DébatDoc - 14 ans : l'heure des premiers choix...

  • l’année dernière
François Chevré suit le parcours de cinq jeunes, issus d'un collège de Rennes. Ils s'appellent Coline, Lilou, Mael, Mohamed et Riwan. Il les a rencontrés, pour la première fois, voilà maintenant quatre ans et il entend les retrouver, ainsi, chaque année, pendant une décennie. Pour ce débat, Jean-Pierre Gratien et ses invités reviennent sur ce quatrième épisode, l'heure des premiers choix, la classe de troisième et l'orientation, l'utilisation des réseaux sociaux, les questionnements sur l'apparence et les relations sociales. Que se passe t-il dans le quotidien d'un adolescent de 14 ans aujourd'hui?Pour en débattre, François Chevré, réalisateur du documentaire, Christine Cannard, psychologue clinicienne, docteur en psychologie de l'enfant et de l'Adolescent et ingénieur de recherche Inserm et Michel Fize, sociologue, ancien chercheur au CNRS et spécialiste des question de la jeunesse, l'adolescence et la famille.LCP fait la part belle à l'écriture documentaire en prime time. Ce rendez-vous offre une approche différenciée des réalités politiques, économiques, sociales ou mondiales....autant de thématiques qui invitent à prolonger le documentaire à l'occasion d'un débat animé par Jean-Pierre Gratien, en présence de parlementaires, acteurs de notre société et experts.
Transcript
00:00:00 Générique
00:00:01 ...
00:00:15 -Bienvenue à tous. C'est un débat d'oct.
00:00:17 Pas tout à fait comme les autres que nous vous proposons
00:00:21 avec le 4e épisode d'une série exclusive
00:00:23 initiée par notre chaîne et intitulée
00:00:26 "Génération 2008, que seront-ils demain ?"
00:00:29 Son réalisateur, François Chevret,
00:00:31 suit le parcours de cinq jeunes issus d'un collège public de Rennes.
00:00:36 Ils s'appellent Colline, Lilou, Maël, Mohamed et Riwan.
00:00:39 Il les a rencontrés pour la 1re fois,
00:00:41 voilà maintenant 4 ans, et il entend les retrouver
00:00:44 ainsi chaque année, pendant une décennie,
00:00:47 histoire de mieux capter l'itinéraire d'une génération.
00:00:50 Nos 5 collégiens entrent ici, en classe de 3e.
00:00:54 Je vous laisse les retrouver.
00:00:56 François Chevret sera sur ce plateau,
00:00:58 accompagné de la psychologue Christine Canard
00:01:01 et du sociologue Michel Fise.
00:01:03 Avec eux, nous évoquerons leurs, peut-être,
00:01:05 des premiers choix que constitue l'année de 3e
00:01:08 pour cette jeunesse âgée aujourd'hui de 14 ans.
00:01:12 Bon doc.
00:01:13 -Il faut trouver quelque chose pour le stage.
00:01:18 -Dans les métiers que je vois,
00:01:20 il y a un technicien pour ordinateur, en gros,
00:01:23 développeur mobile.
00:01:24 Je sais pas exactement ce que c'est,
00:01:26 mais je suis pas sûre qu'il y ait des métiers en informatique
00:01:30 qui prennent des stages.
00:01:31 -D'où est venue l'idée de faire, pour moi,
00:01:34 un métier dans l'informatique.
00:01:36 -Alors, ça, c'est le bulletin de Moët.
00:01:38 Quand t'as un bulletin qui t'ouvre toutes les portes,
00:01:41 eh bien, du coup, tu t'ouvres les portes un petit peu
00:01:44 pour aller là où tu as envie d'aller.
00:01:47 D'accord ?
00:01:48 Musique douce
00:01:50 -Vous allez à Chaton ? -Ouais.
00:01:52 -Il y a une demande de ouf.
00:01:54 -Je me demande si je ferais pas russe.
00:01:56 Histoire géographique, géopolitique et sciences politiques.
00:02:00 Musique douce
00:02:02 ...
00:02:05 -13e, Biwan Laroua,
00:02:07 qui pourra peaufiner sa culture
00:02:10 avec Astérix et l'Épique.
00:02:12 Donc, félicitations à tous ces lauréats.
00:02:16 -C'est un film de manga, non ? -Manga, BD.
00:02:18 -Eh ben, bravo !
00:02:19 -On les chère beaucoup, hein !
00:02:21 Bravo !
00:02:22 -Je vous montre pas ce que je ressens
00:02:25 parce que les autres pourraient me juger.
00:02:29 J'ai appris à garder ma personnalité à moi pour moi
00:02:32 et à montrer ce que je voulais montrer aux autres.
00:02:36 J'aimerais être complètement invisible.
00:02:38 Je m'en vais.
00:02:40 Je pars en Angleterre pendant un an.
00:02:43 -Il faut miner tous les derniers recettes de cuisine.
00:02:46 -Ils vont te manquer, ou pas ?
00:02:48 -Ils vont me manquer, mais c'est pas grave.
00:02:50 C'est sûr que je vais me sentir seule.
00:02:52 -Va d'abord. -Je sais, toi, d'abord.
00:02:55 -En haut de colline.
00:02:56 -Pareil ? -Oui.
00:02:58 -A Manchester.
00:02:59 ...
00:03:01 -Des fois, elles se moquent de moi.
00:03:04 Si c'était moqué, c'était sur le physique
00:03:06 ou sur mon style vestimentaire, etc.
00:03:09 -D'accord. -Elles rigolent
00:03:11 en me regardant mal, etc.
00:03:13 ...
00:03:15 -Cette année, ça a été très compliqué.
00:03:18 L'année prochaine, je vais changer de collège.
00:03:21 Je quitte les Gaillols et je vais dans le collège privé
00:03:24 juste derrière.
00:03:25 J'espère que c'est pour le mieux, mais voilà.
00:03:28 ...
00:03:35 -Lilou, Riwan, Maël, Colline, Mohamed.
00:03:40 Ils sont nés en 2008.
00:03:41 Leurs chemins se sont croisés en classe de 6e, à Rennes.
00:03:45 Depuis, nous les suivons dans leur vie sur une décennie,
00:03:49 avec des questions.
00:03:50 Comment grandit-on dans les années 2020 ?
00:03:53 Quel sera leur parcours ?
00:03:55 Qui seront-ils demain ?
00:03:57 Les réponses se dessinent avec le temps,
00:04:00 à travers cette série documentaire
00:04:02 qu'il est impossible d'écrire à l'avance.
00:04:05 Voici quelques moments de vie capturés dans l'année,
00:04:08 celles de leurs 14 ans.
00:04:09 ...
00:04:19 -J'aurais pu faire genre, je mange une salade de fruits.
00:04:23 ...
00:04:41 C'est un peu difficile, au niveau santé mentale.
00:04:44 Je continue à grandir, j'ai encore beaucoup de questions existentielles
00:04:48 sur moi-même, j'ai toujours des crises d'angoisse.
00:04:51 C'est un peu difficile.
00:04:52 Il y a des bons moments et des mauvais moments,
00:04:55 mais c'est moins sombre.
00:04:56 Je remonte la pente.
00:04:58 -Je voulais te dire que t'es bien préparée,
00:05:00 parce qu'il était quand même 7h06.
00:05:02 ...
00:05:14 -Je me maquille, parce que ça me détend.
00:05:16 ...
00:05:24 Je fais toujours un maquillage qui va avec mes vêtements.
00:05:27 Là, j'ai un peu le bleu, je fais un maquillage bleu.
00:05:30 ...
00:05:33 Après, ça m'a l'air bien, en gros.
00:05:35 ...
00:05:40 Il va m'attendre, c'est ici.
00:05:41 ...
00:05:46 -Bonjour !
00:05:47 -Bonjour !
00:05:48 ...
00:05:52 -Les Gaillols, ça a vraiment été un endroit
00:05:55 où je venais la boule au ventre.
00:05:57 ...
00:05:59 Je me refais en toilette pour avoir aucune interaction avec personne.
00:06:03 ...
00:06:05 Quand tu te fais harceler, en plus, en 4e,
00:06:08 c'est la période où tu te construis, où tu agrandis, etc.,
00:06:11 où tu es un mal-être présent, c'est très difficile.
00:06:14 ...
00:06:17 Sur ce plan-là, je me sens mieux.
00:06:19 La classe à l'Assomption, c'est la meilleure que j'ai eue
00:06:21 depuis le collège.
00:06:23 ...
00:06:27 J'avais hyper peur, en tout début d'année,
00:06:31 d'avoir une mauvaise classe,
00:06:32 d'imaginer le pire, d'imaginer que c'est encore pire qu'avant.
00:06:36 Mais moi, j'ai eu une classe vraiment bien.
00:06:38 Je les aime tous.
00:06:39 -Bonjour ! -Bonjour !
00:06:41 -J'ai les deux meilleurs amis en ce moment.
00:06:43 Yves ! Yves ! Yves ! Yves ! Yves !
00:06:46 Mais oui, mais t'as fait le truc sur Blaise Pascal,
00:06:49 c'est sûr, pour vendredi, il faut faire un traitement de texte.
00:06:52 ...
00:06:53 -Au pire, je vais faire ça aujourd'hui.
00:06:55 -Ca prend pas beaucoup de temps.
00:06:57 Ils sont un peu comme moi.
00:06:59 Genre, ce sont pas des gens populaires,
00:07:02 mais c'est pas des gens non plus au fond du fond, quoi.
00:07:06 On a un peu le même statut social, quoi.
00:07:10 ...
00:07:13 -Alors, c'est la deuxième crise de la guerre froide
00:07:16 qu'on va examiner aujourd'hui.
00:07:18 -J'ai l'impression que ça se note beaucoup plus dur qu'au Gaillol.
00:07:22 Il y a beaucoup plus de contrôle, j'ai pu le remarquer.
00:07:25 Il prépare un niveau très, très, très élevé.
00:07:28 -Et le mur, il va durer jusqu'à sa chute en 1989.
00:07:32 -Le 6 octobre 1989,
00:07:35 Gorbatchev arrive à Berlin-Est.
00:07:38 C'est la réunification de l'Allemagne.
00:07:40 -Si de droite...
00:07:41 -Il y a beaucoup plus de discipline.
00:07:44 -Parallèle.
00:07:45 -On peut beaucoup plus facilement avoir des ordres de col,
00:07:48 des sanctions.
00:07:50 -De droite séquente,
00:07:51 alors elle détermine deux triangles
00:07:54 dont les longueurs des côtés sont proportionnelles.
00:07:57 -Par exemple, s'il y a eu un baston à l'Ascension,
00:08:01 les deux ont des ordres de col pendant des semaines,
00:08:04 des rendez-vous avec leurs parents,
00:08:06 parce qu'au Gaillol, ils voient juste la CPE,
00:08:09 après, ils ont rien et ils recommencent après.
00:08:11 Musique rock
00:08:14 ...
00:08:20 -Maman, les gens, c'est des zizis.
00:08:23 Ce genre de personne, c'est répugnant.
00:08:26 -Ah oui ?
00:08:27 -Oh là là, mon Dieu, mon Dieu !
00:08:29 -Au Gaillol, les garçons sont maintenant les doyens du collège.
00:08:33 Ils abordent les sujets d'actualité avec plus de maturité.
00:08:37 Musique rock
00:08:39 ...
00:08:41 -Donc, terme générique, dessin de presse.
00:08:43 ...
00:08:45 A l'intérieur du dessin de presse, la caricature.
00:08:48 ...
00:08:49 -C'était mauvais.
00:08:51 -Quels sont les thèmes abordés dans le dessin de presse ?
00:08:54 -Politique.
00:08:56 -Oui. -L'actualité.
00:08:57 -Oui.
00:08:58 Encore. -L'économie.
00:09:01 -Oui. Vous avez compris le principe ?
00:09:03 Bien. La consigne est la suivante.
00:09:06 Chacun va trouver une illustration sur la thématique suivante.
00:09:10 Vous m'illustrez un préjugé sur les jeunes.
00:09:14 -On va se faire éclater.
00:09:16 -Des préjugés sur la jeunesse, il y en a à tous les coins de rue.
00:09:19 Je ne veux pas un dessin commun à deux élèves.
00:09:22 ...
00:09:29 Vous avez encore 2-3 minutes.
00:09:31 ...
00:09:36 -Bien, stop !
00:09:37 -Merci.
00:09:38 -C'est excellent.
00:09:40 -Le tendre est sale.
00:09:44 Sa chambre est une bourcherie.
00:09:47 Les mouches me disent que c'est une barre à tomber par terre.
00:09:51 Il est scotché à son écran.
00:09:52 -C'est bien. C'est réussi.
00:09:54 -Je vous confie une petite caméra thermique.
00:09:59 Vous allez au niveau du hall, du bâtiment.
00:10:04 -Les gars, les gars !
00:10:06 Je vous propose qu'on fasse une photo vue d'ensemble
00:10:10 des deux portes du hall.
00:10:12 -Il travaille même sur les préoccupations
00:10:14 très concrètes du moment.
00:10:16 -OK.
00:10:17 -C'est pareil.
00:10:18 -Mitraille.
00:10:20 -Là.
00:10:21 -Nous, on voit juste, là, la chaleur,
00:10:23 elle est en train de s'échapper, donc...
00:10:26 OK, euh...
00:10:27 Là, voilà.
00:10:28 -La porte de l'intérieur.
00:10:29 -Oui, la porte de l'intérieur.
00:10:31 -C'est clair.
00:10:32 -Qu'est-ce qu'on peut voir, d'ailleurs ?
00:10:35 -C'est bon, on a tout ce qu'il faut, il a dit.
00:10:37 -OK, vas-y.
00:10:39 -Let's go.
00:10:40 -Alors, on va faire un petit retour
00:10:44 rapide.
00:10:45 Alors, est-ce que vous pouvez, les gars,
00:10:47 nous expliquer ce qu'on voit, là ?
00:10:49 -On peut voir que le froid rentre
00:10:52 dans le bâtiment à travers cette porte.
00:10:56 -Si on fait ça chez vous, maintenant ?
00:10:59 -Ouais, même.
00:11:00 -En pire, ça laisse vraiment tout passer.
00:11:02 -Ça laisse tout passer ? -Oui.
