TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka !
Du lundi au vendredi à 18h45 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
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00:00 - Je me suis abstrait du fait qu'aujourd'hui la loi ne le permet pas. On est d'accord Cyril, on s'abstrait de ça.
00:06 On dit que si jamais ça évolue, voilà, s'il veut le faire...
00:10 - C'est sûr qu'elle le permet la loi ? En fait elle le permet ?
00:12 - Si bien sûr que si.
00:14 - Non, non, il va y arriver.
00:16 - Après une obligation d'école, tu as une obligation d'instruction.
00:18 - Voilà, l'éducation.
00:20 - Tes parents peuvent très bien, à partir du moment où ils ont les compétences, et ils te font l'école.
00:23 C'est ce que font les gens qui font le tour du monde en bateau, les gens qui sont trucs.
00:26 - Crois-moi, ce sera possible.
00:28 - Je dis oui.
00:30 - Donc c'est pas la peine de tergiverser là-dessus.
00:32 - D'accord. Moi ce qui m'a fait basculer, c'est le drame d'Arras.
00:34 Le drame d'Arras, c'est que le présumé coupable, on va dire, le présumé assassin, il était fiché, il était repéré.
00:42 Donc on ne peut pas laisser, pour moi, comme ça, ces gens-là dans le système scolaire sans rien faire. Ce n'est plus possible.
00:49 Aujourd'hui, il y a 1000 mineurs qui sont fichés S pour radicalisation.
00:54 Eh bien ces 1000, je suis désolé, ne peuvent pas être considérés comme des élèves, comme les autres.
01:00 Il faut prendre une initiative forte pour qu'ils ne soient plus scolarisés avec les autres.
01:05 C'est trop dangereux, Cyril.
01:06 Donc c'est le danger qui m'a fait dire oui.
01:08 - Je suis heureux de voir que tu changes d'avis.
01:10 - Non, je n'ai pas changé d'avis. C'est le drame d'Arras qui me fait changer d'avis.
01:13 - On a eu une discussion là-dessus sur...
01:15 - C'est le drame d'Arras qui me fait basculer.
01:17 - En tous les cas, c'est très bien.
01:18 - Philippe Henry, vous n'êtes pas d'accord.
01:20 - Non, je ne dis pas que je ne suis pas d'accord.
01:22 Est-ce qu'il faut enlever les enfants dangereux de l'école ?
01:26 Évidemment que tout le monde répond oui.
01:27 En fait, c'est une question qui n'appelle pas un débat.
01:30 La question, en réalité, c'est qu'est-ce que ça veut dire radicaliser ?
01:34 C'est-à-dire qu'à partir de quel moment vous dites qu'un enfant, il est radicalisé ?
01:37 Comment on détecte le fait qu'il soit radicalisé ?
01:39 C'est-à-dire qu'on demande aux preuves d'EPS, aux preuves de techno, aux preuves de biologie
01:43 de dire lui, il est radicalisé, lui, il n'est pas radicalisé.
01:46 Et puis surtout, et c'est la question essentielle, sortir quelqu'un de l'école,
01:49 il n'y a pas de problème, mais qu'est-ce qu'on en fait ?
01:51 Vous dites, les gens, vous savez, on fait l'éducation à la maison,
01:54 mais attendez, un enfant qui serait éventuellement radicalisé,
01:57 éventuellement dangereux, on peut imaginer que c'est le cercle familial ou l'entourage
02:01 qui a conduit à ça.
02:02 Donc évidemment qu'on ne va pas le remettre dans l'endroit qui est dangereux.
02:05 Donc c'est quelle solution on trouve et quel moyen on se donne ?
02:08 Parce que sortir de l'école, ce n'est pas la même chose que de dire
02:11 on l'enlève de l'établissement scolaire dans lequel il est
02:13 et on le remet dans un contexte qui permettra éventuellement de le déradicaliser.
02:17 Donc en fait, ça pose beaucoup plus de questions que ça n'apporte de solutions
02:21 de dire on va sortir les élèves radicalisés, ça ne veut rien dire.
02:24 En fait, la question c'est où est-ce qu'on les met ?
02:27 Et comment on les détecte ?
02:29 Alors ça j'y arrive.
02:30 Parce que qu'est-ce qu'on fait ? On sort tous les enfants qui ont éventuellement
02:32 mis une abeille à un jour, ou les filles qui sont voilées,
02:35 ou les garçons qui se laissent pousser la bain à 15 ans ?
02:37 Il y a deux choses.
02:38 Non, mais il y a deux choses.
02:39 Premièrement, qu'est-ce qu'on appelle un enfant, enfin en tout cas,
02:41 une personne radicalisée ?
