Fan de l’OM et issu des quartiers Nord de la cité phocéenne, la star du R’n’B Tayc revient sur sa jeunesse et son amour du foot.
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00:00 L'OM, l'OM, l'OM, l'OM à fond.
00:01 Je me rappellerai toujours d'un grand souvenir,
00:04 voir ma soeur pleurer sur une défaite de finale.
00:06 Et depuis ce jour-là, je me suis dit,
00:08 ça commence à jouer avec nos émotions, ça devient compliqué.
00:10 Salut à tout le monde, c'est Taïk et c'est Kareem.
00:16 Moi, j'ai joué au foot quand j'étais tout petit, à Marseille.
00:22 Je viens de Marseille, moi, donc dans mon quartier,
00:24 où je jouais beaucoup au ballon.
00:25 Et j'étais aussi dans un club à l'époque.
00:26 J'y suis parti très, très, très tôt.
00:28 Peut-être à l'âge de 12 ans, j'ai arrêté de jouer au foot,
00:30 mais je jouais toujours au quartier,
00:32 les petits trucs et tout.
00:33 Donc, j'ai toujours un peu tâté le ballon de manière très, très, très simple.
00:36 Mais j'ai toujours tâté un peu.
00:37 Moi, je suis du Méditerranée,
00:42 donc quartier nord de Marseille.
00:43 Je connais, c'est comme dans tous les quartiers,
00:44 ça jouait entre petits, mais quand les grands arrivaient,
00:47 ils prenaient le ballon, soit ils le quillaient,
00:49 soit ils disaient, allez, cassez-vous les petits.
00:50 Et t'es obligé de te plier.
00:52 À Marseille, y avait un grand respect des grands.
00:57 Moi, j'ai un gros physique.
00:59 Tu vois, j'étais très, très, très physique dans mon jeu,
01:01 donc j'étais libéraux pendant un bon moment.
01:02 Et ensuite, on s'est rendu compte que j'avais un peu de technique
01:04 et que j'étais efficace au tir quand même,
01:06 j'ai de la précision, etc.
01:07 Donc après, je suis passé un peu en pointe.
01:09 Je crois que je m'épanouis plus en pointe, receveur.
01:12 L'OM, l'OM, l'OM, l'OM à fond.
01:17 Je me rappellerais toujours d'un grand souvenir,
01:19 voir ma soeur pleurer sur une défaite de finale.
01:22 Je crois, je sais plus c'était en quelle année,
01:23 j'en sais plus rien, c'est très fou.
01:25 Mais depuis ce jour-là, je me rappelle
01:26 que voir ma soeur pleurer pour du foot,
01:28 je me suis dit, il faut que je lève le pied avec le ballon.
01:30 Là, ça commence à jouer avec mes émotions,
01:31 ça devient compliqué.
01:33 Mais à la base, je vois des grands, grands, grands fans de foot.
01:35 Il y en a beaucoup, en fait, qui jouaient au ballon à l'époque, au quartier.
01:41 Et moi, en fait, très, très, très tôt,
01:42 dès que j'ai déménagé, en fait,
01:44 et que je suis sorti un peu du quartier,
01:46 mes influences, elles ont changé.
01:47 Même mon style vestimentaire, il a changé.
01:49 J'aimais beaucoup moins le foot.
01:50 Comme je t'ai dit, la défaite de l'OM,
01:52 je me rappellerais toujours de ce jour-là,
01:54 j'ai pris vraiment une petite distance.
01:55 Je me suis dit, je ne peux pas me mettre dans tous mes états pour du ballon.
01:57 Donc, toute ma perception un peu du foot et de la vie au quartier, elle a changé.
02:01 Du coup, j'ai commencé à être influencé par d'autres choses.
02:03 J'ai commencé à aimer la musique, j'ai commencé à aimer le rugby,
02:06 j'ai commencé à aimer la danse.
02:07 Et là, mes influences, elles ont changé.
02:08 Mais j'ai beaucoup de potes à moi qui sont restés dans le ballon.
02:10 J'ai beaucoup de potes à moi qui sont consombrés.
02:12 J'ai beaucoup de potes à moi qui, malheureusement, nous ont quittés.
02:15 Mais j'ose dire que, Dieu merci, le fait que j'ai déménagé,
02:17 ça m'a quand même un peu sauvé la vie parce qu'on était dans des quartiers
02:20 quand même assez compliqués.
02:21 Je suis parti juste à côté, en fait.
02:25 Je n'étais plus du tout dans un cadre de quartier,
02:27 mais j'étais à trois minutes de mon quartier.
02:28 Mais dans un lotissement, sécurité, portail, tout,
02:31 mais vraiment à trois minutes du quartier.
02:32 Mais rien que ça, rien que le fait de mentalement pouvoir rentrer dans un quartier,
02:36 ça a changé ma mentalité.
02:37 Franchement, honnêtement, les filles, pas tout de suite.
02:41 Ce n'est pas arrivé tout de suite.
02:42 Moi, vu que j'aimais chanter, ça a attiré les filles
02:44 parce qu'elles me demandaient de chanter du Neyo, du Crewron, etc.
02:47 Mais moi, je ne chantais pas forcément pour les filles.
02:49 Je chantais vraiment parce que j'adorais ça.
02:50 Et j'entendais que je savais chanter.
02:53 J'entendais que ma voix, elle était juste et que ça plaisait aux filles.
02:58 Mais je n'ai jamais fait pour ça.
03:00 Honnêtement, je n'ai jamais fait.
03:00 Même aujourd'hui, je ne le fais pas pour ça.