00:11:04 -Vous le sentez, à l'intérieur ? -Oui.
00:11:07 -Riwan ? Non, c'est pas flagrant ?
00:11:09 -L'appartement, il est vieux, donc je pense que...
00:11:12 Si, quand même, un peu.
00:11:13 -Et dans le contexte actuel, ça veut dire quoi, aussi,
00:11:16 si vous suivez les actualités, en ce moment ?
00:11:19 -Avec ses problématiques.
00:11:20 -Pourquoi ?
00:11:21 -Avec le prix de l'énergie qui coûte de plus en plus cher.
00:11:25 -Ouais. Donc c'est de l'énergie perdue.
00:11:27 Je vous souhaite une bonne journée. -Merci.
00:11:30 -A 600 km au nord de la salle de techno
00:11:41 se trouve la ville anglaise de Manchester.
00:11:43 Musique sombre
00:11:46 ...
00:11:53 Cette année, Coline est donc mancunienne.
00:11:56 ...
00:11:58 A 14 ans, 600 km loin de ses amis,
00:12:01 ça change la vie.
00:12:03 ...
00:12:07 -A Rennes, des fois, quand je me baladais dans la rue,
00:12:10 j'entendais des bribes de discussion entre certaines personnes,
00:12:13 alors que là, la plupart du temps, quand je sors dans la rue,
00:12:16 je suis toute seule.
00:12:17 ...
00:12:20 Au collège, c'est pas simple.
00:12:22 On est moins de 100 filles pour plus de 200 garçons.
00:12:25 ...
00:12:27 Tout le monde est dispersé dans les cours.
00:12:29 C'est encore plus difficile de créer des liens,
00:12:32 parce qu'il y a pas un groupe classe.
00:12:34 C'est pas des gens avec qui je me dis
00:12:36 "Tiens, j'ai envie de rester amie avec eux toute ma vie."
00:12:40 ...
00:12:41 -Coline au collège, il faudra se l'imaginer.
00:12:44 La caméra n'a pas eu le droit de dépasser les grillages
00:12:47 et les slogans bienveillants.
00:12:49 ...
00:12:59 La maison de Coline est plus accueillante.
00:13:02 ...
00:13:07 Embarquée par les parents dans une année de césure,
00:13:10 Coline est arrivée il y a trois mois.
00:13:12 ...
00:13:16 Pas tout à fait convaincue.
00:13:18 ...
00:13:23 -J'ai trop de devoirs, en fait.
00:13:25 -Qu'est-ce que tu t'es dit en arrivant ?
00:13:27 Tu t'es fait "Oh non, ici ?"
00:13:29 -Euh...
00:13:31 Je me suis dit "Oh putain, ça va être long."
00:13:34 Et voilà.
00:13:37 -Et là, tu te dis quoi ?
00:13:40 -Oh putain, il reste encore six mois !
00:13:44 ...
00:13:55 -C'est un "Oh là là, bon petit bonheur",
00:13:59 quelque chose comme ça.
00:14:00 Je crois.
00:14:02 C'est une expression.
00:14:04 La compréhension, ça fait bizarre, je comprends pas tout.
00:14:07 Je pense que c'est encore la barrière de la langue.
00:14:10 ...
00:14:14 L'expression orale, ça bloque. J'ai eu du mal à le dire.
00:14:17 J'ai peur de faire des phrases qui ressemblent à rien,
00:14:21 qui veulent rien dire,
00:14:22 dont je ne dis rien.
00:14:24 -Tu passes de journée entière à ne parler à personne ?
00:14:28 -Ouais.
00:14:30 ...
00:14:31 -Toute la semaine, elle s'est bien passée ?
00:14:35 L'anglais, c'est chiant.
00:14:37 L'anglais, c'est trop trop chiant.
00:14:39 -C'est vrai que l'intégration est plus difficile et plus lente
00:14:42 que ce qu'on s'était imaginé,
00:14:44 qu'on est un peu plus isolés que ce à quoi on s'attendait.
00:14:47 -Du coup, au collège, ça se passe bien, quand même.
00:14:50 -Ça passe.
00:14:51 -Ça passe.
00:14:53 C'est pas éclate. Je n'ai pas envie d'y aller le matin.
00:14:56 Je me lève, je me dis pas "C'est bon, je vais y aller,
00:14:59 "ça va être trop bien."
00:15:00 Je me dis "C'est chiant, j'ai envie de rester au fond de mon lit."
00:15:04 C'est bon ? -Ca me paraît comment ?
00:15:06 -Ca me paraît bien. Hop, on mange.
00:15:08 -C'est pas très bien.
00:15:09 -C'est pas très bien.
00:15:10 -C'est pas très bien.
00:15:12 -C'est pas très bien.
00:15:13 -C'est pas très bien.
00:15:15 -C'est pas très bien.
00:15:16 -C'est pas très bien.
00:15:18 -C'est pas très bien.
00:15:19 -C'est pas très bien.
00:15:21 -C'est pas très bien.
00:15:22 -C'est pas très bien.
00:15:24 -C'est pas très bien.
00:15:25 -C'est pas très bien.
00:15:27 -C'est pas très bien.
00:15:28 -C'est pas très bien.
00:15:29 -C'est pas très bien.
00:15:31 -C'est pas très bien.
00:15:32 -C'est pas très bien.
00:15:34 -C'est pas très bien.
00:15:36 -C'est pas très bien.
00:15:37 -C'est... là.
00:15:41 -A mon avis, c'est dans ces...
00:15:43 -C'est jamais facile de ne pouvoir échanger que par SMS
00:15:46 ou que par téléphone, de pas être présente.
00:15:48 ...
00:15:50 De savoir qu'il se passe des choses dans le groupe
00:15:53 alors qu'elle n'est pas là, c'est pas simple,
00:15:55 on en est conscient, mais là, on peut pas faire grand-chose.
00:15:59 -C'est les modes d'action des globules blancs
00:16:01 contre les pathogènes.
00:16:03 Il en faut trois.
00:16:04 -Oui.
00:16:05 -OK.
00:16:07 Euh...
00:16:08 Y a les... Là, ça va être relou, là.
00:16:12 -Ouais.
00:16:13 Je sais, je...
00:16:15 Je dis que je peux pas.
00:16:17 ...
00:16:21 ...
00:16:23 Euh...
00:16:24 -Il y a trois mois, tu disais qu'ils vont pas te manquer.
00:16:28 -Ah non, en fait, non.
00:16:29 Non, en fait, non, je pensais qu'ils me manquaient plus
00:16:33 que j'imaginais.
00:16:35 ...
00:16:37 Je passais la moitié de ma journée avec eux,
00:16:39 des 8h à 17h, j'étais avec eux au collège.
00:16:42 -S'il vous plaît !
00:16:43 -12h13 et 14h.
00:16:45 -Ouais, t'en as mis un peu trop, là.
00:16:48 -Ouais, j'en ai mis trop pour Timothée.
00:16:50 -J'allais avec lui tous les jours au collège,
00:16:52 on est tous les jours ensemble.
00:16:54 -Moi, je veux plein de bougies.
00:16:56 -Tu les vois autant que ta famille,
00:16:58 ça devient de la famille.
00:16:59 Je pense que tout le monde a besoin de gens
00:17:02 avec qui, je sais pas, partager des trucs,
00:17:05 parler, faire des conneries, des trucs comme ça, quoi.
00:17:10 ...
00:17:17 -Et ça, tu l'as pas ici ?
00:17:19 -Non.
00:17:20 ...
00:17:22 Tout simplement parce que je n'ai pas d'amis au collège.
00:17:25 C'est pas facile.
00:17:27 -Un, deux, trois !
00:17:29 -Bouh !
00:17:30 -Ouais !
00:17:32 -Donc, il te manque beaucoup, là.
00:17:34 ...
00:17:40 ...
00:17:45 -Bonjour à tous.
00:17:46 Aujourd'hui, c'est une séance, effectivement,
00:17:48 sur la vie classe, d'habitude,
00:17:50 et là, je vais vous préparer à vos trois jours de stage.
00:17:53 Parce qu'il y a Timothée qui m'écoute pas.
00:17:56 Hein, Timothée ?
00:17:57 Tu es d'accord avec moi ?
00:17:59 Donc, le but est quand même de vous montrer
00:18:01 que vous êtes capables de montrer une bonne image.
00:18:04 Je vais vous donner cette feuille-là.
00:18:06 Vous allez, du coup, répondre aux questions.
00:18:08 D'accord ?
00:18:10 -Alors, allons-y.
00:18:11 Faut que j'arrive un peu en avance.
00:18:13 -Oui, mais pas trop.
00:18:14 -Et que je dois être ponctuelle ?
00:18:16 -Bah, bien sûr que tu dois être ponctuelle !
00:18:18 -C'est quoi, cette question ?
00:18:20 -J'ai pas besoin de questions comme ça.
00:18:22 -Si j'ai un entendre, que dois-je faire ?
00:18:25 -Appeler.
00:18:26 -Oui, appeler l'entreprise.
00:18:28 -Oui.
00:18:29 -Dois-je faire attention à mon vocabulaire
00:18:31 pendant toute la durée du stage ?
00:18:33 -Même en pause. -Bien sûr.
00:18:35 -Maintenant, vous devez vous préparer, vous présenter.
00:18:38 Donc, il y a quelqu'un qui fait le tuteur
00:18:40 ou le chef d'entreprise,
00:18:42 et l'autre personne qui fait "j'arrive, je me présente".
00:18:45 C'est la première impression qu'on a,
00:18:47 la première rencontre avec son tuteur, sa tutrice.
00:18:50 C'est bon ? Merci.
00:18:52 ...
00:18:54 -Rentrez.
00:18:55 ...
00:18:57 -Pas tout dire.
00:18:58 -Entrez.
00:18:59 ...
00:19:01 -Non, il a reparlé.
00:19:02 ...
00:19:05 -Entrez.
00:19:06 ...
00:19:07 Entrez !
00:19:08 ...
00:19:12 Sifflement.
00:19:13 -Allez !
00:19:14 -On a pas reçu la photo.
00:19:15 -On l'a refait.
00:19:16 -C'était qui, là ?
00:19:18 ...
00:19:21 -Je suis le déjournaliste.
00:19:23 -T'as l'air possible.
00:19:24 -Yann, t'arrêtes de rigoler dès que tu dis ce que tu veux.
00:19:28 ...
00:19:34 -Non, c'est complexe, je sais que c'est complexe.
00:19:37 Allez, parti.
00:19:38 -Bonjour, monsieur.
00:19:39 Vous êtes le stagiaire de 3e ? -Oui.
00:19:41 -Vous allez être avec moi pendant les deux jours suivants.
00:19:45 Je m'appelle Bruno Alvarez,
00:19:46 chef de rédaction pour Le Journal.
00:19:49 Alors, écoutez,
00:19:50 est-ce que tu sais ce que tu vas faire ici pendant les deux jours ?
00:19:53 -Un stage d'observation où je vais observer la vie du journal
00:19:57 pendant deux jours.
00:19:58 -Hm.
00:19:59 Est-ce que tu sais pourquoi tu as choisi Ouest-France ?
00:20:02 -Tout d'abord parce que c'est le principal journal de la région
00:20:06 et puis, même si je ne suis pas sûre
00:20:08 de faire journaliste comme métier,
00:20:10 c'est une des voies qui m'intéressent.
00:20:12 -Très bien, on va pouvoir commencer.
00:20:14 -Là, c'est mieux.
00:20:15 Pourquoi t'as choisi Ouest-France ?
00:20:18 -Parce que c'est le principal truc de la région.
00:20:20 Enfin, montre que je connais Ouest-France.
00:20:22 Tu lis Ouest-France ? -Bien sûr.
00:20:24 -Bah, montre, tu dis "je lis Ouest-France,
00:20:26 "ça m'intéresse, j'aime suivre l'actualité", etc.
00:20:29 Tu montres que t'es pas passionné de journalisme non plus,
00:20:32 mais tu montres que tu t'y connais un peu,
00:20:35 que tu suis l'actualité, que ça t'intéresse de faire ça.
00:20:38 Musique rythmée
00:20:41 -Ce matin, Maël file peut-être vers sa future vie.
00:20:45 ...
00:20:47 -Ca va, t'es stressée ?
00:20:48 -Non, ça va.
00:20:50 Je pense que ça va être super.
00:20:51 Très intéressant, en fait.
00:20:53 ...
00:20:57 -C'est sa première journée métro-boulot-dodo.
00:21:00 -Attention.
00:21:01 -Il faut pas que ce soit non plus
00:21:04 la seule chose importante dans la vie,
00:21:07 le boulot, mais...
00:21:09 Il faut que ce soit une passion.
00:21:12 Si tu travailles juste pour gagner de l'argent,
00:21:14 ça n'a aucun intérêt.
00:21:16 ...
00:21:19 Tu prends pas de plaisir à aller au travail.
00:21:22 Tu te lèves le matin, tu vas au travail,
00:21:24 tu rentres le soir, tu manges, tu dors, tu retournes au travail,
00:21:28 mais tu t'amuses pas, t'es pas content de ce que tu fais,
00:21:31 ça n'a aucun intérêt.
00:21:32 ...
00:21:36 -Oui, 5.
00:21:38 ...
00:21:50 -Bonjour.
00:21:51 -Bonjour.
00:21:52 Bienvenue.
00:21:53 Je suis Bruno Alvarez, chef de la rédaction.
00:21:56 -Très bien.
00:21:57 -Ca, c'est le plateau de la rédaction.
00:21:59 Donc voilà.
00:22:00 Bienvenue. Tu vas pouvoir t'installer.
00:22:02 Je vais te donner un journal.
00:22:04 T'as pu le lire, ce matin ?
00:22:06 -J'ai juste lu la première page
00:22:10 et le début du "Monde France".
00:22:14 -D'accord.
00:22:15 On accueille aujourd'hui Maëlle,
00:22:17 qui est en 3e et donc en stage d'observation...
00:22:20 -Journaliste parmi les journalistes,
00:22:22 Maëlle apprend les bases du métier.
00:22:24 ...
00:22:26 D'abord, l'observation.
00:22:28 -La ville décide de passer le centre-ville
00:22:30 en zone à trafic limité.
00:22:33 Autrement, on a une affaire en cours intéressante
00:22:35 à la surpénipartie mentale.
