• l’année dernière
En France, dans les années 30. Alexandre Stavisky, conseiller financier, est propriétaire d'une écurie, d'un groupe de presse et d'un théâtre. Ses affaires marchent bien, ce qui lui permet de mener une vie agréable, sans soucis. Ses quelques démêlés avec la justice ne le troublent pas, car il bénéficie du soutien occulte de nombreux notables et du gouvernement. Pourtant, un énorme scandale couve : celui des faux bons de caisse du Crédit municipal de Bayonne. Une affaire qui serait presque banale, sans importance, si cette fois, l'extrême droite et l'extrême gauche n'étaient décidées à briser le silence complice de l'Etat...
Transcription
00:00 [Musique]
00:12 Messieurs, j'ai été heureux de vous accueillir à cette première séance du Conseil d'administration de la Caisse autonome des grands travaux et règlements internationaux.
00:22 Moi aussi je vous félicite, Sacha.
00:24 Mais je vais vous faire un aveu, je ne comprends rien à ces histoires de crédit international.
00:28 Les créances hongloises sont un mystère pour moi.
00:31 Il n'y a pas besoin de comprendre, Baron. Il suffit de me faire confiance.
00:35 Mais je vous fais confiance, Sacha.
00:39 [Musique]
00:47 J'ai là un rapport de police, avril 1926.
00:51 Ces moyens d'existence ne peuvent être exactement définis.
00:55 Paré ceux d'une moralité très douteuse, ils cherchent surtout à exploiter les passions des femmes.
01:00 Pire au diable, si ils ne garantissent pas les créances hongloises, je trouverais autre chose.
01:06 1926, il apparaît comme le type du chevalier d'industrie.
01:11 Ses escroqueries sont préparées de longues mains.
01:14 20 000 francs, 100 000, 1 million. En somme, en bain et monnaie.
01:19 Alexandre n'est pas quelqu'un de recommandable.
01:22 D'abord, il n'est même pas français, il n'a pas de domicile fixe.
01:25 Pourquoi criez-vous sur les toits que vous êtes juive ?
01:27 Parce que c'est vrai.
01:28 Dans ses rapports avec ses employés, c'était un patron.
01:31 Mais Alexandre était un malade, sans aucun doute.
01:34 Sa folie se présentait sous la forme suivante.
01:36 C'était un homme qui aurait donné l'univers pour qu'on parle de lui, alors qu'au contraire,
01:40 il aurait dû donner l'univers pour qu'on l'oublie.
01:42 Je démarre la caisse autonome. La Cima, la Sapep, la Foncière, Bayonne.
01:47 Je tiens tout dans ma main.
01:48 Je ne connais qu'un petit morceau de ce casse-tête chinois.
01:51 C'est un dossier spécial. Il est sous clé.
01:54 Je connais les règles du jeu. Le scandale Stavisky doit être un scandale républicain.
01:59 Je m'appelle Alexandre. Je ne suis pas muet. J'ai des choses à dire.
02:04 Le seul vrai secret d'Alexandre, c'était d'elle. C'était Arlette.
02:16 [Musique]
02:32 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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