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Transcription
00:00 C'est le dernier automne à ma cabane. Il s'en est passé des choses pendant 4 ans. Et pourtant, je sens bien que je ne suis pas au bout de mes surprises. Il y a aujourd'hui 6 muts sur ce massif. Et là, c'est la dernière mutt installée. C'est celle-là que je suis.
00:29 Elle n'a pas de traces.
00:31 Ça fait 30 ans que les loups sont revenus. Et pourtant, très peu de monde se prépare à leur retour.
00:36 Il y a un loup. Il y en a deux.
00:39 Hé !
00:41 Tu es le bon, tu es le loup. Éradiquez le loup !
00:44 On ne se défait pas facilement de plusieurs siècles d'une culture de diabolisation de la nature.
00:50 Dans la vallée, c'est le sujet tabou. Tu vas te fâcher à cause du loup.
00:55 Pour moi, le retour du loup, c'était un truc magique. Mais ce n'est pas magique pour tout le monde.
00:59 Quand tu gardes un troupeau, tu deviens parte de ce troupeau presque.
01:02 Les chiens, ils limitent la casse, c'est sûr. Mais c'est loin d'être si facile.
01:10 Toi, tu étais au bout.
01:12 Ah oui, c'était au bout du volant. Moi, j'étais prêt à vouloir descendre de mon tas.
01:14 J'ai l'impression que les chasseurs disent « Ouais, le loup, il mange nos chamois, il nous mange nos chevrons ».
01:19 Mais après tout, je n'ai pas plus à nous qu'à lui. Alors qu'est-ce qu'on me fait ?
01:24 Tout tuer, on n'y arrivera plus. Il va falloir qu'on vive ensemble.
01:28 Dans les abruses, en Italie, les loups n'ont jamais disparu et les humains ont toujours composé avec.
01:34 On peut voir des louveteaux qui jouent au milieu des selves.
01:37 Les loups sont d'excellents guides. Ils sont un indicateur de notre capacité à nous humains d'accepter la nature.
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