00:22:37 -C'est un beau coup de filet, ces 6 mois d'enquête.
00:22:40 Je sais que sur les nouveaux modes de livraison d'adresse,
00:22:43 on devrait avoir des libraires chimiques.
00:22:45 D'abord, on commence tout.
00:22:47 -OK. Ca marche.
00:22:48 On en reste là.
00:22:49 Tu vois, la suite de la réunion à laquelle t'as assisté ce matin,
00:22:53 quand on a fait la conférence de rédaction
00:22:55 avec l'ensemble de l'équipe ?
00:22:57 Ensuite, j'ai cet outil-là de pagination,
00:22:59 c'est le paginateur, en fait.
00:23:01 Et là, en dessous, je peux écrire mon texte.
00:23:03 -Puis l'interview.
00:23:04 -Et vous, vous avez commencé par être simplement journaliste ?
00:23:08 -J'ai fait la fac, puis les deux écoles de journalisme.
00:23:12 -D'accord.
00:23:13 -J'ai fait des stages de pratique,
00:23:15 et après, tu fais des piges, tu fais tes premières armes,
00:23:18 jusqu'à ce que je sois broché par le journal.
00:23:21 -D'accord. -J'ai d'abord été prof de film.
00:23:23 -Ah bon ? Donc vous avez pas fait d'école particulière ?
00:23:26 -Non, j'ai pas fait les grandes écoles de journalisme.
00:23:29 -Et vous ? -Ah, c'est un beau truc.
00:23:31 Moi, dès le lycée, je voulais être journaliste.
00:23:33 Je voulais être chroniqueuse musicale, au début.
00:23:37 -Ah oui ?
00:23:38 -Quelques prises de notes pour le rapport de stage.
00:23:43 -J'essaie de prendre le coup, un petit peu, ce qu'on dit, tu vois...
00:23:49 -Et évidemment, le terrain.
00:23:51 -C'est où, la conférence de presse ? -Au cinéma Arbor.
00:23:54 -D'accord.
00:23:55 -Et la curiosité qui va avec.
00:23:58 -Et vous avez fait une école particulière après le lycée ?
00:24:01 -J'ai fait l'université, après.
00:24:03 J'ai fait communication, j'ai fait de la logistique aussi.
00:24:06 -D'accord.
00:24:07 Musique rythmée
00:24:10 ...
00:24:14 -Et tu es combien de temps au festival ?
00:24:17 -Ca, c'est une semaine, en général.
00:24:19 -J'ai envie d'accueillir encore ce festival
00:24:22 dans sa 34e édition.
00:24:24 Merci à vous et bon festival.
00:24:26 Musique rythmée
00:24:28 -En fait, dans le journal,
00:24:30 la Une, c'est pas toujours le même journaliste qui l'a fait.
00:24:34 -Ah bah non, ça dépend de la qualité.
00:24:36 Musique rythmée
00:24:37 -Alors, je vais t'expliquer un petit peu, donc, moi, mon travail.
00:24:41 Pour l'article que j'ai ici, il m'arrive de manière brute, en fait.
00:24:45 Je peux refaire des modifications dedans.
00:24:47 Alors, "Avion, il retape un bus d'un motrin,
00:24:51 je peux sauvegarder la mémoire du capitaine."
00:24:53 Tu vois tout de suite qu'il y a un petit souci.
00:24:56 Il est trop long.
00:24:57 Comme j'ai pas beaucoup d'espace pour le dire,
00:25:00 je vais gagner de la place.
00:25:01 Et t'imaginais que c'était comme ça,
00:25:03 ou pas, faire un journal ?
00:25:05 -Ah non, j'en sais rien.
00:25:07 -Non ? Tu veux être journaliste ?
00:25:09 -Bah oui, c'est une des voies qui m'intéresse.
00:25:11 -C'est vraiment un plus si tu peux déjà...
00:25:14 Il y a des journaux, souvent, dans les lycées,
00:25:16 qui sont écrits par les lycéens, en fait.
00:25:18 Et après, si vraiment tu continues là-dedans,
00:25:21 quand tu postules dans des écoles pour devenir journaliste,
00:25:25 ils regardent beaucoup si t'as déjà un petit peu d'expérience.
00:25:28 -D'accord. Merci beaucoup. -De rien.
00:25:30 -La fin de l'hiver n'est plus si loin.
00:25:33 Le brevet des collèges non plus.
00:25:35 L'oral blanc...
00:25:37 -Allez, installez-vous. -Encore moins.
00:25:39 -Je rappelle que demain,
00:25:41 vous présentez votre rapport de stage.
00:25:44 On va faire un petit exercice de relaxation,
00:25:48 de visualisation, d'anticipation,
00:25:51 pour essayer de mettre le stress à distance.
00:25:54 Alors, vous êtes tous assis,
00:25:56 posément sur votre chaise.
00:25:59 Vous êtes enracinés par terre.
00:26:01 Tranquillement, vous vous isolez de tout le reste,
00:26:04 sauf de ma voix.
00:26:05 Vous allez fermer les yeux.
00:26:08 Et là, vous allez tranquillement adopter
00:26:10 une respiration calme.
00:26:13 Donc, je vais vous reconstituer
00:26:15 le déroulement de votre séance de demain.
00:26:18 Vous vous voyez en train de faire tout ce que je vous dis.
00:26:21 ...
00:26:24 Ce soir,
00:26:26 je prépare mes affaires.
00:26:28 Le matin de l'épreuve,
00:26:30 vous levez à l'heure qui vous permet
00:26:33 de vous préparer sans vous stresser.
00:26:36 Vous arrivez au collège avec un petit peu d'avance.
00:26:39 Vous êtes en sécurité dans ces lieux.
00:26:42 Tout va bien.
00:26:43 -Oui, mais arrêtez.
00:26:44 -3B, là.
00:26:46 1, 3B.
00:26:48 Vous êtes peut-être là.
00:26:49 ...
00:26:56 -C'est ton premier examen ?
00:26:57 -Euh, ouais.
00:26:59 -Ca fait peur ?
00:27:00 -C'est stressant.
00:27:01 ...
00:27:03 -Il va savoir pourquoi c'est stressant ?
00:27:05 -Non.
00:27:07 Je sais pas.
00:27:08 C'est ça, le pire.
00:27:10 C'est une évaluation comme une autre, en fait.
00:27:13 C'est ça, le truc qui veut se dire
00:27:16 "mais c'est stressant encore plus".
00:27:18 Je sais pas pourquoi.
00:27:19 ...
00:27:22 -Vous allez arriver dans la salle
00:27:24 qui correspond à ce qui est inscrit sur votre convocation.
00:27:27 Vous vous y présentez.
00:27:29 ...
00:27:31 Vous êtes en confiance.
00:27:33 Vous respirez si jamais vous vous sentez
00:27:35 encore un peu stressé.
00:27:36 ...
00:27:38 Vous restez à l'extérieur.
00:27:40 Vous attendez que le jury vous permette d'entrer.
00:27:42 ...
00:27:45 -T'as fait tes exercices de respiration ?
00:27:48 -Non.
00:27:49 Ca va, non.
00:27:50 Franchement, je stresse pas.
00:27:52 ...
00:27:54 Je pense que ça sera bon.
00:27:55 ...
00:27:58 -Le jury vous invite à rentrer dans la salle.
00:28:02 -Bon, les garçons, c'est à nous.
00:28:04 Allez.
00:28:05 Rewind.
00:28:06 Et après, ce sera à moi.
00:28:08 -Vous vous installez.
00:28:09 Vous êtes là, en sécurité, vous avez tout ce qu'il vous faut.
00:28:12 -Tu as une clé ? -Oui.
00:28:14 -Vas-y, t'installes.
00:28:15 ...
00:28:17 Et là, vous êtes en train de vous visualiser face au jury.
00:28:20 Ce jury est bienveillant.
00:28:21 ...
00:28:25 Ce jury vous regarde,
00:28:27 mais il ne peut pas vous regarder tout le temps,
00:28:29 parce qu'il doit prendre des notes.
00:28:31 N'oubliez pas que vous êtes chronométrie.
00:28:34 5 minutes, oral.
00:28:35 Et vous vous lancez.
00:28:36 -Quand tu débarques, on débarque.
00:28:39 ...
00:28:40 -Bonjour. Aujourd'hui, je vais vous présenter mon stage
00:28:44 chez Pantasonic, qui est une ESN.
00:28:48 C'est une...
00:28:49 entreprise de services numériques.
00:28:53 -Bonjour à tous.
00:28:54 Je m'appelle Mohamed,
00:28:55 et je vais vous présenter mon oral sur l'entreprise Atem.
00:28:59 Donc, Atem est une entreprise basée dans le traitement de vidéos
00:29:03 pour des clients tels que TF1,
00:29:07 la BBC, Orange, etc.
00:29:10 -D'accord.
00:29:12 -Donc, nous sommes allés au CEDAS de Giffin
00:29:16 pour changer un ordinateur qui ventilait trop.
00:29:20 -Le produit Titan va simplement encoder
00:29:25 et compacter un maximum la vidéo
00:29:27 pour entièrement la faire passer dans un flux de 24 bits/seconde.
00:29:30 -Le troisième jour, j'ai, avec l'aide du technicien,
00:29:35 changé un écran sur un PC portable,
00:29:38 car la dalle était fissurée.
00:29:41 Lors de mon stage, on a pu rencontrer le poste du PO,
00:29:44 donc Product Owner,
00:29:46 qui est simplement le représentant d'un produit.
00:29:49 -J'ai bien aimé mes trois jours de stage.
00:29:53 C'était assez instructif.
00:29:55 -Et ils ont été très gentils.
00:29:58 Je tenais à remercier l'entreprise de m'avoir accueilli.
00:30:01 Merci beaucoup. J'ai terminé. -D'accord.
00:30:03 Des questions ?
00:30:04 -Par rapport à ton projet personnel,
00:30:06 ça s'inscrit bien dans ton personnel ?
00:30:09 -Ca m'a bien donné envie, car au début, j'étais assez réticent.
00:30:13 Après, je pense que dans ma tête,
00:30:15 il y a trop de choses que je veux faire.
00:30:17 Je voudrais me spécialiser dans l'anglais,
00:30:19 aussi dans les matières telles que l'ASVT,
00:30:22 peut-être dans la médecine.
00:30:24 -Tu voudrais allier tout ça ? -C'est très compliqué.
00:30:27 -Mais non ! C'est pas du tout compliqué à réaliser.
00:30:31 Tout ce que tu viens de dire est totalement réalisable.
00:30:34 Et on t'y encourage. -D'accord. Merci beaucoup.
00:30:38 -Bon, bien.
00:30:39 Merci.
00:30:41 -Moi, franchement, je voudrais un travail qui me plaise.
00:30:46 Puis voilà, après, je fais d'autres choses derrière.
00:30:49 -En face de ton nom, tu signes.
00:30:51 -Il faut bien gagner sa vie
00:30:53 pour pouvoir payer de quoi se loger,
00:30:57 se nourrir.
00:30:59 -Oui, mais vas-y.
00:31:00 -D'un côté, c'est un travail.
00:31:03 Ca doit quand même avoir une certaine place dans la vie,
00:31:06 mais...
00:31:07 Est-ce que pour autant,
00:31:09 ça devrait me grainer toute mon énergie ? J'espère pas.
00:31:12 -En fait, ça serait d'avoir les deux en même temps.
00:31:15 Avoir une...
00:31:17 une famille, des enfants,
00:31:19 avec une situation aisée et...
00:31:22 et un boulot qui...
00:31:25 dans lequel je suis épanoui
00:31:28 et où je me plais.
00:31:30 Voilà.
00:31:32 -Merci, les garçons. Bonne journée.
00:31:34 -Tout à fait. Merci à vous.
00:31:36 ...
00:31:39 Musique rythmée
00:31:42 -Moi, en fait, j'ai envie d'avoir un travail
00:31:45 où je me sens bien, où je...
00:31:47 Où je sais... Pas forcément que je me lève le matin
00:31:49 et que c'est une très bonne journée dans mon travail.
00:31:52 -C'est pas tous les jours comme ça.
00:31:54 -C'est pas tous les jours comme ça.
00:31:56 Un métier où je survis, quoi.
00:31:59 Je me ferais jamais de sacrifices.
00:32:01 Je ferais jamais de...
00:32:02 J'en plierais pas les cadavres pour avoir le métier de maître.
00:32:05 Enfin...
00:32:07 -C'est clair.
00:32:08 Sur le stage que t'as fait,
00:32:09 que t'as vu des ressources humaines,
00:32:12 ça t'a motivé pour travailler ou c'est encore trop loin ?
00:32:15 -Travailler en cours ? -Ouais, enfin...
00:32:17 Oui, réussir en cours, en tout cas.
00:32:19 Après, c'est dur tous les jours, ça, je sais bien, mais...
00:32:22 -Moi, oui.
00:32:24 Ca m'a motivée pour faire...
00:32:26 Pour faire...
00:32:27 Pour faire un bac techno STMG,
00:32:29 science technologique du management et de la gestion.
00:32:32 C'est cette porte qui m'intéressait.
00:32:34 -Ca peut te correspondre.
00:32:36 En plus, par rapport à ce que tu aimerais faire plus tard,
00:32:39 alors...
00:32:40 Tu parlais plus de marketing, de communication, publicité.
00:32:45 T'apprends ça, il y a quand même des cours spécifiques.
00:32:48 Et aussi, pour faire de la gestion en entreprise
00:32:51 ou des ressources humaines,
00:32:53 c'est pas complètement anodin, quoi.
00:32:55 -Pour bien s'enseigner sur ça,
00:32:57 c'est peut-être intéressant.
00:32:59 -Ouais.
00:33:00 Par contre, du coup, il va falloir qu'on réfléchisse aussi
00:33:04 sur les lycées qui proposent cette filière technologique.
00:33:09 -Ouais, et du coup...
00:33:12 Il y en a beaucoup, hein.
00:33:14 Rikini, Jeanne d'Arc, Jean Massé, Jules Curie,
00:33:17 l'lycée René Descartes...
00:33:19 -Pourquoi tu veux pas aller à Château ?
00:33:22 -Parce que...
