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Transcription
00:00 Vladimir Poutine a jugé nécessaire de réfléchir à la manière de mettre fin à la tragédie de la guerre en Ukraine.
00:08 C'est une déclaration du président russe lors du sommet du G20, un sommet qui a lieu d'ailleurs en visioconférence.
00:15 On l'écoute.
00:16 Bien sûr, les actions militaires sont toujours une tragédie pour certains, pour des familles, pour des pays dans leur ensemble.
00:28 Et bien sûr, nous devons réfléchir à la manière de mettre un terme à cette tragédie.
00:34 Et d'ailleurs, la Russie n'a jamais refusé les pourparlers de paix avec l'Ukraine.
00:41 Ce n'est pas la Russie, mais l'Ukraine qui a annoncé publiquement qu'elle se retirait du processus de négociation.
00:48 De plus, un décret a été signé, un décret du chef de l'État, pour interdire de telles négociations avec la Russie.
00:57 Bonsoir Karim.
01:00 Bonsoir.
01:01 C'est la première fois qu'il utilise le mot "guerre" véritablement, Vladimir Poutine.
01:04 En même temps, comment l'interpréter cette déclaration ?
01:07 D'abord, il y a un changement, oui, un changement sémantique assez important.
01:11 A la fois par d'opérations militaires spéciales, c'est comme ça que Vladimir Poutine, le président russe, avait évoqué la guerre en Ukraine.
01:19 Et bien là, ce changement sémantique est notable.
01:22 Il est notable à un moment particulier, c'est-à-dire à ce sommet du G20.
01:25 On voit où il n'y est pas physiquement.
01:26 Pourquoi il n'y est pas physiquement ?
01:27 Parce qu'il est poursuivi par la CPI, la Cour pénale internationale, et qu'il a mandat d'arrêt contre lui.
01:32 C'est pour ça qu'il ne s'est pas déplacé à ce sommet en Inde et en Indonésie.
01:36 Ça veut dire quoi ?
01:37 Ça veut dire la première chose, c'est qu'il fait d'abord un parallèle entre ce qui se passe en Ukraine et à Gaza.
01:42 Il va le dire.
01:43 Il va dire que je comprends que cette guerre et la mort de personnes ne peuvent que choquer.
01:49 Et bien, ce changement de sémantique augure aussi un changement peut-être de politique.
01:54 Parce que Vladimir Poutine se rend compte que, eh bien, voilà, l'opération russe ou la guerre menée en Ukraine par les Russes,
02:01 eh bien, elle piétine, elle n'avance pas.
02:03 C'est une guerre éclair et totale, comme il l'avait évoqué ou souhaité.
02:07 Et puis, deuxièmement, au sein même, on l'a vu, de l'armée russe, il y a des dissensions sur notamment la stratégie appliquée.
02:16 Et puis, on se souvient aussi de l'épisode de Prégojin, le dirigeant de Wagner, ce groupe paramilitaire.
02:23 Eh bien, Vladimir Poutine, d'abord, on peut voir ce changement de sémantique comme une évolution d'un état de fait, de la réalité.
02:29 C'est bien une guerre qui se passe en Ukraine.
02:31 Et puis, deuxièmement, il ouvre la porte ou en tout cas, il dit qu'il est ouvert à des pourparlers et des négociations de paix.
02:36 Mais dans ces conditions-là, il faudrait se poser la question de savoir comment, sous quelles conditions et à quels termes,
02:41 pour que ça puisse évidemment marcher et pour faire la paix ou en tout cas, pour qu'il y ait une discussion et des pourparlers,
02:48 il faut qu'il y ait deux parties.
02:49 Le côté ukrainien, pour l'instant, n'est pas du tout sur cette longueur d'onde.
02:52 Il reste incrédule, bien sûr, le côté ukrainien.
02:55 L'Ukraine qui gagne, d'ailleurs, du terrain, du côté ouest du Dniepr.
02:59 Donc, c'est un côté qui est en fait occupé par les Russes.
03:01 Absolument.
03:02 Et peut-être que la déclaration de Vladimir Poutine peut aussi se lire ou s'entendre à l'aune de cette avancée ukrainienne
03:09 qui est avancée du côté du Dniepr.
03:12 Elle a une incursion de 3 à 8 kilomètres.
03:16 Et d'ailleurs, les Russes, eux-mêmes, ont tacté cette incursion.
03:19 Alors, il faut relativiser.
03:21 Évidemment, ce n'est pas la contre-offensive qui avait été annoncée par Vladimir Zelensky.
03:27 Mais c'est quand même une poussée en territoire occupé côté russe.
03:32 Et bien, le ministre de la Défense, lui, a assuré que son armée allait repousser cette incursion ukrainienne.
03:39 En attendant, ça a avancé.
03:41 Et cette ligne, ce passage est important.
03:44 Il est stratégique.
03:45 Pourquoi il est stratégique ?
03:46 Parce qu'il va enjamber cette rivière, le Dniepr, qui constitue une frontière géographique
03:52 et qui peut être une étape très stratégique, un verrou stratégique.
03:55 Parce que pour le moment, cette avancée a été assurée par des fantassins, des enmapiés,
03:59 une dizaine, soutenus par l'aviation ukrainienne.
04:03 Mais pour acter, en tout cas, rester dans cette zone-là,
04:06 il faudra des structures logistiques, notamment un pont,
04:09 qui pourront faire que cette avancée soit pérennisée sur la durée
04:15 et que cette percée ukrainienne soit significative également.
04:18 Même si, pour le moment, on s'attend à un gel déposition, car l'hiver arrive.
04:23 Un gel déposition et une réaction d'Olaf Scholz, toujours à ce même G20,
04:26 qui exhorte Vladimir Poutine à mettre fin au conflit.
04:29 Merci Karim.

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