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La restauration collective constitue un levier essentiel pour favoriser une alimentation plus durable au sein des territoires. Les lois EGALIM, AGEC et Climat et Résilience propose un cadre ambitieux de transition, qui peut susciter des craintes sur l’impact économique pour les familles et les collectivités. Dans ce contexte, l’ADEME publie son étude « Coûts complets et recettes financières de la restauration scolaire : quelles marges de manœuvre pour la transition écologique ? » réalisée par le Basic et Citexia.
A destination des collectivités locales, elle reconstitue les coûts d’un repas en restauration scolaire ainsi que les surcoûts et gains engendrés par la transition vers une alimentation plus écologique. Elle s’intéresse également à la capacité des familles à porter ces évolutions et à la part supplémentaire à prendre en charge par les collectivités.
Ce webinaire présente les principaux résultats de cette étude, que vous pouvez retrouver sur la librairie ADEME.

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Transcription
00:00:00 Bonjour à toutes et tous, merci d'être connectés aussi nombreux.
00:00:03 On est 150 sur 220 inscrits.
00:00:05 On a prévu un webinaire d'1h30 pour vous présenter les résultats de l'étude
00:00:11 qui a été conduite récemment par Le BASIC et Citexia pour l'ADEME
00:00:15 sur l'impact de la transition écologique sur les coûts et recettes
00:00:18 de la restauration scolaire.
00:00:20 Et pour me présenter, je suis Alba Depart et je suis en charge
00:00:23 de la coordination de la thématique alimentation durable à l'ADEME.
00:00:28 Comme vous êtes trop nombreux pour imaginer, malheureusement,
00:00:31 des prises de parole directes, on a prévu plusieurs temps d'échange
00:00:34 pendant la présentation pour pouvoir répondre à vos questions.
00:00:37 Et on vous invite, dès le début de la présentation et tout au long du webinaire,
00:00:42 à poser vos questions dans l'onglet questions-réponses Q&R,
00:00:46 qui est en haut normalement.
00:00:48 Éventuellement, si ça ne marche pas, vous avez un deuxième onglet
00:00:51 conversation, pardon, que vous pouvez aussi utiliser, je pense.
00:00:56 Donc, c'est un webinaire aussi qui sera enregistré, ce qui permettra
00:00:59 à ceux qui n'ont pas pu participer de le revoir.
00:01:01 Et donc, avant de passer la parole à Camille Brillon, Christophe Alliot
00:01:06 du BASIC et Simon Godefroy de Citexia, qui vont vous présenter les résultats
00:01:11 de l'étude, un petit mot d'introduction pour rappeler un petit peu le contexte
00:01:16 de cette étude et puis ses objectifs.
00:01:18 Donc, comme vous le savez, la restauration scolaire,
00:01:21 enfin la restauration collective, pardon, et notamment scolaire,
00:01:24 est un baillon essentiel pour faire évoluer les comportements alimentaires.
00:01:28 Donc, ça représente, pour rappel, 7 millions de repas par jour,
00:01:31 dont un tiers en milieu scolaire et universitaire.
00:01:34 Et donc, elle se doit d'être exemplaire et de favoriser l'apprentissage
00:01:39 des pratiques alimentaires pour aller vers des pratiques plus durables
00:01:43 et plus saines pour les prochaines générations.
00:01:45 Comme vous le savez, il y a plusieurs lois successives récentes
00:01:49 qui ont permis d'instaurer un cadre ambitieux pour favoriser l'évolution
00:01:53 de l'offre proposée par cette restauration collective.
00:01:55 Les lois Egalim de 2018, puis la loi AGEC en 2020,
00:01:59 et enfin la loi Climat et Résilience en 2021.
00:02:03 Et c'est donc différentes lois qui se traduisent notamment
00:02:07 par des objectifs ambitieux en termes à la fois d'approvisionnement,
00:02:12 avec 50 % de produits de qualité et durable dans les approvisionnements
00:02:15 de la restauration collective, dont 20 % de produits bio.
00:02:19 Un repas végétarien par semaine pour la restauration scolaire,
00:02:23 et puis un certain nombre d'actions aussi de lutte contre le gaspillage alimentaire.
00:02:26 Donc, c'est des objectifs qui ont pu générer un certain nombre d'inquiétudes
00:02:31 sur les surcoûts potentiels qui sont engendrés par ces obligations
00:02:35 réglementaires pour les collectivités.
00:02:37 Et donc, cette étude qui a été lancée en 2021 avait vocation à fournir
00:02:42 des données objectives pour alimenter les débats sur cette question
00:02:45 de l'impact de cette transition sur les coûts.
00:02:48 Donc, on peut découper l'étude, je ne sais pas si tu peux passer,
00:02:51 Christophe, peut-être aux objectifs de l'étude.
00:02:54 On peut découper en trois sous-objectifs, disons,
00:03:00 les objectifs de cette étude.
00:03:02 Le premier, d'abord, c'est de déterminer l'impact de la loi EGalim
00:03:06 et plus généralement de la transition écologique sur les coûts comptables
00:03:10 de la restauration scolaire.
00:03:11 Un deuxième objectif qui était d'avoir une approche un peu plus large,
00:03:15 une approche coûts complets pour identifier les externalités
00:03:19 environnementales et sociales qui sont liées à la restauration scolaire
00:03:22 et évaluer l'impact de la transition sur ces différentes externalités.
00:03:27 Et puis, un troisième objectif qui était de déterminer la capacité
00:03:30 des familles à prendre en charge les éventuels surcoûts en abordant
00:03:34 des questions de l'optimisation possible de la tarification scolaire
00:03:39 pour permettre à la fois de réaliser cette transition écologique
00:03:42 tout en intégrant des enjeux de justice sociale.
00:03:46 Donc, on a prévu finalement de découper, de séquencer le webinaire
00:03:51 en trois temps qui correspondent à ces trois sous-objectifs
00:03:54 avec des temps d'échange intercalés où on prendra les différentes questions
00:03:58 que vous avez pu poser par écrit.
00:04:01 Et en fin de présentation, on aura un témoignage de Gilles Perrol
00:04:06 qui est adjoint au maire de Mouins-Sartout et qui présentera
00:04:09 comment ils ont fait évoluer leur cantine scolaire et l'impact
00:04:13 que ça a eu sur les coûts de ce service.
00:04:15 Donc, il a été malheureusement pris de 16h à 17h.
00:04:19 Donc, on espère qu'il pourra se connecter dans les temps
00:04:23 pour pouvoir illustrer un petit peu les échanges qu'il y aura pu avoir avant.
00:04:28 Donc, sans plus tarder, je passe la parole à Christophe.
00:04:32 Je pense qu'il démarre pour la présentation des résultats.
00:04:36 C'est ça, on va faire ça du coup à trois voix à peu près.
00:04:40 J'ai ma collègue Camille qui a coordonné l'étude,
00:04:44 qui pourra compléter.
00:04:46 Je vais vous présenter les deux premiers temps
00:04:47 et après, je passerai la main à Simon, notre partenaire Citexia
00:04:53 pour parler de la troisième partie que vous voyez ici à l'écran
00:04:56 sur la question de l'impact sur les recettes financières.
00:05:00 Mais du coup, je vous propose de rentrer sans plus attendre
00:05:02 sur la première partie.
00:05:04 Alors, pour vous donner quelques éléments sur cette première partie
00:05:07 et après, je vais vous représenter le sommaire
00:05:10 sur quoi nous nous sommes appuyés pour faire ce travail.
00:05:13 Premièrement, on s'est bien sûr appuyé sur des recherches bibliographiques
00:05:17 assez larges, sur toutes les études nationales
00:05:21 qui étaient disponibles sur la question des coûts de la restauration scolaire,
00:05:24 mais aussi sur ces enjeux sociaux et environnementaux,
00:05:27 les leviers de transition.
00:05:28 On a eu beaucoup d'entretiens qui ont été réalisés
00:05:31 avec à la fois des réseaux nationaux,
00:05:33 un certain nombre de collectivités pilotes que vous voyez à droite sur l'écran,
00:05:37 et puis on a eu des ateliers de travail
00:05:39 avec l'ensemble de ces acteurs au fil de l'étude.
00:05:42 Et tout ça pour faire ce que vous voyez en point 4,
00:05:46 c'est-à-dire une modélisation qui nous permet d'avoir une vue d'ensemble,
00:05:50 alors certes avec des moyennes nationales,
00:05:52 donc on a bien conscience que les réalités locales
00:05:54 peuvent avoir des variations,
00:05:56 mais ce qu'on trouve intéressant, c'était déjà de commencer
00:06:00 par ce cadrage national qui permet d'avoir une sorte de référence
00:06:03 et de voir à la fois l'ensemble des coûts,
00:06:07 mais aussi l'impact des différents leviers de transition
00:06:10 sur justement l'ensemble de ces coûts,
00:06:12 certains augmentants, d'autres baissants,
00:06:14 je vais revenir dessus,
00:06:15 et puis à travers la diversité des situations,
00:06:17 des cuisines sur place, restaurants satellites,
00:06:20 de cuisine centrale ou autre, je vais revenir dessus également.
00:06:23 Donc, je vous propose sans plus avoir les résultats de cette modélisation.
00:06:29 Alors, on va le faire, je vous propose qu'on le fasse en deux temps,
00:06:32 il va y avoir un premier temps, et comme le disait Alba,
00:06:34 ce premier temps, on va s'arrêter, il va être un peu plus court,
00:06:37 s'arrêter pour des premières questions de clarification ou d'échange
00:06:40 avant de passer à la deuxième.
00:06:42 Ce premier temps, on propose de le concentrer sur les coûts comptables
00:06:46 de la pause méridienne.
00:06:48 Donc, on va voir qu'on étend le regard au-delà des seuls repas
00:06:52 et de voir l'impact financier de la loi EGalim,
00:06:55 mais aussi d'ailleurs de la loi AGEC, vous allez voir.
00:06:57 Et on verra dans un deuxième temps les externalités sociales et environnementales.
00:07:00 Mais passons au premier, du coup, les coûts comptables.
00:07:03 Donc, le premier travail que nous avons fait,
00:07:06 comme je vous le disais, c'est une modélisation,
00:07:09 et le gros coup d'entrée pour nous, quelque part,
00:07:12 a été de passer de ce que vous voyez à gauche de l'écran
00:07:14 à ce que vous voyez à droite.
00:07:15 À gauche, dans les tons de gris, c'est on dirait,
00:07:18 on peut dire la catégorisation la plus classique des données comptables
00:07:24 qui sont disponibles sur l'ensemble des dépenses
00:07:30 ou des coûts liés à la pause méridienne.
00:07:32 On y retrouve le coût des denrées, les coûts de personnel,
00:07:34 l'amortissement, le fonctionnement, des choses assez classiques.
00:07:37 Et on a fait le choix pour s'assurer qu'on avait un regard
00:07:40 le plus complet possible, de réorganiser ces coûts,
00:07:44 à droite, vous voyez en couleur,
00:07:46 suivant, on va dire, le processus, quelque part, de fabrication,
00:07:52 si on peut appeler ça comme ça,
00:07:54 pas seulement du repas, encore une fois, mais de toute la pause méridienne.
00:07:56 Donc, on retrouve, bien évidemment, les coûts administratifs
00:08:00 qui sont une sorte de socle, mais aussi de passation des marchés,
00:08:04 soit de denrées, soit de toute partie du service.
00:08:07 L'achat de denrées, mais aussi la fabrication des repas en rose,
00:08:11 donc qui est un deuxième gros bloc, vous voyez,
00:08:13 qui fait appel à des coûts de plusieurs natures.
00:08:15 La distribution des repas, soit sur place,
00:08:18 si on a une cuisine sur place, soit la logistique
00:08:21 depuis la cuisine centrale jusqu'au satellite,
00:08:23 et dans le restaurant satellite, la distribution à table des repas,
00:08:26 et puis l'encadrement des élèves.
00:08:28 Vous voyez, du coup, comment ont été réattribués chacun des coûts.
00:08:32 Donc, on est passé d'une comptabilité par nature,
00:08:34 que vous avez à gauche, à une comptabilité analytique,
00:08:37 ou par destination, que vous avez à droite.
00:08:40 Je vous en disais un mot tout à l'heure,
00:08:42 pour être complètement transparent et s'assurer
00:08:45 que chacun y retrouve ses petits, entre guillemets,
00:08:48 on a été regarder plusieurs structurations différentes
00:08:52 du service de la pose méridienne.
00:08:55 Donc, comme vous le voyez, il y a la cuisine sur place,
00:08:57 qui est celle que je vous ai décrite rapidement,
00:09:00 avec une structure qui est assez proche,
00:09:03 quand on regarde juste le restaurant d'une cuisine centrale,
00:09:06 qui serait dans le même endroit géographique
00:09:08 que là où sont distribués les repas.
00:09:13 On a posé le modèle d'une restauration,
00:09:16 d'une cantine scolaire qui est un restaurant satellite,
00:09:19 d'une cuisine centrale qui est extérieure.
00:09:21 Et ça, du coup, dans une gestion publique.
00:09:24 Donc, on va avoir l'administrative du restaurant satellite en bleu,
00:09:28 vous voyez, tout le rose au milieu,
00:09:31 je vais revenir dessus après, rassemble l'ensemble des coûts
00:09:34 de la cuisine centrale, et après, on va avoir la distribution
00:09:37 des repas dans le restaurant satellite,
00:09:40 y compris l'assemblage et l'encadrement des élèves.
00:09:42 Donc, si on reprend la logique, on a l'administrative du restaurant,
00:09:44 en cuisine centrale, on a une deuxième partie administrative,
00:09:47 on a les coûts de la cuisine centrale,
00:09:49 achat des denrées et fabrication des repas,
00:09:51 on y intègre dans le rose la livraison au satellite,
00:09:54 et après, quand on revient dans le vert,
00:09:56 on va avoir d'abord la fonction de réassemblage,
00:09:58 de réchauffage des repas quand on a un liaison froide,
00:10:01 et puis de distribution à table.
00:10:03 Et on va avoir, bien sûr, ce qu'on a appelé l'encadrement des élèves,
00:10:06 c'est l'encadrement de la pause méridienne par des adultes.
00:10:10 Et puis, on a bien évidemment à droite,
00:10:13 tout à droite, l'autre modèle qui est assez proche,
00:10:17 qui est une cuisine centrale, mais cette fois privée,
00:10:19 où on a surtout rajouté la distance d'une marge chez l'acteur,
00:10:22 du coup, qui fait l'objet de la délégation du service public.
00:10:25 Donc, vous voyez, l'ensemble, enfin, on a essayé en tous les cas au mieux
00:10:29 de pouvoir poser l'ensemble des différents types de structuration,
00:10:32 encore une fois avec des moyens de général.
00:10:34 On a aussi pris en compte les différences
00:10:36 entre la liaison chaude et la liaison froide qui sont dans notre modèle.
00:10:39 Et la première chose qu'on ressort de ça,
00:10:42 c'est que les différences, au final, quand on prend tous ces coûts en compte,
00:10:47 quand on fait la somme du bleu, du rose, du vert, du orange,
00:10:51 quel que soit le type de structure et quel que soit le type de liaison,
00:10:54 on arrive à des variations de l'ordre de 5%.
00:10:57 Bien évidemment, encore une fois, les différences peuvent être
00:10:59 beaucoup plus importantes si on ne regarde qu'un bout,
00:11:01 c'est-à-dire que l'achat des denrées, par exemple,
00:11:03 ou que ce qui se passe en cuisine centrale,
00:11:05 mais par contre, si on prend l'ensemble de l'équation,
00:11:07 on est sur une masse au global, au final financière,
00:11:11 qui n'est pas si éloignée, qui est déjà un premier enseignement de l'étude.
00:11:15 Mais vous verrez à la discussion, encore une fois,
00:11:16 il peut y avoir des réalités locales différentes,
00:11:18 mais en moyenne nationale, on a des choses très comparables.
00:11:21 Du coup, c'est à partir de là, le choix que nous avons fait dans l'étude,
00:11:24 pour que ça ne vous étonne pas trop,
00:11:26 c'est on est parti sur un type de cuisine sur place,
00:11:31 qui sert 200 repas en primaire, 20 repas adultes,
00:11:34 dont 15 pour les encadrants décédés.
00:11:37 Encore une fois, ça part de cette constatation
00:11:39 que les choses sont assez similaires d'une structuration à l'autre.
00:11:42 Et puis, ce que je ne vous présente pas là,
00:11:44 ce sont des copies d'écran, mais en fait,
00:11:45 on a commencé, pour nos besoins de l'étude,
00:11:48 à faire un outil interne avec l'étude de Cytexia,
00:11:51 entre basique et Cytexia,
00:11:53 qui permet de changer le nombre d'élèves,
00:11:55 de passer de primaire à collège, par exemple,
00:12:00 de modifier un certain nombre de paramètres
00:12:02 qui sont à l'intérieur,
00:12:03 mais on vous propose de prendre ce cas d'étude pour démarrer.
00:12:07 Donc, vous voyez que le montant global,
00:12:09 on est situé en 2018,
00:12:11 donc nous sommes avant l'inflation qu'on a vécue ces deux dernières années.
00:12:16 Nous sommes sur un ordre de grandeur du coût comptable total,
00:12:20 qui serait autour de 8,33,
00:12:22 donc plus de 8 euros, on est entre 8 et 9 euros.
