Journée spéciale "Portes Ouvertes de l'Info" ce mercredi sur toutes les antennes du groupe Radio France.
Toutes les chaînes de la radio publique vont y participer: France Bleu, France Inter, France Info, France Culture....
L'objectif de cette journée, c'est de mieux vous expliquer comment travaillent tous les journalistes de notre groupe.
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël et le déclenchement de la guerre dans la région, une autre guerre fait aussi rage: celle de l'information.
Et dans ce contexte, le groupe Radio France met un point d'honneur à rester impartial, à prendre le recul necessaire par rapport aux faits, et à prendre le temps necessaire pour vérifier les sources.
Une conduite qui ne vaut pas que depuis le déclenchement de cette guerre, mais tout au long de l'année.
On vous explique donc ce matin comment les journalistes de France Bleu Hérault travaillent.
Toutes les chaînes de la radio publique vont y participer: France Bleu, France Inter, France Info, France Culture....
L'objectif de cette journée, c'est de mieux vous expliquer comment travaillent tous les journalistes de notre groupe.
Depuis l'attaque du Hamas contre Israël et le déclenchement de la guerre dans la région, une autre guerre fait aussi rage: celle de l'information.
Et dans ce contexte, le groupe Radio France met un point d'honneur à rester impartial, à prendre le recul necessaire par rapport aux faits, et à prendre le temps necessaire pour vérifier les sources.
Une conduite qui ne vaut pas que depuis le déclenchement de cette guerre, mais tout au long de l'année.
On vous explique donc ce matin comment les journalistes de France Bleu Hérault travaillent.
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00:00 Faites-vous confiance aux informations que vous entendez sur votre radio sur France Bleu Héro ?
00:04 Précisément, notre radio à nous, on prend le risque de poser la question,
00:07 et au final, la réponse, ça donne quoi Guillaume ?
00:09 - Au final, vous êtes très exactement 215 à avoir voté,
00:13 et vous répondez...
00:15 Oui, évidemment, à 88% !
00:18 Merci, vous êtes encore 12% quand même à dire non.
00:21 Bon, seulement appelez-nous pour nous dire pourquoi.
00:23 De nombreux commentaires aussi sur la page Facebook,
00:26 que je vous invite à lire, on en lire un ou deux si on a le temps,
00:28 parce que je crois que vous êtes très nombreux à appeler au Standard
00:31 pour discuter avec notre invitée ce matin.
00:33 - Oui, c'est Élisabeth Badigné, notre invitée ce matin,
00:35 c'est la rédactrice en chef de France Bleu Héro,
00:37 autant vous dire qu'on la connaît un petit peu quand même.
00:39 Donc c'est la chef des journalistes de France Bleu Héro,
00:41 ce qui veut dire que c'est la chef des journalistes,
00:44 c'est-à-dire la chef de Sébastien, de vous Guillaume.
00:47 Ce n'est pas ma chef à moi en revanche,
00:49 parce que moi je suis animateur, j'ai pas la carte de presse.
00:51 Il y a une petite différence quand même.
00:52 Bonjour Élisabeth Badigné. - Bonjour Vivien.
00:54 - Déjà bienvenue dans ce studio, vous connaissiez les locaux ?
00:56 - Oui, alors j'ai pas eu trop de mal à trouver, effectivement.
00:59 - Il y en a quelques-uns qui visiblement ne font pas confiance
01:01 aux infos qu'ils entendent sur France Bleu Héro.
01:03 Qu'est-ce qu'on leur répond ? Est-ce que vous comprenez déjà ?
01:07 - Alors effectivement c'est un petit peu vexant presque,
01:10 mais 12% ça reste quand même minoritaire.
01:12 Il y a sûrement encore beaucoup de pédagogie à faire
01:14 pour expliquer comment on fait cette info,
01:17 quelles sont nos sources, comment on travaille,
01:19 et on est là pour ça ce matin.
01:20 - 0467586000, si vous voulez poser des questions,
01:23 évidemment il n'y a pas de problème.
01:24 Comment sont choisis les sujets ?
01:26 C'est je pense une des questions qui revient le plus souvent.
01:28 Là par exemple ce matin, on parle de tel ou tel sujet,
01:31 comment c'est fait ? Il y a une conférence de rédaction.
01:32 Expliquez-nous un petit peu comment ça se fait.
01:33 - Alors oui, tous les matins on se réunit
01:35 pour une conférence de rédaction.
01:37 C'est une réunion avec l'ensemble de l'équipe.