00:33:23 En fait, si tu veux aller à Château,
00:33:25 c'est pour faire une bonne générale, avoir un niveau hyper bon.
00:33:28 -Parce qu'ils font que du général.
00:33:30 -Après, que du général.
00:33:32 Moi, tu vois, si je vais à Château...
00:33:34 Déjà, je veux pas faire de général,
00:33:36 parce que pour moi, j'ai envie de m'orienter direct,
00:33:39 parce que j'ai envie de faire quelque chose de concret.
00:33:42 -T'as envie de sentir un métier. -Exactement.
00:33:45 -Château-Griant, c'est une réputation d'être hyper exigeant.
00:33:48 C'est vrai qu'à l'entrée en seconde,
00:33:50 ils poussent quand même les élèves...
00:33:52 Après, c'est bien à se dépasser.
00:33:54 -J'ai du mal avec les cours.
00:33:56 Faut pas que je... Faut pas que je craque.
00:33:58 Franchement, si on me stresse comme ça,
00:34:01 ma santé mentale, elle part en couilles.
00:34:04 -Ouais. -Vraiment...
00:34:05 -T'as raison.
00:34:06 -En fait, moi, maintenant, psychologiquement parlant,
00:34:09 il faut que je fasse très attention,
00:34:12 parce que...
00:34:13 Genre...
00:34:14 C'est...
00:34:15 Je dis ça honnêtement.
00:34:16 J'ai besoin d'équilibre, sinon, je peux péter un câble.
00:34:20 Voilà.
00:34:21 Moi, je veux des choses simples, quoi.
00:34:23 Musique douce
00:34:25 ...
00:34:29 Moi, la pression...
00:34:31 J'ai envie de faire ça en mode "chill",
00:34:34 genre aller en cours, travailler,
00:34:36 puis voilà, rentrer chez soi.
00:34:38 Moi, j'ai envie de profiter de ma jeunesse,
00:34:41 de ne pas tout le temps penser au travail,
00:34:44 que les notes n'aient pas d'impression à moi.
00:34:46 Je pense que la classe à l'assomption,
00:34:48 c'est la meilleure classe que j'ai eue depuis le collège.
00:34:52 Il y a beaucoup plus de respect.
00:34:53 Je me suis plus sereine à aller en cours, déjà.
00:34:56 T'as continué à réviser pour le gouvernement ?
00:34:59 -Je suis réservée.
00:35:00 -Plus que lui, genre.
00:35:01 ...
00:35:03 J'ai beaucoup de traumatismes quand j'étais au Gaël.
00:35:06 Par exemple, j'ai beaucoup de mal en sport.
00:35:08 ...
00:35:11 Le sport au Gaël,
00:35:12 je vivais comme si j'étais inférieure,
00:35:15 comme si j'étais un animal, quoi.
00:35:17 -Donc, on a un groupe.
00:35:18 Maximilien, Vianela, Maury, Maïté,
00:35:20 Thomas, et un groupe avec Paul, Lilou, Camille et Félix.
00:35:24 C'est parti.
00:35:25 -Je savais pas comment je pouvais y remédier.
00:35:27 Je me disais "Pourquoi je suis inférieure ?"
00:35:30 -Je fais et après, c'est à toi.
00:35:31 -C'est vrai que maintenant, je rate un truc.
00:35:34 Il y a une personne qui fait "Oh, mais non, t'abuses."
00:35:39 Et du coup, je le prends hyper à coeur
00:35:41 et j'arrive plus à respirer.
00:35:43 La personne, elle remarque tout de suite
00:35:46 et elle dit qu'elle est désolée, qu'elle a été malveillée.
00:35:49 Elle dit qu'elle est désolée.
00:35:51 -Vous allez y arriver.
00:35:52 -La première fois que ça m'est arrivé,
00:35:55 j'ai trouvé ça hyper surprenant.
00:35:57 C'est un rêve, là.
00:35:58 Est-ce que ça existe vraiment, les personnes qui se rendent compte
00:36:02 du mal qu'elles font ?
00:36:03 Mais si, en fait.
00:36:04 -On te fait confiance.
00:36:06 -Tu vois, quand tu m'écartes... -Allez, c'est la bonne.
00:36:09 -Tu nous basses...
00:36:10 -Bien joué !
00:36:11 -C'est bien, ça !
00:36:13 -Tu nous mettais un 13-10. -Voilà !
00:36:15 -J'avais tellement eu de situations injustes
00:36:17 en me disant que c'était trop sensible,
00:36:19 que c'était moi qui prenais tout mal,
00:36:21 alors que c'était du hartement.
00:36:23 C'était vraiment une période très sombre pour moi.
00:36:26 -Si je veux, je me traite comme Lilou,
00:36:28 comme ce qu'elle vient de faire.
00:36:30 C'était très propre. -Merci !
00:36:32 -J'ai eu des grosses idées noires.
00:36:34 Je m'en fais remettre souvent aux toilettes
00:36:37 pour pleurer.
00:36:38 -Merci !
00:36:39 Bien joué !
00:36:40 -Très bon match.
00:36:41 -Pour vous !
00:36:43 -T'as gagné.
00:36:44 -J'ai gagné deux fois avec Camille et avec Daniel.
00:36:47 -C'était bien.
00:36:48 -En fait, chaque seconde, je me disais
00:36:50 "Est-ce que tu peux survivre les 10 prochaines secondes ?"
00:36:53 C'est comme ça que j'avançais dans la journée.
00:36:56 Mais tout ce que je pensais, c'était à rentrer chez moi.
00:36:59 Même quand je partais en cours,
00:37:01 quand j'étais sur le chemin dans le bus ou de l'école,
00:37:04 j'étais en mode "Allez, tu survis,
00:37:06 "ça s'effacera jamais,
00:37:07 "les mauvais souvenirs."
00:37:09 J'aurais bien aimé avoir...
00:37:11 avoir une adolescence plus simple,
00:37:15 mais j'ai survécu et je suis contente d'être encore là.
00:37:19 Musique douce
00:37:21 ...
00:37:23 -C'est toi, Lilou ?
00:37:24 -Oui, c'est moi.
00:37:25 -Je t'ai retrouvée sur Insta,
00:37:27 mais j'avais oublié de m'abonner à ton compte.
00:37:30 -Tu peux m'ajouter.
00:37:31 -Ah oui, d'accord.
00:37:32 Est-ce que tu pourras t'abonner au mien ?
00:37:35 -T'inquiète.
00:37:36 -Ca va, en ce moment ? -Oui, ça va.
00:37:38 C'est plus facile de se faire des amis
00:37:40 par les réseaux sociaux.
00:37:41 J'ai du mal à venir parler aux gens en général.
00:37:44 Donc, tu vois, c'est un peu...
00:37:46 Un raccourci pour parler avec les gens qu'on voit à l'Ascension.
00:37:49 Tous les amis que j'ai,
00:37:51 j'ai réussi à les avoir grâce aux réseaux sociaux.
00:37:54 Si les réseaux sociaux n'existaient pas,
00:37:56 on aurait une vie totalement différente.
00:37:58 Musique douce
00:38:00 -Alors, moi, j'ai Instagram. -Instagram.
00:38:04 -Instagram. -J'ai Snapchat.
00:38:06 -Snapchat.
00:38:07 Et...
00:38:08 -TikTok. -TikTok.
00:38:09 -J'en ai pas.
00:38:10 Et j'en aurais pas de sitôt, donc...
00:38:14 Je sais pas si j'aurais le droit.
00:38:15 Je sais pas si j'en aurais envie non plus, donc...
00:38:18 De toute façon, pour l'instant, j'ai pas de téléphone, donc...
00:38:22 -Des fois, je poste des stories de ce que je fais
00:38:25 ou... juste pour avoir un aperçu un peu de ma vie en général.
00:38:29 -En ce moment, un des sujets qui m'intéresse,
00:38:33 c'est le airsoft.
00:38:35 Ca, c'est du airsoft.
00:38:37 Musique douce
00:38:40 -Je regarde des chaînes qui ont presque le cul sur Instagram,
00:38:43 et je m'investis, quoi.
00:38:45 Musique douce
00:38:48 Je sais un peu pas comment ça marche, mais...
00:38:51 C'est bon.
00:38:52 J'ai un ordi, ça me suffit.
00:38:55 Je regarde des matchs de basket.
00:38:58 ...
00:39:03 -Je suis pas vraiment beaucoup d'influenceurs.
00:39:06 Je suis beaucoup de chanteurs.
00:39:08 Je suis Britney Spears, Lil Peep, Billie Eilish,
00:39:11 Selena Gomez, Taylor Swift.
00:39:13 Orelson, Lumpel.
00:39:16 Les chanteurs, ils sont tous un peu influenceurs.
00:39:18 -Est-ce que les influenceurs t'influencent ?
00:39:21 -J'ai envie de dire non.
00:39:23 Ca m'influence pas.
00:39:25 -Je dirais pas dire jusque-là, parce que je réfléchis un minimum
00:39:29 avant de me dire "ah, ce produit, il est mignon et tout".
00:39:33 ...
00:39:40 -C'est pas parce que demain, je vois un influenceur
00:39:43 dans un basket que je vais les acheter.
00:39:45 -Influenceurs, c'est vraiment les publicités d'aujourd'hui,
00:39:49 parce que la personne, tu peux lui faire confiance,
00:39:51 parce que tu vois ses vidéos souvent.
00:39:54 ...
00:39:55 -Si tu veux devenir beau gosse, c'est pas de la muscu
00:39:59 qu'il faut que tu fasses, mais plutôt de la chirurgie STD.
00:40:02 -Non, non.
00:40:03 C'est une approche très pote à pote.
00:40:06 Quand tu vois des influenceurs, tu te dis qu'ils ont la vie parfaite,
00:40:09 qu'ils partent en vacances,
00:40:11 qu'ils vont faire du surf à Los Angeles,
00:40:13 bah, t'en sais rien, qu'ils ont la vie parfaite.
00:40:16 Ils montrent juste ce qu'ils ont envie de te montrer.
00:40:19 ...
00:40:28 -On voit beaucoup sur les réseaux sociaux
00:40:30 de gens qui ont un physique incroyable,
00:40:33 qui sont musclés, qui ont une confiance en eux.
00:40:36 C'est beau. Et donc, tu te dis à toi-même
00:40:39 "il faut que je ressemble à ça".
00:40:41 ...
00:40:43 Je culpabilisais énormément après.
00:40:45 En gros, depuis plusieurs années déjà,
00:40:49 je suis pas méga à l'aise avec mon corps.
00:40:51 ...
00:40:59 Je voyais beaucoup de choses sur les réseaux
00:41:02 de gens qui parlaient de comment perdre du poids,
00:41:06 des recettes saines, des recettes perte de poids,
00:41:09 des choses comme ça.
00:41:10 Donc, j'ai vu énormément d'informations.
00:41:13 Et j'en ai ressorti une chose,
00:41:17 de trop plein d'informations,
00:41:18 c'est que pour perdre du poids ou pour perdre de la masse grasse,
00:41:22 il fallait être en déficit calorique.
00:41:25 -Donc, un, pour ne pas stimuler l'insuline,
00:41:27 réduisez le sucre, mais également les féculents.
00:41:30 Deux, ne mangez pas trop souvent, ne sentez pas des vaches,
00:41:33 ne broutez pas toute la journée.
00:41:34 Même, prolongez votre jeûne nocturne de 12h
00:41:37 à 13h, 14h, 15h, 16h,
00:41:40 pour moins stimuler l'insuline.
00:41:42 Dites-moi en commentaire si ça vous a aidé.
00:41:44 -Je me suis mise à faire hyper attention
00:41:49 à tout ce que je mangeais,
00:41:51 et je me suis mise à éviter les calories au maximum.
00:41:54 Donc, j'ai changé toute mon alimentation.
00:41:58 Comme j'essayais d'éviter au maximum les calories,
00:42:00 quand je prenais quelque chose, je me suis mise à compter
00:42:03 tout ce que je mangeais.
00:42:05 -On va au frais.
00:42:06 Il en reste du concombre.
00:42:07 -Non, pas beaucoup. Tu peux en reprendre.
00:42:11 -Euh... Je te laisse prendre les bananes ?
00:42:13 -Ouais.
00:42:14 J'ai essayé beaucoup de recettes...
00:42:18 saines, c'est-à-dire on remplace le sucre
00:42:22 par de la banane ou des trucs sans beurre, sans sucre,
00:42:26 tout ça, tout ça.
00:42:27 Musique douce
00:42:30 ...
00:42:38 Je me fais une salade...
00:42:39 ...
00:42:41 Basique.
00:42:42 J'essaie de faire le moins de calories possible.
00:42:44 ...
00:42:49 Au début, je mettais des féculents,
00:42:51 puis comme j'ai vu que les féculents,
00:42:53 c'était quand même beaucoup plus calorique que la salade,
00:42:56 j'ai changé le riz complet pour de la salade.
00:42:58 ...
00:43:00 Ma mère me l'avait déjà dit plusieurs fois
00:43:03 qu'il fallait que je mette des féculents dans mes salades.
00:43:06 A aucun moment, je l'ai écoutée, parce que sur les réseaux,
00:43:09 j'avais vu tellement d'informations contradictoires
00:43:11 que pour moi, le seul conseil valable
00:43:15 aurait été celui d'un professionnel de santé.
00:43:19 Quelqu'un qui me dit...
00:43:21 "Tu mets ta santé en danger si tu fais pas ça."
00:43:24 ...
00:43:27 -Let's go !
00:43:28 -C'est vrai qu'en matière d'infos contradictoires,
00:43:31 entre les réseaux sociaux
00:43:33 et les appels à la malbouffe dans les rues de Manchester,
00:43:36 il y a de quoi se perdre.
00:43:38 ...
00:43:42 -Là, on peut y aller.
00:43:43 ...
00:43:45 Gauche, droite, droite et gauche, après.
00:43:48 -Droite et gauche, après.
00:43:49 -C'est exactement où on va ? -Exactement, presque.
00:43:52 C'est dans ce bâtiment-là, à droite.
00:43:54 -C'est là ? -Ouais.
00:43:56 -On passe dedans ?
00:43:57 -Ici, en Angleterre, il y a pas mal de restaurants
00:43:59 qui mettent les calories sur le menu.
00:44:02 ...