00:12:24 Si on rajoute les inflations récentes,
00:12:27 on va commencer à se rapprocher de 10 euros aujourd'hui.
00:12:30 Vous voyez aujourd'hui à la fois ce que chacun des blocs représente,
00:12:32 en bleu, en rose, en vert et en orange,
00:12:34 c'est-à-dire administratif,
00:12:35 toute la fabrication du repas, y compris les denrées,
00:12:37 la distribution à table et l'encadrement des élèves.
00:12:41 Et vous voyez, on a été redécomposé à côté
00:12:44 ce que chacun des postes, par nature, représente,
00:12:48 donc en termes de coûts personnels,
00:12:49 vous voyez, de fonctionnement, d'investissement aussi,
00:12:51 alors de manière imparfaite,
00:12:53 mais que nous avons pris en compte sur l'ensemble de cette équation-là.
00:12:59 Donc voilà, ça pose déjà une situation à date, 2018.
00:13:03 Alors, bien évidemment, l'ensemble a augmenté,
00:13:05 mais ça ne change pas forcément les résultats qui suivent,
00:13:08 parce que les choses ont augmenté également
00:13:11 après mise en œuvre d'Egalim,
00:13:13 donc la différence entre ce que vous avez à gauche là et à droite
00:13:16 est potentiellement pas si différente que ça de ce qu'on a dans l'étude.
00:13:20 Ce que donne la mise en application d'Egalim ?
00:13:23 Donc, qu'est-ce que vous voyez là à l'écran ?
00:13:25 Premièrement, en haut à droite,
00:13:27 vous avez d'un côté les paramètres
00:13:31 que nous avons pris en compte dans le cadre d'Egalim.
00:13:33 Donc, on a 20 % d'agriculture biologique,
00:13:36 20 % de repas végétarien,
00:13:39 20 % de réduction de gâchage alimentaire.
00:13:42 Donc, bien évidemment, il y a un paramètre qui manque,
00:13:44 dont on pourra reparler,
00:13:45 qui sont les 50 % de produits durables,
00:13:49 parce qu'on manquait de données,
00:13:52 notamment pour pouvoir justement y adjoindre
00:13:56 un prix différent en termes d'achat des denrées,
00:13:58 mais ça fait partie des choses
00:13:59 qui pourraient être améliorées par la suite.
00:14:01 Déjà, on a un ordre de grandeur
00:14:03 qui est posé avec ces paramètres-là.
00:14:05 Et ce que vous avez à côté,
00:14:06 c'est l'augmentation du prix.
00:14:08 Vous voyez qu'on passe de 8,33 à 8,68.
00:14:11 Donc, en fait, c'est certes une augmentation,
00:14:14 mais qui est, je dirais, en partie mesurée.
00:14:18 Quand on prend l'ensemble de l'équation,
00:14:19 alors bien évidemment,
00:14:20 on a deux postes qui augmentent de manière assez forte,
00:14:23 qui sont le coût des denrées,
00:14:25 et puis surtout le coût de personnel,
00:14:27 et notamment d'encadrement des élèves
00:14:29 dans une logique d'éducation à l'alimentation,
00:14:32 notamment en ce qui concerne le passage au repas végétarien,
00:14:35 c'est un autre chose.
00:14:36 Mais vous voyez que le modèle qu'il y a derrière,
00:14:38 on a simplifié un petit peu à droite,
00:14:40 on a mis des flèches rouges sur la partie qui monte
00:14:42 et vert sur ce qui descend.
00:14:43 En fait, on a un modèle qui prend en compte
00:14:45 l'impact différencié.
00:14:47 Certains leviers vont aider à faire baisser les coûts,
00:14:50 par exemple le fait d'acheter moins de produits animaux,
00:14:52 le fait de lutter contre le gaspillage alimentaire,
00:14:54 alors que d'autres modifications à l'IAE
00:14:57 vont au contraire amener à la hausse un certain nombre de choses,
00:15:01 et en fait le modèle prend en compte véritablement ces interactions.
00:15:04 C'est bien pour ça qu'il faut prendre en compte
00:15:05 toutes les interactions finales
00:15:06 pour avoir un ordre de grandeur qui se tienne,
00:15:09 et c'est celui, selon nous,
00:15:10 que vous avez à peu près là aujourd'hui.
00:15:11 Donc ça positionne en fait la hauteur de la marche
00:15:14 qui a passé concernant le passage à EGalim.
00:15:17 Et j'en ai presque fini pour cette première partie,
00:15:19 pour revenir sur quelques enseignements,
00:15:22 un message clé, encore une fois,
00:15:24 c'est vraiment une toute première partie
00:15:26 pour déjà poser le décor.
00:15:28 Des coûts comptables de la pose méridienne
00:15:30 qui sont globalement assez similaires,
00:15:31 je le disais, selon le type de structure.
00:15:33 Donc c'est moins de 6%, c'est entre 5-6%
00:15:35 suivant qu'on passe une cuisine sur place,
00:15:37 une cuisine centrale.
00:15:39 On a pris en compte aussi les effets d'échelle,
00:15:41 puisque bien évidemment selon les tailles de cuisine centrale,
00:15:43 on va avoir des choses un peu différentes
00:15:45 qui vont se passer.
00:15:47 On a une mise en œuvre d'EGalim
00:15:49 qui génère une augmentation mesurée
00:15:51 de ces comptables de l'ordre de 5% à peu près
00:15:53 par rapport à la situation avant transition en 2018.
00:15:56 Encore une fois, sans prise en compte
00:15:58 de l'inflation qu'on vient de connaître depuis deux ans,
00:16:01 mais dont l'ordre de grandeur
00:16:03 nous paraît quand même cohérent,
00:16:05 parce qu'encore une fois,
00:16:06 tout a un petit peu augmenté.
00:16:08 Donc la différence entre les deux scénarios
00:16:10 a potentiellement de grandes chances,
00:16:12 en tout cas dans un ordre de grandeur
00:16:14 à peu près similaire.
00:16:15 Et puis on a rajouté aussi,
00:16:17 ce qui nous paraissait intéressant,
00:16:18 la loi AGEC en réduction du gaspillage.
00:16:21 Si on pousse ce curseur-là jusqu'à 50%,
00:16:24 on pourrait descendre autour de 2,8%,
00:16:27 3% de surcoût,
00:16:28 à condition de réussir à passer cette marche,
00:16:31 dont on a pris en compte bien sûr
00:16:33 l'augmentation des coûts associés
00:16:34 en termes de dépenses de personnel
00:16:36 pour pouvoir véritablement faire tout ce travail
00:16:38 de lutte contre le gaspillage alimentaire
00:16:40 pour le monter à 50%
00:16:42 qui est prévu dans la loi AGEC.
00:16:43 Et voilà à peu près en ordre de grandeur
00:16:46 ce que cela donne.
00:16:47 Et du coup, ce que je vous propose,
00:16:48 c'est ouvert peut-être à des premières questions
00:16:52 de compréhension et d'échange
00:16:54 sur cette première phase
00:16:55 avant qu'on attaque les externalités.
00:16:56 Oui, alors on a déjà plusieurs questions
00:17:01 qui sont arrivées.
00:17:02 Une première qui est vraiment une question logistique,
00:17:04 mais j'y réponds tout de suite,
00:17:06 ou pratique,
00:17:07 qui est est-ce que le support sera diffusé
00:17:11 suite à ce webinaire ?
00:17:14 Est-ce que le webinaire est enregistré ?
00:17:15 Donc la réponse est oui, il est enregistré,
00:17:18 il sera rediffusé aux inscrits
00:17:19 de même que la présentation.
00:17:21 On avait une deuxième question
00:17:22 en termes de périmètre.
00:17:24 Pourquoi l'étude n'a-t-elle pas concerné les Outre-mer ?
00:17:28 Parce qu'on n'avait pas l'ensemble des données
00:17:33 qui étaient nécessaires.
00:17:35 Donc ça fait partie des ouvertures
00:17:36 que nous avons à la fin de pouvoir étendre.
00:17:38 Il nous a manqué de temps et de données
00:17:41 pour pouvoir véritablement bien rendre compte
00:17:43 de ce qui se passe en Outre-mer
00:17:44 qui a quand même un certain nombre
00:17:45 de caractéristiques différentes,
00:17:48 que ce soit en termes de denrées,
00:17:49 de circuits d'approvisionnement,
00:17:51 de prix des produits agricoles et alimentaires
00:17:55 dans les différents territoires.
00:17:59 Mais on l'a bien noté, nous,
00:18:00 en termes d'ouverture pour la suite.
00:18:03 Une deuxième question,
00:18:07 par rapport à ce qui vient d'être présenté.
00:18:09 La massification,
00:18:10 donc le nombre de repas fabriqués par jour,
00:18:12 a-t-elle un impact sur le coût du repas ?
00:18:15 Oui, on a pris en compte cela
00:18:18 avec deux niveaux d'effet d'échelle différents.
00:18:22 Je ne sais plus en tête,
00:18:23 je ne sais pas si ma collègue Camille est en ligne,
00:18:26 elle pourra vous les citer.
00:18:28 Donc on a pris en compte ces effets d'échelle
00:18:31 qui viennent permettre de faire baisser
00:18:34 le prix des approvisionnements notamment,
00:18:36 et on pense surtout du coup au coût des denrées,
00:18:38 notamment en cuisine centrale,
00:18:40 mais qui va avec après un certain nombre de coûts
00:18:44 qui potentiellement viennent se rajouter.
00:18:46 C'est-à-dire que c'est à un moment donné,
00:18:47 en fait, les effets d'échelle dans notre modèle
00:18:50 tendent à se compenser au-delà d'une certaine échelle,
00:18:53 parce qu'en fait, on va avoir une complexité
00:18:55 après la logistique organisée vers les différents satellites
00:18:58 qui fait que l'un dans l'autre,
00:18:59 on va avoir des gains dans un premier temps
00:19:01 et quelque chose qui potentiellement va venir
00:19:04 stagner à partir d'un moment donné.
00:19:06 Donc dit autrement,
00:19:07 le modèle n'est pas construit sur la base de
00:19:10 plus c'est grand, plus on économise,
00:19:12 mais au contraire, voilà, d'une partie intermédiaire
00:19:16 où on a en effet une amélioration,
00:19:18 mais qui reste légère, comme je disais,
00:19:19 et après suivie de quelque chose qui s'atténue
00:19:23 assez rapidement quand on monte trop en échelle, en fait.
00:19:26 Alors on a une autre, on a deux questions,
00:19:30 peut-être que je vais grouper.
00:19:32 La première, c'est est-ce que,
00:19:34 pourquoi la lutte contre le gaspillage
00:19:36 augmente le coût du personnel?
00:19:38 Et une deuxième qui va un petit peu avec
00:19:42 la sensibilisation à la lutte contre le gaspillage alimentaire
00:19:45 fait dans les écoles peut-être peut-être plus que dans les écoles
00:19:48 et non en interne,
00:19:50 dans les taux de tute,
00:19:51 comprends uniquement la gestion des biodéchets
00:19:53 et pas seulement la sensibilisation
00:19:54 ou la sensibilisation faite par les salariés en interne.
00:19:57 Donc comment cet enjeu de sensibilisation
00:19:59 à la lutte contre le gaspillage alimentaire
00:20:00 a été pris en compte?
00:20:03 Du coup, pareil, je laisserai un petit blanc après
00:20:08 pour voir si Camille est bien connectée,
00:20:10 parce que ma collègue est un peu à distance,
00:20:12 on va voir si elle veut compléter.
00:20:13 Mais globalement, il y a des coûts,
00:20:16 des coûts non négligeables sur la question de la formation,
00:20:19 formation des équipes,
00:20:20 mais aussi c'est toute une partie en fait de sensibilisation
00:20:24 et d'éducation des enfants,
00:20:25 voire des adultes qui est nécessaire.
00:20:28 Sur la question du gaspillage,
00:20:30 c'est aussi potentiellement du travail en amont,
00:20:32 sur la définition des menus.
00:20:36 Donc tout ça a été pris en compte
00:20:38 et on est parti dans le modèle
00:20:42 comme si tout était réalisé en interne
00:20:44 par les équipes de la restauration.
00:20:46 Et bien évidemment, c'est là que près des réalités locales
00:20:49 peuvent être un peu différentes,
00:20:50 suivant ce qui est réellement mis en œuvre,
00:20:53 suivant si on fait appel à d'autres acteurs externes
00:20:57 pour accompagner.
00:20:58 C'est là où on peut avoir des différences.
00:21:01 Et une fois, c'est un modèle
00:21:02 qui est en moyenne générale nationale,
00:21:06 mais sur lequel on pourrait imaginer,
00:21:08 je reviendrai dessus à la fin,
00:21:09 qu'on puisse renseigner des données
00:21:11 beaucoup plus précises localement
00:21:12 pour rendre compte de situations ici ou là
00:21:14 qui peuvent être légèrement différentes
00:21:16 de la moyenne nationale.
00:21:17 Mais du coup, en moyenne nationale,
00:21:19 sur nos recherches bibliographiques
00:21:20 et tous les entretiens qu'on a menés,
00:21:21 ça nous paraissait vraiment important
00:21:22 de bien prendre en compte ces investissements-là,
00:21:25 sachant que ce qu'on met dans le rapport,
00:21:27 vous verrez, il y a une partie
00:21:28 qui est de l'investissement la première année,
00:21:30 qui est importante,
00:21:31 et puis où les deux, trois premières années,
00:21:33 et après, potentiellement,
00:21:34 il y a quelque chose qui est moins important,
00:21:38 mais en même temps, les équipes se renouvellent,
00:21:40 en même temps, les enfants,
00:21:41 ils changent chaque année.
00:21:42 Donc, en fait, il n'y a pas tant que ça,
00:21:44 en fait, de baisse des coûts sur le long terme
00:21:46 sur cette partie-là.
00:21:48 Alors, il y a une question de compréhension importante
00:21:54 sur ce qui a été considéré dans les leviers
00:21:58 sur les produits de qualité ou durable.
00:22:02 Donc, au-delà des 20 % de bio,
00:22:03 qu'est-ce que vous avez pris comme hypothèse ?
00:22:07 Alors, comme je disais, en fait,
00:22:08 on est limité beaucoup par les données,
00:22:11 puisqu'on est en moyenne nationale
00:22:13 et avec des choses qui devaient se tenir.
00:22:16 Du coup, on a pris en l'état la partie 20 % de bio.
00:22:20 Alors, pour préciser tout de suite,
00:22:23 par rapport à la deuxième partie
00:22:24 que je vais vous présenter,
00:22:26 s'il s'était agi uniquement
00:22:29 de mettre les coûts comptables que vous voyez là,
00:22:32 on aurait potentiellement pu élargir
00:22:34 et prendre en compte les labels rouges,
00:22:36 les AOP, par exemple,
00:22:38 dans l'ensemble du modèle.
00:22:39 Mais la question que vous allez voir après,
00:22:41 c'est qu'on va toucher aux questions d'externalité,
00:22:44 c'est-à-dire les conséquences sociales et environnementales,
00:22:46 ou, dit autrement,
00:22:47 dans quelle mesure les produits durables non bio
00:22:50 viennent changer la donne,
00:22:51 viennent réduire, en fait,
00:22:52 un certain nombre de pressions environnementales.
00:22:54 On peut penser climat, biodiversité, l'eau,
00:22:56 on va revoir ça ensemble après,
00:22:57 ou des questions sociales.
00:22:59 Et en fait, c'est là qu'est le coincement.
00:23:01 Nous-mêmes, au BASIC,
00:23:03 on a mené une étude qu'on a rendue publique il y a deux ans
00:23:05 sur 15 labels alimentaires
00:23:07 et qui était une des premières études à notre connaissance,
00:23:11 sur tous les cas,
00:23:12 où on allait regarder l'impact de chacun des labels,
00:23:14 non pas ce qu'ils promettent,
00:23:15 mais les conséquences sur le terrain.
00:23:16 Et en fait, cette étude a montré
00:23:19 que quand on prend un regard transverse,
00:23:21 en fait, il est difficile de se prononcer
00:23:23 sur, je pourrais revenir dessus,
00:23:24 les AOP et le label rouge,
00:23:26 parce qu'il y a des très bons résultats parfois,
00:23:28 il y en a d'autres qui sont beaucoup plus proches
00:23:30 de la moyenne de la culture française,
00:23:32 et du coup, c'est très difficile
00:23:34 de pouvoir poser un ordre de grandeur,
00:23:36 quand on va entrer dans la partie
00:23:37 que je vais vous exposer après,
00:23:38 sur est-ce que ça change, en fait,
00:23:40 est-ce que ça fait baisser
00:23:42 les impacts négatifs environnementaux ou sociaux.
00:23:45 Donc, c'est ce qu'on explique dans le rapport,
00:23:47 ne pouvant pas se prononcer exactement là-dessus,
00:23:50 on en est resté à ce qui, pour nous,
00:23:53 était pour le coup démontré par la recherche,
00:23:54 c'est-à-dire la partie sur la lecture biologique,
00:23:56 sachant que de toute façon,
00:23:57 il y a en cours un travail
00:23:59 d'une expertise collective,
00:24:02 Inaé et Ifremer,
00:24:03 qui est un coin avec laquelle
00:24:04 on est en relation assez étroite,
00:24:06 qui devrait publier quelque chose,
00:24:08 peut-être fin 2024,
00:24:09 sur cette question de l'impact
00:24:10 des différents labels,
00:24:11 et qui prolongera, entre autres,
00:24:13 le travail que nous avons publié
00:24:14 il y a de ça deux ans, en fait.