01:38 On commence par débriefer ce qui a été fait le matin.
01:41 Bon ça, ça ne prend pas trop de temps.
01:42 Et puis on évoque les sujets du jour.
01:44 Alors les sujets du jour, comment on les trouve ?
01:46 On a plusieurs sources d'informations.
01:48 Il y a d'abord la source institutionnelle.
01:49 Ce sont les gens qui nous invitent à des conférences de presse.
01:52 Par exemple ce matin, vous entendez des sujets sur les déserts médicaux.
01:56 Que choisir ? Qui a fait une enquête ?
01:58 Bon ça, c'est typiquement une conférence de presse.
02:00 L'entreprise QueChoisir, l'association pardon,
02:04 nous a invités à cette conférence de presse pour nous expliquer.
02:08 Donc ça, ça peut être une des sources institutionnelles,
02:10 des mairies, des conseils départementaux, la région,
02:12 qui peuvent avoir envie de médiatiser quelque chose et qui nous invitent.
02:15 On a d'autres sources d'informations.
02:17 Ce sont les auditeurs eux-mêmes.
02:19 Vous êtes nombreux à nous appeler ou à nous écrire
02:21 pour nous signaler tel ou tel problème,
02:23 pour nous demander de médiatiser telle ou telle action.
02:26 Ça c'est une source importante aussi.
02:28 Évidemment, d'autres médias peuvent sortir des enquêtes qui peuvent nous intéresser.
02:32 On essaye de faire le moins possible de suivisme,
02:34 ce qu'on appelle de suivisme dans le journalisme,
02:36 c'est-à-dire repomper des sujets.
02:38 Mais ça peut nous arriver d'estimer qu'un autre média sort une information intéressante
02:42 et que c'est important de la développer.
02:44 Ça peut également nous arriver.
02:46 - J'ai des questions autour des pressions que vous pouviez éventuellement avoir.
02:49 On va en parler dans un instant.
02:50 Il y a Jean-Michel de Montpellier,
02:51 parce que vous êtes nombreux à vouloir prendre la parole ce matin.
02:53 On va écouter Jean-Michel. Bonjour.
02:55 - Oui, bonjour.
02:57 - Quelle est votre question Jean-Michel ?
02:58 - Alors ma question c'est que,
03:00 souvent je remarque, faisant partie d'une association,
03:03 que lorsque les associations ont des points de vue,
03:06 en tout cas des points de vue divergents par rapport à des institutions,
03:09 ils sont moins représentés dans l'information.
03:11 Voilà. C'est-à-dire qu'ils sont moins...
03:13 On les écoute moins à la radio, on les fait moins passer.
03:16 Et ça, je trouve ça des fois un peu dommage.
03:18 Le vivant, personnellement, à travers une association.
03:21 - C'est dommage, effectivement.
03:23 Nous on essaye de donner la parole à tout le monde.
03:25 La première question que j'ai envie de vous poser,
03:27 c'est de savoir si vous nous avez contactés.
03:29 Parce que pour connaître l'existence des opinions,
03:32 il faut déjà avoir pris contact avec nous ?
03:34 - Bien sûr.
03:35 Oui, bien sûr.
03:36 Oui, on vous a contactés.
03:37 Notamment l'association en question, c'est les gardiens de mon calme,
03:40 qui ont été condamnés pour avoir défendu un parc.
03:44 Et donc on a voulu nous donner notre version,
03:47 suite à l'interview de M. Delafosse.
03:49 Et malheureusement, on nous a dit que ce n'était pas possible
03:52 de passer à l'antenne et d'avoir notre point de vue
03:55 par rapport à ce dossier-là.
03:57 - Alors j'imagine que vous vous parlez d'une matinale
03:59 où on pouvait éventuellement avoir Michael Delafosse en invité.
04:03 On n'a peut-être pas eu le temps de prendre toutes les questions.
04:05 - Ah non, c'est pas ça.
04:06 - Moi je pense qu'on ne censure personne.
04:07 Enfin, je n'ai pas le sentiment qu'à la rédaction,
04:09 on ne censure qui que ce soit.
04:10 Mais c'est important que vous puissiez le dire.
04:12 En tout cas, on vous a entendu ce matin.
04:13 Merci d'avoir appelé pour nous le dire.
04:15 Nous, on essaye de donner vraiment la parole à tout le monde,
04:18 dans le respect bien sûr des principes fondamentaux du journalisme,
04:22 de vérification, de ne pas évidemment diffamer les gens.
