Depuis le début de l’année, quelque 100 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France. "Un phénomène qui touche tous les milieux, les riches, les pauvres, dans les villes et les campagnes. En France une femme meurt tous les trois jours. Ces chiffres sont insupportables", rappelle Nathalie Tessier (PCF), conseillère municipale dans les 6/8, déléguée aux droits des femmes et à lutte contre les violences faites aux femmes lors de l'inauguration d'un banc rouge au parc du Font Obscure situé dans le 14e arrondissement de Marseille. Ce banc rouge, justement, vient symboliser et témoigner du combat contre les violences faites aux femmes. Il est là pour que celles-ci ne soient jamais oubliées et pour continuer la lutte pour le droit des femmes.
Lors de cette inauguration, la compagnie marseillaise de théâtre Krasna a voulu rendre mémoire à toutes ses femmes qui ont subies des violences. Une main rouge peinte sur le visage barre la bouche de la comédienne qui fixe l’horizon tandis que s’égrènent les noms des dernières femmes victimes de féminicides cette année.
Un premier banc écarlate avait été installé par Femmes solidaires en Corse en 2017 après le meurtre d’une jeune femme. "C’est la toute première fois que nous mettons ces bancs à Marseille. C’est une manière de visibiliser les féminicides dans l’espace public, d’interpeller, de faire réfléchir ceux qui passent devant. Si on ne parle pas de ces femmes, si elles disparaissent des mémoires, elles meurent une deuxième fois", appuie l’élue, porteuse du projet et qui a choisi les emplacements. Dans la matinée, ce sont cinq autres bancs de la sorte qui ont vocation à rester de manière permanente qui ont été inaugurés au parc Borély, au parc Bagatelle, au 26e centenaire, à la Porte d’Aix et la Roseraie.
Lors de cette inauguration, la compagnie marseillaise de théâtre Krasna a voulu rendre mémoire à toutes ses femmes qui ont subies des violences. Une main rouge peinte sur le visage barre la bouche de la comédienne qui fixe l’horizon tandis que s’égrènent les noms des dernières femmes victimes de féminicides cette année.
Un premier banc écarlate avait été installé par Femmes solidaires en Corse en 2017 après le meurtre d’une jeune femme. "C’est la toute première fois que nous mettons ces bancs à Marseille. C’est une manière de visibiliser les féminicides dans l’espace public, d’interpeller, de faire réfléchir ceux qui passent devant. Si on ne parle pas de ces femmes, si elles disparaissent des mémoires, elles meurent une deuxième fois", appuie l’élue, porteuse du projet et qui a choisi les emplacements. Dans la matinée, ce sont cinq autres bancs de la sorte qui ont vocation à rester de manière permanente qui ont été inaugurés au parc Borély, au parc Bagatelle, au 26e centenaire, à la Porte d’Aix et la Roseraie.
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00:00 Depuis le début de l'année, 114 féminicides ont été recensés.
00:03 A l'occasion de la semaine de lutte contre les violences faites aux femmes, des bancs
00:06 rouges ont été installés dans 5 parcs marseillais.
00:08 La conseillère municipale déléguée aux droits des femmes, Nathalie Tessier, en explique
00:12 la symbolique.
00:13 Les bancs rouges, comme l'ont expliqué les femmes de Femmes Solidaires, ce sont des bancs
00:17 qui représentent les femmes victimes de féminicides pour qu'on ne les oublie pas, pour qu'elles
00:23 ne disparaissent pas complètement.
00:24 Et c'est aussi un symbole de lutte contre les violences conjugales qui ne devraient
00:28 pas être fatales et qui devraient disparaître.
00:30 Ce n'est pas seulement un symbole, mais c'est l'idée que quand on s'assoit sur ce banc,
00:41 dans ce parc, avec cette plaque, peut-être qu'on va se laisser envahir par la mémoire
00:46 des femmes disparues, des femmes tuées et de toutes celles victimes aussi de violences.
00:50 L'idée c'est de vraiment accorder ce pouvoir-là et dire stop, dire non, par vraiment un acte
00:56 concret.
00:57 Il y a aussi la main comme ça sur le visage, il y a aussi le silence, l'invisibilisation.
01:04 Et on avait aussi envie d'une performance où au silence, répondre la parole.
01:11 Il y a une volonté totale d'interpeller les politiques parce que les politiques communiquent
01:21 beaucoup sur la question.
01:22 Il y a des lois qui pourraient être appliquées mais qui sont très mal appliquées.
01:26 Et puis il faut continuer.
01:28 En Espagne, ils ont une situation bien meilleure parce qu'ils ont eu une législation qui
01:33 est bien plus protectrice des femmes.
01:37 Donc nous, on aurait besoin de ça.
01:39 Quand une femme porte une plainte, qu'elle soit protégée pendant tout le processus,
01:43 c'est quand même la moindre des choses.
01:46 Or, ce n'est pas le cas.
01:47 Elles sont renvoyées chez elles et là, elles peuvent rencontrer l'ex-mari qui passe à
01:53 l'acte.
01:54 C'est ça.
01:55 Merci.
01:56 Merci.
01:57 Merci.
01:58 Merci.