00:24:16 J'espère que ça répond bien,
00:24:17 mais je pourrais revenir dessus,
00:24:18 sur les externalités,
00:24:19 ça pourrait être peut-être plus clair.
00:24:20 Alors, il y a une question aussi,
00:24:24 pour savoir s'il y a des comparatifs
00:24:25 de coûts en gestion déléguée au privé.
00:24:28 Alors, encore une fois,
00:24:31 on a fait en moyenne nationale.
00:24:32 Je ne l'ai pas là sous les yeux,
00:24:34 mais on a du coup un petit prototype, nous,
00:24:37 qu'on a utilisé en interne,
00:24:38 et qui permet de voir ce que ça change.
00:24:40 Donc, on peut, dans le prototype,
00:24:41 dire qu'on passe de cuisine sur place
00:24:42 à satellite,
00:24:43 et de satellite en gestion privée
00:24:45 par rapport à satellite en gestion en régie.
00:24:49 Encore une fois,
00:24:50 en moyenne nationale,
00:24:51 ce sont des différences qui restent faibles,
00:24:53 même quand on rajoute la marge
00:24:55 qui va s'appliquer sur la partie rose,
00:24:56 là, de fabrication.
00:24:57 C'est ce que je vous montrais,
00:24:58 juste sur la partie droite, ici,
00:25:01 de mon schéma.
00:25:02 En fait, cette partie-là que vous rajoutez,
00:25:04 si vous la rajoutez à l'ensemble de l'équation,
00:25:06 peut-être ça peut faire changer,
00:25:08 peut-être de l'ordre de 2-3%,
00:25:10 le coût comptable total
00:25:12 que vous voyez à l'écran,
00:25:13 sachant qu'il peut y avoir, par ailleurs,
00:25:15 des économies d'échelle
00:25:16 que ces acteurs-là peuvent avoir.
00:25:17 Donc, en fait, au final,
00:25:18 on a quelque chose qui change un tout petit peu,
00:25:20 mais pas tant que ça.
00:25:21 Mais encore une fois,
00:25:22 ça ne dit pas votre réalité locale.
00:25:24 Donc, en fait, on est en moyenne nationale
00:25:25 et il peut y avoir des réalités locales
00:25:26 qui, elles, sont assez différentes
00:25:28 pour plein de raisons diverses et variées,
00:25:30 parce que les territoires
00:25:31 dans lesquels les quantités sont implantées
00:25:33 peuvent être très, très spécifiques
00:25:36 et avoir des impondérables,
00:25:37 être difficiles d'accès.
00:25:38 En fait, il y a plein de choses qui peuvent jouer,
00:25:40 qui peuvent expliquer des différences aussi,
00:25:42 et pas uniquement cette question privée-publique.
00:25:45 Et on l'a pris en compte
00:25:46 dans la modélisation, en tous les cas.
00:25:48 Alors, il y a deux personnes
00:25:50 qui posent la question sur le périmètre
00:25:55 en termes de type d'établissement.
00:25:57 Est-ce qu'il y a des résultats
00:25:58 pour les lycées, notamment ?
00:25:59 Peut-être vous pouvez dire un petit mot
00:26:00 sur ce qui a été considéré comme établissement.
00:26:03 Oui, du coup,
00:26:04 ce qu'on a considéré comme établissement,
00:26:06 on a considéré le primaire et le collège.
00:26:11 Et on n'est pas rentré,
00:26:14 alors on a pu faire aussi le collège
00:26:16 parce qu'on a eu un,
00:26:18 que je vous remontre là,
00:26:19 on a eu un département qui a fait l'objet aussi,
00:26:21 qui était un des territoires pilotes
00:26:23 avec lesquels on a pu travailler.
00:26:25 Vous voyez, c'était entre autres
00:26:26 le département de la Lozère
00:26:27 qui a fait partie des collectivités pilotes.
00:26:29 Donc, qui nous ont permis,
00:26:30 y compris de modéliser cette partie collège
00:26:32 qui est quand même assez différente,
00:26:34 parce que bien évidemment,
00:26:35 le coût des encadrements des élèves
00:26:36 et même des éléments pour les élèves
00:26:38 et même des éléments qu'on va avoir
00:26:41 sur les repas et autres,
00:26:42 peuvent être un petit peu différents.
00:26:43 En tout cas, le mode de distribution va être différent.
00:26:46 Quand on passe au lycée,
00:26:47 on va véritablement avoir quelque chose
00:26:49 qui est quasiment plus de l'ordre du repas,
00:26:54 on va dire,
00:26:55 en restauration collective d'adultes.
00:27:00 On est quasiment à la même chose.
00:27:02 Et du coup, il y a une forme de rupture
00:27:04 parce qu'il y a quand même un modèle
00:27:06 qu'on devrait, en fait,
00:27:07 on s'est arrêté avant, un,
00:27:08 parce que c'est vrai qu'on avait aussi
00:27:10 un temps limité, des moyens limités,
00:27:11 mais aussi parce qu'on s'est dit
00:27:12 que quand on va rentrer dans le lycée,
00:27:13 on va rentrer dans quelque chose
00:27:14 où on aura plutôt intérêt
00:27:16 à aller travailler sur l'ensemble de l'équation,
00:27:18 c'est-à-dire restauration d'entreprises,
00:27:20 restauration hospitalière,
00:27:22 restauration d'autres catégories de citoyens,
00:27:24 mais globalement, la restauration d'adultes.
00:27:26 Là, on reste sur la restauration d'enfants.
00:27:29 Et donc, c'est pour ça qu'on a pris en compte
00:27:31 dans le périmètre,
00:27:33 tout ce qui va aller jusqu'au collège,
00:27:34 en fait, globalement,
00:27:35 pour nos scolarisations.
00:27:37 Alors, une question, je pense...
00:27:41 J'ai dit que primaire,
00:27:42 j'ai oublié de dire qu'on a maternelle, primaire,
00:27:44 collègue, adulte à 3 000 personnes.
00:27:46 Alors, une question, je pense,
00:27:50 de compréhension, ça a été dit,
00:27:52 mais pour être sûr que c'est bien clair,
00:27:54 dans la dernière slide,
00:27:55 et quand on voit marqué,
00:27:57 quelqu'un qui demande ce qu'il veut dire,
00:28:00 ouais, celle juste avant,
00:28:01 enfin, pas les messages clés,
00:28:02 celle où on voit l'histogramme,
00:28:04 des coûts,
00:28:05 les 20 % de bio,
00:28:06 20 % de repas végétariens,
00:28:07 20 % de réduction de gaspillage alimentaire,
00:28:09 juste pour dire que c'est les leviers
00:28:11 qui ont été considérés.
00:28:13 C'est ça.
00:28:14 C'est-à-dire que globalement,
00:28:15 dans le prototype qu'on a mis en place,
00:28:17 d'outil, nous, en interne,
00:28:18 on a quelque chose,
00:28:19 on peut jouer sur les curseurs.
00:28:20 Donc, il faut imaginer qu'on a mis ces curseurs
00:28:21 à 20 % de bio,
00:28:22 20 % de repas végétariens,
00:28:23 20 % de réduction de gaspillage.
00:28:25 Et vous allez voir, d'ailleurs,
00:28:26 dans la deuxième partie
00:28:27 que je vais vous présenter,
00:28:28 on a poussé certains de ces curseurs plus loin.
00:28:32 Et donc, vous allez voir les résultats
00:28:34 que ça donne, en fait.
00:28:35 Une autre question.
00:28:38 Avez-vous étudié l'intérêt de l'approvisionnement en direct,
00:28:41 bio ou pas,
00:28:42 pour lutter contre l'inflation ?
00:28:45 Non.
00:28:46 On n'est pas rentré plus que ça dans,
00:28:49 encore une fois,
00:28:50 les...
00:28:51 En fait, on sait qu'il y a énormément d'initiatives
00:28:54 sur le terrain.
00:28:55 Il y a beaucoup de choses.
00:28:56 Mais par contre, nous,
00:28:57 de ce qu'on a vu,
00:28:58 on avait du mal à pouvoir poser des ordres de grandeur.
00:29:01 C'est pour ça qu'on sait que l'étude,
00:29:04 elle apporte des choses,
00:29:05 mais qu'elle peut être frustrante par ailleurs,
00:29:07 parce que tous les cas possibles
00:29:09 n'y sont pas répertoriés.
00:29:11 Mais c'est pour ça qu'on reviendra là-dessus en ouverture.
00:29:13 À la fin, dans la suite,
00:29:14 on trouvera intéressant de pouvoir aller un cran plus loin
00:29:18 et permettre à des acteurs locaux
00:29:20 de mettre leur propre réalité à l'intérieur,
00:29:22 parce que je dirais que les initiatives
00:29:25 comme celles que vous listez,
00:29:27 peuvent être importantes pour changer la donne,
00:29:29 mais tout autant que beaucoup d'autres caractéristiques
00:29:32 qui sont propres à chaque territoire.
00:29:34 Du coup, pour l'instant,
00:29:35 on en reste à des moyennes générales françaises,
00:29:38 mais qui peuvent permettre, quelque part,
00:29:40 d'avoir un premier point de référence
00:29:41 pour pouvoir se comparer.
00:29:43 Mais c'est sûr qu'il faudra aller plus loin.
00:29:45 Alors, il y a une question aussi sur cet histogramme à droite.
00:29:51 Pourquoi le levier d'augmentation du bio
00:29:56 fait augmenter les coûts de fonctionnement
00:29:59 à l'étape administrative ?
00:30:02 Alors, de mémoire,
00:30:04 vous allez voir si Camille est là,
00:30:06 mais c'est notamment pour la complexité des appels d'offres
00:30:10 qui doivent être générés en bio
00:30:12 et qui doivent, en plus,
00:30:14 nécessiter potentiellement de séparer
00:30:16 la partie d'approvisionnement en bio
00:30:17 du reste des appels d'offres
00:30:19 pour notamment l'approvisionnement en denrée,
00:30:22 voire même des produits bruts ou en partie transformés.
00:30:26 Du coup, c'est entre autres ça qui vient derrière.
00:30:30 Et puis aussi, le fait de devoir rendre des comptes,
00:30:33 comme vous le savez là-dessus,
00:30:34 par rapport à Galim,
00:30:35 de déclarer régulièrement
00:30:37 où vous venez de vos objectifs.
00:30:39 Oui, c'est ça.
00:30:42 C'est exactement ce que Christophe disait
00:30:45 concernant les coûts de fonctionnement.
00:30:46 C'était ce qui était ressorti
00:30:48 des différents entretiens qu'on avait réalisés.
00:30:51 Merci Camille.
00:30:52 Merci Camille.
00:30:53 Du coup, je vais faire la gamme du temps.
00:30:55 Il y a encore beaucoup de questions qui sont arrivées
00:30:58 qu'on n'a pas pu traiter.
00:31:00 On a prévu un temps un peu plus long à la fin,
00:31:02 donc je pense qu'on pourra en reprendre.
00:31:04 Et puis, il y en a certaines que je n'ai pas relayées,
00:31:07 mais qui sont abordées,
00:31:09 enfin, c'est des points qui sont abordés ensuite.
00:31:11 Donc, si vous n'avez pas trouvé de réponse
00:31:13 à vos questions à la suite,
00:31:15 vous pourrez les reposer ensuite.
00:31:19 Du coup, je passe à la partie d'après, Alba.
00:31:22 Ça va répondre, j'imagine,
00:31:26 à certaines des questions que vous avez posées.
00:31:28 Donc, on a vu dans un premier temps
00:31:29 cette question des coûts comptables
00:31:31 sur l'ensemble de la pause méridienne.
00:31:33 Donc, on a déjà une première vue d'ensemble,
00:31:35 mais cette vue d'ensemble, elle est quand même tronquée,
00:31:37 puisque ce qui manque,
00:31:38 c'est ce qu'on appelle dans un jargon un peu technique
00:31:42 les externalités.
00:31:43 C'est la question des conséquences
00:31:45 sur l'environnement, sur la société,
00:31:47 de la façon dont la restauration scolaire fonctionne
00:31:49 et de ce que peuvent changer des mesures
00:31:51 comme Egalim, AGEC ou autre.
00:31:53 Alors, c'est un sujet assez vaste.
00:31:57 L'outil que nous avons développé pour ça,
00:32:01 au basique et qu'on a utilisé notamment
00:32:04 dans l'étude des labels dont je vous parlais,
00:32:06 des labels alimentaires,
00:32:07 mais aussi dans d'autres travaux qu'on mène,
00:32:09 c'est une boussole de durabilité
00:32:11 que vous avez à l'écran.
00:32:12 Cette boussole de durabilité que vous avez à droite,
00:32:15 elle répertorie sur base de...
00:32:17 On a passé plusieurs mois à passer en revue
00:32:20 la littérature qui était à disposition,
00:32:22 la littérature scientifique,
00:32:24 les rapports des institutions.
00:32:26 Ça nous donne globalement, vous voyez,
00:32:28 deux cercles, un cercle extérieur,
00:32:30 un cercle intérieur.
00:32:32 Le cercle extérieur représente les principaux,
00:32:35 on peut dire, capitaux naturels
00:32:37 qu'il faudrait pouvoir à tout prix préserver,
00:32:41 voire reconstituer quand ils ont été détériorés
00:32:43 pour assurer que les territoires sur lesquels on vit,
00:32:46 et plus généralement la planète,
00:32:47 restent vivables pour nous en tant qu'êtres humains,
00:32:50 mais aussi pour les autres espèces vivantes.
00:32:52 On y retrouve des choses que vous connaissez,
00:32:54 je pense, toutes et tous,
00:32:56 c'est-à-dire la question du climat
00:32:58 et le capital climat,
00:33:00 la qualité de l'air au-delà des questions
00:33:03 purement climatiques,
00:33:04 donc ça va être d'autres polluants aériens
00:33:06 et l'exposition qu'on a vis-à-vis de ces polluants,
00:33:09 la biodiversité, c'est-à-dire à la fois les habitats,
00:33:12 mais aussi l'exposition à des substances dangereuses
00:33:14 qui met en risque la survie d'un certain nombre d'espèces naturelles,
00:33:18 l'eau en termes de qualité comme de quantité,
00:33:21 les sols, pareil, en termes de quantité de sol disponible pour l'agriculture,
00:33:25 mais aussi de qualité de ces sols,
00:33:26 les ressources qui sont non-renouvelables,
00:33:28 que ce soit pour l'énergie ou pour les matériaux,
00:33:32 et puis la capacité de l'environnement, de l'écosystème,
00:33:35 à absorber les déchets qu'on émet,
00:33:38 ou un minimum les traitements qu'on leur fait subir
00:33:41 pour rendre ça justement absorbable.
00:33:44 Donc ça, c'est la partie extérieure, voyez,
00:33:46 et on peut voir ça comme, comme c'est écrit,
00:33:50 comme une limite, une limite à ne pas franchir
00:33:52 et des capitaux à entretenir.
00:33:54 À l'intérieur, on a un certain nombre de capitaux
00:33:57 qui eux vont être des capitaux socio-économiques
00:33:59 qui fixent plutôt un plancher,
00:34:01 autant à l'extérieur on a un plafond,
00:34:03 autant à l'intérieur nous avons un plancher
00:34:05 qu'il faut, enfin qu'il faut,
00:34:07 que nous avons nous-mêmes édictés à travers des lois en vigueur,
00:34:10 des accords internationaux, etc.
00:34:12 Et qu'il s'agit là aussi de préserver, de garantir.
00:34:15 Donc on a bien évidemment les différentes dimensions
00:34:17 de la santé humaine,
00:34:18 les conditions de travail tout le long de la chaîne,
00:34:21 de la partie agricole,
00:34:22 mais aussi dans le service de restauration scolaire,
00:34:24 en l'occurrence, ça peut être aussi dans la logistique.
00:34:27 Le niveau de vie dessant, pareil,
00:34:29 tout au long de cette chaîne jusqu'à la fabrication finale
00:34:32 du repas et sa distribution.
00:34:34 Les enjeux d'inégalité ou d'équité socio-économique,
00:34:37 si on le met en positif,
00:34:38 une réduction de ces inégalités.
00:34:40 Les enjeux de démocratie alimentaire.
00:34:42 Les enjeux de sécurité alimentaire.
00:34:44 Alors c'est peut-être un mot un peu vaste.
00:34:47 Là-dedans, dans sécurité alimentaire,
00:34:50 on inclut à la fois des dimensions un peu collectives,
00:34:52 c'est-à-dire est-ce qu'on a assez,
00:34:55 ou est-ce qu'on fait en sorte d'avoir assez de production agricole
00:34:58 pour pouvoir se nourrir,
00:34:59 et de capacité de transformer ces produits-là.
00:35:01 Mais aussi une dimension individuelle
00:35:02 autour des questions de précarité alimentaire,
00:35:04 c'est-à-dire la capacité d'accéder à une nourriture,
00:35:07 pardon, saine et suffisante.
00:35:10 Les enjeux de cohésion sociale, bien sûr.
