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Ofer Bronchtein, président du forum international pour la Paix, dénonce le manque d'empathie des Israéliens et des Palestiniens les uns envers les autres depuis le début du conflit le 7 octobre dernier.

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Transcription
00:00 J'ai quelque chose qui me tracasse avec une partie de mes amis palestiniens et avec une partie de mes amis israéliens.
00:06 Moi qui milite pour la paix depuis 40 ans, je n'ai jamais vu un manque d'empathie des uns vers les autres.
00:13 Les Israéliens aujourd'hui sont en train de tairer leurs morts. Ils parlent de leur otage, de leurs fils ou pères qui sont à la guerre.
00:23 Ils ne parlent pas de la catastrophe, de la peine et de la souffrance d'un million et demi de Palestiniens et ça, ça me choque.
00:31 Mais d'un autre côté, je l'ai vu et je l'ai entendu maintenant dans la bouche d'un Noir, quand il parle de la destruction, des millions et de l'agression de l'armée israélienne,
00:39 et je les comprends. Moi je suis pour un arrêt, un cessez-le-feu. Maintenant, la tragédie d'un autre ne se résout pas par la tragédie de l'un,
00:49 ne se résout pas par la tragédie de l'autre. Donc je suis pour un arrêt et je comprends ce que dit un Noir. Mais je n'ai pas entendu un Noir,
00:55 et je n'ai pas entendu mes amis condamner ce qui s'est passé le 7 octobre. Je ne les ai pas entendus dire qu'ils avaient du mal pour les innocents israéliens.
01:02 Je ne les ai pas vraiment entendu dire qu'ils étaient pour la libération des otages. Ils m'entendra dire qu'il faut arrêter le feu.
01:09 Ils m'entendra dire qu'il faut arrêter le massacre à Gaza. Ils m'entendra dire que toutes les énergies, tous les efforts doivent faire pour reconstruire Gaza,
01:17 pour montrer un avenir meilleur pour ces enfants-là, pour qu'ils ne deviennent pas le Hamas. Je ne les ai pas entendus. Moi je critique et je condamne les extrémistes
01:24 qui sont dans le gouvernement israélien. Ce sont des ennemis du judaïsme, ce sont des ennemis de la paix, ce sont des ennemis d'Israël.
01:29 Je veux voir mes amis palestiniens condamner le Hamas.
01:32 – Et bien, Anouar, Abu Echeh, vous répond.
01:36 – Alors, merci à vous tous, merci Ofer. Mais moi, la priorité des priorités, et je le dis à tous les participants,
01:47 c'est cette table ronde, qu'on arrête de tuer des Palestiniens civils à Gaza.
01:53 Ça se passe tous les jours, depuis 40 jours. Ça se passe maintenant, tous les soirs, toutes les nuits,
01:59 il y a des bombardements qui tuent des civils et des enfants palestiniens à Gaza.
02:05 Je suis contre la mort de tous les enfants, qu'ils soient israéliens ou palestiniens, mais je suis vraiment étonné pour vous tous.
02:12 Je suis étonné que ce ne soit pas la priorité pour vous qu'on arrête de tuer les civils à Gaza.
02:18 – Anouar, j'étais clair.
02:19 – Maintenant, condamné ou pas condamné, la ligne fixe, attendez, la ligne de l'OLP est fixe depuis très longtemps.
02:27 Ça correspond aux droits internationaux et aux droits humanitaires qui est agressée tout le temps par les Israéliens.
02:35 – Anouar, je suis 100% d'accord avec toi.
02:37 – Vous voyez que le bombardement continue, mais...
02:39 – Anouar, je suis 100% d'accord avec toi, il faut arrêter le carnage, mais tu dois condamner le Hamas.
02:44 Comme moi, je condamne les extrémistes israéliens qui sont au gouvernement.
02:48 Ce sont nos ennemis, ces gens-là. C'est eux qui ne nous permettent pas,
02:51 et ne nous permettent pas à nos enfants de vivre en paix.
02:53 – Mais Ofer, tu ne me dictes pas ce que je veux dire.
02:56 Mais en tout cas, nous condamnons l'OLP, condamne toujours les bombardements et la mort des civils.
03:06 C'est évident, c'est une continuité de manière politique.
