Vidéos de replay des assises de la bioéconomie en Bourgogne-Franche-Comté :
16 octobre 2023 : 6 tables rondes thématiques
17 octobre 2023 : Scénarios et perspectives régionaux
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17 octobre 2023 : Scénarios et perspectives régionaux
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00:00:00 Ce qui nous attend, petite leçon de choses sur le changement climatique, les objectifs
00:00:10 nationaux et européens avec Sylvain Doubet de Solagro.
00:00:14 Mesdames, Messieurs, merci de l'accueillir dignement.
00:00:17 Merci, bonjour à tous.
00:00:21 Donc, Sylvain Doubet, Association Solagro, je vais vous faire un petit cours rapide sur
00:00:29 le climat, même si beaucoup de choses ont déjà été abordées, notamment par Jérôme,
00:00:34 que je remercie.
00:00:35 Mais, comme on dit, la pédagogie, c'est répéter pas mal les choses.
00:00:41 Donc, on attend un peu le support et puis ensuite j'enchaînerai.
00:00:49 Merci.
00:00:50 Alors, sur le changement climatique, très simplement, il n'y a qu'une seule diapo sur
00:00:54 le changement climatique, mais je crois que ce n'est plus la peine de démontrer les choses.
00:00:58 Vous avez ici à droite un graphe dont vous avez peut-être l'habitude d'anomalies climatiques.
00:01:05 Donc, c'est des variations en plus ou en moins par rapport à la moyenne, la moyenne
00:01:09 observée sur les 30 dernières années puisqu'on parle du climat.
00:01:11 Donc, quand les petits bâtons sont rouges, c'est qu'on est au-dessus de la moyenne.
00:01:14 Et quand les petits bâtons sont bleus, on est en dessous de la moyenne.
00:01:16 Et vous constatez qu'à partir des années 80, c'est vrai pour la ville de Mâcon, mais
00:01:20 c'est vrai partout en France, on est systématiquement au-dessus de la moyenne.
00:01:27 Et les années 80 signent un peu le début des impacts observés du changement climatique,
00:01:31 notamment en agriculture.
00:01:33 Et puis, sur la courbe de droite, vous avez l'avenir.
00:01:36 Donc, vous retrouvez les anomalies de température et puis vous avez les trois scénarios, les
00:01:41 trois scénarios climatiques.
00:01:42 La courbe verte, les accords, les changements climatiques, les impacts du changement climatique
00:01:48 selon un scénario de type accord de Paris où on arrive à contenir le climat sous les
00:01:54 deux degrés, scénario qui est de plus en plus remis en question sur sa crédibilité
00:02:00 et sur sa capacité à aller jusqu'au bout.
00:02:02 Le scénario intermédiaire, là, qui est un scénario autour des plus de 4, plus 4 degrés
00:02:09 au niveau, enfin, plus 3 degrés au niveau planétaire, plus 4 degrés au niveau français.
00:02:13 Et puis, le scénario du laisser-faire, le scénario qu'on appelait Trump à l'époque,
00:02:17 il faut changer de nom, mais voilà, un scénario de laisser-faire avec une hausse de la température
00:02:22 qui dépasse les 5 degrés.
00:02:24 Alors, évidemment, l'objectif de tous les travaux qu'on fait et de tous les messages
00:02:29 politiques envoyés, c'est évidemment éviter le violet, ne pas aller trop dans le orange
00:02:36 et se rapprocher le plus possible du vert pour garder une planète vivable pour les
00:02:42 hommes et, comme disait Hubert Reeves, vivable, mais vivable agréable, pas seulement vivable
00:02:48 parce que sinon, ça va être très compliqué.
00:02:50 Donc, on fait tout ça vraiment pour des bonnes raisons.
00:02:53 Alors, les gaz à effet de serre, vous connaissez le principe.
00:02:56 Donc, les gaz à effet de serre, on rappelle, sans gaz à effet de serre, pas d'hommes
00:03:00 sur Terre.
00:03:01 Donc, si la température moyenne sur Terre, elle serait de peu près -18 degrés, alors
00:03:05 qu'aujourd'hui, elle est en moyenne de +15 degrés.
00:03:08 Donc, évidemment, il faut des gaz à effet de serre, mais ils ont évidemment un impact
00:03:13 sur le climat.
00:03:14 Donc, vous avez le rayonnement solaire incident.
00:03:17 Il y a une partie du rayonnement solaire qui s'en va tout de suite sans impact, qui est
00:03:22 réfléchie par l'atmosphère ou par les surfaces blanches, c'est ce qu'on appelle l'albédo.
00:03:26 Et puis, il y a une partie du rayonnement solaire qui va jusqu'à la surface de la
00:03:29 Terre, qui est absorbée par la Terre et qui est réémis en infrarouge.