00:44:04 Donc ça, ça m'aidait pas mal.
00:44:06 ...
00:44:08 Du coup, je prenais souvent le plat le moins calorique.
00:44:11 -Tout le monde est content de son choix ?
00:44:13 -Ouais.
00:44:14 -On est grave chaud.
00:44:15 -C'est salé, un bar, c'est...
00:44:17 ...
00:44:19 -Des calories, Colline en a quand même brûlé pas mal
00:44:21 à découvrir l'Angleterre.
00:44:23 ...
00:44:53 ...
00:45:07 -Alors, le bilan de l'année.
00:45:08 -Donc, c'était une bonne expérience,
00:45:10 mais j'ai pas aimé.
00:45:12 -Une bonne expérience,
00:45:13 quand t'as pas aimé ? -C'est ça.
00:45:15 -En quoi, c'est une bonne expérience ?
00:45:17 -J'ai appris plein de trucs.
00:45:19 J'ai quand même un niveau d'anglais super cool,
00:45:21 puis même sans parler juste de l'anglais,
00:45:24 tu vois, les maths, ils ont un niveau supérieur,
00:45:26 les sciences aussi.
00:45:27 Donc, du coup, j'ai un meilleur niveau en sciences et en maths.
00:45:31 -Le volet, c'est beaucoup mieux.
00:45:33 -Yes !
00:45:35 -Je fais deux fois par semaine du volet.
00:45:37 Je préfère le volet ici qu'en France.
00:45:41 Enfin, je me sens un peu plus en confiance ici.
00:45:47 Je trouve le groupe, il est mieux.
00:45:49 Je me sens un peu plus inclue.
00:45:51 -Mais ça !
00:45:52 -Pas lourd !
00:45:53 -OK, you're ready.
00:45:54 -OK, you're ready.
00:45:55 -OK, you're ready.
00:45:57 -Come on !
00:45:58 -Yeah !
00:45:59 -Yeah !
00:46:00 -J'ai appris que quand même, les Anglais et les Français,
00:46:03 même s'il y a genre 500 km d'écart,
00:46:05 ils sont pas du tout pareils,
00:46:07 ils ont pas les mêmes moyens de fonctionner,
00:46:09 que ce soit pour la scolarité ou même en dehors de ça,
00:46:13 dans la vie de tous les jours.
00:46:15 ...
00:46:17 Moi, je pensais que ça allait être super cool,
00:46:20 j'allais avoir des potes,
00:46:21 que ça allait aller vite et que ça allait être une super expérience.
00:46:25 Au final, je pense que je m'attendais à beaucoup
00:46:29 et du coup, j'ai été super déçue.
00:46:32 Par le fait de... Notamment de pas avoir de potes.
00:46:36 Par le fait de... Ouais, l'école aussi.
00:46:39 Parce que...
00:46:41 Je pensais qu'ils allaient faire aussi un peu plus attention.
00:46:45 Les profs, ils font pas forcément attention à toi.
00:46:47 ...
00:46:50 Téléphone
00:46:52 ...
00:46:55 -Salut.
00:46:56 -Ouais ?
00:46:57 -Oh, t'es là ! Ah, coucou.
00:46:59 Ca va ?
00:47:01 -Ouais, et toi ?
00:47:02 -Non, bah oui, moi, ça va.
00:47:03 J'ai repris les cours aujourd'hui,
00:47:05 j'avais eu une semaine de vacances en Écosse, c'était cool.
00:47:08 Et voilà, j'ai repris aujourd'hui.
00:47:10 Je me suis un peu fait chier, mais c'est pas grave.
00:47:13 Ca change pas beaucoup d'habitude.
00:47:15 Toujours toute seule, toujours pas d'amis, tout ça.
00:47:18 -Mais t'es allée avec des...
00:47:19 -Ouais, je suis allée voir un film chez une meuf,
00:47:21 mais c'est... Enfin... Je suis juste allée voir un film.
00:47:24 -Un début, genre ?
00:47:25 -Un début.
00:47:27 Il me reste un mois.
00:47:28 Si jamais elles viennent me reparler, OK.
00:47:30 Si jamais elles viennent pas, pfff...
00:47:32 Je m'en fiche, hein.
00:47:34 -Ouais, c'est ça.
00:47:35 -Il reste 32 jours.
00:47:36 J'aurais bien voulu être avec les autres
00:47:38 pour fêter la fin d'année, pour fêter le passage au lycée.
00:47:42 Ou même ne serait-ce que pour être avec les potes, quoi.
00:47:45 Ca aurait pu être cool,
00:47:47 mais...
00:47:48 Je pense que si jamais j'étais restée au collège d'IEL,
00:47:51 ça aurait été beaucoup plus simple, aussi, niveau brevet.
00:47:54 -Ton oral ?
00:47:55 C'est comment ?
00:47:56 -J'ai pas d'oral.
00:47:57 -T'as pas d'oral ?
00:47:58 -De toute façon, là, le brevet,
00:48:00 je vais pas dire que j'ai pas révisé,
00:48:02 mais je vais pas dire que j'ai révisé de fou non plus.
00:48:05 -Dans l'école, tu peux l'avoir.
00:48:07 -Ouais, mais tu vois, toi, t'étais en cours,
00:48:09 t'as pu écouter en cours, alors que moi, bah non, quoi.
00:48:12 Mais en vrai, je pense que ça va le faire.
00:48:14 En vrai, je pense que ma matière, où je vais le moins gérer,
00:48:17 ça va rester l'histoire géo.
00:48:19 Mais bon, je vais essayer de me dépatouiller.
00:48:21 En français, pareil, la rédaction, ça va aussi peut-être un peu...
00:48:25 Un peu être mon point faible.
00:48:26 Mais je pense que j'aurai mon brevet, y a pas trop de doute là-dessus.
00:48:30 -Donc tu révises, quoi ? -Bah ouais.
00:48:32 Bon, allez, tu passes le bonjour à tout le monde.
00:48:34 See you, goodbye.
00:48:36 -Au revoir.
00:48:37 -Ciao.
00:48:38 -Ciao.
00:48:40 ...
00:48:46 -Alors, il m'attend. -Histoire.
00:48:48 -Et cet après-midi, ce sera SVT physique.
00:48:50 Ça va bien se passer.
00:48:52 Surtout que théoriquement, je crois, il me manque quoi ?
00:48:55 50 points pour avoir mon brevet, donc je me dis que ça va.
00:48:58 -Et alors, t'as eu les déconcernes de ta mère avant de partir ?
00:49:01 -Juste, que je puisse y arriver.
00:49:03 ...
00:49:11 -Oh là là !
00:49:12 Oh là là !
00:49:13 Bonjour !
00:49:15 -Ca va, frérot ?
00:49:16 -Tranquille, toi.
00:49:17 -Ca se passe pas trop ? -Non, ça va. Au calme.
00:49:19 -Ca va ?
00:49:21 ...
00:49:25 -Au calme, t'inquiète pas.
00:49:26 ...
00:49:28 Au calme, tu fais introduction, trois arguments par paragraphe...
00:49:32 ...
00:49:41 -Il rigole, lui !
00:49:42 Il a raison, il a raison !
00:49:44 ...
00:49:45 -Bonne chance, les gars.
00:49:46 -Allez, au calme.
00:49:48 Au calme, c'est...
00:49:50 ...
00:49:51 T'as des connaissances.
00:49:53 ...
00:49:55 -Bonne chance, Adam.
00:49:56 -Courage.
00:49:57 -Bonne chance, Eliott.
00:49:59 -Bonne chance.
00:50:00 ...
00:50:01 -C'est un rallye, c'est bon.
00:50:03 Nous stress.
00:50:04 ...
00:50:07 -Le brevet, nous y voilà.
00:50:09 ...
00:50:13 Les notes de l'année sont déjà arrêtées,
00:50:16 mais il s'agit tout de même de ne pas le prendre à la légère.
00:50:19 ...
00:50:29 ...
00:50:43 -Alors, Rewind,
00:50:44 ce qui me paraît quand même très intéressant,
00:50:47 c'est qu'il est autonome par rapport à son travail.
00:50:49 Il est en très bonne maîtrise quasiment partout.
00:50:52 C'est bien, c'est solide.
00:50:53 -Rewind, je le trouve très drôle,
00:50:55 parce qu'il a tout le temps envie de bien faire,
00:50:58 mais il n'est pas forcément prêt à fournir les efforts
00:51:01 pour atteindre l'objectif qu'il veut.
00:51:03 -Un brin. Un brin d'enchaînance.
00:51:05 -Non, mais ça vient, et puis ça va venir l'année prochaine.
00:51:08 C'est clair qu'il a grandi beaucoup, quoi.
00:51:12 ...
00:51:16 -Mohamed, il va mieux, me semble-t-il, là.
00:51:19 Le deuxième trimestre, c'était quand même
00:51:21 un petit peu plus délicat.
00:51:23 Il a eu un petit passage à vide,
00:51:25 mais là, le troisième trimestre, pour moi, est très rassurant.
00:51:28 -Et en ce qui concerne l'échange oral,
00:51:30 moi, je le trouve plus présent.
00:51:32 Toi, je ne sais pas si tu trouves une différence.
00:51:34 -Oui, ça dépend un peu de ses humeurs,
00:51:37 mais oui, globalement, il est quand même bien dedans.
00:51:40 Il a envie de bien faire.
00:51:41 -Il a tenté sa chance et il a essayé de réagir au bon moment.
00:51:45 -Ouais.
00:51:46 -Maël, il est autonome, il sait s'organiser,
00:51:49 il est très sérieux,
00:51:51 mais Maël aurait pu investir un petit peu plus.
00:51:53 Il manque de rigueur, en certaines matières,
00:51:56 mais effectivement, il va plutôt partir dans le dessin,
00:51:59 mais il faudra qu'il confirme dans la rédaction
00:52:02 et le raisonnement.
00:52:03 Musique douce
00:52:05 ...
00:52:10 ...
00:52:18 -Au revoir.
00:52:19 -Ça a été ?
00:52:20 -Oui, oui.
00:52:21 Je suis content.
00:52:23 -T'as géré ?
00:52:24 -Franchement, facile.
00:52:25 -Ouais, j'ai géré, si tu veux.
00:52:27 ...
00:52:33 -Quand je dis que deux heures, c'est trop long.
00:52:35 -T'as fini une demi-heure avant ?
00:52:37 -Non, mais ça fait 15 minutes, déjà, là, que j'ai terminé.
00:52:41 -T'as mis combien de temps, au lieu de combien ?
00:52:44 -1h15 au lieu de 2h.
00:52:45 ...
00:52:50 -On a essayé de nous mettre un peu la pression
00:52:53 pour qu'on travaille, quoi, mais bon...
00:52:55 Les épreuves étaient pas si difficiles que ça.
00:52:57 ...
00:52:59 Je suis très bien, je pense que je l'ai déjà.
00:53:02 ...
00:53:03 -Le premier vrai examen de leur vie se termine à peine.
00:53:06 -Oui, mais ils sont mis là où il y avait de la place.
00:53:09 -Et déjà, un grand stress.
00:53:12 -Moi, je suis en 3D. -T'es en 3D ?
00:53:14 -Surtout pour Mohamed.
00:53:15 Il espère intégrer le très réputé lycée Châteaubriand,
00:53:19 juste à côté.
00:53:20 Une voie royale pour les études.
00:53:22 -T'as tous les livres ? -Oui.
00:53:24 ...
00:53:26 -Tu veux un dossier de course pour l'année prochaine ?
00:53:29 -Oui, merci.
00:53:30 -Mais ce n'est pas son lycée de secteur.
00:53:33 Rien n'est sûr.
00:53:34 -Et ton affectation ? -Merci beaucoup.
00:53:36 ...
00:53:38 -Son avenir est écrit sur ce papier.
00:53:40 ...
00:53:42 -Ah, OK. Merci beaucoup.
00:53:44 Et bonne... Bonne vacances.
00:53:46 -Merci.
00:53:48 -Alors ?
00:53:49 -Alors ? -Je suis accepté à Château.
00:53:51 ...
00:53:53 -Hein ? -Ouais, ça va.
00:53:55 -Accepté. -A Château, ouais.
00:53:57 -Mohamed, réponds. -C'était trop tard.
00:53:59 -Bah, je suis content.
00:54:01 ...
00:54:05 -C'est comment ? -Je suis accepté à Château.
00:54:08 -Bonjour !
00:54:09 -On va mettre des couleurs sur toi.
00:54:11 -T'es où, Tilly ? -A Château.
00:54:13 -Bonjour.
00:54:14 -Incroyable, une église. -Bonjour.
00:54:16 -T'es content ? -Ouais, je suis content.
00:54:19 -T'es content ? -Ouais, je suis content.
00:54:21 -Au revoir, merci beaucoup. -Au revoir, les garçons.
00:54:24 -Bonne continuation.
00:54:25 -Au revoir !
00:54:27 -Tu vas où ? -A Château.
00:54:29 -T'es content ? -Ouais.
00:54:31 -On y va.
00:54:32 ...
00:54:35 -Au revoir !
00:54:36 -Tu vas me manquer.
00:54:38 -Vraiment ?
00:54:39 -Tu vas me manquer, frère.
00:54:41 -C'est ton petit. -C'est un crâne.
00:54:43 -Tu vas où ?
00:54:44 -Là.
00:54:45 -T'as joli.
00:54:46 -Moi, je vais là.
00:54:47 -Je connais.
00:54:49 -Eh !
00:54:50 -C'est une espèce de tronc impéditant.
00:54:52 ...
00:54:59 -La période du collège se termine aujourd'hui.
00:55:02 -Au revoir !
00:55:03 ...
00:55:11 -Une nouvelle époque s'ouvre, celle du lycée.
00:55:14 Elle reste à écrire.
00:55:16 ...
00:55:28 -C'était le quatrième épisode d'une série exclusive
00:55:31 initiée par notre chaîne LCP
00:55:33 intitulée "Génération 2008".
00:55:35 Qui seront-ils demain ?
00:55:37 Quatrième épisode d'une série ambitieuse,
00:55:39 puisque son réalisateur, François Chevret,
00:55:42 entend suivre les cinq jeunes que nous venons de voir
00:55:45 chaque année pendant dix ans,
00:55:47 histoire, au final, de mieux capter le parcours
00:55:50 d'une génération.