00:35:12 Et un dernier élément qui peut surprendre ici,
00:35:16 c'est que nous avons fait le choix
00:35:17 de ne pas centrer la grille uniquement sur les êtres humains,
00:35:20 mais de l'étendre,
00:35:21 en disant il commence à y avoir un plancher de droit
00:35:23 pour d'autres espèces vivantes,
00:35:25 notamment autour des questions de bien-être animal.
00:35:27 Donc on a intégré comme un des éléments-là.
00:35:29 Donc on a bien un plafond environnemental autour,
00:35:31 un plancher socio-économique à respecter,
00:35:34 et quelque part, ce qui est durable,
00:35:35 c'est ce qu'il y a entre les deux.
00:35:37 Du coup, maintenant, on va pouvoir regarder
00:35:39 ce que donne là-dedans, quand on passe au prisme,
00:35:41 la restauration scolaire.
00:35:43 On voit que la restauration scolaire
00:35:45 touche de manière assez forte
00:35:48 un certain nombre d'éléments de la boussole.
00:35:52 Vous voyez quasiment tous les éléments,
00:35:53 enfin tous les éléments socio-économiques,
00:35:55 plus prioritairement trois éléments clés
00:35:58 qui sont envers de la boussole.
00:36:01 Mais on a aussi une autre partie
00:36:03 qui sont des externalités envers plus foncées.
00:36:06 Alors, j'espère que vous voyez bien
00:36:07 la différence entre les deux,
00:36:08 qui sont des impacts ou des dimensions
00:36:10 qu'on a pu chiffrer en euros.
00:36:12 Donc on appelle ça monétariser.
00:36:14 Donc les trois qu'on a pu monétariser,
00:36:15 c'est la question du climat,
00:36:17 la question de l'eau,
00:36:18 notamment la pollution de l'eau,
00:36:20 et la question de la gestion des déchets,
00:36:22 qui est liée à beaucoup de grands vigueurs.
00:36:25 Donc ces trois-là,
00:36:26 on a pu à la fois les documenter,
00:36:28 les chiffrer, et même aller jusqu'à mettre
00:36:31 une somme en euros derrière, je vais revenir dessus.
00:36:33 Tous les autres qui sont un peu plus,
00:36:36 en couleur vert un peu plus claire,
00:36:38 ce sont des dimensions qu'on a aussi été investiguer,
00:36:40 mais de manière plus qualitative,
00:36:41 et parfois avec quelques chiffres.
00:36:43 Vous voyez la seule qui est véritablement
00:36:45 beaucoup plus faible,
00:36:48 qu'il ne faut pas complètement oublier,
00:36:50 mais qui est plus anecdotique,
00:36:51 c'est la question de la pollution de l'air.
00:36:53 Alors maintenant, quand on va voir
00:36:54 ce que cela donne,
00:36:55 on a d'abord fait un travail,
00:36:56 je vais vous montrer les différentes composantes,
00:36:58 parce que l'idée n'est pas forcément
00:37:00 de passer en revue tout dans le détail.
00:37:04 Ce sont les composantes de ce qui fait
00:37:07 qu'aujourd'hui la restauration scolaire
00:37:08 pose des enjeux, alors positifs ou négatifs.
00:37:11 Notamment, vous en avez tous conscience,
00:37:14 tout en haut, la question d'un accès
00:37:16 à un repas équilibré au moins une fois par jour
00:37:18 pour les enfants,
00:37:19 qui est assez fondamental.
00:37:23 De l'autre côté,
00:37:24 on va avoir aussi des questions
00:37:25 de valorisation des métiers,
00:37:26 mais dans un contexte de conditions de travail,
00:37:28 le risque de maladie professionnelle
00:37:29 qui est non négligeable,
00:37:30 qu'il faut toujours avoir un peu en tête.
00:37:32 On a pu faire des estimations
00:37:34 des surfaces importées,
00:37:35 un risque de déforestation pour chaque repas,
00:37:38 de risque d'inégalité
00:37:40 ou de risque de personnes rémunérées
00:37:42 en dessous d'un certain seuil,
00:37:44 qui fait que, surtout dans le contexte actuel,
00:37:45 les choses sont difficiles.
00:37:48 La consommation de l'eau par repas,
00:37:50 des risques de pollution,
00:37:51 de l'empreinte spatiale,
00:37:54 des consommations d'énergie,
00:37:55 notamment pour la liaison froide,
00:37:56 mais aussi de la création d'emplois locaux,
00:37:58 qui est important,
00:37:59 là aussi par repas,
00:38:01 et puis la question de la génération des déchets.
00:38:03 Donc ça, c'est plus, dans un premier temps,
00:38:04 se dire,
00:38:05 avant même qu'on regarde
00:38:06 ce que va changer Egalim
00:38:07 ou d'autres curseurs,
00:38:09 quelles sont déjà les questions
00:38:10 qu'on devrait se poser.
00:38:11 Donc ça, c'est un ultra résumé,
00:38:12 vous avez plus de détails dans le rapport,
00:38:14 des grandes questions
00:38:15 qui sont posées à la fois
00:38:16 questions environnementales
00:38:18 comme les questions socio-économiques.
00:38:20 Et à partir de là,
00:38:22 ce que nous avons fait,
00:38:23 c'est qu'on a remis dans l'équation
00:38:26 que vous avez vue avant,
00:38:27 cette question des externalités,
00:38:29 quand elles étaient monétarisables,
00:38:31 c'est-à-dire qu'on pouvait les chiffrer en euros.
00:38:32 Alors attention,
00:38:33 comme vous le voyez là,
00:38:34 on a documenté dans l'étude
00:38:35 beaucoup plus de choses
00:38:36 que les trois seules
00:38:38 que nous avons monétarisées,
00:38:39 qui sont, je vous le rends,
00:38:40 il y a le petit signe euro à côté,
00:38:42 les déchets, le climat et l'eau.
00:38:44 Mais on a déjà au moins un premier pas,
00:38:46 on a essayé d'être très conservateurs,
00:38:47 on aurait pu essayer de tenter
00:38:49 de mettre des sommes,
00:38:50 mais plutôt que de mettre des chiffres
00:38:51 qui posaient plus de questions
00:38:52 que n'importe quelle réponse,
00:38:53 on a dans un premier temps fait un choix,
00:38:55 oui, voilà, un minima,
00:38:57 mais qui commence à poser un ordre de grandeur.
00:38:59 Donc en fait, ces externalités,
00:39:01 vous les voyez en bas de l'équation,
00:39:02 elles sont en vert plus foncé,
00:39:03 on en est à peu près à 39 centimes,
00:39:06 40 centimes,
00:39:07 elle est pour poser un ordre de grandeur,
00:39:09 sur l'ensemble du coût d'un repas.
00:39:11 Et parmi ces différentes externalités,
00:39:14 on va avoir le climat,
00:39:16 pour à peu près 20 centimes,
00:39:18 un peu plus de la moitié de l'équation,
00:39:20 la question de la gestion des déchets,
00:39:21 qui n'est pas anodine,
00:39:22 et puis la question de la dépollution de l'eau,
00:39:24 qu'on a pu chiffrer,
00:39:26 donc ça, ça va être l'ensemble des coûts
00:39:28 de dépollution, c'est-à-dire de potabilisation,
00:39:30 de préservation des aires de captage, etc.
00:39:33 Ça nous donne après, du coup,
00:39:35 à droite, dans le petit camembert,
00:39:36 en fait, ce que représente aujourd'hui l'externalité,
00:39:38 c'est un peu moins de 5%,
00:39:39 mais encore une fois,
00:39:40 c'est parce qu'aujourd'hui,
00:39:41 on a des données qui sont très limitées,
00:39:43 et on commence à ouvrir un champ,
00:39:45 mais qui pourrait très clairement,
00:39:47 comment dirais-je,
00:39:50 s'enrichir dans les mois,
00:39:52 les années qui viennent,
00:39:53 avec d'autres éléments d'externalité
00:39:55 qu'on pourrait rajouter à l'équation,
00:39:56 et qui permettrait d'avoir une vue,
00:39:58 quand même, un peu plus complète,
00:39:59 mais déjà, c'est un premier pas vers ça,
00:40:01 et nous, on est en train de travailler à côté
00:40:03 pour enrichir cette partie des externalités
00:40:05 qu'on peut mesurer en euros.
00:40:07 Même si on n'a qu'une partie à minima,
00:40:10 vous allez voir que les choses
00:40:11 sont quand même pas inintéressantes.
00:40:14 Premièrement, voilà ce que ça donne,
00:40:16 quand on passe à égalim.
00:40:18 Donc, cette fois, vous avez le coût,
00:40:20 non plus comptable, mais complet.
00:40:23 Donc là, on est passé à 8,72 euros,
00:40:25 parce qu'on a rajouté les 39 centimes
00:40:27 que vous voyez en bas,
00:40:28 et vous voyez que quand on passe à égalim,
00:40:30 on va passer du 72 à 9,
00:40:32 donc on va avoir une marge
00:40:33 qui est moins importante,
00:40:34 parce qu'on va gagner de l'ordre de,
00:40:36 encore une fois, c'est un ordre de grandeur,
00:40:38 7 centimes sur la partie d'externalité,
00:40:40 notamment que ce soit les coûts
00:40:42 de la dépollution de l'eau,
00:40:43 les coûts de lutte contre le changement climatique,
00:40:45 et les coûts de la gestion de déchets
00:40:46 qui vont tous les trois réduire,
00:40:48 et qui vont permettre, vous voyez,
00:40:49 de commencer à rendre tangible
00:40:51 un phénomène de compensation
00:40:52 qu'on va avoir entre des surcoûts factuels,
00:40:55 en fait, qui sont mesurés par le modèle,
00:40:58 mais aussi, du coup, une réduction
00:41:00 de ces coûts externalisés sur d'autres,
00:41:02 et notamment sur la collectivité,
00:41:04 qu'elle soit locale,
00:41:05 parce que c'est souvent aussi la collectivité
00:41:07 qui va payer une partie
00:41:08 de sa gestion de l'eau, par exemple,
00:41:09 ou des déchets,
00:41:10 mais aussi de la collectivité nationale,
00:41:12 quand on va parler de lutte
00:41:13 contre le changement climatique,
00:41:14 par exemple.
00:41:15 Donc, voilà ce que ça donne pour EGalim,
00:41:18 mais comme je le disais avant,
00:41:20 il n'y a pas que les coûts
00:41:21 qu'on peut mettre en euros, en fait.
00:41:23 Donc, on a aussi fait un tour d'horizon
00:41:25 de tout ce que EGalim peut changer
00:41:28 dans la boussole de durabilité que vous voyez,
00:41:30 pour surtout éviter le fait
00:41:32 de se restreindre à la seule chose
00:41:34 qu'on peut mesurer en euros,
00:41:35 qui est un peu frustrante, en fait.
00:41:37 Donc, vous le voyez tout en haut,
00:41:39 on a une partie sur le climat
00:41:42 pour la rente tangible,
00:41:44 qui est aussi autour
00:41:45 de la moindre utilisation
00:41:46 de produits chimiques.
00:41:47 On a des rendements plus faibles
00:41:48 qu'en conventionnel,
00:41:49 mais en fait, globalement,
00:41:50 on va avoir quelque chose
00:41:51 qui va être quand même
00:41:53 soit neutre, soit très légèrement
00:41:56 positif sur la bio,
00:41:57 ça dépend comment on voit les choses,
00:41:58 mais en tout cas, pas forcément négatif.
00:42:00 Là, on a du vert,
00:42:01 de manière importante, vous voyez,
00:42:03 on voit à la fois l'effet
00:42:05 du levier de l'agriculture biologique,
00:42:06 du levier des repas végétariens,
00:42:08 et puis du levier, bien sûr,
00:42:10 de lutte contre le gaspillage.
00:42:11 Donc, sur le passage
00:42:12 en agriculture biologique,
00:42:13 on va avoir une moindre exposition
00:42:15 de la population à des substances
00:42:17 qui posent soit un certain nombre
00:42:19 de risques, soit carrément
00:42:20 des risques avérés aujourd'hui,
00:42:22 et aussi une moindre pollution de l'air.
00:42:24 On va avoir toujours en bio, en fait,
00:42:26 une moindre exposition
00:42:27 des autres espèces,
00:42:28 donc une meilleure préservation
00:42:29 de la biodiversité.
00:42:30 On va avoir aussi des effets
00:42:32 importants sur l'eau,
00:42:34 sur les sols,
00:42:36 en termes de moindre pollution.
00:42:38 Et puis, on va avoir aussi
00:42:40 un effet sur le bien-être animal,
00:42:42 puisqu'on a des conditions
00:42:43 d'élevage qui sont améliorées
00:42:44 du fait du cahier d'échange.
00:42:46 Sur les repas végétariens,
00:42:47 c'est aussi un autre élément
00:42:48 qu'on retrouve sur pas mal
00:42:50 d'endroits, comme vous le voyez.
00:42:51 On a à la fois une moindre
00:42:53 production de fumiers lysiers
00:42:55 qui vont générer, en fait,
00:42:58 une baisse d'un certain nombre
00:42:59 de pollutions.
00:43:01 On va avoir également
00:43:03 une moindre nécessité
00:43:06 de surface importée,
00:43:07 donc une baisse du risque
00:43:08 de déforestation importée.
00:43:09 Notamment pour l'alimentation
00:43:10 animale.
00:43:11 On va avoir également
00:43:13 une réduction des quantités
00:43:14 d'eau utilisées en production
00:43:16 agricole.
00:43:18 Et puis, on va avoir
00:43:19 des éléments positifs,
00:43:20 bien évidemment, autour du bien-être
00:43:22 animal, puisqu'on a une moindre
00:43:23 consommation des produits animaux.
00:43:25 Et puis, bien évidemment,
00:43:26 on a aussi...
00:43:28 Alors, les bio- et produits
00:43:29 durables, de manière générale,
00:43:30 peuvent engendrer une meilleure
00:43:31 rémunération des agriculteurs,
00:43:32 même si aujourd'hui, le contexte
00:43:33 est un peu plus compliqué
00:43:35 depuis l'inflation des
00:43:36 coûts de production.
00:43:39 Mais on a quand même des choses
00:43:40 qui sont documentées là-dessus.
00:43:42 On va avoir, côté gaspillage,
00:43:44 un effet à la fois sur les déchets,
00:43:46 mais aussi sur une moindre pression
00:43:48 sur les ressources non renouvelables,
00:43:50 qui est importante.
00:43:52 Et puis, on va avoir d'autres choses
00:43:54 qui vont se jouer avec d'autres
00:43:56 lois qui vont se rajouter.
00:43:57 La substitution des plastiques,
00:43:58 par exemple, qui va avoir un effet
00:44:00 de réduction de la pollution de l'eau.
00:44:03 Par exemple, et puis,
00:44:04 l'éducation à l'alimentation,
00:44:06 qui est consubstantielle, en fait,
00:44:08 de la loi EGalim,
00:44:10 et qui vient améliorer cette
00:44:11 question de démocratie alimentaire.
00:44:13 Vous voyez qu'on n'a pas que
00:44:14 regardé le côté positif,
00:44:15 on a regardé le côté neutre,
00:44:16 mais aussi, en rouge,
00:44:17 des éléments qui peuvent être,
00:44:19 au contraire, joués dans l'autre sens,
00:44:21 mais qui sont minoritaires.
00:44:22 On peut avoir, à la substitution
00:44:24 du plastique,
00:44:26 des risques de troubles
00:44:27 musculoskeletiques à garder en tête.
00:44:28 Ce n'est pas forcément automatique,
00:44:29 mais du coup,
00:44:30 on peut avoir des risques
00:44:31 de troubles musculoskeletiques
00:44:32 à garder en tête.
00:44:33 Ce n'est pas forcément automatique,
00:44:34 mais du coup,
00:44:35 il faut prendre des mesures là-dessus.
00:44:36 Et suivant comment on gère,
00:44:37 en fait, l'équilibre entre
00:44:38 bio, repas végétal et gaspillage,
00:44:39 on peut avoir une empreinte spatiale
00:44:41 qui est plus importante,
00:44:42 nécessaire pour la partie aéricole.
00:44:44 Donc, voilà,
00:44:45 tous les éléments sont du coup là.
00:44:47 Donc, on voit à la fois
00:44:48 ce qu'on mettait avant,
00:44:49 c'est-à-dire ce qui va changer
00:44:51 en termes d'euros.
00:44:52 Pardon, je vous le remets quand même
00:44:53 sous les yeux pour que vous voyez bien.
00:44:55 Il y avait avant, du coup,
00:44:56 ce qui va changer en termes d'euros.
00:44:57 Donc là, on a cette baisse de 7 centimes
00:44:58 qui compense les surcoûts.
00:44:59 Et puis, sur la boussole,
00:45:00 tous les autres effets liés à Eganine.
00:45:02 Pour finir, on a été...
00:45:05 Essayons de regarder ce que ça donne
00:45:07 quand on pousse les curseurs.
00:45:08 Alors, pousser les curseurs,
00:45:09 qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45:10 Comme je vous disais,
00:45:11 on a un certain nombre ici de leviers
00:45:14 qui sont à disposition dans l'outil
00:45:16 qu'on a construit pour faire l'étude.
00:45:17 Donc, la part de produits bio,
00:45:19 c'est la première ligne.
00:45:20 La part de produits de qualité,
00:45:23 mais qu'on n'a pas modélisé,
00:45:24 c'est ce qu'on a écrit là.
00:45:26 Le nombre de repas végétariens.