00:03:33 Et c'est ces infrarouges qui vont aller stimuler les gaz à effet de serre, qui vont renvoyer
00:03:37 les rayonnements, etc. et faire un fameux effet de serre.
00:03:41 Et donc, c'est ce phénomène-là qui est l'origine de tout ça.
00:03:47 Et justement, on a parlé des trois principaux gaz à effet de serre anthropiques, donc issus
00:03:53 de l'activité humaine.
00:03:54 Alors, il y en a deux que vous connaissez par cœur, le CO2 et le méthane.
00:03:58 Donc, toute la chimie du carbone sur Terre aboutit forcément à un moment soit du CO2
00:04:05 si vous avez de l'oxygène, soit du méthane si vous n'avez pas d'oxygène.
00:04:08 Beaucoup de carbone, pas d'oxygène, vous faites du méthane.
00:04:10 Beaucoup de carbone, de l'oxygène, vous faites du CO2.
00:04:12 Et puis, après, il y a d'autres manières de stocker le carbone sur Terre, du diamant
00:04:17 ou du charbon, mais ce n'est pas ça qui nous intéresse.
00:04:20 Et puis, vous avez un troisième gaz, le protoxyde d'azote.
00:04:22 Alors, à noter que celui-là, ce n'est pas la chimie du carbone, c'est la chimie
00:04:25 de l'azote.
00:04:26 Et il nous intéresse au premier degré puisque dans les régions ou les territoires du monde
00:04:33 qui ont une forte activité agricole, puisque évidemment, l'azote, c'est une des clés
00:04:37 de voûte de la réculture et des rendements agricoles.
00:04:41 L'azote se stockant sur Terre dans l'atmosphère et pas dans les sols, c'est ce qui est le
00:04:45 grand dilemme de la réculture depuis 5 000 ans et pour les 5 000 prochaines années.
00:04:49 Donc, le cycle de l'azote est aussi embarqué là-dedans.
00:04:51 Donc, cycle de carbone, cycle de l'azote, tous les éléments sont sur la table.
00:04:55 Alors, la neutralité carbone, on en a parlé.
00:04:59 Alors, c'est une équation à l'équilibre entre ce qu'on émet, alors je précise,
00:05:04 ce qu'on émet annuellement et ce qu'on est capable de soustraire à l'atmosphère
00:05:07 annuellement.
00:05:08 Quand on parlait du projet 4 pour 1 000 tout à l'heure, 4 pour 1 000, c'était un chiffre
00:05:12 qui paraît ridiculement bas.
00:05:14 La première chose à dire, c'est que c'est 4 pour 1 000 par an qu'il faut faire.
00:05:18 Donc, il faut augmenter le stock de carbone des sols de 4 pour 1 000 par an dans des milieux
00:05:22 qui sont des milieux vivants, donc qui vont forcément atteindre un équilibre à un moment
00:05:26 où la variation de stock va s'aplanir.
00:05:29 Et puis, voilà, si vous faites le calcul du 4 pour 1 000 par an à l'échelle France,
00:05:34 donc un pays fortement émetteur, c'est pas 4 pour 1 000 par an qu'il faut faire, c'est
00:05:38 10 % par an.
00:05:39 Donc, attention aux ordres de grandeur, un 4 pour 1 000, c'est si vous prenez l'ensemble
00:05:43 des sols de la planète sur l'horizon de 0,2 m et que vous augmentez le carbone là-dedans,
00:05:47 alors l'ensemble des sols de la planète, ça veut dire les toundras, ça veut dire
00:05:49 les Saharas, ça veut dire les...
00:05:50 Donc, c'est un chiffre qui remet le sol au cœur de l'équation et c'est très bien,
00:05:55 mais attention, 4 pour 1 000, ça a l'air simple, ça l'est vraiment pas.
00:05:58 Et comme l'a dit Jérôme, ça suppose d'avoir des écosystèmes en bonne santé.
00:06:01 Alors, sur les gaz à effet de serre, ça c'est les dernières données à jour sur
00:06:08 les émissions de gaz à effet de serre en France, donc sur le territoire national, ce
00:06:12 qu'on appelle l'inventaire de tout ce qu'on émet sur notre territoire.
00:06:15 Donc, vous avez en gros 4 gros blocs.
00:06:19 Le premier, c'est tout ce qui concerne les transports, donc à peu près 138 millions
00:06:25 de tonnes équivalent CO2.
00:06:26 Et puis ensuite, vous avez 3 secteurs qui sont à part égale quasiment, donc l'agriculture
00:06:31 81 millions de tonnes équivalent CO2, résidentiel et tertiaire 75, donc l'habitat, et puis
00:06:37 l'industrie 78.
00:06:39 Donc, vous avez ces 3 secteurs qui sont quasiment à équivalence.
