L'amour l'après-midi (1972) - Bande annonce

  • l’année dernière
Film Comédie dramatique réalisé par Eric Rohmer.
Avec Bernard Verley (Frédéric), Zouzou (Chloé), Françoise Verley (Hélène), Daniel Ceccaldi (Gérard), Babette Ferrier (Martine), Malvina Penne (Fabienne), Tina Michelino (The Passenger), Jean-Louis Livi (The Colleague).
Sortie en 1972.

Synopsis :
Frédéric, la trentaine séduisante, est un jeune cadre dynamique. Il vit auprès de sa femme Hélène un bonheur tranquille, dans un équilibre parfait. Un jour, Chloé, une amie de longue date, fait irruption dans son bureau et lui demande de l'aider. Il l'accueille froidement. La jeune fille, prétextant une recherche de travail, le relance à plusieurs reprises. Peu à peu, Frédéric s'attache à elle et supporte mal son absence. Un jour, elle lui avoue qu'elle l'aime et qu'elle veut un enfant de lui....

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Transcription
00:00 - Tu sais, c'est très difficile de me libérer tant.
00:10 Nous avons une clientèle de gens qui déjeunent à des heures invraisemblables.
00:13 Et toi, tu pourrais pas t'arranger pour être un peu libre en fin d'après-midi ?
00:17 - C'est difficile, mes clients déjeunent tard, tu sais.
00:19 Non, la seule heure où je suis libre, c'est entre 2 et 3.
00:22 - Justement quand je travaille.
00:24 Reste.
00:25 Voyons-nous le plus longtemps mercredi ?
00:28 - Mercredi, je ne peux pas.
00:30 - Quoi ?
00:31 - Mais oui, nous allons au palais avec Gérard.
00:32 Et puis les autres après-midi, je suis pris également.
00:35 Peut-être la semaine prochaine ?
00:37 - Non, mercredi.
00:39 Voyons-nous mercredi soir.
00:41 - Mercredi soir ?
00:42 Enfin, tu n'y penses pas ?
00:44 - Si.
00:45 - Qu'est-ce que je vais raconter à ma femme ?
00:47 - Du temps de millénaire, j'avais un bandeau sur les yeux, j'étais un esclave.
00:51 Maintenant, je suis sûr d'Hélène, Hélène est sûre de moi.
00:53 Nous nous autorisons l'un l'autre à regarder autour de nous.
00:56 Mais je ne suis pas tenu de lui rendre compte de mes moindres pensées, paroles ou actions.
01:00 Elle non plus d'ailleurs.
01:02 - Je crois que tu te réserves une belle porte de sortie.
01:05 Peut-être pas pour tout de suite, mais pour le jour où même la plus jolie femme devient un peu ennuyeuse.
01:10 - Pas du tout.
01:11 Non, ce qui compte pour moi, c'est la liberté.
01:14 Je n'aime pas ma femme parce que c'est ma femme.
01:17 Je l'aime parce que c'est elle.
01:19 Je l'aimerais même si je n'étais pas marié.
01:21 - Non, tu l'aimes si tu l'aimes.
01:23 Parce que tu crois que tu dois l'aimer.
01:25 - Moi, je ne supporterais pas qu'un type m'aime comme tu l'aimes.
01:28 Mais je suis une exception.
01:30 Je n'accepte pas les compromis.
01:32 - Mais puisque tu es un bourgeois, fais comme les bons bourgeois.
01:36 Ils la gardent et ils la trompent.
01:38 C'est une soupape de sécurité.
01:40 Et puis, pratiquer avec modération, ça te ferait du bien.
01:44 Excellent, tu ne crois pas ?
01:46 Pour toi, c'est facile.
01:48 Tu vis entouré de jolies filles qui ne rêvent que de tomber dans tes bras.
01:51 Tes secrétaires, par exemple.
01:55 - Vous n'avez plus besoin de moi ?
01:57 - Non, merci.
01:58 - Je finirai le contrat demain.
02:00 - D'accord.
02:01 - Au revoir.
02:02 - Ce qui m'exaspère le plus dans ces réceptions,
02:05 c'est tous ces types qui se croient obligés d'y traîner leur femme.
02:08 Merci.
02:09 On dirait que ça ne leur suffit pas de cultiver leur ennui à la maison.
02:14 Ils tiennent à se balader dehors.
02:16 - Regarde, le bébé de maman.
02:19 - Nizou, mon petit frère.
02:22 Tu peux aller te doucher, mon bébé.
02:24 - Doucement.
02:25 - Ce qui est embêtant, c'est que je pourrais te voir de moins en moins.
02:30 A quelle heure tu finis ?
02:31 - À 8 heures, en principe le soir, mais je ne travaille pas le lundi.
02:34 - Toi aussi, tu as l'angoisse de l'après-midi ?
02:37 Même à Paris, je ne me sens tout à fait bien qu'une fois franchi le cap des 4 heures.
02:41 C'est probablement à cause de notre stupide coutume de déjeuner.
02:44 - C'est pour ça que je ne déjeune pas, ou presque.
02:46 Je soigne mon angoisse, si angoisse il y a, en faisant des courses.
02:51 - Tu ne veux vraiment pas passer au bureau ?
02:53 - Oh non, pourquoi faire ?
02:54 - Je ne sais pas.
02:55 - Non, non, j'aime mieux rentrer.
02:57 Je crois que j'ai un train dans 2 minutes chez le bureau.
02:59 Ok ?
03:00 D'accord.
03:01 - Au revoir.
03:02 - Au revoir, chérie.
03:03 - À tout à l'heure.
03:04 - Je ne vais pas pouvoir rentrer chez toi.
03:11 Je rentre au bureau.
03:12 - Qu'est-ce que tu crois ?
03:13 - Je ne peux pas.
03:14 - Je devrais t'expliquer.
03:15 - Mais écoute, je t'assure, tu perds ton temps et je perds mon temps.
03:18 Alors arrête.
03:19 Il vaut mieux, il vaut mieux.
03:20 - Tu es folle.
03:21 - Non.
03:22 Ce qui est fou, c'est de prétendre aimer quelqu'un avec qui on vit.
03:25 Moi, je ne pourrais pas aimer un type qui serait installé dans mon lit,
03:29 s'imaginerait avoir le droit de lui rester.
03:31 Surtout s'il était le père de mon enfant.
03:33 Tu sais que j'ai envie d'avoir un enfant ?
03:35 - Oui, tu l'as déjà dit.
03:37 - Eh bien, sache que j'ai trouvé le père.
03:39 - Ah.
03:40 - Oui, toi.
03:41 - Tu es fou.
03:48 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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