00:55:51 Bienvenue dans "Débat d'octobre", François Chevret.
00:55:54 Vous êtes journaliste, réalisateur,
00:55:56 et c'est à vous que notre chaîne a confié la réalisation
00:55:59 de ce formidable projet.
00:56:01 Vous l'avez entamé, voilà, quatre ans, maintenant.
00:56:04 Nos collégiens faisaient leur entrée en classe de sixième,
00:56:07 et cette fois, c'était la rentrée de Colline, Lilou,
00:56:10 Maël, Mohamed et Riwan en troisième,
00:56:13 au moment où sonnent déjà, peut-être,
00:56:15 l'heure des premiers choix pour leur avenir.
00:56:18 Nous allons y revenir ensemble dans un petit instant.
00:56:21 Christine Canard est également avec nous aujourd'hui.
00:56:24 Bienvenue. Vous êtes psychologue-clinicienne,
00:56:27 docteur en psychologie de l'enfant et de l'adolescence,
00:56:30 et ingénieur de recherche à l'Inserm,
00:56:32 l'Institution nationale de la santé et de la recherche médicale.
00:56:36 Votre dernier livre s'intitule
00:56:38 "Le développement de l'adolescent,
00:56:40 l'adolescent à la recherche de son identité".
00:56:43 C'est un livre disponible aux éditions Debecque Supérieur.
00:56:46 Et puis, enfin, Michel Fils est avec nous.
00:56:49 Bienvenue à vous, Michel Fils.
00:56:50 Très heureux de vous accueillir.
00:56:52 Vous êtes sociologue, ancien chercheur au CNRS
00:56:55 et spécialiste des questions de la jeunesse,
00:56:58 de l'adolescence et de la famille.
00:57:00 Vous êtes l'auteur, entre autres, de ce livre,
00:57:02 "J'aide mon adolescent à grandir".
00:57:04 C'est un ouvrage publié chez Hérolle.
00:57:07 François Chevret, nous retrouvons donc,
00:57:09 pour la quatrième année, ces jeunes que vous avez suivis
00:57:13 depuis la sixième.
00:57:14 Ils étaient tous issus de ce collège public
00:57:17 Rennais des Gaillols.
00:57:19 Mais...
00:57:21 Voilà, leur avenir a fait qu'ils se sont un petit peu
00:57:24 séparés les uns les autres.
00:57:26 L'une d'entre elles, on l'a vu, est partie à Manchester
00:57:29 sur ses parents.
00:57:30 Lilou, qu'on retrouvera dans un instant
00:57:32 dans un premier extrait,
00:57:34 est-elle partie dans un collège privé.
00:57:36 Racontez-nous un petit peu
00:57:38 quelles ont été les conditions particulières de tournage
00:57:42 concernant ce quatrième épisode.
00:57:44 -Alors, l'année de... Enfin, par an,
00:57:46 j'ai une quinzaine de journées de tournage.
00:57:49 Donc, l'idée, c'est pas d'aller deux fois par mois,
00:57:52 par exemple, là-bas, à Rennes.
00:57:54 Non, l'idée, c'est de trouver les bons moments pour y aller.
00:57:57 Généralement, je laisse un peu passer l'année
00:57:59 pour qu'il y ait une évolution.
00:58:01 Mais voilà, j'y vais pour des moments bien précis.
00:58:04 Je passe du temps au téléphone avec chacun des cinq.
00:58:07 Et on décide ensemble de ce qu'on peut filmer,
00:58:10 des séquences qui vont être intéressantes.
00:58:12 -Donc, si on divise 15 par 5,
00:58:15 il reste trois jours de tournage
00:58:18 pour chacun de ces cinq adolescents.
00:58:21 Il a fallu aussi aller à Manchester.
00:58:23 -Exactement. -À combien de reprises ?
00:58:25 -J'y suis allé deux fois, au bout de trois mois,
00:58:28 c'était en décembre,
00:58:29 et ensuite, un mois avant que Colline rentre en France.
00:58:33 Donc, voilà, pour voir un peu, justement, l'évolution,
00:58:36 voir, au bout de trois mois, comment elle se sent,
00:58:39 si ça démarre bien ou pas.
00:58:40 En plus, c'était pendant l'hiver, il faisait nuit à 17h,
00:58:43 plutôt à 16h.
00:58:44 -Manchester étant, évidemment, au nord de la Nord-Bretagne.
00:58:48 -Oui, c'est... Voilà.
00:58:49 Et ensuite, j'y suis allé au printemps,
00:58:51 c'était... Voilà, il faisait plus beau.
00:58:54 Et c'était intéressant de faire le bilan de l'année.
00:58:56 -Et le bilan de ce qui a été peut-être
00:58:59 une forme de calvaire. Elle l'a vécu un peu comme ça,
00:59:02 Colline, à Manchester.
00:59:03 C'est ce qu'on a vu dans ce film.
00:59:05 C'était une année difficile pour Colline.
00:59:08 Elle a perdu ses parents pour un an.
00:59:09 Elle revient à Rennes.
00:59:11 Vous allez la retrouver à nouveau,
00:59:13 mais on sent que c'était une période difficile.
00:59:16 -C'était difficile. Je pense qu'à cet âge-là,
00:59:18 c'est éloigné de ses amis, je le dis, d'ailleurs.
00:59:21 À 800 km du collège, c'est un peu difficile à vivre.
00:59:24 Elle a un petit frère et une petite soeur
00:59:26 qui sont plus jeunes et qui ont moins de difficultés.
00:59:29 Mais je pense qu'à cet âge-là, les copains sont tellement importants
00:59:33 qu'en être éloignés, ça rend la vie compliquée.
00:59:36 -D'où l'importance, pour elle et pour les autres,
00:59:39 des réseaux sociaux, mais on en parlera plus tard.
00:59:42 On va retrouver Lilou, pour commencer,
00:59:45 qui part au collège,
00:59:47 mais qui n'oublie pas son doudou.
00:59:49 C'est le premier extrait de votre film.
00:59:51 -Je me maquille, parce que ça me détend.
00:59:54 ...
01:00:02 Je fais toujours un maquillage qui va avec mes vêtements.
01:00:05 Je fais un maquillage bleu.
01:00:07 ...
01:00:11 Après, ça m'a l'air bien, en gros.
01:00:13 ...
01:00:17 Lui, il va m'attendre ici.
01:00:19 ...
01:00:23 -Bonjour, Lilou !
01:00:25 -Bonjour !
01:00:26 -Lilou, elle part au collège,
01:00:29 elle se maquille,
01:00:31 mais elle n'oublie pas de border son doudou,
01:00:35 qu'elle va retrouver le soir même.
01:00:36 Est-ce que ça illustre pas, peut-être,
01:00:39 l'entre-deux-âges, finalement,
01:00:41 dans lequel se trouvent ces adolescents de 14 ans
01:00:43 que l'on voit dans ce film ?
01:00:45 -Ce qui m'intéresse, c'est cette période de transition.
01:00:48 On pourrait ne pas dire "transition",
01:00:50 car il se passe plein de choses,
01:00:52 mais en tant que psychologue du développement,
01:00:55 c'est la transition entre l'enfance et l'âge adulte,
01:00:58 qui est très loin, d'ailleurs.
01:00:59 Et Lilou, elle illustre bien ça,
01:01:02 parce qu'elle a encore un pied dans l'enfance,
01:01:04 surtout qu'elle a été traumatisée par son histoire de harcèlement.
01:01:08 On voit qu'elle garde des séquelles,
01:01:10 parce qu'elle dit "je me maquille, ça me détend",
01:01:12 donc on sent qu'elle a besoin d'être détendue,
01:01:15 même si elle a changé d'établissement scolaire.
01:01:18 C'est ça qui est vraiment sympa à voir,
01:01:20 c'est qu'elle ait encore un pied dans l'enfance
01:01:22 et un pied dans cette avancée,
01:01:24 l'adolescence est une avancée vers l'inconnue.
01:01:27 Chaque jour est une inconnue,
01:01:29 donc elle a besoin de se rassurer,
01:01:31 par son maquillage et son petit doudou qu'elle borde bien.
01:01:34 -Michel Fils ?
01:01:35 -Je pense que tout est rajeuni aujourd'hui,
01:01:37 à commencer par l'entre-deux-âges.
01:01:40 Je pense qu'effectivement,
01:01:41 on a un portrait tout à fait singulier,
01:01:44 qui n'est peut-être pas représentatif,
01:01:46 encore une fois, de la période d'entrée,
01:01:49 justement, dans l'adolescence,
01:01:50 que je situe dès la fin de l'école primaire.
01:01:53 Donc le doudou, je l'ai vu,
01:01:56 personnellement, en sixième encore,
01:01:58 entre les mains et les bras des petites filles.
01:02:03 Donc chacun avance à son rythme.
01:02:05 Donc Lilou, évidemment, c'est un exemple,
01:02:08 en fonction d'un contexte familial,
01:02:10 d'un contexte social,
01:02:12 d'une appréhension de l'école...
01:02:14 -On est malgré tout dans un âge de transition,
01:02:18 pour reprendre la formule que vous avez utilisée,
01:02:21 avec ces jeunes.
01:02:22 -Je crois pas beaucoup à l'idée de rupture.
01:02:24 La vie, c'est un continuum, donc on avance.
01:02:27 On ne recrée jamais rien.
01:02:28 Pendant longtemps, on a présenté l'adolescence
01:02:31 comme la période d'une création identitaire,
01:02:34 comme s'il n'y avait rien.
01:02:35 L'adolescence, c'est comme l'héritier de l'enfant.
01:02:38 Donc il apporte avec lui un certain bagage,
01:02:41 dont le doudou pour Lilou, par exemple.
01:02:44 Voilà, mais je pense qu'il y a une progression,
01:02:47 il y a une maturation,
01:02:48 il y a une ouverture vers le monde,
01:02:50 un élargissement des centres d'intérêt.
01:02:53 C'est tout ça, la progression de vie.
01:02:55 -J'ai trouvé une étude du ministère de l'Education nationale,
01:02:58 consacrée à la tranche d'aze qui nous intéresse.
01:03:01 Voilà de quoi est fait leur vie pour l'essentiel.
01:03:04 Le sport, la musique, les jeux vidéo,
01:03:08 et bien entendu, et c'est ce qui occupe le plus de temps,
01:03:11 c'est le travail scolaire,
01:03:13 qui est fait pour l'essentiel du temps après les cours.
01:03:16 Est-ce que ça correspond assez bien à ce que vous pouvez observer,
01:03:19 chez ces jeunes de 14 ans ?
01:03:21 -Je l'observe d'autant plus que dans mes dernières études,
01:03:25 j'ai déjà observé des troubles anxieux et dépressifs.
01:03:28 S'il y a quelque chose qui rend anxieux les élèves,
01:03:31 c'est l'angoisse vis-à-vis de la réussite scolaire.
01:03:34 Quoi qu'on pense, on a l'impression qu'il y en a qui s'en foutent.
01:03:37 Toutes ces pressions qu'on leur met autour, justement,
01:03:41 de l'orientation, on va le voir,
01:03:43 et on va en parler par rapport aux documentaires,
01:03:45 par rapport à la réussite scolaire,
01:03:47 aux établissements scolaires dans lesquels il faut aller.
01:03:51 C'est vraiment des choses, effectivement,
01:03:53 qui font passer du temps sur les devoirs scolaires.
01:03:56 -En revanche, il y a un jeune, c'est Rewan,
01:03:58 qui, lui, est gamer, adepte des jeux vidéo,
01:04:02 et semble-t-il que ça l'aide, justement,
01:04:04 dans la construction à laquelle vous faisiez référence.
01:04:07 -Oui, il utilise les jeux vidéo aussi,
01:04:10 à la fois comme une occupation, mais aussi comme un réseau social.
01:04:14 C'est peut-être un sujet que je vais développer à l'avenir.
01:04:18 Mais oui, complètement.
01:04:19 Chacun a ses propres réseaux sociaux,
01:04:23 et en l'occurrence, Rewan, lui, a le sien particulier,
01:04:26 c'est les jeux vidéo.
01:04:28 -Le sport, ça reste important,
01:04:30 ça l'était, semble-t-il, l'année précédente, en quatrième.
01:04:33 Pour certains, le sport reste un élément essentiel.
01:04:36 Ca véhicule certaines valeurs. -Complètement.
01:04:38 Et pour Colleen, ça a été un peu sa bouée de sauvetage
01:04:41 pendant son année à Manchester.
01:04:43 Elle a réussi à se sociabiliser non pas au collège,
01:04:46 mais au volet, et elle s'est sentie bien à sa place.
01:04:50 Elle a fait du volet des années précédentes à Rennes,
01:04:53 où elle ne se sentait pas trop intégrée.
01:04:56 Cette année-là, à Manchester, elle était mise en valeur,
01:04:59 et ça lui a fait beaucoup de bien.
01:05:01 Elle y allait trois fois par semaine,
01:05:03 et c'était salvateur.
01:05:04 -Là, par contre, je ferai une petite nuance
01:05:07 par rapport au résultat de cette enquête.
01:05:09 Malheureusement, il y a en France
01:05:11 un déficit d'activité physique chez les élèves,
01:05:14 qui se traduit d'ailleurs par la montée de l'obésité,
01:05:18 qui est assez impressionnante aujourd'hui.
01:05:20 Les derniers ministres de l'Education
01:05:22 ont bien senti qu'il fallait remettre du sport,
01:05:25 de l'activité physique,
01:05:26 et comme matière, je dirais, presque principale
01:05:29 dans l'école, l'alliance du corps et de l'esprit.
01:05:33 Voilà, donc là, je pense qu'on est vraiment très en retard
01:05:36 par rapport à l'Angleterre, notamment,
01:05:38 où on pratique davantage le sport, ou en Allemagne.
01:05:41 Je pense qu'on a du retard à combler aujourd'hui.
01:05:45 -Deuxième extrait de votre quatrième épisode,
01:05:49 François Chevrey. C'est la première journée
01:05:52 métro, boulot, dodo, de Maëlle,
01:05:55 et il va se rendre à ce fameux stage d'observation,
01:05:59 qui est un passage obligatoire, aujourd'hui, en troisième.
01:06:02 -Ce matin, Maëlle file peut-être vers sa future vie.