00:06:43 A noter que transport, résidentiel tertiaire et industrie, c'est principalement du CO2
00:06:51 qu'on émet, donc on prend du carbone fossile, on le brûle, donc on l'oxyde et on fait
00:06:55 du CO2.
00:06:56 Le profil gaz à effet de serre de l'agriculture est vraiment très particulier puisque c'est
00:07:00 peu de CO2, beaucoup de bentane et beaucoup de N2O parce que la ferme France est une ferme
00:07:07 d'élevage et qu'on a aussi pas mal d'azote qui circule là-dedans, donc c'est normal
00:07:11 qu'il y ait ces chiffres-là.
00:07:13 Alors, on a parlé de la stratégie nationale bas carbone, alors c'est un peu la feuille
00:07:18 de route de la France en route vers la neutralité carbone.
00:07:22 Alors, cette stratégie nationale bas carbone est remise à niveau tous les 5 ans, à chaque
00:07:28 fois qu'on a un nouveau président, en gros.
00:07:31 Donc, la prochaine stratégie nationale bas carbone, la 3 devrait sortir ces prochains
00:07:36 jours, donc soyez attentifs.
00:07:37 Et la neutralité carbone, vous le voyez au bout du graphe, c'est quand les émissions
00:07:43 annuelles vont correspondre à la séquestration annuelle.
00:07:46 Donc, toute la partie verte en bas, c'est la capacité notamment de la forêt française
00:07:51 à soustraire du carbone à l'atmosphère, vous voyez la situation d'aujourd'hui, puis
00:07:55 vous voyez ce qu'il faut faire.
00:07:56 Donc, en gros, ça a été dit, il faut diviser globalement les gaz à effet de serre des
00:08:01 activités économiques françaises par 6 et dans le même temps, il faut doubler la
00:08:05 capacité de la France à piéger du carbone annuellement.
00:08:10 Donc, on va voir après un peu les tendances qui sont à l'oeuvre dans ces parties-là,
00:08:15 mais voilà, ça c'est la feuille de route.
00:08:17 Donc, l'Europe est aussi engagée sur une feuille de route net zéro, carbone zéro.
00:08:22 Alors, carbone, c'est un peu abusif parce qu'il n'y a pas que du carbone là-dedans,
00:08:25 mais tout ce vocabulaire net zéro, etc. sont compatibles avec ce type de trajectoire.
00:08:30 L'agriculture là-dedans, on l'a dit, a un rôle vraiment particulier.
00:08:36 D'abord, un secteur fortement, enfin qui est vraiment placé dans l'échiquier de
00:08:41 manière assez haute par rapport à d'autres pays d'Europe.
00:08:43 C'est le deuxième ou troisième ou quatrième, mais c'est à peu près, vous avez vu les
00:08:48 chiffres sont à peu près comparables, donc c'est un secteur important en termes d'émission
00:08:51 de gaz à effet de serre.
00:08:52 Vous avez vu le profil là, très méthane, très N2O et puis un peu de CO2 quand même
00:08:57 dans les tracteurs ou les bâtiments.
00:08:59 Mais voilà, la ferme France, si vous voulez la résumer à un martien qui débarque, c'est
00:09:04 massivement une ferme d'élevage.
00:09:06 Et puis, parmi l'élevage, on a effectivement beaucoup de granivores et beaucoup de bovins.
00:09:12 Alors les objectifs, les objectifs pour le secteur agricole, c'est -46%, en gros, facteur
00:09:17 2 divisé par 2, les émissions de gaz d'ici 2050, là où les autres secteurs doivent
00:09:22 faire du facteur 10 ou carrément tout décarboner leur profil.
00:09:26 Donc, c'est admis dans la politique que l'effort demandé à l'agriculture est moins important,
00:09:34 parce que si on tape trop, évidemment, sur ce secteur-là, la capacité à nourrir est
00:09:39 fortement affectée.
00:09:40 Le meilleur scénario en termes d'agriculture pour réduire les gaz à effet de serre, c'est
00:09:45 la chasse et la cueillette.
00:09:46 Mais évidemment, pour nourrir 65 millions de Français, ça va être compliqué.
00:09:50 Il va falloir se battre un peu.
00:09:53 Donc, c'est admis que -50%, c'est acceptable et on peut le raisonner avec, évidemment,
00:09:59 comme l'a dit Jérôme, un changement de comportement alimentaire associé.
00:10:02 Donc, parmi les axes de travail, il y a évidemment tout ce qui concerne la forte réduction des
00:10:07 intrants, donc tout ce qui rentre dans l'agroécologie, l'agroforestation, tout ce qui concerne l'EA,
00:10:13 etc.
00:10:14 Et puis, donc, c'est pas à lister là-dessus, mais évidemment, ça ne se fait pas, on n'arrive
00:10:19 pas au bout de l'équation sans réduction de cheptel, c'est strictement impossible.
00:10:23 Voilà la feuille de route qui est devant le secteur agricole.
