Géraldine Nakache, Clémence Poésy, Vincent Dedienne : trio magique sur grand écran.
Lui incarne un avocat très (trop ?) gentil, que ses parents et ses collègues, dont Clémence Poésy, avocate cador du cabinet un brin peau de vache, croient atteint d’un cancer, à la suite d’une erreur de diagnostic. Comment lui dire, à cet entourage dont le regard sur lui est soudainement devenu si doux, qu’il y a méprise ? Qu’en fait, il se porte bien ?
Comment s’extirper de ce mensonge qui lui a offert attention et affection, alors même qu’il vient d’être choisi par sa boss pour plaider le plus gros dossier de sa carrière, “grâce” à sa soi-disant maladie ? Face à lui, l’irrésistible, puissante et bouleversante Géraldine Nakache, dans la peau d’une battante en rémission pour des victimes de l’entreprise qu’il défend.
“Je ne suis pas un héros”, en salle mercredi 22 novembre 2023, réussit son pari d’être drôle sur ces thèmes graves.
Lui incarne un avocat très (trop ?) gentil, que ses parents et ses collègues, dont Clémence Poésy, avocate cador du cabinet un brin peau de vache, croient atteint d’un cancer, à la suite d’une erreur de diagnostic. Comment lui dire, à cet entourage dont le regard sur lui est soudainement devenu si doux, qu’il y a méprise ? Qu’en fait, il se porte bien ?
Comment s’extirper de ce mensonge qui lui a offert attention et affection, alors même qu’il vient d’être choisi par sa boss pour plaider le plus gros dossier de sa carrière, “grâce” à sa soi-disant maladie ? Face à lui, l’irrésistible, puissante et bouleversante Géraldine Nakache, dans la peau d’une battante en rémission pour des victimes de l’entreprise qu’il défend.
“Je ne suis pas un héros”, en salle mercredi 22 novembre 2023, réussit son pari d’être drôle sur ces thèmes graves.
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Court métrageTranscription
00:00 - Mais il ne l'a même pas gardé au montage ! - Il ne l'a pas gardé au montage, j'étais furax !
00:02 - Furax, j'ai dit mais enfin ! - C'est un travail, tout ça !
00:05 J'ai l'impression qu'il dit qu'il faut arriver à dire les choses
00:15 et pas à tourner autour du pot.
00:16 Qu'il faut arriver à accepter de regarder les choses en face,
00:20 de prendre des gens dans les bras
00:21 et de ne pas forcément essayer de dire la bonne chose.
00:25 Parce que quand on cherche ça, c'est vécu.
00:29 Parfois le réalisateur Edwin Stein a écrit le film aussi
00:31 parce que son frère a eu un cancer
00:33 et qu'il s'est vu lui changer de comportement totalement
00:37 et de se mettre à lui parler avec infiniment de commissération.
00:40 Et que son frère un jour lui a dit
00:42 "Non mais tu me parles correctement, c'est pas grave,
00:44 tu me parles de "Non je suis malade mais je ne suis pas...
00:46 je ne suis ni un enfant ni un idiot."
00:48 La maladie c'est la maladie, il y a plusieurs issues.
00:50 Il y a la mort aussi, et d'ailleurs le film est une comédie
00:53 mais pour autant la mort existe dans le film aussi.
00:55 Parce que c'est la vie quoi, c'est la vie.
00:57 Rentrer dans une chambre d'un malade,
00:59 en tout cas si vous êtes proche,
01:01 souvent il y a les fous rires et puis les larmes
01:04 qui ne viennent pas longtemps après mais...
01:05 ça va avec quoi.
01:07 Ils sont malades, je ne sais pas si tu comprends ce mot "malade" en vrai.
01:09 Alors oui je pense qu'il comprend
01:10 parce qu'il vient juste de débuter une chimiothérapie.
01:13 N'est-ce pas ?
01:14 Donc t'as loué un cancéreux pour nous faire de la peine.
01:17 Kilo tout le monde.
01:18 Rudy voulait que les rôles de malades dans le film
01:22 soient joués par des gens malades.
01:25 Donc il y avait des gens malades
01:26 et qui étaient trop contents qu'on s'empare de ce sujet,
01:30 qu'on s'empare de cette maladie,
01:31 qui étaient contents de jouer avec
01:32 cette chose qui existe vraiment dans leur vie,
01:34 soit mise en jeu comme ça et en fiction.
01:35 Je n'y ai pas du tout pensé, sincèrement.
01:40 À part le jour où tout d'un coup,
01:42 en essayage costume, j'ai essayé la robe.
