical avant de l'accuser d'avoir giflé un gendarme. Relaxé en 2021 par le tribunal de grande instance, le ministère public fait appel et obtient une condamnation d'Hervé à 300 euros avec sursis malgré des images vidéos qui ont disculpées le syndicaliste.
«Malheureusement, quatre ans après, la situation est toujours la même. L'idée est de faire taire toutes les contestations et les revendications des travailleurs et citoyens du pays.», déclare le syndicaliste à notre micro.
Présente au rassemblement, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, souligne : « le point commun pour tous ces dirigeants syndicaux trainés en justice, c'est qu'après des années de procédure, ça finit toujours par des classements sans suites ».
Pour Fabien Gay, sénateur de la Seine-Saint-Denis, on est de toute évidence face à un acharnement antisyndical : « C'est une stratégie du gouvernement et du patronat afin d'étouffer toutes les contestations sociales liées au blocage des salaires ou à des des réformes antisociales».
Hervé Ossant, ancien secrétaire général de l'union départemental CGT de la Seine-Saint-Denis avait rendez-vous au commissariat d'Argenteuil, dès 10 heures, ce jeudi 23 novembre. La police nationale souhaite lui faire un prélèvement d'ADN dans le cadre de son affaire pour «des faits de violence» sur un policier, en 2019, en marge d'une manifestation pour la défense du service public.
Après une bousculade et un calot tombé à terre, le forces de l'ordre exfiltrent le responsable syndical avant de l'accuser d'avoir giflé un gendarme. Relaxé en 2021 par le tribunal de grande instance, le ministère public fait appel et obtient une condamnation d'Hervé à 300 euros avec sursis malgré des images vidéos qui ont disculpées le syndicaliste.
«Malheureusement, quatre ans après, la situation est toujours la même. L'idée est de faire taire toutes les contestations et les revendications des travailleurs et citoyens du pays.», déclare le syndicaliste à notre micro.
Présente au rassemblement, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, souligne : « le point commun pour tous ces dirigeants syndicaux trainés en justice, c'est qu'après des années de procédure, ça finit toujours par des classements sans suites ».
Pour Fabien Gay, sénateur de la Seine-Saint-Denis, on est de toute évidence face à un acharnement antisyndical : « C'est une stratégie du gouvernement et du patronat afin d'étouffer toutes les contestations sociales liées au blocage des salaires ou à des des réformes antisociales».
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00:00 J'ai fait tomber le calot du gendarme. Là-dessus, j'ai été exfiltré.
00:03 Et quand j'ai été derrière le camion, j'ai dit tout ça pour un calot.
00:05 Et là, on m'a dit, nous, on va dire que c'était une gifle.
00:08 -Refuser cette prise d'empreinte ADN expose à 15 000 euros d'amende et un an de prison.
00:13 Refuser, c'est la possibilité de venir te chercher au petit matin chez toi, devant tes enfants.
00:19 -Donc aujourd'hui, c'est pour une prise d'empreinte ADN.
00:24 Donc je vais être fiché parmi les violeurs, les meurtriers, les vendeurs d'armes,
00:29 les trafiquants de drogue, etc.
00:30 Voilà où on en est dans ce pays.
00:32 Donc pour des militants, des militantes, alors il y en a moins,
00:34 mais il y en a d'autres du milieu syndical, associatif,
00:37 il faut mettre le couvercle sur tous ceux qui peuvent,
00:40 encore une fois, apporter des alternatives possibles
00:43 dans le système économique dans lequel on vit,
00:44 c'est-à-dire le capitalisme, qui est en crise systémique
00:47 et qui ne supporte même plus maintenant la moindre critique.
00:54 -Le point commun de tous ces militants et militantes,
00:57 de tous ces dirigeants syndicaux, c'est que leur dossier est vide.
01:02 Le point commun, c'est qu'en général, après des années de procédure,
01:07 ça finit toujours par des classements sans suite.
01:10 -La vidéo a montré qu'il n'avait pas commis de faits.
01:17 Il a été relaxé en première instance.
01:19 C'est un acharnement, en réalité, du ministère.
01:23 Le but est de dire aux hommes et aux femmes syndicalistes
01:25 qui revendiquent, si vous osez revendiquer pour vos droits,
01:31 alors vous pouvez être sanctionné durement.
01:35 Donc c'est une stratégie,
01:36 main dans la main du gouvernement et du patronat,
01:39 pour étouffer toute contestation sociale
01:41 et pour imposer des régressions sociales.
01:43 Bouloquer les salaires, les mauvaises conditions de travail,
01:46 ou imposer évidemment les réformes,
01:49 que ce soit sur l'assurance chômage, sur les retraites,
01:51 ou sur tant d'autres choses.
01:53 -Quand on s'engage à la CGT, c'est pas pour se défendre soi-même.
01:59 On n'aime pas se plaindre,
02:01 on n'aime pas parler de sa situation personnelle.
02:03 C'est très difficile avec la famille, bien sûr, avec les amis.
02:06 C'est des procédures qui durent sur des années et des années.
02:09 Quand on parle de dépression, de syndrome anxio-dépressif,
02:12 on n'en fait pas tirer nos proches.
02:15 Et bien sûr, on est victime de ça, on est réellement victime.
02:18 Il y a un préjudice moral qui est énorme, énorme.
02:21 Et oui, ça détruit des familles.
02:23 (acclamations)
02:25 (...)