00:10:27 Et puis, si on élargit un peu la focale, tout ce qu'on a montré tout à l'heure,
00:10:34 enfin tout ce qu'on a montré depuis le début, c'est des émissions sur ce qu'on appelle
00:10:40 les inventaires, ce qui se passe sur le territoire français.
00:10:42 Et puis, donc c'est la barre du milieu, les 450 millions de tonnes équivalent CO2 pour
00:10:47 l'économie française.
00:10:48 Et puis, vous avez une autre manière de parler de ça, c'est la notion d'empreinte.
00:10:53 Donc, vous partez de l'inventaire, vous enlevez la partie verte, les exportations, et vous
00:10:59 ajoutez les importations, c'est-à-dire l'impact carbone de ce qu'on consomme, mais qui est
00:11:04 pas fabriqué en France.
00:11:05 Vous voyez que la différence, on est en inventaire national, on est à peu près à 6 tonnes
00:11:10 équivalent CO2 par habitant.
00:11:12 En empreinte carbone, on monte à peu près à 10 ou 9 et des brouettes, mettons 10.
00:11:17 L'objectif du GIEC, l'objectif annoncé par le GIEC pour garder un climat sous les
00:11:21 2 degrés, c'est une empreinte carbone par habitant de la planète de 2 tonnes équivalent
00:11:27 CO2.
00:11:28 Vu comme ça, ça a l'air impossible.
00:11:29 Ça a l'air que ça ne va pas se faire juste en améliorant le système.
00:11:35 Il va falloir autre chose que de rendir les zones, ça c'est certain.
00:11:41 En termes d'usage d'éther, évidemment, on a parlé de comptabilité carbone, etc.
00:11:49 Vous avez compris que là-dedans, il y a un enjeu d'affectation d'éther et où est le
00:11:53 carbone là-dedans et à quoi servent les terres.
00:11:55 Donc, tout ça, il faut le manipuler en même temps.
00:11:56 Vous avez l'affectation d'éther en France de 1990 à 2020.
00:12:00 Alors, les grandes tendances, vous voyez la partie marron, donc la forêt a tendance à
00:12:04 gagner aujourd'hui.
00:12:05 C'est la forêt qui gagne principalement sur la déprise agricole.
00:12:09 Donc, c'est principalement des terres de prairies qui vont passer en forêt.
00:12:13 En termes de comptabilité carbone, c'est loin d'être dramatique.
00:12:18 Au contraire, ça a plutôt un effet positif en stockage carbone dans la biomasse.
00:12:22 Ensuite, vous avez la partie rouge au fond qui est l'artificiation des sols.
00:12:26 Alors, ce n'est pas du tout bon pour le carbone, évidemment, surtout que cette artification
00:12:30 se fait principalement sur le jaune, à savoir les terres cultivées.
00:12:33 Donc aujourd'hui, quand une grande ville s'élargit, s'il y a une grande ville, c'est que les
00:12:37 terres sont fertiles.
00:12:38 Donc, si une grande ville s'élargit, la première chose qu'elle mange, c'est ses terres fertiles.
00:12:42 Rôde-Disney, les aéroports Parisa sont construits sur les terres les plus fertiles du monde.
00:12:47 Donc, à chaque fois qu'on agrandit une grande ville, on mange des terres fertiles.
00:12:51 Donc, non seulement on détruit le carbone qui est là-dedans, mais on peut aussi se
00:12:55 poser la question de à quoi servent ces terres.
00:12:57 Évidemment, si on commence à manger des terres fertiles, l'équation qu'on essaye de résoudre
00:13:03 va être de plus en plus compliquée.
00:13:04 Mais la loi Zanne va nous sauver.
00:13:05 La loi Zanne va nous sauver à condition qu'on me l'explique, parce que moi, je n'ai toujours
00:13:09 pas compris cette notion de zéro artificiation nette.
00:13:12 Qu'est-ce qu'on va désartificialiser ? Je ne sais pas bien.
00:13:14 Les sénateurs se posent la même question.
00:13:17 Ils ont voté deux amendements qui réduisent la portée de la loi, du coup.
00:13:20 Enfin bref, c'est autre chose.
00:13:21 La réduction de l'artificiation fait partie aujourd'hui des capes politiques et heureusement,
00:13:27 sinon on ne va pas s'en sortir dans l'histoire.
00:13:29 Et puis, dernière tendance, le fameux puits de carbone national.
00:13:34 Alors, le puits de carbone national, c'est quand vous entendez le mot puits, ça veut
00:13:37 dire la capacité d'un territoire à séquestrer annuellement, annuellement, j'insiste là-dessus,
00:13:44 du carbone.
00:13:45 Et donc, c'est cette capacité à enlever du carbone de l'atmosphère annuellement qu'on
00:13:49 va mettre en comparaison des émissions.