00:45:28 Vous voyez aujourd'hui
00:45:30 les différents curseurs qui ont été mis.
00:45:32 Le pourcentage de réduction du gaspillage.
00:45:34 Également, la question des produits
00:45:37 majoritairement utilisés,
00:45:39 ce qui sont bruts ou semi-bruts.
00:45:40 Et les produits locaux
00:45:43 qu'on a pris en compte
00:45:44 à travers la question des légumeries,
00:45:46 parce que c'est un des outils
00:45:48 qui est associé.
00:45:50 Donc, tous ces paramètres ensemble
00:45:51 nous ont permis de faire quoi ?
00:45:53 Je vous ai montré l'initial Egalim.
00:45:55 On a fait trois autres scénarios.
00:45:57 Vous voyez, si d'Egalim,
00:45:58 on va un peu plus loin en durabilité,
00:46:00 un peu plus de bio,
00:46:01 un peu plus de végétariens,
00:46:02 un peu plus de lutte contre le gaspillage.
00:46:05 Durabilité ++,
00:46:06 on pousse encore plus loin les curseurs.
00:46:08 Donc là, on monterait à 50% de bio,
00:46:10 50% de végétariens,
00:46:11 repas végétariens par semaine,
00:46:13 et 50% de réduction de gaspillage.
00:46:15 Et puis, qu'est-ce qui se passe
00:46:16 si on active imparfaitement,
00:46:18 on met les leviers de la relocalisation
00:46:20 qu'on a mis en place,
00:46:21 c'est-à-dire aller vers des produits bruts,
00:46:22 mettre en place une légumerie,
00:46:24 et du coup, faire en sorte de pouvoir
00:46:25 véritablement avoir un approvisionnement
00:46:27 direct et local en produits agricoles.
00:46:30 Du coup, qu'est-ce que ça donne ?
00:46:31 Ça donne le petit schéma que vous allez avoir là.
00:46:34 Donc, avant transition,
00:46:36 on vous a mis le 8.312,
00:46:38 donc en marron,
00:46:39 c'est tous les coûts comptables
00:46:40 qu'on a vu au début.
00:46:41 En vert, ce sont les externalités monétarisées,
00:46:44 donc eau, climat, déchets.
00:46:46 Et puis là où on n'a pas de somme en dessous,
00:46:48 ce sont les autres externalités de la boussole
00:46:50 où on ne peut pas encore mettre de valeur en euros.
00:46:52 Egalim, comme je vous le montrais tout à l'heure,
00:46:54 on passe à 9 euros au lieu du 8.72,
00:46:57 et vous voyez l'effet un peu de compensation.
00:46:59 Et puis, on peut continuer comme ça.
00:47:00 Vous voyez, durabilité plus,
00:47:02 on a poussé les curseurs un cran plus loin,
00:47:04 on baisse un tout petit peu.
00:47:06 Durabilité plus plus, on va encore baisser.
00:47:09 En fait, tout ça pour dire qu'on a un phénomène,
00:47:12 alors c'est très imparfait parce que,
00:47:13 comme je le disais au début,
00:47:15 on ne peut que mettre en euros
00:47:16 un tout petit nombre d'externalités.
00:47:18 Mais on baisse quand même, vous voyez,
00:47:19 de 39 centimes à 21 centimes.
00:47:21 On vient véritablement compenser au fur et à mesure
00:47:24 les leviers de durabilité qu'on va pousser plus loin.
00:47:26 Et encore, c'est sans prendre en compte
00:47:28 ces externalités en vert très clair,
00:47:30 non mesurables qui se rajouteraient par-dessus.
00:47:33 Quand on est en relocalisation en plus,
00:47:35 là, on va avoir potentiellement un surcoût
00:47:37 qui va se rajouter,
00:47:38 qui est vraiment lié à ce travail de produits bruts
00:47:40 et de s'approvisionner en local,
00:47:42 qui, même si on peut gagner un petit peu
00:47:44 sur le coût des denrées,
00:47:45 nécessite un investissement
00:47:47 et un changement du mode de fonctionnement
00:47:49 pour pouvoir faire les deux.
00:47:51 Mais qui vaut la peine
00:47:53 quand on prend l'équation dans son ensemble
00:47:55 et par rapport aux impacts qu'on peut ainsi gérer.
00:47:58 Donc, quelque part, ce qu'on fait ressortir de là,
00:48:00 c'est que quand on prend toute l'équation
00:48:02 comptable et externalité,
00:48:04 c'est-à-dire les conséquences sociales et environnementales,
00:48:06 on a une équation qui a l'air de nous dire
00:48:09 que ça vaut la peine de pousser les curseurs plus loin,
00:48:11 que c'est rentable au final
00:48:13 du côté de la société pris dans son ensemble, en fait.
00:48:16 Donc, c'est ce que vous voyez dans les messages clés
00:48:17 avant qu'on ouvre débat.
00:48:19 Des externalités nombreuses et variées,
00:48:21 mais dont seule une petite partie a pu être monétarisée.
00:48:24 Quand on adopte cette vision coût complet,
00:48:26 c'est-à-dire comptable et externalité,
00:48:28 des surcoûts qui baissent au fur et à mesure
00:48:31 où on pousse les leviers de durabilité,
00:48:33 une relocalisation qui, elle, génère des surcoûts
00:48:35 plus importants, au moins à court terme.
00:48:37 Parce que c'est la question du coût d'entrée.
00:48:39 C'est 12 % de coût complet en plus.
00:48:42 Mais encore une fois, ça ne présage pas
00:48:44 de ce qui se passe au bout de quelques années.
00:48:46 Quand on a passé ce coût d'entrée,
00:48:48 qui est certes important,
00:48:50 mais qui vaut la peine,
00:48:52 comme sur le reste de ce que je vous présentais,
00:48:55 du coup ouvert à vos questions.
00:48:57 C'était la partie la plus importante de la présentation.
00:49:00 Je vous rassure, j'espère que ça a apporté
00:49:01 quelques réponses à des questions que vous posiez
00:49:03 et ouvert aux échanges.
00:49:06 Alors, il y a quelques questions qui sont arrivées,
00:49:12 des commentaires aussi.
00:49:14 Avant de passer peut-être
00:49:16 sur les deux questions spécifiques
00:49:18 de cette partie-là,
00:49:20 un petit rétro-pédalage,
00:49:22 parce que c'est une question de compréhension
00:49:24 qui est importante,
00:49:26 et je ne sais plus si ça a été dit,
00:49:28 c'était d'avoir des précisions
00:49:30 sur le scénario de référence.
00:49:32 D'où partent les cuisines sur place
00:49:34 dans la simulation
00:49:36 situation avant, Egalim,
00:49:38 à 8,33 € ?
00:49:40 Est-ce que c'était pour 0 % de bio,
00:49:42 0 % de plats végétariens,
00:49:44 et puis on en était en termes de réduction
00:49:50 du gaspillage alimentaire ?
00:49:52 Peut-être juste rappeler ce qu'il y a dans cette situation.
00:49:54 Merci, Alba, c'est vrai que c'est important.
00:49:56 On est parti en part de produits bio de 6 %,
00:49:58 qui est à peu près la moyenne française,
00:50:00 la moyenne au démarrage,
00:50:03 en situation 2018,
00:50:05 avant mise en œuvre d'Egalim.
00:50:07 On est parti de 0 repas végétariens par semaine,
00:50:10 et on est parti du gaspillage moyen
00:50:12 qui était constaté à l'époque
00:50:14 en restauration scolaire.
00:50:16 Après, tout le reste vient se caler
00:50:18 par rapport à ça.
00:50:20 On n'est pas à 0 % de bio,
00:50:22 on était à 6 % en point de départ.
00:50:24 Peut-être qu'il y a des endroits
00:50:26 où c'était moins que ça,
00:50:28 peut-être encore aujourd'hui,
00:50:30 pour plein de raisons.
00:50:32 Il faut bien avoir ça en tête.
00:50:34 Ensuite, il y a une question.
00:50:36 Des produits semi-bruts,
00:50:38 où les produits agricoles sont tous
00:50:40 bruts de sortie de ferme,
00:50:42 ou de première transformation,
00:50:44 et où tout le reste est cuisiné.
00:50:46 Mais on est sur un mélange,
00:50:48 un mix produit brut, produit semi-brut.
00:50:50 Ensuite, il y a une question
00:50:54 qui concerne la quantification
00:50:56 des externalités sur la ressource en eau.
00:50:58 Quelles données avez-vous pris
00:51:00 pour arriver à la projection
00:51:02 de moins 15 % de consommation d'eau
00:51:04 en production agricole ?
00:51:06 Sur les 15 % d'eau,
00:51:08 on est parti de quelque chose
00:51:10 qui s'appelle l'empreinte en eau.
00:51:12 On a des données de référence
00:51:14 qui datent d'il y a
00:51:16 une petite dizaine d'années à peu près,
00:51:18 qui ont été posées pour l'ensemble
00:51:20 des productions agricoles par pays.
00:51:22 C'est tout un référentiel
00:51:24 qui a été bâti par les Nations Unies.
00:51:26 Cette empreinte en eau,
00:51:28 elle a été composée en deux
00:51:30 pour faire simple,
00:51:32 par exemple,
00:51:34 par rapport à ce qui nous intéresse là,
00:51:36 il y a l'eau pluviale,
00:51:38 et puis il y a l'eau qu'on puise
00:51:40 dans les rivières et les nappes souterraines.
00:51:42 Nous n'avons pris que cette deuxième partie,
00:51:44 c'est-à-dire l'eau en mètre cube
00:51:46 qui est utilisée
00:51:48 et qui provient
00:51:50 soit des nappes souterraines,
00:51:52 soit des rivières.
00:51:54 On a cette empreinte en eau,
00:51:56 on appelle ça l'eau bleue,
00:51:58 on a cette empreinte en eau
00:52:00 par grande catégorie de produits.
00:52:02 On a refait un calcul
00:52:04 de l'ensemble des fruits,
00:52:06 l'ensemble des légumes,
00:52:08 l'ensemble des produits animaux,
00:52:10 que ce soit lait et différentes viandes,
00:52:12 et puis les céréales,
00:52:14 qu'on va consommer sous forme
00:52:16 de pain, de pâtisserie, etc.
00:52:18 On a pris l'ensemble de ça
00:52:20 et on a considéré que quand on fait bouger
00:52:22 ce qu'il y a dans l'assiette,
00:52:24 quand on fait bouger à l'année
00:52:26 la composition de l'approvisionnement
00:52:28 en denrées et qu'on fait baisser
00:52:30 l'ensemble des produits animaux,
00:52:32 on va avoir d'autant une baisse
00:52:34 du nombre de mètres cubes
00:52:36 nécessaires au global pour réaliser
00:52:38 l'ensemble de cette production agricole.
00:52:40 C'est ça qui donne les 15%
00:52:42 et complètement à disposition
00:52:44 pour échanger sur cette base.
00:52:46 Donc, en fait, empreinte en eau
00:52:48 et qu'on a modélisé produit par produit
00:52:50 pour faire après les grandes catégories
00:52:52 et faire bouger ça,
00:52:54 c'est une modélisation qu'on avait
00:52:56 déjà commencé à poser,
00:52:58 c'est un projet en ligne, le site web,
00:53:00 et qu'on a lancé avec la FNA
00:53:02 en 2019. Vous avez une note technique
00:53:04 qui détaille notamment cette partie-là
00:53:06 vers la fin de la note technique
00:53:08 si ça vous intéresse.
00:53:10 Alors, du coup,
00:53:12 il y a une question aussi
00:53:14 pour savoir si les méthodes
00:53:16 qui ont permis de calculer finement
00:53:18 de monétariser
00:53:20 les trois externalités environnementales,
00:53:22 est-ce qu'elles sont bien accessibles
00:53:24 dans le rapport ?
00:53:26 Voilà, très court.
00:53:28 Il y a même une note technique,
00:53:30 enfin une annexe technique détaillée
00:53:32 qui est aussi adjointe.
00:53:34 Après, malheureusement,
00:53:36 on va devoir avancer à la partie suivante
00:53:38 si on va avoir le temps de tout présenter.
00:53:40 Je vais prendre une ou deux questions
00:53:42 et Simon, si tu veux rebalayer aussi
00:53:44 pour voir si tu vois une question vraiment importante
00:53:46 que j'ai loupée. Il y a deux questions
00:53:48 qui portent sur...
00:53:50 Je balaye derrière toi.
00:53:52 Tu fais très bien.
00:53:54 Il y a une ou deux qui portent sur le scénario,
00:53:56 un peu des questions de compréhension
00:53:58 sur le dernier scénario, durabilité et relocalisation.
00:54:00 Est-ce qu'il y a un coût matière
00:54:02 qui a été associé à ce scénario ?
00:54:04 Et, il y a une deuxième question,
00:54:06 quelle méthodologie pour appréhender
00:54:08 les coûts de la relocalisation ?
00:54:10 Peut-être réexpliciter un petit peu
00:54:12 comment ça a été construit.
00:54:14 Très, très bonne question parce que
00:54:16 c'est très imparfait. Ce qu'on a fait,
00:54:18 c'est comme pour les externalités,
00:54:20 c'est une première pierre à l'édifice et au débat.
00:54:22 Ce qu'on a fait, c'est comme vous le voyez là
00:54:24 sur les deux dernières lignes, tout à droite,
00:54:26 en bas,
00:54:28 on est passé d'un approvisionnement de produits
00:54:30 semi-bruts en produits bruts. Ce que ça a
00:54:32 comme conséquence dans notre modèle, c'est que le coût des denrées
00:54:34 est plus faible parce qu'on a les produits
00:54:36 moins transformés, mais par contre,
00:54:38 ça va se surcompenser
00:54:40 en fait par des coûts,
00:54:42 tout simplement des dépenses de personnel
00:54:44 parce qu'il y a beaucoup plus de travail en cuisine
00:54:46 pour préparer,
00:54:48 plucher, couper, etc.
00:54:50 Donc, c'est là que ça se joue
00:54:52 et comme vous voyez, on a rajouté
00:54:54 quelque chose qui est la question d'une légumerie
00:54:56 qui est souvent en fait
00:54:58 un indispensable en fait pour pouvoir
00:55:00 connecter l'approvisionnement
00:55:02 en légumes avec
00:55:04 la
00:55:06 restauration scolaire pour
00:55:08 pouvoir justement faire
00:55:10 un minimum d'effet de mutualisation
00:55:12 en fait, notamment de cette première transformation
00:55:14 des légumes pour qu'ils soient prêts à pouvoir être
00:55:16 utilisés directement en cuisine.
00:55:18 Du coup, on a rajouté aussi ça
00:55:20 en faisant une distinction, vous verrez
00:55:22 dans le rapport
00:55:24 entre l'investissement au début
00:55:26 et ce qu'ils peuvent être les coûts une fois que les investissements
00:55:28 ont été amortis.
00:55:30 Pareil, je ne sais pas si Camille était en ligne
00:55:32 et tu veux rajouter quelque chose là-dessus, mais c'est vrai que
00:55:34 on sait que c'est imparfait, mais on s'est dit
00:55:36 peut-être pour bien expliquer ça,
00:55:38 la relocalisation, c'était difficile
00:55:40 à prendre en compte
00:55:42 en tant que telle directement.
00:55:44 Donc, ça a été une façon qu'on propose, mais vraiment
00:55:46 ouvert au débat là-dessus, de se dire
00:55:48 que c'était peut-être un passage obligé
00:55:50 pour faire de la relocalisation aujourd'hui, d'aller vers
00:55:52 ces produits plus bruts et d'avoir
00:55:54 cet investissement en légumerie.
00:55:56 Certainement qu'on fait
00:55:58 une simplification là, parce que toute
00:56:00 la relocalisation n'est pas que liée à ça
00:56:02 et peut-être qu'il y a des territoires qui allaient s'en sortir
00:56:04 sans ça, mais on a pris cette hypothèse
00:56:06 là pour poser les tenants aboutissants
00:56:08 et un premier ordre de grandeur.
00:56:10 Il y avait quelqu'un qui
00:56:12 demandait à remettre
00:56:14 la slide précédente,
00:56:16 Christophe,
00:56:18 voilà, et puis
00:56:20 il y avait des questions qui allaient aussi
00:56:22 un peu dans le sens de ce que tu disais
00:56:24 là sur le fait que le bio faisait
00:56:26 augmenter, enfin le végétarien
00:56:28 faisait augmenter les frais de personnel, donc davantage
00:56:30 de coûts, mais il y avait aussi une question autour de pourquoi
00:56:32 le bio fait augmenter le coût de fonctionnement de la partie
00:56:34 administrative.
00:56:36 Est-ce que...
00:56:38 La question de tout à l'heure, c'est la complexité du passage des
00:56:40 appels d'offres, la segmentation entre
00:56:42 bio et non bio,
00:56:44 c'est l'alotissement qu'on voit derrière,
00:56:46 mais c'est aussi le suivi
00:56:48 de cette progression
00:56:50 des approvisionnements bio,
00:56:52 les contraintes de déclaration
00:56:54 qu'il y a chaque année, de suivi
00:56:56 au fil de l'eau de cette
00:56:58 part de l'approvisionnement. C'est tout ça qu'on a pris
00:57:00 en compte en question.
00:57:02 Très bien. Est-ce que je vois
00:57:04 d'autres questions, Alba ?
