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00:00 France Bleu Belfort Montbéliard.
00:02 Il est 8h moins le quart, l'invité du 6/9 France Bleu Belfort Montbéliard ce matin,
00:07 nous allons dans les coulisses de la rédaction de votre radio.
00:10 Radio France organise en effet aujourd'hui une opération porte ouverte sur l'info,
00:14 l'occasion de découvrir comment on choisit les reportages que l'on diffuse dans nos journaux,
00:18 comment on vérifie les infos, pourquoi choisit-elle ou telle information,
00:22 des questions que vous êtes nombreux à vous poser.
00:24 On attend d'ailleurs vos appels aux 0384 22 82 82.
00:28 Le rédacteur en chef de France Bleu Belfort Montbéliard est avec nous ce matin pour vous répondre.
00:32 Bonjour Nicolas Villem.
00:33 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:34 Alors Nicolas, à vos côtés nous avons Fabienne, une auditrice de Vendoncourt à côté de Montbéliard.
00:39 Bonjour Fabienne.
00:40 Bonjour à tous.
00:41 Vous avez passé la journée en immersion hier de la rédaction, qu'est-ce que vous avez retenu de cette journée ?
00:45 D'abord merci de m'avoir invitée, et puis ce fut une merveilleuse journée parce que j'ai appris beaucoup beaucoup de choses.
00:52 Alors est-ce que ça correspondait à l'image que vous faisiez du métier de journaliste ?
00:55 Alors un petit peu, mais là on a développé être au cœur de l'action comme ça, c'est fabuleux.
01:00 C'est fabuleux d'accompagner les journalistes, c'est fabuleux d'avoir participé sur le terrain,
01:07 pour développer les sujets, pour faire une émission, une belle émission comme vous faites.
01:13 On en a besoin, tout est mis en honneur et ça c'est super.
01:17 Alors Nicolas Villem, rédacteur en chef de France Belfort Montbéliard,
01:21 beaucoup, parfois comme Fabienne, s'interrogent sur le choix des reportages que l'on diffuse dans tous les journaux.
01:28 Comment on décide de choisir un sujet plutôt qu'un autre ?
01:30 J'ai envie de dire d'abord que le moment clé de la journée c'est la conférence de rédaction le matin,
01:35 qui a lieu vers 9h15 avec l'ensemble des journalistes autour de moi,
01:39 y compris le journaliste de Montbéliard qui était avec Fabienne hier pour un reportage sur une formation sur la santé mentale,
01:44 qu'on passera d'ailleurs prochainement.
01:46 Donc c'est d'abord le cœur névralgique de la rédaction, c'est la conférence du matin,
01:51 où on décide et on met les idées sur la table.
01:54 Alors, il s'impose parfois, souvent en deux dominantes qu'on met à l'honneur le matin.
01:58 Ce matin évidemment, cette opération "Portes ouvertes sur l'information"
02:01 et puis aussi ce groupe interreligieux qui est allé à la rencontre hier des collégiens de Lure,
02:06 pour permettre à ces jeunes de respecter toutes les religions.
02:10 Donc voilà, on a choisi de mettre ces deux sujets à la une ce matin.
02:14 Et ensuite, il y a les idées qui viennent des uns et des autres pour construire cette matinale.
02:19 Alors Nicolas Willem, on a interrogé un des Belfortains dans la rue
02:23 sur justement le rapport à l'information.
02:25 Et vous allez l'entendre, certains s'éloignent des médias parce que les infos sont trop anxiogènes.
02:31 Bah écoute, de tout ce qui se passe dans le monde, il y a trop de choses négatives.
02:34 Depuis le Covid, on vit que ça.
02:36 Ce qu'on entend, ce que l'on voit à Gaza, ce qu'on voit en Palestine avec les Israéliens,
02:39 entre autres l'Ukraine, toutes ces choses-là.
02:41 On entend les problèmes de santé, les problèmes médicaux.
02:45 En France, il y a malheureusement plus grand chose qui va bien, donc on ferme la radio.
02:49 Le rabâchage est dérangeant parfois.
02:51 C'est un peu déprimant. Il n'y a pas que ça.
02:53 Et il y a des choses plus joyeuses aussi à voir, pourquoi pas.
02:56 Fabienne, c'est aussi votre avis, les infos sont trop anxiogènes parfois.
02:59 Ah oui, parfois oui, surtout en ce moment.
03:02 Tout ce qui se passe dans le monde, c'est vraiment triste pour tout le monde.
03:06 Et puis, on a peur.
03:08 Nicolas Vullème, le patron de la rédaction de France, le Belfort en Belgique,
03:12 l'équilibre est souvent compliqué entre le devoir d'informer et l'angoisse que véhiculent certaines informations.
03:17 Ce que dit Fabienne est juste, mais après,
03:20 lorsqu'on regarde les sondages qui sont passés,
03:23 on s'aperçoit quand même que les auditeurs ont besoin d'informations.
03:27 Mais quand on regarde de plus près,
03:29 on s'aperçoit que la moitié des auditeurs qui sont interrogés
03:31 sur la question de la radio et de l'information au sein d'une radio,
03:36 il y a trois choses qui reviennent,
03:38 c'est qu'il y a quand même un rejet, une fatigue de répétition.
03:43 Souvent les mêmes sujets qui reviennent.
03:45 Alors, si c'est les sujets qui reviennent souvent,
03:47 ça veut dire que c'est quand même des sujets importants.
03:49 Alors peut-être qu'il faut réfléchir à une autre façon de les traiter,
03:51 avec des angles peut-être différents.
03:53 Il y a aussi le stress, ça engendre du stress.
03:56 Les guerres, évidemment, en Ukraine, on l'a vu, et récemment au Proche-Orient.