00:13:51 Alors ici, vous avez ce qu'on appelle, cette comptabilité carbone est vraiment à part,
00:13:58 c'est ce qu'on appelle le secteur des terres ou UTCATF, Utilisation des terres, Chambres
00:14:02 d'affectation des terres et forêts.
00:14:05 Et ici, vous avez un histogramme de résultats, de tout ce qui se passe sur ce secteur-là.
00:14:11 Donc, tout ce qui est au-dessus des zéros, c'est ce qui émet du carbone.
00:14:13 Donc, c'est de la perte de carbone annuelle.
00:14:15 Donc, vous avez l'artificiation des sols, les terres cultivées.
00:14:20 Aujourd'hui, les terres cultivées en France ont plutôt une dynamique de perte de carbone
00:14:24 annuellement.
00:14:25 Et puis, vous avez tout ce qui permet de piéger du carbone.
00:14:29 Donc, la grosse barre verte foncée, c'est notre principal puits carbone en France, c'est
00:14:34 la forêt.
00:14:35 Et puis, vous avez la barre verte qui est aussi la petite barre verte claire qui s'amenuise.
00:14:39 C'est la variation de stock qui est possible par les prairies naturelles.
00:14:46 Alors, ce qu'on constate, c'est que quand vous faites la résultante entre les deux,
00:14:50 vous avez le puits carbone français.
00:14:52 Vous faites le au-dessus des zéros, moins le dessous des zéros, vous avez la résultante.
00:14:57 Et qu'est-ce qu'on constate dans les années récentes ? C'est ce que disait Jérôme,
00:15:00 c'est que le changement climatique a un effet négatif sur la capacité à soustraire
00:15:07 du carbone de l'atmosphère.
00:15:08 Alors, c'est très net en forêt parce qu'il y a une surmortalité en ce moment.
00:15:14 Il y a aussi des stress hydriques qui font que les arbres, ils grossissent moins bien
00:15:19 chaque année.
00:15:20 Donc, on a une pompe à carbone qui fonctionne moins bien.
00:15:22 Et ce qui est vrai pour les arbres est aussi vrai pour les prairies naturelles.
00:15:26 Les prairies naturelles qui sont des puits carbone, qui sont surtout des stocks de carbone,
00:15:31 qui ont des capacités à piéger le carbone année après année relativement faibles,
00:15:38 ce puits carbone risque aussi de s'amenuser.
00:15:42 Et on a des simulations climatiques qui montrent que si le climat change, alors si le climat
00:15:47 change aujourd'hui, on peut enlever le si, il y a certaines conditions pédoclimatiques
00:15:52 notamment dans le sud de la France où les prairies naturelles seront des émetteurs
00:15:56 nets de carbone.
00:15:57 Plutôt que d'en stocker, elles émettront parce que l'équilibre carbone qui est là-dedans
00:16:00 va se déplacer vers le bas.
00:16:02 Donc tout ça, ce n'est pas des bonnes nouvelles parce qu'on ne s'attendait pas à ce que
00:16:07 le changement climatique ait un effet aussi important sur la partie basse du graphe, sur
00:16:11 la capacité de nos milieux naturels, comme le disait Jérôme, à séquestrer du carbone.
00:16:16 Tout ça suppose des écocytèmes en bonne santé.
00:16:19 Donc voilà, il y a pour finir cette diapositive, pour ne pas confondre nos questions de vocabulaire
00:16:30 sur atténuation et adaptation.
00:16:31 Le vocabulaire atténuation est lié à la capacité à réduire les émissions de gaz
00:16:38 à effet de serre.
00:16:39 L'adaptation c'est adapter nos sociétés aux impacts du changement climatique, sachant
00:16:47 que, je finirai là-dessus, le climat de 2050 est déjà écrit, donc on peut déjà
00:16:53 commencer à réfléchir à ce qui va nous arriver.
00:16:56 C'est après 2050 que ce qu'on pose maintenant comme acte va avoir des conséquences sur
00:17:05 la fin du siècle.
00:17:07 Mais 2050, le climat est déjà écrit, l'inertie climatique est telle qu'on peut déjà avancer
00:17:12 avec ça.
00:17:13 Et puis tout le monde a vu ce qui s'est passé cette année, l'an dernier, il y a trois
00:17:16 ans, l'enchaînement des aléas et des fréquences et la manière dont on bat les records climatiques,
00:17:21 nous montre que le changement climatique est déjà là.
00:17:23 Donc voilà, ça c'était pour situer un peu l'histoire.
00:17:27 Pour mettre l'ambiance, merci, c'est sympa.
00:17:33 Alors voyons maintenant les tendances pour la Bourgogne-Franche-Comté, avec Bertrand
00:17:41 Houdin de Serresco qui revient parmi nous et Marie-Rousselot de Nerdata.