00:57:06 J'en vois plein d'autres, mais malheureusement,
00:57:08 je pense qu'on va effectivement passer à la suite
00:57:10 quitte à reprendre...
00:57:12 Oui, il y a pas mal de commentaires
00:57:14 qui visent aussi à dire que
00:57:16 tout ne se mesure pas, qu'il y a beaucoup
00:57:18 d'accompagnement nécessaire à ce type
00:57:20 de transformation et que
00:57:22 ça rejoint un peu aussi les effets
00:57:24 qu'on a sur le coût de personnel,
00:57:26 le fait que ça demande du temps
00:57:28 et de l'accompagnement, et que ça, ça a été chiffré aussi
00:57:30 dans le modèle
00:57:32 en pourcentage, mais en tout cas
00:57:34 on a essayé de prendre en compte ces différents éléments.
00:57:36 Et peut-être, encore une fois,
00:57:38 avant que je te passe la main, Simon, parce que ça va te faire
00:57:40 un poids d'entrée, c'est qu'on
00:57:42 est conscient de ces imperfections.
00:57:44 Ce qu'on a vraiment essayé de faire avec
00:57:46 notre modélisation, c'est d'essayer
00:57:48 de sortir... On sait que chaque cas est particulier,
00:57:50 mais on a essayé de se forcer à se dire si on doit faire
00:57:52 une toile de fond qui a
00:57:54 du sens, qui donne des premiers ordres de grandeur
00:57:56 pertinents, qui prend vraiment en compte
00:57:58 cette question des leviers et de leur interaction,
00:58:00 quelle serait-elle ? Et c'est ça qu'on vous livre aujourd'hui,
00:58:02 en espérant que ce soit non pas
00:58:04 une réponse définitive, mais plutôt
00:58:06 un point de départ pour ouvrir des débats
00:58:08 et des questionnements sur
00:58:10 ce que ça nous dit de manière générale,
00:58:12 quelle situation,
00:58:14 quel regard poser sur telle ou telle situation par rapport
00:58:16 à cette moyenne générale, et puis que ça invite plutôt
00:58:18 à la suite, et notamment à ce que Simon
00:58:20 va vous montrer maintenant, qui est la question des recettes financières,
00:58:22 qui est une première
00:58:24 façon de partir de ce socle pour
00:58:26 commencer à investiguer
00:58:28 justement les conséquences de la transition,
00:58:30 notamment du passage à Galim.
00:58:32 Et peut-être,
00:58:34 en complément, quand la réponse est simple,
00:58:36 je pense que vous avez la main, Christophe et Camille,
00:58:38 aussi, si vous voulez commenter, mettre deux,
00:58:40 trois infos.
00:58:42 C'est peut-être beaucoup de choses à faire à la fois.
00:58:44 On va essayer.
00:58:46 Et moi, je vais passer les gars pour résumer.
00:58:48 Moi, Simon.
00:58:50 Donc, troisième point,
00:58:52 troisième aspect de l'étude,
00:58:54 qui était plutôt
00:58:56 lié au fait de regarder la partie
00:58:58 recettes, mais en se limitant
00:59:00 dans un premier temps
00:59:02 à la recette principale sur la restauration
00:59:04 scolaire, qui est, enfin, la recette principale.
00:59:06 Une des parties
00:59:08 de la recette principale, qui est la participation
00:59:10 des usagers, notamment
00:59:12 via la politique tarifaire. Ça nous
00:59:14 semblait intéressant de regarder
00:59:16 ce volet-là,
00:59:18 parce que ça répondait d'une part à la question
00:59:20 du financement, parce que les usagers
00:59:22 contribuent en partie au financement
00:59:24 de ce service, mais aussi
00:59:26 à la question de la vulnérabilité
00:59:28 de certaines familles, à pouvoir
00:59:30 accéder à cette
00:59:32 restauration, et comme effectivement,
00:59:34 parmi tous les enjeux, il y avait
00:59:36 à la fois, évidemment, de
00:59:38 faire des repas
00:59:40 plus durables et plus
00:59:42 respectueux de l'environnement, mais en même temps
00:59:44 de se soucier que tout le monde
00:59:46 puisse y avoir accès. Et donc,
00:59:48 on a essayé de modéliser quels
00:59:50 seraient les impacts,
00:59:52 ou quels sont les impacts des stratégies
00:59:54 tarifaires en place sur
00:59:56 la capacité, enfin, sur la contribution
00:59:58 financière des ménages,
01:00:00 et en même temps, sur
01:00:02 justement les ménages qui seraient
01:00:04 en situation de vulnérabilité.
01:00:06 Donc, tu peux peut-être passer au
01:00:08 point suivant. Alors, encore
01:00:10 une fois, l'outil
01:00:12 a été, en tout cas
01:00:14 le modèle a été construit, à la fois sur
01:00:16 la base de plusieurs retours d'expérience
01:00:18 qu'on pouvait avoir, nous, de notre côté,
01:00:20 avec plusieurs collectivités accompagnées,
01:00:22 plus quelques collectivités pilotes qui sont
01:00:24 données à l'exercice.
01:00:26 L'idée était
01:00:28 de pouvoir dire,
01:00:30 de construire
01:00:32 une analyse sur
01:00:34 le niveau d'effort demandé
01:00:36 aux différentes
01:00:38 familles du territoire
01:00:40 pour payer
01:00:42 cette restauration scolaire,
01:00:44 et surtout d'imaginer,
01:00:46 donc sur la base de plusieurs hypothèses,
01:00:48 à partir de quel moment cet effort peut être
01:00:50 considéré comme
01:00:52 trop important,
01:00:54 et pouvant générer une certaine
01:00:56 vulnérabilité. Alors, pour ça,
01:00:58 on est parti de données
01:01:00 issues de l'INSEE, essentiellement, sur
01:01:02 la distribution des revenus des
01:01:04 différents territoires, et
01:01:06 de stratégies tarifaires qui peuvent être
01:01:08 multiples, mais on a repris
01:01:10 des éléments issus d'une étude
01:01:12 faite par l'Affiches,
01:01:14 sur notamment les types
01:01:16 de profils de tarification
01:01:18 qu'on peut trouver sur les territoires.
01:01:20 Il y a beaucoup de tarifications uniques, mais il y a
01:01:22 aussi pas mal de tarifications dites
01:01:24 "progressives", avec des tarifs
01:01:26 assez faibles pour les ménages
01:01:28 plus modestes, mais assez élevés. En moyenne,
01:01:30 dans l'étude, on ressortait le fait qu'on
01:01:32 était à 1,54€ pour les ménages les plus
01:01:34 faibles, et qu'on montait à 4,97€
01:01:36 pour les ménages les plus élevés.
01:01:38 Et ceci
01:01:40 nous a permis de modéliser
01:01:42 un effort
01:01:44 tarifaire fait par
01:01:46 les différentes familles. Alors, on l'a appliqué
01:01:48 en première approche sur une ville moyenne
01:01:50 française qui a une distribution
01:01:52 de revenus à peu près équivalente
01:01:54 à la moyenne française, et ça
01:01:56 donne le schéma que vous avez devant vous.
01:01:58 C'est-à-dire que vous avez
01:02:00 en abscisse les
01:02:02 familles réparties
01:02:04 selon des tranches de ressources
01:02:06 mobilisables par part. C'est
01:02:08 une forme de QF qu'on a essayé,
01:02:10 qu'on a déterminé dans le cadre
01:02:12 de l'étude, mais qu'on utilise régulièrement,
01:02:14 qui intègre à la fois
01:02:16 les revenus des familles,
01:02:18 mais aussi leur composition
01:02:20 et aussi la prise
01:02:22 en compte d'un reste pour vivre
01:02:24 minimum garanti.
01:02:26 Il y a plus d'éléments dans l'étude
01:02:28 pour préciser ces éléments-là.
01:02:30 Et au regard de l'effort demandé,
01:02:32 on était autour de 1%
01:02:34 comme étant... enfin 1€
01:02:36 pour les familles les plus modestes, notamment
01:02:38 les familles au RSA avec deux enfants.
01:02:40 Si on leur demande 1€, on peut
01:02:42 tracer cette courbe verte que vous voyez
01:02:44 à l'écran, qui traduit la courbe
01:02:46 optimum, qui limiterait
01:02:48 le niveau
01:02:50 de vulnérabilité. Donc si vos tarifs
01:02:52 sont en dessous de cette courbe, on peut
01:02:54 considérer que tous les ménages sont
01:02:56 en dessous du seuil de vulnérabilité. Par
01:02:58 contre, si les tarifs dépassent cette courbe, les
01:03:00 personnes qui sont concernées par le dépassement
01:03:02 de cette courbe sont en
01:03:04 situation de vulnérabilité et il faudrait les
01:03:06 ramener à la ligne verte
01:03:08 pour remettre tout le monde
01:03:10 au niveau de ce seuil.
01:03:12 Et sur une collectivité
01:03:14 moyenne qui appliquerait des tarifs
01:03:16 moyens,
01:03:18 comme constaté,
01:03:20 on obtiendrait
01:03:22 le fait qu'en général, on est
01:03:24 peut-être un petit peu au-dessus, donc il faudrait baisser
01:03:26 un petit peu pour tout le monde, notamment pour les plus modestes,
01:03:28 parce que vous voyez, on est à 1,54€
01:03:30 et il faudrait redescendre
01:03:32 pour certaines, notamment
01:03:34 celles qui ont plusieurs enfants et qui sont
01:03:36 en situation de forte vulnérabilité
01:03:38 autour de 0,65€.
01:03:42 Donc ça permettrait de limiter,
01:03:44 mais alors le coût pour passer de cette
01:03:46 ligne rouge à cette ligne verte, il n'est
01:03:48 pas très élevé si toutes les files étaient
01:03:50 pareilles et si tous les tarifs étaient
01:03:52 pareils, on serait autour de 0,33€
01:03:54 par repas en moyenne pour
01:03:56 essayer de supprimer cette vulnérabilité.
01:03:58 Donc ça, c'était
01:04:00 à la fois pour construire le modèle
01:04:02 et essayer d'en donner un peu
01:04:04 une lecture en
01:04:06 moyenne nationale, qui ferait le parallèle
01:04:08 avec l'étude sur les coûts
01:04:10 qui elle aussi est en moyenne nationale.
01:04:12 Ce qui était intéressant, c'était de dire que
01:04:14 finalement toutes les collectivités sont
01:04:16 pas dans la même situation,
01:04:18 alors toutes n'ont pas forcément
01:04:20 la même grille tarifaire, mais surtout toutes n'ont pas
01:04:22 évidemment la même distribution de revenus
01:04:24 sur leur territoire
01:04:26 et effectivement
01:04:28 sur cet aspect de
01:04:30 l'étude, on a
01:04:32 essayé de montrer un peu comment on pouvait varier
01:04:34 avec quelques
01:04:36 facteurs clés
01:04:38 l'impact de cette vulnérabilité.
01:04:40 Donc si on est
01:04:42 sur des tarifs qui vont à peu près du même
01:04:44 niveau bas au même niveau
01:04:46 haut, mais si on est sur un territoire
01:04:48 assez modeste, pour générer
01:04:50 la même recette que
01:04:52 précédemment, forcément on va avoir des tarifs
01:04:54 qui montent très vite, à 4,97€
01:04:56 et on risque
01:04:58 d'avoir une vulnérabilité qui est très
01:05:00 forte. Donc ça c'est l'image de droite. Donc si on est vraiment
01:05:02 sur des familles très modestes, on va avoir une
01:05:04 vulnérabilité à 1,49€.
01:05:06 Par contre si on est sur une
01:05:08 collectivité qui est plutôt
01:05:10 avec des familles aisées
01:05:12 ou des familles
01:05:14 au-dessus de la classe
01:05:16 moyenne française, globalement
01:05:18 vous allez avoir plus
01:05:20 de familles sur les tarifs hauts et donc
01:05:22 forcément davantage de recettes
01:05:24 et le niveau de vulnérabilité
01:05:26 concernera beaucoup moins de personnes et vous serez donc
01:05:28 à 0,03 centime
01:05:30 de vulnérabilité.
01:05:32 Donc déjà on voit que tous
01:05:34 les territoires ne sont pas forcément
01:05:36 égaux pour
01:05:38 mener une politique tarifaire
01:05:40 équivalente
01:05:42 et
01:05:44 l'enjeu justement c'était de voir
01:05:46 quelles étaient
01:05:48 leurs marges de manœuvre en fonction
01:05:50 de la capacité contributive des ménages à
01:05:52 financer le coût de la transition.
01:05:54 Donc si on passe à la
01:05:56 slide suivante,
01:05:58 en gros
01:06:00 l'idée, si on passe là-dessus, c'est
01:06:02 qu'une famille
01:06:04 sur un
01:06:06 territoire sur lesquels
01:06:08 les familles sont
01:06:10 majoritairement aisées,
01:06:12 globalement
01:06:14 leur capacité contributive
01:06:16 permettrait non seulement
01:06:18 de supprimer
01:06:20 pour les familles les plus
01:06:22 modestes les tarifs
01:06:24 un peu trop élevés, donc ça permettrait de baisser
01:06:26 les tarifs pour les familles les plus modestes
01:06:28 et surtout d'augmenter la contribution
01:06:30 des ménages les plus aisés
01:06:32 tout en restant à un effort complètement
01:06:34 acceptable et vous voyez que le carré
01:06:36 sur lequel il y a la souris de Christophe
01:06:38 à l'instant, passe à un
01:06:40 financement par les usagers qui monte autour
01:06:42 de 4,97€. Alors je m'excuse
01:06:44 parce que les chiffres sont les mêmes mais ça n'est
01:06:46 pas du tout la même chose.
01:06:48 C'était le tarif maximum, là c'est vraiment le tarif
01:06:50 moyen généré par les tarifs,
01:06:52 par les ménages les plus aisés.
01:06:54 Il peut monter jusqu'à environ
01:06:56 5€ et donc vous voyez que
01:06:58 le financement du coût de la transition
01:07:00 sur un territoire
01:07:02 assez aisé est
01:07:04 envisageable juste par
01:07:06 l'augmentation de la contribution des usagers
01:07:08 les plus aisés
01:07:10 et en permettant aussi aux usagers les plus modestes
01:07:12 de bénéficier d'un tarif qui supprime
01:07:14 la vulnérabilité qui était déjà
01:07:16 très faible avant. Par contre sur un territoire
01:07:18 beaucoup plus modeste
01:07:20 vous avez
01:07:22 une vulnérabilité à 1,49€
01:07:24 et si vraiment vous n'avez pas beaucoup
01:07:26 de ménages aisés
01:07:28 globalement la recette maximum
01:07:30 que vous allez réussir à retirer
01:07:32 excusez-moi,
01:07:34 à générer sur les usagers
01:07:36 les plus modestes va être que de 1,54€
01:07:38 ce qui signifie que
01:07:40 si vous voulez financer la transition
01:07:42 là vous allez d'une part
01:07:44 peut-être avoir une baisse de contribution
01:07:46 de vos usagers les plus modestes qui va
01:07:48 nécessiter l'augmentation
01:07:50 de la contribution de la collectivité
01:07:52 alors collectivité locale
01:07:54 ou collectivité nationale
01:07:56 si vous estimez qu'effectivement il y a besoin
01:07:58 d'une aide supplémentaire
01:08:00 pour pouvoir financer
01:08:02 cette transition.
