Comment développer et normaliser les synergies public-privé ? On a posé la question à ceux qui coopèrent au quotidien... et ceux qui n'y arrivent pas ! Le débrief avec les participants de notre table ronde Doc en Stock à la Sofcot 2023.
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00:00 Première piste, c'est vrai que ça commence par une histoire d'hommes et essayer de bien
00:07 s'entendre avec les collègues du privé public, avoir des bonnes relations, se voir,
00:13 se rencontrer dans les sociétés savantes, partager les dossiers ensemble, se respecter.
00:19 Cette collaboration qui est humaine au départ, on veut la fidéliser, on veut qu'elle
00:26 soit gravée dans le marbre, et donc c'est pour ça qu'on a signé une convention entre
00:33 la Clinique Saint-Léonard et le CHU.
00:35 Je pense que c'est important que les médecins, qu'ils soient aussi bien à l'hôpital
00:39 que dans le privé et la notion des contrats économiques de leur projet médical qu'ils
00:45 veulent porter pour qu'ils se comprennent et que les administratifs et que les médecins
00:49 se comprennent pour vraiment avancer ensemble.
00:51 C'est vrai que c'est à plusieurs niveaux, c'est-à-dire qu'il ne faut pas que ça
00:54 soit uniquement quelque chose de purement médical, il faut aussi que les directions,
00:59 que les administratifs des deux établissements s'entendent bien, se respectent et avancent
01:06 ensemble parce que c'est compliqué effectivement de pouvoir réaliser une convention comme
01:11 ça entre un CHU et une clinique.
01:13 Certainement la concurrence qui existe entre l'assistance publique, cette énorme structure,
01:21 et malgré tout avec finalement assez peu de services d'orthopédie, entre 5 et 6
01:26 pour la chirurgie adulte, et en revanche la multiplicité des établissements libéraux
01:30 qui ont une offre de soins en orthopédie de qualité, mais qui sont beaucoup plus nombreux
01:37 effectivement que le CHU.
01:39 Une deuxième raison est à mon sens le problème d'équité entre les deux systèmes.
01:45 Comme vous le savez, l'accès aux soins n'est pas partagé de la même façon entre
01:50 les deux systèmes, mais surtout en termes de plateau technique, en termes de type de
01:55 patientèle et surtout en termes de revenus du personnel paramédical et du personnel
02:00 médical, ce qui acutise à mon sens la concurrence entre les deux systèmes.
02:05 Il y a une vraie demande, notamment de ces établissements qui ont souvent une seule
02:10 activité qui est la chirurgie orthopédique et qui finalement peuvent être en difficulté
02:15 lorsqu'ils ont affaire à des patients lourds avec des comorbidités qui vont avoir des
02:20 complications générales qui peuvent justifier d'avoir besoin d'un transfert en réanimation.
02:23 Ça c'est la première chose.
02:25 Et la deuxième chose c'est la prise en charge des complications infectieuses qui nécessitent
02:30 souvent d'avoir recours à des antibiotérapies lourdes, prolongées, qui ne sont pas compatibles
02:35 en termes de coûts, mais on rejoint le problème de l'équité, qui ne sont pas compatibles
02:38 en termes de coûts avec une activité libérale et non plus en termes de compétences médico-chirurgicales.
02:44 Voilà.
02:45 Merci.
02:45 [SILENCE]