04:26 Mais je crois qu'on essaye de le faire.
04:28 Donc n'hésitez pas à nous recontacter en tout cas.
04:30 - Merci Jean-Michel.
04:31 Il y a Catherine qui est à La Grande Motte aussi, qui veut intervenir.
04:33 Bonjour Catherine.
04:34 - Bonjour Yves-Yves.
04:36 - Bonjour Catherine.
04:37 Il y a Elisabeth Badigny, la rédactrice en chef, qui est donc à côté
04:40 et qui répond à votre question.
04:42 Suivez-vous souvent la question bien sûr.
04:44 - Oui, voilà.
04:45 Bonjour Elisabeth.
04:46 Moi, je voudrais, c'est très pratique, pratique, ce que je vous demandais,
04:50 quand vos équipes arrivent le matin, à 4h le matin dans votre agence,
04:54 comment est-ce qu'ils font pour vérifier l'information très locale ?
04:58 Est-ce qu'ils vous donnent des informations très, très locales le matin ?
05:01 Et comment font-ils ?
05:02 Et quelles sont leurs sources d'informations
05:04 pour nous donner des informations très fiables ?
05:06 - Alors là, on est plus sur une question d'organisation en final.
05:08 Comment ça se passe pour que Sébastien, ce qu'il dit le matin, ce soit pas...
05:11 - Oui, n'importe quoi.
05:12 - N'importe quoi.
05:13 - L'essentiel du travail, il est fait la veille.
05:15 Donc la veille, on est dans des horaires corrects
05:18 qui nous permettent de passer des coups de fil, d'aller sur le terrain.
05:21 Le travail journalistique, c'est avant tout d'aller sur le terrain
05:25 à la rencontre des gens, de pouvoir les rencontrer,
05:28 de pouvoir regarder de nos propres yeux.
05:30 On vérifie aussi beaucoup d'informations avec le téléphone,
05:34 qui est aussi précieux du journaliste,
05:36 qui nous permet de contacter des gens,
05:38 d'essayer d'avoir des sources multiples,
05:40 de ne pas se contenter d'une seule personne, c'est important aussi.
05:43 Et lorsque Sébastien et Guillaume arrivent le matin,
05:46 alors effectivement, on peut rappeler quand même que Sébastien
05:48 prend l'antenne à 6h du matin, mais qu'il arrive à 3h30
05:51 parce que ça demande un petit peu de préparation.
05:53 Eh bien là, il a tout un tas d'informations
05:55 qui ont été préparées la veille par l'équipe de la rédaction.
05:58 Et puis on peut donner la parole à Sébastien
06:00 pour qu'il nous explique aussi...
06:02 - Pour des choses effectivement très locales
06:04 qui ont pu se passer dans la nuit,
06:06 il arrive que des auditeurs réagissent très vite
06:08 et appellent le standard et nous disent
06:10 "Voilà, il s'est passé ça, il y a eu un accident,
06:12 il y a eu, je ne sais pas moi, un incendie ou quelque chose".
06:14 Donc dans ce cas-là, on va nous vérifier auprès d'une source
06:18 comme par exemple les pompiers,
06:20 avant de pouvoir le donner avec certitude à l'antenne.
06:24 C'est comme ça que ça se passe.
06:26 Les réseaux sociaux, ça fonctionne 24h/24,
06:29 donc là c'est possible.
06:31 - J'ai mon bureau juste à côté de la rédaction,
06:33 je peux vous dire que ça en passe des coups de fil.
06:35 Je peux vous dire qu'ils vérifient.
06:37 Merci Catherine en tout cas pour votre question ce matin.
06:39 - Merci beaucoup à vous.
06:41 - A très bientôt. Il y a Claudio aussi qui veut intervenir.
06:43 C'est intéressant parce que c'est un peu la question
06:45 que je voulais vous poser Elisabeth.
06:47 Claudio qui est à Castelneu-le-Lez, bonjour.
06:49 - Oui bonjour.
06:51 - Alors expliquez-nous ce que vous voulez savoir sur tout ça.
06:53 - On a répondu plus ou moins d'une manière formelle
06:57 à ma question déjà que j'avais posée.
06:59 Je remarque souvent que les sujets abordés
07:03 sont un peu les mêmes un peu partout dans les médias.
07:07 Plus ou moins au niveau national.
07:09 Un peu au niveau local, par exemple on va parler du foot.
07:13 Tout à l'heure vous avez fait un jeu en ce qui concerne
07:15 combien de buts ont marqué Montpellier contre Brest
07:17 l'année dernière.