01:08:04 Donc voilà un peu
01:08:06 l'outil, en tout cas
01:08:08 l'étude a eu deux vertus
01:08:10 premièrement
01:08:12 essayer d'objectiver un petit peu
01:08:14 ce que peuvent être les enjeux
01:08:16 tarifaires en termes d'accessibilité
01:08:18 avec un certain nombre d'hypothèses
01:08:20 qui sont sujets à débat aussi mais en tout cas
01:08:22 qui posent des bases de conversation
01:08:24 et d'échange
01:08:26 et d'autre part de montrer aussi
01:08:28 que comme tous les
01:08:30 territoires ne sont pas forcément
01:08:32 sur la même
01:08:34 configuration sociale
01:08:36 il y a peut-être nécessité
01:08:38 d'une approche
01:08:40 plus
01:08:42 différenciée en fonction
01:08:44 des territoires sur les modes de subvention
01:08:46 des organismes nationaux
01:08:48 enfin en tout cas je pense à la CAF
01:08:50 mais je pense à l'État aussi qui a
01:08:52 mis en place les tarifs à 1 euro
01:08:54 ou la CAF qui subventionne un peu
01:08:56 l'encadrement du midi, c'est pas encore
01:08:58 très très répandu mais
01:09:00 ça se développe
01:09:02 mais peut-être
01:09:04 qu'associé justement à cette réflexion autour du
01:09:06 taux d'effort tel qu'on peut l'avoir
01:09:08 dans les crèches notamment avec l'idée
01:09:10 de plafonner le taux d'effort pour les familles
01:09:12 et de compenser
01:09:14 le manque à gagner lié
01:09:16 aux territoires les plus modestes
01:09:18 pour mettre des pistes d'amélioration
01:09:20 et de renforcement de l'accessibilité
01:09:22 aux
01:09:24 services par les familles les plus
01:09:26 modestes
01:09:28 voilà je crois que c'était à peu près
01:09:30 c'était à peu près
01:09:32 ce que je voulais
01:09:34 mettre en avant
01:09:36 sur l'étude
01:09:38 Et ouvert aux questions
01:09:40 il y avait surtout
01:09:42 notamment une question que j'ai vue
01:09:44 qui comparaît, un spiegrin qui connaît bien la Belgique
01:09:46 qui dit si je comprends bien
01:09:48 en France les familles paient un certain montant en fonction
01:09:50 de leurs moyens, le reste du coût est payé
01:09:52 par qui ? Et qui dit en Belgique
01:09:54 les familles paient 100% du coût du repas
01:09:56 qui est autour de 4,50€ mais je pense qu'il faut
01:09:58 qu'on dissocie les deux en fait le coût du repas
01:10:00 ça je reviendrai dessus mais si
01:10:02 tu veux répondre à la première partie
01:10:04 alors
01:10:06 je connais pas bien le modèle belge mais je vais
01:10:08 m'enseigner rapidement, sur l'eau
01:10:10 je le connais mais pas sur la cantine
01:10:12 mais par contre
01:10:14 donc
01:10:16 en France effectivement les familles
01:10:18 paient des fois tarifs uniques
01:10:20 mais dans beaucoup de collectivités
01:10:22 elles paient en fonction de leurs revenus
01:10:24 en général les tarifs en moyenne
01:10:26 vont de 1,54€ à 4,97€
01:10:28 par pause méridienne
01:10:30 ce qu'il faut intégrer c'est que
01:10:32 de toute façon même les plus aisés ne payent pas
01:10:34 le coût du repas puisque comme
01:10:36 on l'a vu on est en moyenne à 8,33€
01:10:38 donc les familles
01:10:40 les plus aisées paient 5€
01:10:42 alors que globalement le tarif en vaut
01:10:44 presque 9€
01:10:46 du coup
01:10:48 dans tous les cas aujourd'hui
01:10:50 c'est la collectivité qui compense
01:10:52 l'écart entre le trait bleu que vous avez
01:10:54 tout en haut de ce graphique
01:10:56 voilà
01:10:58 ici ça c'est le coût du repas
01:11:00 et les tarifs qui sont appliqués
01:11:02 donc les plus aisés sont
01:11:04 subventionnés pour pouvoir accéder au service
01:11:06 à un coût qui ne serait pas 8,33€
01:11:08 mais bien 4,97€
01:11:10 et les plus modèles sont davantage subventionnés
01:11:12 mais globalement tout le monde l'est
01:11:14 et effectivement
01:11:16 quand on dit
01:11:18 en Belgique que le coût du repas est à 4,97€
01:11:20 ça serait étonnant
01:11:22 que les Belges arrivent à produire
01:11:24 des repas aussi peu chers
01:11:26 peut-être qu'ils ne prennent en compte qu'une certaine partie
01:11:28 des coûts alors que là
01:11:30 l'étude montre que l'intégration des coûts
01:11:32 complets y compris le coût d'encadrement
01:11:34 des enfants
01:11:36 qui est un coût assez important
01:11:38 d'ailleurs il y avait une question là-dessus
01:11:40 dans les questions précédentes
01:11:42 il faut savoir que à peu près
01:11:44 à 20-25€ de l'heure
01:11:46 d'agent pour
01:11:48 10 enfants
01:11:50 sur 2h de pause méridienne
01:11:52 on arrive vite à 2,50€
01:11:54 3€ de
01:11:56 coût de personnel d'encadrement
01:11:58 donc avec une petite règle de 3 comme ça
01:12:00 on arrive à montrer que le 2,73€
01:12:02 est finalement pas si
01:12:04 illogique
01:12:06 et pour certaines collectivités
01:12:08 ils montent beaucoup plus
01:12:10 haut aussi
01:12:12 voilà
01:12:14 c'est exactement ce que j'allais dire
01:12:16 on est sur un ordre de grandeur qui est pas si loin
01:12:18 si on prend la fabrication du repas et la distribution
01:12:20 qui sont souvent les deux choses qu'on prend en compte
01:12:22 et on serait au niveau de 4,50€
01:12:24 mais encore une fois c'est qu'une partie tronquée
01:12:26 de l'ensemble de l'équation quand on prend
01:12:28 tous les paramètres, je reviens maintenant sur
01:12:30 la présentation de Simon
01:12:32 c'était juste un petit détour pour que vous voyiez bien ces choses là
01:12:34 [Musique]
01:12:36 [Musique]
01:12:38 Je vois pas d'autres questions qui sont
01:12:40 peut-être que Alba vous en voyez d'autres
01:12:42 que je passe pas à côté
01:12:44 n'hésitez pas à lever la main si vous voulez poser des questions à l'oral aussi
01:12:46 parfois ça peut être plus facile
01:12:48 Je pense pas qu'ils puissent
01:12:50 poser des questions à l'oral
01:12:52 mais effectivement
01:12:54 on peut peut-être, je crois que les questions qui restaient
01:12:56 c'était des questions qui
01:12:58 portent sur les parties précédentes
01:13:00 comme leur tourne si on peut peut-être
01:13:02 passer aux perspectives
01:13:04 et puis il y avait une prise de parole
01:13:06 de Gilles Perrol aussi
01:13:08 juste après et puis on va pouvoir reprendre des questions
01:13:10 Ça marche
01:13:12 Du coup je vais aller sur la partie
01:13:14 d'ouverture et pour pouvoir passer
01:13:16 dans le perspective
01:13:18 ce qu'on espère
01:13:20 en fait en conclusion c'est que
01:13:22 on puisse
01:13:24 nous notre
01:13:26 idée ensemble avec l'ADEME
01:13:28 à travers cette étude c'était avant
01:13:30 des résultats chiffrés en euros
01:13:32 c'est d'essayer de proposer un nouveau cadre et de nouveaux
01:13:34 indicateurs donc cette question des
01:13:36 coûts comptables totaux vous voyez qu'ils sont organisés un peu
01:13:38 différemment pour éviter en fait
01:13:40 cette question où les gens disent
01:13:42 où les gens discutent
01:13:44 d'un "coût du repas" entre guillemets mais qui
01:13:46 est pas du tout sur les mêmes ordres de grandeur mais en fait qui vient
01:13:48 du fait d'un problème de périmètre c'est qu'on ne prend pas forcément
01:13:50 toutes les composantes donc on espère
01:13:52 que le nouveau cadre qu'on propose déjà sur cette partie
01:13:54 comptable elle apporte
01:13:56 une pierre à l'édifice pour améliorer
01:13:58 faciliter la discussion, les échanges,
01:14:00 les mises en débat, au sein d'applications
01:14:02 et puis même avec les parents d'élèves
01:14:04 de prendre conscience en fait du coût
01:14:06 véritable quelque part de l'ensemble de cette pause
01:14:08 méridienne mais aussi comme vous l'avez vu des
01:14:10 indicateurs socio-environnementaux
01:14:12 qui peuvent être
01:14:14 pareil en termes de périmètre on peut parler
01:14:16 que du climat ou parfois un peu de l'eau
01:14:18 et puis là voilà on essaye d'avoir à travers cette boussole
01:14:20 de durabilité tous les éléments qui
01:14:22 comptent qu'on puisse mettre dans la
01:14:24 discussion et de manière avec des
01:14:26 émissions claires pour qu'on puisse véritablement
01:14:28 ne rien oublier qui soit
01:14:30 important. Donc ça c'est vraiment la première partie, bien
01:14:32 sûr la deuxième c'est d'avoir mis une première toile de
01:14:34 fond des premières ordres de grandeur on l'espère
01:14:36 qui donneront envie d'en débattre
01:14:38 au niveau national même
01:14:40 si on sait que les réalités locales peuvent varier
01:14:42 assez fortement
01:14:44 et du coup
01:14:46 c'est là que j'arrive sur des prolongements possibles
01:14:48 notamment sur lesquels nous sommes en train de travailler entre
01:14:50 basique et citexia
01:14:52 on sait que l'étude
01:14:54 que vous l'avez en fait c'est une étude papier
01:14:56 qui a du coup pour
01:14:58 double limite à la fois que certaines réalités
01:15:00 locales ne sont pas possibles
01:15:02 à prendre en compte dans cette première salve que l'on a
01:15:04 fait et en plus c'est un peu figé du coup
01:15:06 ce sur quoi nous sommes en train de travailler
01:15:08 c'est de pouvoir avoir un prolongement
01:15:10 à cette étude via un outil
01:15:12 qui serait opérationnel en ligne
01:15:14 quelque part courant milieu
01:15:16 d'année prochaine si tout va bien
01:15:18 on va rentrer nous en phase pendant six mois un peu plus
01:15:20 de prototypage
01:15:22 de lien avec
01:15:24 certains acteurs de territoire pour pouvoir tester
01:15:26 cette idée là. L'idée en fait
01:15:28 c'est que comme on a un premier modèle à la fois
01:15:30 sur les coûts mais vous voyez aussi sur la capacité des usagers
01:15:32 à le prendre en charge ce coût de la transition
01:15:34 de pouvoir
01:15:36 permettre à des acteurs locaux de mettre
01:15:38 leurs propres informations en tout cas celles qu'ils connaissent
01:15:40 à l'intérieur
01:15:42 donc leurs réalités locales mais aussi les questions d'inflation
01:15:44 dont on sait qu'elles sont
01:15:46 vraiment importantes pour avoir une image
01:15:48 adapte de ce qui se passe et pouvoir commencer
01:15:50 à se projeter et à se dire si on changeait
01:15:52 qu'est-ce que ça donnerait ? Est-ce que la marche
01:15:54 est franchissable ? Bien évidemment
01:15:56 la question des outre-mer vous l'avez posée
01:15:58 on l'a bien en tête, ça il faut encore
01:16:00 qu'on voit comment on pourrait prendre ça en compte
01:16:02 et puis
01:16:04 on a touché du doigt quand vous avez parlé
01:16:06 des lycées, enfin des niveaux scolaires
01:16:08 il y a bien sûr le défi
01:16:10 peut-être dans un deuxième temps de se dire qu'est-ce que ça donne
01:16:12 si on étend un peu le modèle
01:16:14 et qu'on va voir la restauration d'adultes
01:16:16 encore une fois hospitalière, lycée
01:16:18 ça peut être dans les entreprises, ça peut être dans
01:16:20 d'autres services publics. Et puis
01:16:22 à plus long terme, vous le voyez en dessous
01:16:24 c'est pour renforcer
01:16:26 encore certaines choses, on a besoin
01:16:28 de la recherche, notamment la recherche publique
01:16:30 je faisais référence à cette expertise collective
01:16:32 d'une réelle première qui est en cours, mais on a besoin
01:16:34 de plus de recherche collective à la fois pour
01:16:36 rendre objectif
01:16:38 les impacts socio-environnementaux des autres
01:16:40 labels alimentaires au-delà de la bio
01:16:42 on est les premiers à être très frustrés du fait qu'on ne puisse
01:16:44 prendre en compte que cette partie-là, on aurait
01:16:46 vraiment besoin de pouvoir étendre
01:16:48 et puis de pouvoir aussi enrichir
01:16:50 alors ça nous on travaille aussi dessus au BASIC en ce moment
01:16:52 mais les externalités
01:16:54 qu'on pourrait monétariser pour pouvoir
01:16:56 avoir une vue plus générale
01:16:58 qui certainement renforcerait
01:17:00 c'était une des questions de le chat, c'était fait
01:17:02 que plus on pousse les curseurs de la transition loin
01:17:04 plus on peut être gagnant
01:17:06 au final, donc c'est
01:17:08 un coup plus important aujourd'hui mais pour gagner demain
01:17:10 et pouvoir véritablement mettre des ordres de grandeur
01:17:12 dessus pour rendre ça le plus
01:17:14 possible pour des débats
01:17:16 au niveau local, territorial,
01:17:18 voir un peu plus largement. Je crois qu'avec ça
01:17:20 j'ai fini et du coup
01:17:22 j'imagine que la parole est... et voilà, oui
01:17:24 un grand merci à la fois aux collectivités pilotes
01:17:26 que je vous ai listé et puis
01:17:28 à tous les réseaux qui ont
01:17:30 contribué, participé bien sûr aux porteurs
01:17:32 de l'étude mais à tous les membres
01:17:34 du comité de pilotage qui nous ont aidé
01:17:36 et puis vous avez, on va vous communiquer
01:17:38 comme disait Alba, les différents éléments et le lien
01:17:40 vers l'étude qui est déjà en ligne
01:17:42 et j'arrête peut-être de partager
01:17:44 pour voir la parole à Gilles.
01:17:46 Merci
01:17:48 beaucoup Christophe, effectivement il y a encore
01:17:50 des petites questions qui sont arrivées entre temps
01:17:52 mais on va d'abord passer
01:17:54 la parole à Gilles
01:17:56 et puis ensuite
01:17:58 si on a le temps on reprendra quelques questions
01:18:00 et un grand merci du coup
01:18:02 à Gilles Perrol donc qui
01:18:04 adjoint au maire
01:18:06 de Mouinsartou, qui est aussi impliqué
01:18:08 dans l'association des maires de France et qui
01:18:10 a accepté
01:18:12 d'apporter un témoignage depuis
01:18:14 un salon SMCF je crois
01:18:16 ce qui n'est pas forcément confortable
01:18:18 sur l'impact
01:18:20 de la transition sur
01:18:22 les coûts de la restauration scolaire et vous allez
01:18:24 voir que c'est assez intéressant. Je ne sais pas
01:18:26 si tu arrives à présenter, à partager
01:18:28 tout mon écran. Je n'arrive pas à partager
01:18:30 je veux bien que tu partages. Je peux le faire du coup sinon
01:18:32 si possible, ce sera plus simple parce que
01:18:34 sur Teams je galère toujours.
01:18:36 Donc
01:18:38 bonjour à tous
01:18:40 désolé j'ai pris un peu les choses
01:18:42 en cours de route grâce à
01:18:44 effectivement un salon SMCF
01:18:46 du Bonn
01:18:48 Alors
01:18:50 pas que si j'arrive
01:18:52 et bonjour à mes amis belges que j'ai aperçus dans les
01:18:58 Je me suis désolée
01:19:04 ça marche non?
01:19:06 Je donnerai bientôt la voix
01:19:08 ça y est c'est là
01:19:12 Bonjour
01:19:16 c'est Vec
01:19:18 ça y est
01:19:28 Est-ce que c'est bon?