03:59 Justement, le conflit entre le Hamas et Israël,
04:03 comment on peut le traiter au niveau local ?
04:05 C'est une information qui fait le tour du monde.
04:07 Comment, par exemple, ici, dans notre radio, on fait pour le traiter ?
04:10 Nous, ce qu'on a fait, dès le 7 octobre, dès les attentats en Israël,
04:14 c'est qu'on s'est évidemment retourné vers la communauté juive du Nord-Franche-Comté.
04:18 On est allé recueillir leurs témoignages, mais pas seulement.
04:20 On est allé aussi voir les ressortissants palestiniens, pour les entendre.
04:25 Et puis ensuite, évidemment, on a participé, de près ou de loin,
04:29 à tous les rassemblements qu'il y a eu.
04:31 Il y a eu beaucoup de rassemblements dans le Nord-Franche-Comté,
04:33 devant la gare de Montbéliard, devant la mairie de Belfort.
04:36 Donc, notre rôle, c'était aussi d'être là, de témoigner de l'émotion qu'il y avait à ce moment-là.
04:40 - Avec les témoignages de personnes qui vivent dans votre région et qui attestent nos auditeurs.
04:43 - Absolument, exactement.
04:44 - Il est 8h10, nous parlons ce matin de cette opération "Portes ouvertes sur l'info",
04:47 organisée par Radio France.
04:49 - Nous avons en ligne Carole, Carole, qui nous appelle de Belfort.
04:52 Bonjour, Carole.
04:54 - Bonjour, François Bleu.
04:56 - Quel est votre avis sur la façon dont nous traitons l'actualité ?
05:01 - Écoutez, moi je la trouve bien, parce que par rapport aux autres médias,
05:07 enfin, je parle de ceux de la télé,
05:11 vous avez les infos au jour le jour, juste, apparemment.
05:17 Vous ne donnez pas votre avis personnel sur chaque info.
05:25 Je pense qu'elles sont, comme vous dites, vérifiées, contrôlées, voilà.
05:32 - Et le côté parfois angoissant des informations, comme le disait tout à l'heure Fabienne,
05:37 est-ce que ça vous gêne ? Est-ce que vous préférez plus d'informations positives ?
05:42 - Oui, oui, oui, parce que j'ai eu pas mal de...
05:47 En fait, on n'a que ça, que des informations négatives, tout le temps, tout le temps.
05:52 Donc, avec François Bleu, vous donnez des informations réelles, quoi,
05:59 comment dire, et vous vous étendez pas dessus tous les 10 minutes, quoi.
06:04 - Eh bien, merci beaucoup Carole pour votre confiance et pour vos compliments,
06:09 ça nous va droit au cœur, merci beaucoup de nous avoir appelés de Belfort.
06:12 Nicolas Villem, c'est pas le cas de Carole, mais il y a parfois une crise de confiance
06:17 de la part d'une partie des Français vis-à-vis de certains médias
06:20 qui relèvent de fausses informations ou pas suffisamment vérifiées,
06:23 sans parler des réseaux sociaux où l'on trouve tout et n'importe quoi.
06:26 Comment faire pour leur redonner confiance en l'information ?
06:29 - Ce qu'on doit d'abord aux auditeurs, c'est de la transparence, et on le disait,
06:32 vérifier les infos, évidemment, avoir le plus de sources possibles.
06:36 On entendait Mathieu Mondoloni ce matin, le directeur de l'Info de France Bleu,
06:39 il nous expliquait qu'il faut, sur une grosse info, au moins 3 sources
06:43 qui nous confirment cette information avant de la donner.
06:46 Ça c'est notre rôle au quotidien, de vérifier les infos, de les recouper.
06:50 Ce qu'on a fait très bien d'ailleurs, je salue le travail de la rédaction,
06:53 parce que par exemple cet été, au cœur de la crise du FC Sochaux,
06:56 lorsque le club a failli disparaître, on a été souvent les premiers à donner des infos.
07:00 Et quand on a le nom de France Bleu Belfort Montbélaire cité par le quotidien L'Équipe,
07:03 par exemple, c'est assez gratifiant.
07:05 Donc ça veut dire que là, on a fait plutôt bien notre job,
07:07 et on a vérifié les infos qui nous venaient de part et d'autre,
07:10 y compris jusqu'à tard le soir parfois.
07:12 - Merci beaucoup Nicolas Villem, rédacteur en chef de France Bleu Belfort Montbélaire.
07:15 Et merci aussi à vous Fabienne de Vendoncourt,
07:17 qui a donc pu découvrir les coulisses de la rédaction.
07:20 Vous allez continuer à nous écouter j'imagine ?
07:22 - Oh totalement, 100%, 1000% ! Tous les jours !
07:25 - Et puis il n'y a pas que la rédaction, il y a aussi les programmes avec votre amie Stéphane Vaud,
07:28 que vous connaissez bien également.
07:30 - Bien sûr, bien sûr.
07:31 - Merci Fabienne, mais peut-être que je pense que ce genre d'opération
07:33 est amené à se renouveler, parce qu'on était au contact des auditeurs,
07:38 et je pense que c'est quelque chose qu'on va refaire à l'avenir.
07:40 - Et je vais quand même dire une petite chose,
07:42 j'ai été en vacances à Barcelone et j'avais France Bleu Belfort Montbéliard avec moi à Barcelone.
07:46 - La plus beau compliment.
07:47 - Les applications ici, par France Bleu et France 3.
07:49 - Merci beaucoup Nicolas Villem.
07:50 - Merci à vous, merci.
07:51 - Pour retrouver cette interview, vous pouvez également vous connecter sur francebleu.fr/belfortmontbéliard.

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