00:17:44 Et je demande aux professionnels de commenter tout ça, Stéphane François, Frédéric
00:17:51 Imbert, Rémi Chambaud et François Roulin de me rejoindre, de partager nos sièges.
00:17:56 Jérôme, atténuation, adaptation, souvent on mélange, souvent on n'arrive pas à faire
00:18:02 la différence.
00:18:03 Il est trop tard pour atténuer ou on est condamné à l'adaptation ? C'est les deux.
00:18:10 Le micro pour Jérôme Bousset, s'il vous plaît.
00:18:14 Oui, ce que je voulais dire c'est les deux.
00:18:15 Il faut bien sûr atténuer, comme disait Sylvain, l'enjeu c'est de réduire au maximum les
00:18:21 émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement après 2050.
00:18:25 Mais dans les messages de Sylvain, je pense qu'on peut insister sur la question de l'adaptation
00:18:30 nécessaire, l'urgence, c'est-à-dire que le climat, on le voit, il est déjà en transformation.
00:18:36 Quand on voit des forêts, quand on voit les systèmes agricoles, les impacts sur les
00:18:40 rendements, il faut voir que c'est un chemin sans retour, c'est-à-dire qu'on ne retrouvera
00:18:45 jamais le climat des années précédentes et comme l'a dit Sylvain, ça va continuer à
00:18:49 se dégrader au moins jusqu'en 2050.
00:18:52 Donc on a un vrai enjeu d'adaptation des systèmes de production ou de renforcement de résilience,
00:19:00 que ce soit des systèmes forestiers ou des systèmes agricoles et ça, ça va être une
00:19:04 constante dans les prochaines décennies, on va être tout le temps en train de modifier
00:19:08 nos systèmes pour s'adapter à ce climat qui change.
00:19:10 On va peut-être y revenir dans la journée mais il y a des questions d'anticipation et
00:19:14 des réflexions à l'échelle des territoires qui me semblent être vraiment à la bonne
00:19:17 échelle pour travailler ces questions d'adaptation.
00:19:19 Et je voulais faire juste une petite remarque en plus, très rapide, sur l'épréhentation.
00:19:24 Là, on parle des émissions, donc du secteur de la bioéconomie, de l'agriculture, de la
00:19:28 forêt, on parle beaucoup de méthane et de protoxyde d'azote, c'est un secteur qui est
00:19:32 complexe, sur lequel il y a beaucoup d'incertitudes et qu'il faut qu'on intègre dans nos raisonnements.
00:19:36 C'est différent des autres secteurs où quelque part les gaz à effet de serre passent
00:19:41 par un tuyau, c'est une cheminée de maison, une cheminée d'une usine, un pot d'échappement
00:19:46 si on parle de voiture.
00:19:47 L'agriculture, la forêt, c'est plus compliqué parce que ce sont des émissions diffuses,
00:19:51 biologiques, qui varient dans le temps, dans la journée, etc.
00:19:55 Donc, il y a des incertitudes qu'il faut qu'on intègre dans nos raisonnements.
00:19:59 Merci, j'ai eu peur que vous ne soyez que 3 sur 4, mais le quatrième arrive.
00:20:03 Merci.
00:20:04 Vous faites une arrivée très discrète, cher ami.
00:20:07 Merci.
00:20:08 C'est à vous, messieurs, dames des bureaux d'études.
00:20:11 Bonjour, il n'y a pas de comédien pour introduire une séquence créative ?
00:20:19 Ça peut arriver à tout moment, ça risque d'arriver.
00:20:23 Ok.
00:20:24 On va passer maintenant à la bourgogne franche-comté, on est là pour ça.
00:20:29 On va vous présenter quelques faits saillants.
00:20:32 Bien sûr, ça va être très restrictif, très caricatural.
00:20:35 Je vais vous présenter la partie agricole avec 4 faits saillants.
00:20:42 Le premier, ce qui caractérise ce qu'on sait, ce qu'on voit et ce qui arrive, c'est
00:20:46 effectivement, on va parler de décapitalisation, j'ai parlé de décapitalisation de cheptel,
00:20:52 puisque ce qui est en cours sur la bourgogne franche-comté, on est une région très importante
00:20:56 en termes d'élevage, vous le voyez.
00:20:59 On n'est pas en base 0 au départ, donc les graffes sont forcément un peu exagérées,
00:21:03 c'est fait pour ça, c'est pour forcer un peu le trait.
00:21:05 On a deux dynamiques, d'abord c'est effectivement une réduction un peu progressive des vaches
00:21:12 laitières parce qu'on a des meilleurs rendements.
00:21:14 Après, on va se poser des questions sur ces vaches laitières parce qu'on voit à l'heure
00:21:19 actuelle une problématique de changement de génération et parfois des gens qui quittent
00:21:26 le métier d'éleveur laitier à 50 ans, donc on peut se poser des questions.