01:19:32 Voilà c'est bon
01:19:34 je peux me voir
01:19:36 Parfait
01:19:38 Bien
01:19:40 voilà la diapo je vous la laisse
01:19:42 la regarder tranquille
01:19:44 ça va vous donner les indicateurs financiers
01:19:46 et moi ce que
01:19:48 je voulais rebondir d'abord
01:19:50 pour remercier
01:19:52 l'ADEME et les deux bureaux
01:19:54 qui ont travaillé sur cette étude
01:19:56 que je trouve super
01:19:58 intéressante parce que
01:20:00 à Montsorto
01:20:02 on peut faire du 100%
01:20:04 en bureau sans dépenser
01:20:06 plus et
01:20:08 d'avoir une étude qui vient
01:20:10 conforter
01:20:12 et structurer
01:20:14 de manière plus scientifique ce
01:20:16 qu'on dit depuis des années
01:20:18 c'est hyper
01:20:20 intéressant
01:20:22 nous effectivement on a trois cuisines
01:20:24 trois écoles, trois cuisines
01:20:26 on fait un peu plus de 1000 repas chaque jour
01:20:28 donc 156 000 par an
01:20:30 97% des enfants
01:20:32 déjouent dans la cantine donc quasi la
01:20:34 totalité et
01:20:36 nos écoles sont 100% bio mais aussi
01:20:38 les crèches et le collège tous
01:20:40 certifiés par ECOCERT
01:20:42 pour qu'il n'y ait pas
01:20:44 pour qu'on soit transparent
01:20:46 sur la certification
01:20:48 et en fait
01:20:50 très tôt
01:20:52 quand on a développé le bio on est allé travailler
01:20:54 sur la diminution du gaspillage alimentaire
01:20:56 qui a diminué de 80%
01:20:58 pour arriver et on maintient
01:21:00 depuis 2010 on maintient
01:21:02 entre 30 et 40 grammes
01:21:04 de gaspillage alimentaire chaque jour
01:21:06 ce qui générait à l'époque une économie de
01:21:08 20 centimes, ça serait
01:21:10 sûrement un peu plus aujourd'hui
01:21:12 compte tenu de
01:21:14 de l'inflation et on a
01:21:16 activé justement pour combattre
01:21:18 l'inflation
01:21:20 depuis 2017
01:21:22 on est monté en puissance sur les repas
01:21:24 végétariens, un repas par semaine
01:21:26 en 2017, deux en 2019
01:21:28 et depuis
01:21:30 septembre 22 on est
01:21:32 à 50% donc 10 menus
01:21:34 sur 20 sont
01:21:36 végétariens
01:21:38 et
01:21:40 tout ça permet une maîtrise
01:21:42 du prix
01:21:44 vous verriez sur la droite
01:21:46 qu'on est à peu près dans les coûts de revient
01:21:48 évoqués dans l'étude
01:21:50 on est un tout
01:21:52 petit peu plus fort parce qu'on a
01:21:54 un coût encadrement plus
01:21:56 élevé puisque
01:21:58 on est somme de loisirs sur la pause
01:22:00 méridienne donc on a un animateur
01:22:02 pour 16 en alimentaire
01:22:04 un animateur pour 12
01:22:06 en maternelle mais
01:22:08 vous voyez dans le dernier rectangle en bas à droite
01:22:10 qu'on a
01:22:12 10% du coût de revient
01:22:14 de la pause méridienne qui est pris
01:22:16 en charge par la CAF
01:22:18 donc si on a des dépenses supérieures on a des recettes
01:22:20 supérieures aussi
01:22:22 puisque la CAF
01:22:24 a bond à hauteur de 18%
01:22:26 le coût
01:22:28 de la cantine d'un cadre
01:22:30 de la CTG
01:22:32 puisque
01:22:34 on est
01:22:36 somme de loisirs
01:22:38 et qu'on a une tarification
01:22:40 au taux d'effort au quotient familial
01:22:42 donc on réunit
01:22:44 les deux critères pour pouvoir
01:22:46 être dans la CTG
01:22:48 et la bonne nouvelle pour ceux qui le sont aussi
01:22:50 c'est qu'à partir du 1er janvier prochain
01:22:52 la CAF prendra
01:22:54 en charge l'entièreté du coût
01:22:56 des animateurs de ces calculs
01:22:58 parce que jusqu'à présent il a dévisé une des relance
01:23:00 et l'AMF a beaucoup travaillé
01:23:02 là-dessus et depuis
01:23:04 le 1er janvier prochain ça sera la totalité
01:23:06 des loisirs, ça fera 20% de recettes en plus
01:23:08 ce qui est
01:23:10 alors attendez je viens de lire
01:23:12 j'arrête ma vidéo
01:23:14 ce qui est loin d'être
01:23:16 négligeable
01:23:18 deux mots peut-être sur la tarification
01:23:20 parce que nous on a bien
01:23:22 une tarification au taux d'effort au quotient familial
01:23:24 avec un plancher et un plafond
01:23:26 un plancher qui a 2,33
01:23:28 et qui a 12 familles qui sont à ce taux
01:23:30 plancher qu'ils ont par rapport
01:23:32 des aides
01:23:34 du CCAS
01:23:36 et on a un plafond à 9 euros
01:23:38 avec 17 familles au plafond donc sur 800 familles
01:23:40 vous voyez qu'on a réussi à avoir
01:23:42 une tarification quasi
01:23:44 identique en taux d'effort
01:23:46 pour
01:23:48 la très très grande
01:23:50 majorité des
01:23:52 familles
01:23:54 voilà je ne veux pas faire trop long parce que j'ai vu que le temps
01:23:56 avait galopé et s'il y a une ou deux
01:23:58 questions je veux bien
01:24:00 y répondre
01:24:02 je vois la dernière question qui a été posée
01:24:04 les 100% bio proviennent de producteurs locaux
01:24:06 alors 70%
01:24:08 de l'approvisionnement général vient
01:24:10 de la région Pacaille
01:24:12 du Piémont italien
01:24:14 et il y a le reste d'autres régions
01:24:16 françaises et une particularité
01:24:18 que je n'ai pas évoqué c'est que 96%
01:24:20 des légumes sont locaux de
01:24:22 Monsarto produit par le régime municipal
01:24:24 agricole par des agriculteurs
01:24:26 salariés de la commune
01:24:28 donc ce n'est pas hyper
01:24:30 hyper locaux
01:24:32 Gilles je ne sais pas si tu peux peut-être
01:24:36 juste redire la partie sur le
01:24:38 financement qui est très intéressante
01:24:40 notamment avec la CAF parce que c'est
01:24:42 un moment où ça a un petit peu plus coupé
01:24:44 donc juste cette partie là la redire
01:24:46 il faut savoir que
01:24:48 la CAF
01:24:52 accepte de financer
01:24:54 l'encadrement des enfants
01:24:56 sur la pause méridienne
01:24:58 en inscrivant ce temps-là
01:25:00 comme les autres temps périscolaires
01:25:02 dans le contrat
01:25:04 CAF, la CTG
01:25:06 et
01:25:08 donc
01:25:10 intervient en aide sur la rémunération
01:25:12 des animateurs
01:25:14 la contrepartie c'est qu'on est obligé d'avoir
01:25:16 une pause méridienne déclarée
01:25:18 et au taux
01:25:20 d'encadrement
01:25:22 qui peut être de 1 pour 18
01:25:24 en élémentaire et 1 pour 14 en maternelle
01:25:26 nous on est un petit peu en dessous parce qu'on a voulu
01:25:28 renforcer le volet
01:25:30 qualitatif mais c'est vrai que
01:25:32 c'est une participation
01:25:34 qui n'est pas neutre
01:25:38 mais qui permet en fait de
01:25:40 rémunérer la qualité de l'encadrement
01:25:42 plus que la qualité du repas c'est très clair
01:25:44 parce qu'on a une charge
01:25:46 nous d'encadrement
01:25:48 à 2,65 par élève
01:25:50 qui est supérieur à ce que j'ai lu tout à l'heure
01:25:52 dans la présentation
01:25:54 Pas tant que ça
01:25:58 Non pas tant que ça
01:26:00 l'aide de la CAF au titre de
01:26:02 la prestation de service ordinaire
01:26:04 elle est de 0,05 centimes par heure d'accueil
01:26:06 donc effectivement elle permet
01:26:08 de compenser
01:26:10 une partie de ces coûts d'encadrement
01:26:12 et effectivement
01:26:14 il y a certaines collectivités
01:26:16 qui avant n'étaient pas sous convention CAF
01:26:18 avec des taux d'encadrement qui peuvent être
01:26:20 de 1 pour 20, 1 pour 25
01:26:22 et la CAF essaye à la fois de
01:26:24 renforcer la qualité d'encadrement
01:26:26 en subventionnant
01:26:28 ces éléments là
01:26:30 plus en du coup
01:26:32 la contrepartie c'est aussi d'imposer
01:26:34 effectivement une tarification progressive
01:26:36 que vous aviez vous déjà
01:26:38 donc il n'y avait pas d'enjeu
01:26:40 mais c'est vrai que
01:26:42 toutes les collectivités
01:26:44 souvent les collectivités font un peu
01:26:46 l'étude de savoir quel coût sur coût
01:26:48 ça va générer
01:26:50 de passer à ces taux d'encadrement un peu meilleurs
01:26:52 mais qui peuvent servir aussi votre projet de transition
01:26:54 donc c'est aussi intéressant
01:26:56 de l'intégrer comme tel
01:26:58 Je vois qu'il y a une question sur les
01:27:02 17 familles en tranche 8
01:27:04 alors en tranche 8 je ne sais pas ce que c'est
01:27:06 parce qu'on n'a pas de tranche
01:27:08 alors je n'ai peut-être pas bien expliqué
01:27:10 sur la floreau
01:27:12 un plancher à 2,33
01:27:14 un plancher à 2,33
01:27:16 et un plafond en 9 euros après au milieu
01:27:18 tout le monde a son propre tarif
01:27:20 puisque c'est un taux d'effort sur le quotient familial
01:27:22 on applique le même taux à tout le monde
01:27:24 Et vous disiez aussi que les tarifs les plus bas
01:27:30 les tarifs les plus bas à 2,33
01:27:32 sont en plus compensés par des aides du CCS
01:27:34 c'est ça ?
01:27:36 Après le CCS vient en aide
01:27:38 parce que ce sont les familles les plus en difficulté
01:27:40 donc ils peuvent avoir
01:27:42 des aides du CCS
01:27:44 alors juste
01:27:46 je voulais rebondir sur la cantine à 1 euro
01:27:48 parce que c'est aussi un point
01:27:50 de vigilance de l'AMF
01:27:52 savoir que la cantine à 1 euro
01:27:54 est un dispositif réservé aux zones rurales
01:27:58 et à croire qu'il y a des pauvres
01:28:00 qu'en zone rurale et qu'il n'y a pas de pauvres
01:28:02 en zone urbaine
01:28:04 donc la demande de l'AMF c'est bien qu'il y ait la cantine à 1 euro
01:28:06 partout en France
01:28:08 d'ailleurs il n'arrive même pas à dépenser les crédits
01:28:10 parce qu'en zone rurale il n'y a pas assez de monde qui le demande
01:28:12 et en zone urbaine il y a beaucoup de monde
01:28:14 qui pourrait le demander
01:28:16 donc ça c'est quelque chose qu'il faut que les collectivités
01:28:18 alors l'AMF le fait mais il faut
01:28:20 que chacun le fasse à son niveau
01:28:22 puisque
01:28:24 la cantine à 1 euro
01:28:26 c'est on facture à 1 euro
01:28:28 et on reçoit 3 euros de l'état
01:28:30 donc on voit très bien la marge
01:28:32 qu'on peut avoir
01:28:34 pour investir sur la qualité
01:28:36 avec ce dispositif qui est super intéressant
01:28:38 Je pense qu'on ne peut pas accéder aux mains levées
01:28:46 il faut poser des questions au monsieur Rodolphe
01:28:48 Ah oui
01:28:50 Je suis désolé
01:28:52 Je reprends du coup une ou deux questions
01:28:54 J'en profite peut-être pour reprendre une ou deux questions
01:28:56 que j'ai vu passer sur la partie des coûts rapidement
01:28:58 il y avait une question qui disait
01:29:00 mais est-ce que quand on passe en produit bio
01:29:02 est-ce qu'on n'a pas une limitation de certains coûts
01:29:04 notamment on a plus de matières utilisables
01:29:06 on a un certain nombre de choses
01:29:08 on a pris ça en compte aussi en fait
01:29:10 donc c'est bien ça qui est la complexité des leviers
01:29:12 là je les ai simplifiés mais justement
01:29:14 on a essayé de faire au maximum pour prendre en compte
01:29:16 à la fois les économies
01:29:18 mais aussi les surcoûts qui sont liés à chacun des leviers
01:29:20 de manière assez fine
01:29:22 parce qu'il y a beaucoup d'interactions
01:29:24 entre tout ça qui a lieu quoi
01:29:26 et c'est ce qui explique, c'était une autre question
01:29:28 qu'est-ce qui explique que plus on pousse
01:29:30 les leviers
01:29:32 de la transition loin, plus on diminue
01:29:34 les surcoûts, c'est justement
01:29:36 d'abord un, ces effets
01:29:38 imbriqués, ces effets
01:29:40 du coup de synergie
01:29:42 entre des économies
01:29:44 qui finissent par être de plus en plus
01:29:46 importantes et c'est exactement ce que
01:29:48 j'ai l'impression que Gilles tu nous expliquais
01:29:50 mais aussi en plus qu'on a
01:29:52 rajouté dans l'équation les externalités
01:29:54 qui elles sont payées
01:29:56 par personne mais en fait si elles sont payées par le contribuable
01:29:58 et sur
01:30:00 plutôt sur nos impôts et qui elles
01:30:02 diminuent aussi, donc c'est un double effet
01:30:04 que quand on pousse plus loin les synergies
01:30:06 on économise comptablement et en plus
01:30:08 de ça on va économiser des coûts qui sont reportés ailleurs
01:30:10 sur d'autres parties du budget
01:30:12 des collectivités ou de la nation.
01:30:14 Il y a une question qui est revenue plusieurs
01:30:18 fois aussi alors sur
01:30:20 la façon, enfin est-ce que vous avez
01:30:22 un petit peu une estimation de la façon
01:30:24 les prix, enfin le prix global
01:30:26 durent pas évoluer entre 2018
01:30:28 et 2023, pardon, en lien avec
01:30:30 l'inflation.
01:30:32 Je crois, toi tu as des données là-dessus
01:30:34 le prix, pas le coût, on est d'accord.
01:30:36 Donc c'est plutôt...
01:30:38 Non je pense que c'est le coût.
01:30:40 C'est le coût.
01:30:42 Si je ne dis pas de bêtises,
01:30:46 je vais être un peu trop difficile,
01:30:48 entre autres au Salon RestoCo, on était
01:30:50 avec nous la semaine dernière, je crois qu'on va être de l'ordre,
01:30:52 c'est au moins autant que l'inflation alimentaire.
01:30:54 Il faudrait que je vous retrouve ça
01:30:56 parce que je me souviens qu'il y a des chiffres qui ont été donnés,
01:30:58 donc j'essaie de vous les retrouver,
01:31:00 mais on est à plus de 10% en deux ans,
01:31:02 globalement de mémoire,
01:31:04 c'est à peu près là-dessus.
01:31:06 Le niveau des matières premières,
01:31:08 j'essaie de voir si je vous retrouve ça
01:31:12 directement.
01:31:14 Alors, en restauration
01:31:16 collective,
01:31:18 j'ai au contraire l'inverse.
01:31:20 En restauration collective, par contre, alors qu'on a
01:31:22 une inflation alimentaire
01:31:24 qui était de l'ordre de 15 à 16%,
01:31:26 c'est pas que les denrées pour la restauration
01:31:28 collective, c'est de manière générale, en fait, quel que soit
01:31:30 l'endroit où on achète des produits agricoles ou alimentaires,
01:31:32 c'est à peu près l'ordre de grandeur qu'on a
01:31:34 pris en deux ans, il y a plutôt
01:31:36 des tarifs justement, la restauration collective,
01:31:38 qui aurait augmenté de l'ordre de 4%
01:31:40 seulement. Donc on voit
01:31:42 justement là l'effet de
01:31:44 tassement
01:31:48 qu'il y a eu, où en fait, les surcoûts
01:31:50 ont été a priori pris en charge
01:31:52 par notamment les acteurs
01:31:54 de la restauration collective publique, pour ne pas
01:31:56 les répercuter entièrement sur les familles.
01:31:58 Et c'est ça à peu près les ordres de grandeur
01:32:02 qui ont été discutés la semaine dernière.
01:32:04 OK, il y a une question
01:32:08 sur les coûts comptables, sur
01:32:10 le coût des bacs de
01:32:12 réemploi, à la fois pour le coût
01:32:14 du personnel et les coûts d'investissement
01:32:16 que cela représente par rapport aux coûts
01:32:18 égalisants global, est-ce qu'il y a eu
01:32:20 un focus là-dessus dans l'étude ?
01:32:22 Il y a une réaction d'une autre personne
01:32:24 qui disait que les équipes sont sceptiques,
01:32:26 notamment en ce qui concerne
01:32:28 les dépenses en eau nécessaires au lavage
01:32:30 en plus des investissements à réaliser.
01:32:32 Oui, alors, sur ce
01:32:34 dernier point, on apprend aussi les consommations
01:32:36 en eau, énergie, c'est dans le modèle,
01:32:38 alors peut-être imparfaitement, mais en tout cas,
01:32:40 ce sont des paramètres à l'intérieur et qu'on pourrait
01:32:42 imaginer du coup pour des
01:32:44 situations locales différentes de
01:32:46 pouvoir vraiment spécifier à la réalité
01:32:48 et au contexte local.
01:32:50 Mais on a mis des
01:32:52 moyennes nationales à l'intérieur.
01:32:54 Et sur la partie
01:32:56 bac, après, est-ce que je réponds à côté, mais je ne sais pas
01:32:58 si Camille est encore là,
01:33:00 ce qu'on a pris en compte, mais je ne sais pas si ça va répondre
01:33:02 exactement entièrement, c'est la substitution
01:33:04 du plastique.
01:33:06 Et du coup, c'est ce que je ne vous ai pas montré,
01:33:08 parce que c'est encore une partie différente,
01:33:10 c'est quel est l'impact de ça
01:33:12 et c'est la substitution du plastique
01:33:14 pour le coup à un impact
01:33:16 plus que non négligeable en fait sur l'ensemble
01:33:18 des coûts qu'on vient de voir, plus important
01:33:20 qu'égalime,
01:33:22 quand on prend ça en compte. On doit être de l'ordre,
01:33:24 je dis ça de mémoire, il faudrait que je revoie, mais peut-être
01:33:26 jusqu'à 10 %,
01:33:28 ou en tout cas au moins cette suite
01:33:30 qui est assez substantielle.
01:33:32 Après, je ne sais pas si Camille est encore connectée, mais n'hésite pas
01:33:34 pour compléter ce que je dis là.
01:33:36 Ça marche.
01:33:38 Je vous propose peut-être
01:33:40 d'arrêter là, parce qu'on a 10 minutes
01:33:42 de... on a dépassé de 10 minutes
01:33:44 l'heure de fin du webinaire
01:33:46 et on a une chute vertigineuse dans les
01:33:48 participants, donc je pense que tout le monde
01:33:50 a d'autres contraintes par ailleurs.
01:33:52 Un grand merci à Camille,
01:33:54 Christophe et Simon pour
01:33:56 cette présentation, et à Gilles
01:33:58 pour le témoignage, parce que c'est toujours
01:34:00 intéressant d'avoir un cas concret
01:34:02 pour illustrer une étude.
01:34:04 Et puis, je répète,
01:34:06 la question a été posée plusieurs fois,
01:34:08 merci à tous aussi d'avoir participé
01:34:10 si nombreux, et puis
01:34:12 on vous diffusera
01:34:14 le support de présentation, peut-être la slide
01:34:16 sur moi, surtout
01:34:18 si Gilles est d'accord,
01:34:20 et puis ça a été enregistré, donc
01:34:22 on vous transmettra aussi le lien
01:34:24 du webinaire.
01:34:26 Voilà. Merci à tous
01:34:28 et très bonne soirée.
01:34:30 Merci.
01:34:31 Très bonne fin de journée.
01:34:32 Merci beaucoup.
01:34:33 Merci.

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