01:06:07 Musique rythmée
01:06:09 -Comment tu te sens ?
01:06:11 -Non, ça va pas. Je pense que ça va être super.
01:06:14 Très intéressant.
01:06:15 Musique rythmée
01:06:18 ...
01:06:20 -C'est sa première journée métro, boulot, dodo.
01:06:23 -Attention.
01:06:24 -Il faut pas que ce soit non plus la seule chose importante
01:06:28 dans la vie, le boulot, mais il faut que ce soit une passion.
01:06:34 Si tu travailles juste pour gagner de l'argent,
01:06:36 ça n'a aucun intérêt.
01:06:38 -Travailler juste pour gagner de l'argent,
01:06:41 aucun intérêt pour Maëlle.
01:06:43 C'était aussi ce que pensaient les quatre autres jeunes
01:06:46 que vous suivez ?
01:06:47 Même appréhension par rapport au travail ?
01:06:49 -L'idée, c'est de trouver un travail,
01:06:51 si c'est pour leur apporter de l'argent, c'est bien,
01:06:54 mais surtout un métier qui les amuse.
01:06:56 Ils ont pas envie de faire du métro, boulot, dodo,
01:06:59 juste, voilà, sans y trouver leur intérêt,
01:07:02 sans s'y épanouir.
01:07:03 -Premier contact avec la vie professionnelle,
01:07:06 c'est le but de ce stage, le but pédagogique de ce stage.
01:07:09 Ca semble important, c'est ce que vous nous avez dit.
01:07:12 -C'est malheureusement important,
01:07:14 parce que c'est la période de transition
01:07:16 dans ce processus d'orientation
01:07:18 qui est trop précoce, en troisième en plus.
01:07:20 -Ca vous paraît trop précoce, ce stage ?
01:07:23 -Pas le stage, mais comme c'est toujours associé
01:07:25 à des questions d'orientation,
01:07:27 "Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?"
01:07:30 Certains, ça leur met la pression.
01:07:32 Je dirais pas "piston", mais "réseau",
01:07:34 quand même, autour de soi.
01:07:36 C'est des réseaux que certains n'ont pas,
01:07:38 donc ça en privilégie certains, pas d'autres.
01:07:41 Michel Fisk en parlera encore mieux en tant que sociologue.
01:07:44 C'est vrai que c'est important d'aller rencontrer...
01:07:47 -C'est peut-être une charge mentale,
01:07:49 comme on a l'habitude de dire,
01:07:51 qui domine autour de cette question de l'orientation
01:07:54 pour certains de ces jeunes ?
01:07:56 -Ca met une pression énorme, mais ça suffit pas.
01:07:58 Là, c'est très bien de faire ça,
01:08:00 et je trouve que quand ils ont des stages
01:08:03 où ils peuvent tirer un enseignement,
01:08:05 j'ai adoré Maël pour ça, il est discret,
01:08:07 mais il se pose des questions, je le trouvais très mature.
01:08:10 Il était super bien encadré, en plus, à West France,
01:08:13 donc ça aide aussi.
01:08:14 Mais ça suffit pas, parce qu'il faut aussi,
01:08:17 dans les processus d'orientation, se demander qui on est.
01:08:20 Qui on est dans l'instant présent et qui on va être plus tard.
01:08:24 Ca, c'est important aussi de se dire,
01:08:26 par rapport à ce que je connais,
01:08:27 par rapport au métier de journaliste ou d'informaticien,
01:08:31 est-ce que c'est vraiment des valeurs qui vont me correspondre,
01:08:34 est-ce que ça va répondre à cet épanouissement ?
01:08:37 Est-ce que je serais capable,
01:08:39 est-ce que j'aurais compétence sur ça ?
01:08:41 On s'intéresse trop à ce que l'on aime, en fait.
01:08:44 Mais ça suffit pas.
01:08:45 Ca suffit pas.
01:08:46 Il suffit pas d'aimer un domaine de recherche professionnel
01:08:49 pour se dire "je pourrais m'orienter vers ça".
01:08:52 Donc c'est complexe, le processus d'orientation.
01:08:55 Ca commence, effectivement, par des visites en entreprise,
01:08:58 mais ça, ça devrait être donné à tous les élèves.
01:09:01 -Ce thème de l'orientation,
01:09:03 on le retrouve à travers le brevet, par ailleurs,
01:09:06 et puis cette formidable dernière séquence,
01:09:08 parce que c'est ce sourire de Mohamed lorsqu'il apprend
01:09:11 qu'il est accepté au lycée Châteaubriand, à Rennes,
01:09:16 qui semble le lycée de tous les possibles pour Mohamed.
01:09:20 -Ce qu'il a envie, c'est d'être avec ses copains,
01:09:23 de continuer dans cet établissement réputé, certes,
01:09:26 mais je sais pas s'il se projette vraiment sur...
01:09:29 Ca va me permettre de m'orienter là où je veux.
01:09:32 Moi, ce qui m'a interpellé aussi, c'est Lilou,
01:09:34 parce que, justement, elle aussi,
01:09:36 quand je dis que les séquelles du harcèlement
01:09:39 peuvent durer longtemps sur une mise à mal de l'estime de soi,
01:09:42 c'est que ça fait tellement tâche d'huile sur ses résultats scolaires
01:09:46 qu'elle ne veut plus aller à Châteaubriand.
01:09:49 -Elle semble vouloir opter pour une filière technique.
01:09:52 -Technique, professionnelle,
01:09:54 qui lui correspondrait sûrement,
01:09:56 mais ça serait intéressant de l'interroger encore plus,
01:09:59 parce qu'on a l'impression qu'elle s'autocensure,
01:10:02 "je n'aime pas l'école, j'ai des difficultés à l'école",
01:10:05 alors que ça se trouve, c'est juste, parce que c'est pas rien,
01:10:08 parce qu'elle a de mauvais souvenirs d'école à cause du harcèlement.
01:10:12 -Et surtout, elle veut plus subir de pression.
01:10:14 -Elle dit des mots forts comme "santé mentale".
01:10:17 On sent que ça a été travaillé, ce harcèlement.
01:10:20 Moi, c'est ça qui m'inquiète en tant que psychologue.
01:10:23 -Ce qu'on rappelle, pour ceux qui n'ont pas vu l'épisode précédent,
01:10:26 que, effectivement, Lilou a été victime
01:10:29 d'un harcèlement scolaire,
01:10:30 et c'est ce qui a justifié ce choix de changement d'établissement,
01:10:34 pour passer d'un établissement public à un établissement privé,
01:10:38 où elle est dans ce quatrième épisode.
01:10:40 Michel Fils, sur cette question de l'orientation.
01:10:43 -Pour compléter sur la question du harcèlement,
01:10:46 je crois qu'aujourd'hui, il faut bien pointer le fait
01:10:49 qu'on est dans une situation de banalisation du harcèlement.
01:10:52 J'ai dit un jour, peut-être d'une façon un peu provoquante,
01:10:56 mais je crois beaucoup à cette formule,
01:10:58 "Les élèves sont harcelés, l'ont été ou le seront un jour."
01:11:01 Voilà. Et ce qui est très grave,
01:11:03 c'est qu'on a le sentiment, en écoutant notamment,
01:11:06 je crois que c'est Colline, qu'il y a une sorte de fatalité.
01:11:10 Voilà, alors on se débrouille du mieux qu'on peut,
01:11:12 ça, on dit long, évidemment, sur l'atmosphère de l'école.
01:11:16 Alors, s'agissant de ce stage,
01:11:19 je crois que c'est le stage idéal,
01:11:21 parce qu'en fin de compte, là, on a un stage
01:11:23 avec une véritable imprégnation professionnelle.
01:11:26 Là, c'est un stagiaire à part entière.
01:11:28 Je pense que tous les élèves devraient avoir droit
01:11:31 à un stage de ce type, parce qu'il faut rappeler
01:11:34 que c'est dur de trouver un stage en classe de troisième.
01:11:37 On est presque un privilégié quand on a un stage,
01:11:39 premièrement, et deux, quand on a un stage,
01:11:42 je crois, de cette qualité.
01:11:43 Et la dernière chose par rapport à l'orientation,
01:11:46 je partage ce qui a été dit,
01:11:48 je crois que l'orientation devrait être un processus,
01:11:51 c'est-à-dire, en fin de compte,
01:11:53 il faut pas figer ça à un moment donné.
01:11:56 Ça doit se poursuivre tout le long du lycée,
01:11:58 de manière à avoir des désorientations,
01:12:00 éventuellement, suivies de réorientations.
01:12:03 C'est un processus permanent, l'orientation,
01:12:06 pas un moment figé de l'histoire scolaire.
01:12:08 -Et néanmoins, la charge mentale que ça exerce sur les élèves,
01:12:13 finalement, cette orientation, elle a toujours existé,
01:12:17 alors peut-être pas ce stage en entreprise,
01:12:20 qui est plus récent, lui, à l'échelle du temps,
01:12:22 néanmoins, l'orientation et la sélection,
01:12:25 à travers les notes, le brevet, l'obstention ou pas du brevet,
01:12:28 on a vu qu'on passait là à un oral blanc,
01:12:31 notamment, pour certains d'entre eux.
01:12:33 Bon, ça, ça a toujours existé.
01:12:35 -Les orientations ont toujours existé.
01:12:37 D'ailleurs, elles étaient autrefois beaucoup plus précoces
01:12:41 pour un certain nombre d'élèves.
01:12:42 À 14 ans, on partait en apprentissage
01:12:45 parce qu'on appartenait, malheureusement,
01:12:47 à un milieu modeste, ouvrier, pour ne pas le nommer.
01:12:50 Moi, je pense que cette association
01:12:53 entreprise, administration, école, devrait être développée,
01:12:57 justement, pour permettre d'avoir la meilleure vue possible
01:13:00 des métiers, parce qu'aujourd'hui, on ne sait pas
01:13:03 quels seront les métiers dans 20 ou 30 ans.
01:13:05 -Ce qui me gêne de plus en plus, c'est que l'orientation scolaire
01:13:09 devrait être au sein de l'école, c'est de plus en plus extériorisé
01:13:13 avec des coaches de toutes sortes,
01:13:15 avec, au départ, c'était le soutien scolaire,
01:13:18 maintenant, c'est du soutien à l'orientation,
01:13:20 à l'orientation professionnelle, alors que c'est dans longtemps.
01:13:24 D'abord, là, on devrait parler d'orientation scolaire.
01:13:27 C'est pour ça qu'à la limite, la seule qui parle de STMG,
01:13:30 d'orientation scolaire, c'est Lilou.
01:13:32 Les autres, on les projette dans des métiers
01:13:35 ou dans des domaines professionnels.
01:13:37 -C'est pas les parents qui les projettent ?
01:13:39 -Oui, et même les enseignants, parce qu'on s'est dit,
01:13:42 et ça peut être vrai, que dès l'instant
01:13:45 qu'on se projette dans un métier ou un domaine professionnel,
01:13:48 on va réussir les études, justement.
01:13:50 -Non, mais je crois qu'un stage devrait remplir
01:13:53 différentes fonctions.
01:13:54 La découverte, comme il existe des classes de découverte,
01:13:58 euh...
01:13:59 La mise...
01:14:01 La mise en poste,
01:14:03 comme dans le cas de ce garçon,
01:14:06 donc une véritable imprégnation.
01:14:08 Voilà, ça devrait aussi se démultiplier,
01:14:11 parce que les possibilités professionnelles
01:14:14 sont nombreuses, donc faut pas se tromper dans le choix.
01:14:17 -Et puis, François Chuvrier,
01:14:19 il y a un rapport à faire à la sortie de ce stage
01:14:21 et à présenter aux enseignants.
01:14:24 On l'a vu, ça.
01:14:25 C'est un moment de stress, non ?
01:14:27 -C'était leur premier contact avec un examen.
01:14:29 Sur un sujet qu'ils maîtrisaient,
01:14:31 puisque c'était un stage, ils avaient fait le rapport écrit.
01:14:35 Mais oui, c'était la première fois.
01:14:37 Ils ont eu besoin d'une préparation mentale par leur prof.
01:14:40 Il faut s'imaginer tout ça.
01:14:42 Et ouais, ça les a stressés.
01:14:43 Rewind, particulièrement, on peut le voir dans les images.
01:14:47 -C'est un moment important.
01:14:49 -Et sans doute constructeur.
01:14:50 -Je crois qu'il est intéressant,
01:14:52 je sais pas comment s'est fait le casting de ces garçons et filles,
01:14:56 mais c'est remarquable,
01:14:58 parce qu'on a des portraits très contrastés,
01:15:00 donc des parcours de vie vraiment très, très singuliers,
01:15:04 et tout ça filmé, je dirais, moi, c'est le sentiment que j'ai eu,
01:15:07 avec beaucoup de sobriété et de pudeur.
01:15:10 -Dernier extrait de votre film, François Chuvrier,
01:15:14 de ce quatrième épisode.
01:15:16 -Evidemment, évidemment, l'importance des réseaux sociaux.
01:15:20 -Alors, moi, j'ai Instagram.
01:15:24 -Instagram. -Instagram.
01:15:26 -J'ai Snapchat.
01:15:28 -Snapchat. Et...
01:15:30 -TikTok.
01:15:31 -J'en ai pas.
01:15:32 Et j'en aurais pas de sitôt, donc...
01:15:35 Je sais pas si j'aurais le droit,
01:15:37 je sais pas si j'en aurais envie non plus, donc...
01:15:40 De toute façon, pour l'instant, j'ai pas de téléphone, donc...
01:15:44 -Il faut bien peut-être différencier les choses.
01:15:47 Toutes les études le confirment,
01:15:49 ce qui cartonne chez les jeunes de 14 ans,
01:15:51 ce sont les tchats, donc Snapchat,
01:15:53 on fait pas leur publicité, mais on va citer ses applications,
01:15:57 WhatsApp, et puis les messageries, tout simplement.
01:16:00 Pourquoi ? Parce que ça crée des communautés,
01:16:03 avec ses copains du sport, ses copains du collège,
01:16:06 sa famille, c'est ça qui cartonne chez les jeunes de 14 ans.
