Les "gourous de la santé 2.0" sont dans le viseur du gouvernement. Un projet de loi contient la création d'un nouveau délit de "provocation à l'abandon ou à l'abstention de soins, ou à l'adoption de pratiques" exposant à un "risque grave pour la santé".
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00:00 Thierry Casasnovas se présente comme un naturopathe, fervent défenseur du crédivorisme.
00:05 Dans cette vidéo, visionnée plus de 2,5 millions de fois, pour lutter contre l'arthrose,
00:10 le youtubeur déconseille les médicaments et propose à la place ce qu'il appelle un
00:14 jus d'écartilage.
00:15 "Un jus de légumes avant chaque repas et déjà tu vas voir ce qui va se passer pour
00:20 tes articulations."
00:21 Grâce à ce genre de pratiques, il promet même de guérir des cancers, diabète ou
00:25 dépression.
00:26 Le jus d'hélium est aujourd'hui mis en examen, notamment pour abus de faiblesse et exercice
00:29 illégal de la médecine.
00:31 Il était dans le viseur de l'organisme qui lutte contre les dérives sectaires, la
00:35 Myvilude, qui en constate une hausse importante dans le domaine de la santé.
00:38 "C'est particulièrement développé, surtout par le biais justement des réseaux informatiques
00:45 quels qu'ils soient, à partir de 2020, autour du confinement, quand les gens devaient rester
00:53 chez eux justement."
00:54 55% des saisines de la Myvilude concernent le domaine de la santé.
00:58 Pour lutter contre ce phénomène, le gouvernement a présenté un projet de loi hier qui contient
01:02 la création d'un nouveau délit.
01:04 Celui de provocation à l'abandon ou l'abstention de soins ou à l'adoption de pratiques exposant
01:09 à un risque pour la santé.
01:11 "Avec un retard de diagnostic, avec parfois des traitements qui aggravent la santé quand
01:16 on demande, quand on propose de se nourrir de lumières ou de boire du jus de légumes
01:23 pour guérir d'un cancer, évidemment on se met en danger."
01:26 La peine encourue serait de 15 000 euros d'amende et un an d'emprisonnement.