02:43 Je veux juste quand même rappeler une chose, c'est qu'on parle de combien de personnes ?
02:46 On parle de 1000 personnes, d'accord ?
02:48 1000 enfants qui seraient, enfin qui seraient, soi-disant, supposés, fichés, radicalisés.
02:53 C'est à la fois peu sur les 12 millions d'élèves,
02:57 et c'est en même temps beaucoup pourquoi ?
02:59 Parce qu'il y a 5000 fichés pour radicalisation islamiste.
03:02 Je pense que si personne autour de la table, vous ne voulez mettre votre enfant
03:06 dans une classe où il y a un fiché radicalisé islamiste.
03:09 Maintenant, comment est-ce qu'on détecte ces gens-là ?
03:11 Alors, moi je sais ce qui embête, et d'ailleurs moi aussi je dois le dire,
03:14 ça m'embête un petit peu, c'est que ça c'est à l'appréciation de l'administration,
03:17 de détecter qui est radicalisé.
03:19 Je serais pour, effectivement, qu'il y ait un contradictoire.
03:22 Je serais pour qu'on ait des éléments objectifs.
03:24 Qu'est-ce que seraient des éléments objectifs ?
03:26 Des propos, des propos à caractère terroriste, islamiste.
03:29 On en voit beaucoup fleurir en ce moment à l'occasion de ce qui se passe en Israël.
03:33 On pourrait aussi repérer si ces gens sont membres, et c'est souvent le cas,
03:36 pour ces fichés S, membres de boucles, télégrammes, de boucles,
03:41 de réseaux sociaux à caractère terroriste, islamiste.
03:45 Donc il y a des éléments qui sont utilisés, qui sont utilisés aujourd'hui
03:48 par les services de renseignement.
03:50 Donc c'est possible, mais pour autant, attention, là c'est un sujet juridique,
03:53 je le dis quand même, mais avons-nous les moyens de le faire ?
03:57 Juridiquement, vous avez l'air tous ici d'être tous d'accord pour penser que c'est possible,
04:02 mais en réalité c'est plus compliqué que ça.
04:04 Il y a des traités internationaux, il y a des droits.
04:06 Moi je vous le dis, je suis d'accord ici avec vous,
04:09 je suis pour sortir ces enfants de l'école, mais attendez,
04:13 la question c'est est-ce qu'aujourd'hui, légalement, nous le pouvons ?
04:16 Moi je ne le pense pas. Je ne le pense pas, je pense que c'est susceptible,
04:19 mais je pense qu'ici, Gabriel Attal, en réalité, il est dans un élément de communication,
04:22 parce que d'ailleurs les tribunaux annuleront ces expulsions,
04:26 parce que où est-ce qu'on va mettre ces gens ?
04:28 - On en a déjà parlé, il y a déjà des structures de déradicalisation
04:34 pour les enfants ou les familles de ceux qui se sont engagés au sein de Daesh
04:41 et qui sont revenus en France.
04:42 Donc l'exemple, il existe déjà.
04:45 Il n'y a jamais eu d'image sur ces jeunes, mais c'est un sujet qui a déjà été traité.
04:49 On sait qu'il y a quelques dizaines, tout au plus quelques centaines d'enfants
04:53 qui sont revenus, qui ont passé des années et des années,
04:56 et qui sont partis parfois, ils avaient 6 ans, 7 ans, et qui sont nés là-bas.
04:59 - On parle de 1000 personnes qui sont partis sur tout le territoire.
05:02 - L'exemple, puisque vous semblez dire qu'il y a un vrai obstacle juridique,
05:05 et c'est vrai, tout ce qu'on a lu le montre, en tous les cas, jusqu'à 16 ans,
05:09 puisqu'il y a l'obligation d'enseigner, et qu'il y a des conventions pour ça,
05:12 on est tous d'accord là-dessus.
05:13 Mais donc, pourquoi ne pas imaginer des structures spécialisées
05:16 où il y a un enseignement possible, et donc ça répond à cette obligation d'enseignement,
05:21 mais où il y a également la question de la déradicalisation de ces enfants ?
05:26 - Je vous dis, et je maintiens que sur un plan juridique,
05:30 en l'état de notre droit, je suis pour qu'on le change,
05:32 mais je suis prêt à parier, je parie ici, que dès l'instant qu'il y aura des enfants
05:36 qui seront, et surtout moins de 16 ans, qui seront sortis des établissements scolaires,
05:40 il y aura des recours, et certains recours aboutiront.
05:42 Donc maintenant, il faut qu'on se donne les moyens.
05:43 Moi, je suis pour qu'on aille jusque là.
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