01:16:09 Et puis, il y a Instagram, qui a été cité, TikTok,
01:16:12 qui sont plus des contenus,
01:16:14 et qui semblent aujourd'hui moins utilisés
01:16:16 que ces fameux groupes qui permettent
01:16:19 de créer des communautés,
01:16:20 et donc de poursuivre la vie sociale
01:16:23 au-delà de l'établissement scolaire,
01:16:25 aujourd'hui, pour ces jeunes de 14 ans.
01:16:27 Indispensables les réseaux sociaux, sauf pour Maël.
01:16:30 -Il y aura aucun intérêt.
01:16:32 Mais oui, assez indispensable.
01:16:34 Lilou, ça a été sa façon de sociabiliser aussi,
01:16:36 elle le raconte bien.
01:16:38 Pour le coup, Instagram, elle l'utilise aussi en messagerie.
01:16:41 Voilà, parce qu'ils servent à peu près tous à ça aussi.
01:16:44 -Ils l'utilisent pour regarder des contenus, des vidéos, etc.,
01:16:49 ou, effectivement, pour échanger entre eux
01:16:52 dans des groupes particuliers
01:16:54 et maintenir une vie sociale tout en restant chez eux ?
01:16:57 -Chacun a sa façon de faire.
01:16:58 J'ai remarqué qu'ils utilisaient les réseaux sociaux
01:17:01 pour communiquer entre eux,
01:17:03 pour regarder des vidéos, des photos, du contenu,
01:17:06 mais finalement, ils se montrent peu.
01:17:09 Ils produisent peu de contenu eux-mêmes.
01:17:12 Ils sont dans la consommation.
01:17:13 -Quant à Coline, depuis Manchester,
01:17:17 ça semble lui avoir sauvé la vie et sa vie sociale.
01:17:21 C'était sa seule connexion avec l'autre côté de la manche.
01:17:24 -Complètement. Ca lui prend du temps.
01:17:26 -Pour en amuser, d'énerver sa mère au moment de faire ses devoirs.
01:17:30 Ca a été pour elle la bouée de sauvetage.
01:17:32 On peut dire quelque chose comme ça.
01:17:34 -Heureusement que c'était là.
01:17:36 -Alors, les réseaux sociaux.
01:17:39 C'est sa bouée de sauvetage,
01:17:40 mais c'est aussi ce qui l'empêche de s'intégrer.
01:17:43 -Vous précédez ma question.
01:17:45 Est-ce que ce n'était pas ce qui l'a empêché, en partie,
01:17:48 de s'intégrer ? -En partie.
01:17:49 C'est évident qu'elle dit qu'il y a le barrage de la langue.
01:17:53 Je me mets bien à sa place.
01:17:54 Mais finalement, au bout d'un an, avec tout ce que fait...
01:17:57 Je croyais que c'était une famille d'accueil.
01:18:00 Je ne pense pas que c'était sa famille.
01:18:02 -C'était ses parents. -Ah, d'accord.
01:18:04 J'avais l'impression que c'était...
01:18:06 Avec tout ce qu'elle fait pendant les vacances,
01:18:09 on s'aperçoit qu'elle est presque un gratte
01:18:11 par rapport à tout ce qu'elle proposait dans sa famille.
01:18:14 Ce qui compte, c'est la séparation et l'angoisse de la séparation
01:18:18 qu'elle a laissé par rapport à ses amis.
01:18:20 C'est un âge où ils ont besoin d'être vraiment affiliés
01:18:25 à leurs amis, rechercher cette amitié, idéaliser cette amitié.
01:18:28 C'est sûr qu'à la fois, c'est une bouée de sauvetage,
01:18:31 à la fois, ça empêche de se connecter avec d'autres.
01:18:34 C'est évident.
01:18:36 -Et pour la société, le fils ? -La quantité de consommation
01:18:39 numérique est aujourd'hui extrêmement importante.
01:18:42 Il est évident que le réseau social peut être un enfermement
01:18:45 ou une limitation de ses relations
01:18:48 à son petit cercle d'amis déjà existant,
01:18:51 parce qu'il y a parfois un barrage pour découvrir d'autres personnes.
01:18:55 Et puis, le réseau social, qui peut être un paradis pour certains,
01:18:59 peut-être pour lui d'une certaine manière, peut être un enfer.
01:19:03 On appelle le réseau social l'outil majeur du harcèlement,
01:19:07 qui se poursuit après le temps de classe.
01:19:11 Voilà, comme tout instrument novateur,
01:19:14 le meilleur et le pire sont là, bien sûr.
01:19:18 -Le rôle des parents concernant ces fameux réseaux sociaux,
01:19:23 Maël, pour qu'on comprenne bien,
01:19:25 c'est parce que lui n'a pas fait cette démarche
01:19:28 d'aller s'inscrire sur les réseaux sociaux
01:19:31 qu'il ne les a pas, ou c'est parce que ses parents
01:19:33 n'ont pas jugé utile de lui donner
01:19:36 l'autorisation parentale nécessaire ?
01:19:38 -C'est parce que la règle dans la famille,
01:19:40 c'est qu'il n'y a pas de téléphone avant le lycée.
01:19:43 Et lui, s'il est conformé, et comme il le dit,
01:19:46 il a son ordinateur, il regarde YouTube,
01:19:48 qui est aussi un réseau social,
01:19:50 qui peut être utilisé comme un réseau social.
01:19:53 Et voilà, et après, s'il a besoin d'envoyer un message
01:19:56 à un copain pour organiser quelque chose,
01:19:59 on prend le téléphone d'un parent,
01:20:01 et puis ça fonctionne comme ça,
01:20:03 il ne ressent pas plus de besoin que ça.
01:20:05 -On va rappeler ce que nous dit la loi,
01:20:07 tout de même, à ce propos.
01:20:09 Les réseaux sociaux sont interdits
01:20:11 aux enfants de moins de 13 ans.
01:20:13 En revanche, pour les 13-14 ans,
01:20:15 ça concerne ceux qu'on a vus dans ce film,
01:20:17 le consentement des parents est requis
01:20:19 conjointement à celui du mineur.
01:20:21 Autrement dit, la responsabilité des parents
01:20:24 est pleinement engagée dans cette affaire.
01:20:27 Vous conseillez aux parents d'avoir un oeil tout particulier
01:20:30 sur la gestion de ces réseaux sociaux
01:20:32 par leurs enfants aujourd'hui, et comment ?
01:20:34 -Oui, et parfois, c'est mal vécu par les parents.
01:20:37 Ils ont l'impression d'être intrusifs,
01:20:40 de perdre la confiance de leurs gamins
01:20:42 si jamais ils vont mettre un oeil sur ce qui se passe
01:20:45 sur les réseaux sociaux, alors qu'à l'époque,
01:20:47 il n'y avait pas de téléphone, on mettait un oeil
01:20:50 sur les copains qu'on pouvait avoir,
01:20:52 les sorties qu'on pouvait avoir, dans la vraie vie.
01:20:55 C'est mal vécu comme quelque chose d'intrusif,
01:20:58 alors que ça me paraît logique d'aller regarder
01:21:00 ce qui se passe un peu, alors pas d'aller...
01:21:03 Pas d'aller demander des détails, mais d'en parler,
01:21:06 de mettre en garde par rapport au harcèlement,
01:21:08 mais aussi au porno, tout ce qui se passe
01:21:11 sur les réseaux comme Discord, on les a pas non plus nommés,
01:21:14 mais au départ, c'est des échanges,
01:21:16 et après, ça peut aller très loin.
01:21:18 Instagram est le premier réseau social du harcèlement,
01:21:21 dans les études. C'est de la comparaison sociale
01:21:24 de façon... -Je pense que là,
01:21:27 les règles d'utilisation des réseaux sociaux
01:21:30 doivent être définies en amont,
01:21:32 en famille et en concertation.
01:21:35 Ce qui permet ensuite d'éviter les intrusions
01:21:39 faute de ne pas s'être entendues
01:21:41 sur, effectivement, le permis et l'interdit.
01:21:46 Je crois que les adolescents d'aujourd'hui
01:21:49 sont, ce que j'avais appelé un jour,
01:21:51 des adolescents numériques.
01:21:52 C'est une partie de leur vie, une grande partie,
01:21:55 pour certains, jour et nuit, d'ailleurs,
01:21:57 puisque la coupure jour et nuit,
01:21:59 aujourd'hui, s'efface de beaucoup.
01:22:03 Voilà, donc ça fait partie, je crois,
01:22:05 des choses, évidemment,
01:22:08 qui sont courantes,
01:22:11 mais je crois qu'il y a aussi un grand effort à faire
01:22:14 pour informer les familles sur comment ça fonctionne,
01:22:17 parce que j'ai envie de dire que les meilleurs parents
01:22:20 sont restés à des réseaux comme Facebook, Twitter,
01:22:23 pour prendre deux exemples,
01:22:25 qui sont as-been, comme on aurait dit autrefois.
01:22:27 Il n'y a plus d'adolescent normal
01:22:29 qui est aujourd'hui sur un réseau comme Facebook.
01:22:33 -14 ans, malgré tout, c'est un âge
01:22:35 où l'on se construit contre ses parents,
01:22:38 contre le père, la mère,
01:22:41 en tout cas, c'est très proche cellule familiale.
01:22:44 Les réseaux sociaux, c'est un terrain d'affrontement,
01:22:47 aujourd'hui, entre ces adolescents et leurs parents,
01:22:50 très clairement. Il y a un bras de fer sur ce sujet ?
01:22:53 On se construit contre ses parents ?
01:22:55 -Moi, ce que j'ai vu, c'est qu'il y avait...
01:22:57 Ils m'ont expliqué qu'il y avait eu des discussions entre eux.
01:23:01 -Ca rejoint ce qu'a dit Michel Fuis.
01:23:03 -Voilà, après des pressions régulières.
01:23:05 "Je peux avoir un téléphone ?"
01:23:07 -Oui, oui. C'est pas qu'on se construit
01:23:09 contre ses parents, c'est incontournable.
01:23:12 Ce que je dis aux adolescents et même aux adultes,
01:23:14 de toute façon, tout est fait pour qu'ils y restent.
01:23:17 C'est pas une question de confiance.
01:23:19 Le dialogue ne suffit même plus.
01:23:21 Les parents sont dépassés,
01:23:23 et pas parce qu'ils connaissent pas comment ça marche.
01:23:26 Il n'y a pas besoin de savoir comment ça marche.
01:23:28 C'est plus cette relation aux écrans.
01:23:31 Tout est fait pour qu'ils y restent.
01:23:33 On a besoin d'avoir un contrôle parental,
01:23:35 ou un autre, mais un contrôle parental, surtout à 14 ans,
01:23:38 pour apprendre à réguler l'usage de ces écrans.
01:23:41 -Ce qu'on n'a pas trouvé dans ce quatrième épisode,
01:23:44 c'est, peut-être, première relation amoureuse,
01:23:47 on n'a pas bien vu, dans ce quatrième épisode,
01:23:49 ce qu'est... Voilà, leur vie...
01:23:52 On a un début de vie festive, des débuts de vie amoureuse.
01:23:56 Vous n'avez pas souhaité les mettre dans cet épisode ?
01:23:59 Elles n'existent pas encore, ces jeunes,
01:24:01 ou si peu qu'elles méritaient pas d'y être ?
01:24:04 -Elles existent, mais...
01:24:06 Ils tiennent à leur vie privée.
01:24:08 Ils ont pas envie d'en parler à la caméra.
01:24:10 Donc, voilà, j'ai tenté, et clairement, c'était un stop.
01:24:13 Voilà. Même sur le...
01:24:16 Comment chacun voyait les garçons,
01:24:18 comment ils voyaient les filles, inversement.
01:24:21 On m'a mis un stop direct.
01:24:22 Voilà, chacun m'a mis son stop, donc j'ai pas insisté.
01:24:25 Voilà, ces documentaires-là, on les construit ensemble aussi,
01:24:29 et moi, j'attends...
01:24:30 J'attends leur validation pour pouvoir en parler,
01:24:33 et quand ils seront prêts, on le fera.
01:24:35 -C'est un âge où commence... -Oui.
01:24:37 -Il faut rappeler un peu comment les choses se passent
01:24:40 depuis l'école primaire.
01:24:42 On est d'abord dans la confusion des sexes,
01:24:44 on est ensemble, filles et garçons, même si à des moments séparés,
01:24:48 et puis on arrive à la séparation,
01:24:50 parce qu'effectivement, on doit se construire
01:24:53 en tant qu'être masculin ou être féminin,
01:24:55 et puis, dernière étape, on se remet dans la confusion,
01:24:58 et donc c'est le temps des relations amoureuses
01:25:01 pour lesquelles, effectivement,
01:25:03 on comprend qu'il puisse y avoir beaucoup de pudeur,
01:25:06 notamment face à la caméra, et en famille, aujourd'hui.
01:25:09 Donc, là, attention aux parents, pas d'intrusion.
01:25:12 La vie privée, c'est la vie privée,
01:25:14 pour des garçons et filles de 14 ans.
01:25:16 -Ce sera le mot de la fin. Un grand merci à tous les trois,
01:25:19 et spécialement à vous, François Chevret,
01:25:22 puisqu'on attend maintenant avec impatience l'épisode 5,
01:25:26 le cinquième épisode, c'est la rentrée au lycée.
01:25:29 -Oui, j'ai filmé la rentrée. -Ca y est ?
01:25:31 -Oui. -On a hâte de vous retrouver
01:25:33 l'année prochaine, pour voir où en seront nos cinq adolescents
01:25:38 avec cette rentrée, donc en seconde, ça sera le cinquième épisode.
01:25:42 Merci beaucoup aussi à Alice de Bransion,
01:25:46 Sarah Eudelier, qui m'ont toutes deux aidée
01:25:49 à préparer cette émission.
01:25:50 Vos réactions à ce qui a été dit sur ce plateau,
01:25:53 ce sera sur #DébatDoc, et Michel Fils,
01:25:55 les réseaux sociaux, et vous pourrez réagir à ces réactions.
01:25:59 -Ca allait bien. -Si vous le souhaitez.
01:26:01 On se retrouve très bientôt pour un nouveau "Débat Doc",
01:26:04 et ça sera, bien entendu, avec son documentaire et son débat.
01:26:08 A bientôt.
01:26:09 Générique
01:26:11 ...

Recommandée