01:44 - Ah oui, oui. - C'était trop clair.
01:46 Ah oui, moi j'ai eu peur moi, je me suis fait peur.
01:48 Je me suis dit "ça sera bien, je te crie la robe".
01:51 Enfin voilà, je...
01:53 C'était ma préparation.
01:55 Mais toi t'es fortiche parce que quand même,
01:57 le rôle, il est piégé à plein d'endroits
02:01 que tu déjoues les uns après les autres,
02:02 je trouve, dans le film.
02:03 Le côté la patronne, pète sec, austère,
02:06 l'autorité, l'avocate, tu vois ?
02:09 Tu ne vas pas dire oui, c'est vrai.
02:11 C'est vrai.
02:12 Mais moi j'étais épaté, j'étais épaté.
02:16 Parce que je me rappelle, toi tu m'avais mis en garde,
02:17 tu m'avais dit...
02:18 Tu sortais d'un film où tu jouais une avocate d'ailleurs
02:20 et tu m'avais dit "heureusement c'est bien écrit"
02:22 et tout ça, parce que ça peut vite être...
02:24 En fait, c'est le genre d'avocat flic.
02:26 C'est ça, la fonction.
02:27 Tu fais du cordier, jugé flic.
02:29 Oui, et puis tu joues que la fonction,
02:30 tu oublies de jouer l'être humain,
02:31 sauf comme lui il écrit les êtres humains.
02:33 Je crois que t'as raison,
02:34 il ne faut jamais y penser à la fonction.
02:35 Et puis parce que, aussi, moi je sortais d'un film
02:37 où j'avais trouvé que...
02:40 Je faisais un peu sketch dans le costume.
02:42 J'avais trouvé que c'était de mauvaise qualité,
02:44 cette espèce de synthétique dégueulasse.
02:46 J'avais trouvé ça, je me suis dit "mais waouh,
02:48 on dirait Kade et Olivier dans la...
02:50 Tu vois, un sketch de Kade et Olivier".
02:53 Je me suis dit "on ne va jamais me croire".
02:54 Gisèle Alibi, elle représente pour moi,
03:00 pour toi, pour toutes les femmes que nous sommes,
03:02 elle représente quelque chose,
03:03 même si on ne le sait pas.
03:03 Elle a ouvert la voie avec deux, trois copines à elle,
03:06 qu'on connaît aussi,
03:07 qui nous ont aidées à devenir les femmes que nous sommes,
03:09 probablement.
03:10 Donc c'était une chance pour moi de pouvoir
03:12 parler d'elle dans ce documentaire qui s'appelle
03:14 "Elle parle d'elle".
03:15 On peut en dire deux ?
03:20 Un souvenir à chacune ?
03:22 Un fou rire avec Géraldine Nakache,
03:24 qui était vraiment très pénible,
03:25 parce que vraiment, ça faisait rire tout le monde
03:27 les 17 premières fois,
03:28 et puis à partir de la 19ème fois,
03:29 les gens voulaient nous tuer.
03:30 Mais c'était impossible, on n'arrivait pas.
03:32 Un souvenir avec Clémence où je me suis dit
03:34 "Oh, cette fille est extraordinaire".
03:36 Ça va être gêné, mais je le dis.
03:37 Une scène où Géraldine me dit
03:39 "non mais là, il essaye de nous acheter".
03:41 Et longtemps, enfin quelques phrases après,
03:45 Clémence devait dire "non, alors il n'essaye pas".
03:48 La phrase était "non, il n'essaye pas de vous acheter".
03:50 Tout le monde aurait joué comme ça,
03:51 tout le monde aurait joué "non, il n'essaye pas de vous acheter".
03:53 Et Clémence, elle faisait "non, il n'essaye pas de vous acheter".
03:57 Et c'est une nuance, mais...
03:59 Ah ouais !
04:00 Ah non, ça m'a mis sur le plateau,
04:03 ça m'a mis les poils.
04:04 Je me suis dit "mais qu'est-ce qu'il faut d'intelligence,
04:08 de sensibilité et de joie enfantine
04:13 pour jouer ça comme ça".
04:14 Ça m'a épaté.
04:17 Mais je ne l'ai même pas regardé au montage.
04:18 Et il ne l'a pas regardé au montage, j'étais furax.
04:20 Furax, j'ai dit "mais enfin".
04:21 "Tout ça, c'est du travail".
04:22 Mais à chaque fois que je vois le film...
04:25 Tu l'entends dire, tu l'entends dire.
04:27 Je me remplace dans ma tête.
04:28 [Musique]
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