03:10 – Mais pardon monsieur Echey, si je peux m'arrêter d'intervenir dans ce dialogue qui est très intéressant.
03:17 Ce que vous dit Ofer Braunstein spécifiquement, c'est de ne pas avoir un mot singulier
03:22 sur ce qui s'est passé le 7 octobre, ce qui ne veut pas dire manquer d'empathie
03:25 pour ceux qui meurent sous les bombes.
03:27 – Il faut arrêter le feu continu.
03:29 – Et par ailleurs, il vous dit...
03:31 – Moi, je suis d'accord avec toi.
03:32 – Vous ne parlez pas de la libération des otages.
03:37 – Attendez, j'entends plus.
03:41 – Alors, est-ce que vous m'entendez ?
03:42 – Non, je n'entends plus.
03:43 – Non, vous n'entendez pas ?
03:44 – Maintenant, oui.
03:45 – Alors voilà, ce que vous dit Ofer Braunstein, c'est insister sur la nécessité de libérer les otages
03:51 et sur la spécificité de ce qui s'est passé le 7 octobre.
03:56 Écoutez, on ne peut jamais parler de 7 octobre sans parler de 75 ans de souffrance
04:03 du peuple palestinien depuis 47-48.
04:06 Maintenant, nous sommes contre, moi en tout cas, je suis contre toute violence,
04:10 quelle que soit sa source et quelle que soit sa destination.
04:13 Mais on ne peut pas parler de 7 octobre sans parler de 75 ans de souffrance du peuple palestinien.
04:19 Maintenant, nous sommes vraiment pour la paix, mais je suis très étonné
04:23 que même pour les enfants, et là, vous l'avez montré,
04:28 vous ne dites rien pour les enfants palestiniens qui sont,
04:32 il y en a plus que 3000 qui ont été tués ces derniers jours.
04:36 Ça continue et vous ne demandez pas l'arrêt de bombardement.
04:39 – Mais bien sûr, tout de suite.
04:40 – C'est la priorité de priorité.
04:41 – Mais tu as raison, Anouar.
04:42 – Peut-être qu'on parle pour la paix.
04:44 – Mais bien sûr, il faut arrêter les bombardements tout de suite.
04:46 – Ce n'est pas possible.
04:48 – Les otages.
04:49 – Et la question des otages, M. Echeb.
04:52 – Je ne vous jure pas, et ce n'est pas le sens de débat,
04:55 ce n'est pas le sens de conversation, et c'est vraiment dommage.
04:59 Ça continue, le bombardement continue, toutes les heures, on a des morts à Gaza.
05:03 – Mais quand les otages auront libéré, les bombardements vont s'arrêter.
05:06 – Ça empêche tout.
05:08 – Les otages, vous n'avez pas répondu.
05:10 Est-ce que vous souhaitez officiellement la libération des Etats-Unis ?
05:13 – Il y a Ulysse Gosset qui vous interroge.
05:16 – Oui, bonjour.
05:17 Je voulais vous demander, sur la question des otages,
05:19 quelle est votre position aujourd'hui ?
05:20 Est-ce que vous exigez leur libération immédiate ?
05:25 – J'exige la libération de tous les prisonniers palestiniens
05:28 et des otages et qu'il y ait la paix.
05:30 Nous devons travailler pour une solution politique globale
05:34 qui finira tout ce problème.
05:37 Bien sûr que je suis pour la liberté, mais pour tout le monde.
05:40 Mais d'abord, peut-être les 8000 actuellement,
05:43 vous savez ce que c'est la détention administrative ?
05:45 Vous savez qu'il y a 2500 Palestiniens qui sont en prison ?
05:49 – Monsieur Schippe, si je puis me permettre,
05:52 je ne pense pas qu'on puisse mettre…
05:54 – Vous imaginez que nous avons eu un million de prisonniers en 1967 ?
05:58 – Je ne pense pas qu'on puisse mettre sur le même plan
06:03 ceux qui sont retenus dans des prisons israéliennes
06:06 et ces 239 otages, enfants, personnes âgées, hommes, femmes
06:12 qui ont été enlevés par le Hamas, mouvement terroriste, le 7 octobre.
06:15 Je crois, je suis même sûr qu'on ne peut pas les mettre sur le même plan
06:19 Monsieur Anwar Abou-Eche.

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