07:19 Mais on n'a pas dit que c'était notre entraîneur actuel
07:21 qui a pris les 16 buts.
07:23 C'est l'impression que des fois on épargne un petit peu
07:27 pour qu'on ait un petit peu chauvé.
07:31 - C'était Michel Derzacarion qui était l'entraîneur de Brest à l'époque.
07:35 On l'a beaucoup dit parce qu'il est venu à Montpellier justement à ce moment-là.
07:39 - Oui mais à l'époque on en a beaucoup dit, on en a parlé.
07:41 Mais alors là il a pris 16 buts, il a ramassé tout ça.
07:45 Mais aujourd'hui que c'est le nôtre et qu'il va recevoir son ancienne équipe,
07:49 on oublie de dire entre guillemets que c'est lui qui commandait l'équipe
07:55 qui a pris ces deux buts.
07:57 - Alors puisqu'on parle de Brest, puisqu'on en a parlé dans le jeu il y a quelques minutes,
08:01 alors on va dire que c'est moi qui ai choisi cette question-là.
08:03 Et cette question-là je l'ai juste posée parce que Brest est de nouveau à Montpellier ce week-end.
08:07 Et que ça nous rappelle quelques bons souvenirs,
08:09 parce que pour nous ça nous faisait quand même plaisir d'avoir mis 7 buts à Brest.
08:11 - Après l'essence d'une radio locale c'est d'être un peu chauvine aussi,
08:14 surtout pour une équipe de sport.
08:16 Après je pense que dans les émissions de foot 100% paillade,
08:19 le lundi soir et le vendredi soir, il n'y a pas de sujet tabou.
08:23 Et Bertrand Quenotte et son équipe débriefent les matchs
08:26 et n'hésitent pas à avoir un esprit critique aussi sur la prestation de l'équipe de foot.
08:31 Je pense que là, ils savent le dire quand il faut.
08:34 - Justement, moi j'ai des questions.
08:36 Merci Claudio en tout cas pour avoir pris la parole ce matin sur France Bleu et Rond.
08:39 Est-ce que vous vous interdisez des sujets à la rédaction de France Bleu et Rond ?
08:44 Est-ce que là vous vous dites "non ça on n'en parle pas"
08:46 et puis si on n'en parle pas pourquoi ? Ou est-ce que non en fait ?
08:48 - Alors il y a une réflexion collective.
08:50 S'interdire à proprement parler des sujets, je ne crois pas que ça arrive.
08:54 Se demander s'ils ont un intérêt, c'est ce qu'on fait tous les jours.
08:57 D'abord, est-ce qu'ils concernent nos auditeurs ?
09:00 On utilise un barbarisme qui est "est-ce que le sujet est concernant ?"
09:03 Est-ce que ça va intéresser nos auditeurs ?
09:05 Évidemment, c'est une question qu'on se pose tous les jours.
09:08 Il peut arriver parfois qu'on décide de ne pas traiter un sujet
09:12 parce qu'on estime que mettre en avant ce sujet pourrait déclencher,
09:16 déranger mais pas au sens "il ne faut pas que ça se sache".
09:22 Plutôt, est-ce qu'on ne va pas attiser une colère
09:27 qui ne nécessite pas d'être attisée par exemple.
09:30 Mais on ne s'interdit rien non, heureusement.
09:32 - Est-ce que par hasard c'est déjà arrivé que quelqu'un vous appelle en disant
09:36 "non, il ne faut pas parler de ça" ?
09:39 - Alors, directement non.
09:42 - Genre le président de la République appelle pour dire...
09:45 - Moi personnellement, je n'ai jamais été contactée directement par le président de la République.
09:49 - Moi une fois directement, c'est arrivé il y a plusieurs années
09:51 que le préfet de Leraud, à l'époque j'ai même oublié son nom,
09:54 appelle pendant la matinale parce qu'il venait d'entendre un sujet
09:58 et que le traitement ne lui convenait pas.
10:00 Alors il ne l'a pas dit aussi clairement, il n'a pas dit "arrêtez d'en parler"
10:05 mais il a laissé entendre que ça serait bien de donner un peu son point de vue.
10:09 Voilà, tout en disant "attendez, faites comme vous voulez,
10:12 moi je dis ça, je dis rien".
10:15 - J'ai un autre exemple d'un président de club ici à Montpellier
10:19 dont on ne donnera pas le nom, mais qui était en plus empêtré
10:22 dans une affaire judiciaire et qu'on avait voulu inviter.