00:21:30 Et sur ces vaches laitières, sur le secteur laitier, il faut bien voir deux dynamiques
00:21:34 très différentes.
00:21:35 On a une zone très particulière chez vous qui s'appelle la zone Comté, je suis de
00:21:38 Besançon donc je connais un peu la région, et c'est là où on a les éleveurs les plus
00:21:42 jeunes de France, parce qu'il y a aussi peut-être les meilleurs revenus des éleveurs
00:21:46 laitiers.
00:21:47 Et puis on a une zone de plaine qui elle est plutôt sur une dynamique plutôt de régression.
00:21:53 Et sur les vaches allaitantes, vous le voyez, on n'était pas forcément sur une régression
00:21:57 linéaire jusqu'en 2015, on était sur une stabilisation.
00:22:00 Et puis là, depuis 2016, on a un vrai décrochage, un vrai décrochage à l'échelle nationale
00:22:06 et à l'échelle aussi de Bourgogne-Franche-Comté.
00:22:08 Donc vous voyez, on a chuté assez lourdement et chaque année on va avoir 2% de vaches
00:22:16 en moins, ça fait à l'échelle française, on a 100 000 vaches l'an dernier en moins
00:22:21 de vaches mères.
00:22:22 Donc c'est vraiment important et ça va avoir des impacts, vous allez le voir tout à l'heure,
00:22:26 sur les aspects des prairies.
00:22:28 Alors, a contrario, on n'a pas que des choses qui diminuent dans le secteur de l'élevage,
00:22:35 on a aussi une production de granivores, en tout cas de poulet de chair qui augmente,
00:22:40 même si on n'arrive pas encore à couvrir la consommation régionale, donc on a encore
00:22:45 de la marge.
00:22:46 Et on voit bien que cette dynamique, elle est aussi une demande, effectivement, de viande
00:22:53 blanche qui continue à croître et des régions en France qui n'ont peut-être plus forcément
00:22:58 la capacité à avoir plus d'élevage de poulet de chair.
00:23:05 Et puis, troisième point saillant, au niveau des productions végétales, alors ce qui est
00:23:12 un peu, effectivement, on voit aussi les effets du changement climatique, ici sur les rendements
00:23:16 en Bourgogne-Franche-Comté, vous voyez en haut, c'est plutôt sur des grandes cultures,
00:23:20 on a des rendements qui augmentaient jusque dans les années 2000 et depuis les années
00:23:25 2000, malgré les progrès scientifiques, parce qu'au niveau agricole, on continue à progresser
00:23:30 sur les connaissances, sur la génétique, et bien on voit une érosion des rendements
00:23:33 qui est un peu problématique et beaucoup plus d'aléas, comme le disait notre prophète
00:23:39 tout à l'heure, ces aléas s'accélèrent et on voit des irrégularités de plus en
00:23:44 plus importantes.
00:23:45 Et ça pose aussi des soucis sur l'aspect protéagineux, puisqu'on doit effectivement
00:23:52 produire de la protéine végétale, les surfaces s'agrandissent, mais par contre, on a ces
00:23:58 problématiques régulières, on a aussi un déficit historique qu'on doit rattraper,
00:24:03 notamment au niveau génétique.
00:24:05 Donc beaucoup d'enjeux sur ces productions de protéines végétales de main, et petit
00:24:10 point, vous voyez en bas à droite, il n'y a pas que des effets négatifs sur l'adaptation,
00:24:14 on a aussi un réchauffement qui permet aussi d'avoir un peu plus de production de culture
00:24:21 intermédiaire, donc qui soit dédiée effectivement aux couverts végétaux ou à la production
00:24:27 énergétique.
00:24:28 Frédéric Imbert, Alliance BFC, vous partagez ce constat.
00:24:31 Et juste dernier point.
00:24:32 Oui, pardon, excusez-moi.
00:24:33 Je suis le Frédéric Danret.
00:24:35 On peut aussi s'interroger, on est une région effectivement qui produit peu de fruits et
00:24:41 légumes, vous voyez, dernier dans le classement, et encore, c'est des fruits et légumes,
00:24:44 majorité d'oignons.
00:24:45 Donc on ne va pas tous manger des oignons.
00:24:48 Et donc ça pose la question effectivement, quand on parle d'autonomie, de résilience,
00:24:54 etc., qu'est-ce qu'on produira demain ?
00:24:55 Frédéric Imbert.
00:24:56 Bon, alors tout d'abord, je m'excuse de ma voix.
00:25:01 Je suis désolé, j'ai la voix gazée.
00:25:03 Donc j'espère que vous allez me comprendre.
00:25:06 Je partage complètement le constat qu'il fait.
00:25:09 Depuis 10 ans, on a des soucis d'aléas climatiques récurrents qui limitent le rendement des
00:25:15 cultures.