10:25 Je parle sous le contrôle d'Elisabeth et qui nous a dit
10:28 "ok, je viens, mais à condition qu'on ne parle pas des affaires".
10:30 Et donc là on a refusé de la judicie.
10:32 - Je ne vois pas du tout de qui il s'agit.
10:34 - Puisque c'est ça, vous ne venez pas, on doit garder notre liberté
10:37 par rapport aux questions qu'on a à poser.
10:39 - Et moi pour être complet, je n'ai pas tenu compte de ce que disait le préfet,
10:43 j'en suis resté aux informations qui étaient données
10:47 du reportage qui avait été fait par mon collègue ou ma collègue.
10:51 - Ce qui peut arriver, pardon je complète, Vivian,
10:54 ce qui peut arriver c'est que certains chargés de communication
10:57 fassent un peu de zèle et qui nous appellent
11:00 quand on cherche à gratter un sujet qui dérange un peu
11:02 et qui se permettent une petite remarque du style
11:04 "vraiment je ne comprends pas pourquoi vous traitez ce sujet, ça n'a aucun intérêt".
11:08 Là on a tendance à vouloir gratter un petit peu plus.
11:10 - Il y a Sophie qui avait une question à poser, c'est pour ça que je voulais vous couper,
11:14 puis au final je crois qu'elle a la vie par rue, je ne sais pas où elle est.
11:16 - Question pression, moi je peux quand même dire que j'ai jamais eu de pression directe
11:20 sur "ne faites pas ci, ne faites pas ça",
11:23 mais il y a quelques années dans un autre département,
11:25 un président de conseil départemental a demandé ma tête à la direction de Radio France.
11:29 Bon je suis toujours là, donc c'est pour vous dire qu'il n'y a pas...
11:32 - Ce n'était pas ici.
11:33 - Non ce n'était pas ici, c'était dans un autre département,
11:35 et il peut arriver que certains politiques, mais je crois de moins en moins,
11:38 pensent que la radio locale leur appartient. Ce n'est pas le cas.
11:41 - Sophie de Béziers en fait se demandait s'il y avait une influence de l'État pour les sujets.
11:45 - J'ai répondu avec mon préfet, il y a des tentatives, mais bon en général, non.
11:51 - Non, Elizabeth ?
11:52 - Oui, oui, non, moi je pense que plus on essaiera de faire pression sur nous,
11:57 et plus on marquera notre volonté de rester indépendant et de traiter tous les sujets.
12:02 Aujourd'hui il n'y a pas de pression, ce n'est pas parce qu'on est un service public
12:05 qu'on est au service de l'État. Et ça vraiment il faut que les auditeurs en prennent conscience.
12:10 - C'est souvent l'image un peu erronée qu'on peut avoir, audiovisuel public,
12:13 que ce soit France Télévisions ou le groupe Radio France,
12:15 "Ah vous êtes la radio, vous êtes l'organe officiel de..."
12:17 Non, justement c'est ce qui garantit, alors du temps où il y avait la redevance,
12:21 ça garantissait encore un peu plus notre indépendance.
12:23 Bon il n'y a plus la redevance maintenant, il y aura un autre mode de financement,
12:26 mais en tout cas par définition on est la radio de tous les Français,
12:30 parce que financés avec de l'argent public, et on tient justement à notre indépendance et à ne pas...
12:35 - Et on ne va pas nous couper les vivres parce qu'on traite de sujets qui dérangent.
12:39 - Faites-vous confiance aux informations que vous entendez sur France Bleu Héros,
12:42 c'est la question qu'on se posait ce matin, vous pouvez continuer à réagir sur la page Facebook de France Bleu Héros,
12:46 laisser des petits messages par exemple, et puis rendez-vous tout à l'heure à 9h30, 9h15,
12:52 c'est à quelle heure votre conférence de rédaction ? - Oui, 9h15.
12:54 - Voilà, c'est ça, pour les journaux de demain et puis de ce soir aussi, et ainsi de suite.
12:58 Voilà comment ça se passe, on a essayé de vous expliquer un petit peu la manière dont était fabriquée l'information que vous entendez sur France Bleu Héros,
13:04 avec la chef des journalistes, Elisabeth Badigné, que vous pouvez réécouter en allant sur francebleu.fr.
13:10 Merci Elisabeth d'être venue nous voir ce matin, et dans un instant le journal de 8h, préparé par Sébastien Garnier.
13:16 Vous en savez désormais un petit peu plus. A tout de suite.