00:25:16 Et donc tous les chiffres qui sont présentés sont vérifiés à travers la collecte qu'on
00:25:22 fait sur toutes les céréales, les agineaux, protéines.
00:25:25 Rendement lié à la chaleur uniquement ou au problème de manque d'eau ou d'imprévisibilité
00:25:31 de la ressource en eau ?
00:25:32 Vous n'avez pas ?
00:25:33 C'est forcément les deux.
00:25:34 On travaille sur ce sujet-là, notamment avec l'Institut Agro au Dijon et l'IGRAE.
00:25:43 Depuis plus de 3 ans, on a fait une étude prospective avec un ingénieur en recherche
00:25:51 où on a projeté les 12 cultures majoritaires en région avec les données du GIEC projetées
00:25:57 sur 2050 et 2100.
00:25:59 Et on s'aperçoit que...
00:26:01 Alors uniquement sur la projection du stress hydrique et on n'a pas pris en compte l'augmentation
00:26:07 des températures.
00:26:08 Mais on s'apercevra que de toute façon, on aura une baisse générale moyennée de 12%
00:26:16 sur toutes les cultures en production.
00:26:20 Avec des années à, c'est-à-dire que des années, on aura zéro et des années, on
00:26:23 aura un peu plus.
00:26:24 Mais la moyenne sera à moins de 12%, ce qui pose aussi le souci de l'autonomie alimentaire
00:26:30 de la région et de la France en général.
00:26:32 C'est le match de rugby qui vous a cassé la voix ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:26:35 J'étais au match de rugby.
00:26:36 Ça vous a énervé.
00:26:37 Moi aussi, je comprends.
00:26:38 J'étais très énervé aussi.
00:26:39 J'étais au match de rugby.
00:26:40 Je suis un peu dégoûté aussi.
00:26:41 Oui, oui, oui.
00:26:42 Je reviendrai vers vous.
00:26:43 Essayez de reposer votre voix en attendant.
00:26:44 Il y avait des questions, il y avait des tweets.
00:26:45 Allez, quelques tweets.
00:26:46 Et puis ensuite, Sylvain Doublet à nouveau.
00:26:47 Alors, que nous disent les internautes, les twittonautes ?
00:26:48 Beaucoup, beaucoup de messages.
00:26:49 Le premier, c'est un message de Warner Bros qui vient de nous envoyer.
00:26:50 Warner Bros.
00:26:51 Oui.
00:26:52 Et c'est au sujet de Frédéric Herbert qui dit "Dépêchez-vous après la fin de votre
00:26:53 table ronde, puisque on vous attend là pour le casting pour le rôle de Batman".
00:26:54 Voilà, ça serait con de passer la parole à un internaute.
00:26:55 C'est un message qui est très, très important.
00:26:56 Et puis, il y a aussi un message qui est très, très important.
00:26:57 C'est un message qui est très, très important.
00:26:58 C'est un message qui est très, très important.
00:26:59 C'est un message qui est très, très important.
00:27:00 C'est un message qui est très, très important.
00:27:26 C'est un message qui est très, très important.
00:27:51 C'est un message qui est très, très important.
00:28:19 C'est un message qui est très, très important.
00:28:21 C'est un message qui est très, très important.
00:28:22 C'est un message qui est très, très important.
00:28:23 C'est un message qui est très, très important.
00:28:24 C'est un message qui est très, très important.
00:28:25 C'est un message qui est très, très important.
00:28:26 C'est un message qui est très, très important.
00:28:27 C'est un message qui est très, très important.
00:28:28 C'est un message qui est très, très important.
00:28:29 C'est un message qui est très, très important.
00:28:30 C'est un message qui est très, très important.
00:28:31 C'est un message qui est très, très important.
00:28:32 C'est un message qui est très, très important.
00:28:33 C'est un message qui est très, très important.
00:28:34 C'est un message qui est très, très important.
00:28:35 C'est un message qui est très, très important.
00:29:04 C'est un message qui est très, très important.
00:29:05 C'est un message qui est très, très important.
00:29:06 C'est un message qui est très, très important.
00:29:07 C'est un message qui est très, très important.
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00:29:50 C'est un message qui est très, très important.
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00:34:01 C'est un message qui est très, très important.
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00:35:49 C'est un message qui est très, très important.
00:35:57 C'est un message qui est très, très important.
00:36:05 C'est un message qui est très, très important.
00:36:13 C'est un message qui est très, très important.
00:36:21 C'est un message qui est très, très important.
00:36:29 C'est un message qui est très, très important.
00:36:37 C'est un article de l'usine nouvelle d'hier. Le marché du bois a l'air de se retourner. Le prix était au plus haut.
00:36:43 Et il a l'air d'être en tendance baissière, comme disent les traders.
00:36:48 Il l'est en tout cas sur notre massif parce que les volumes morts à récolter sont tellement importants que ça sature les marchés.
00:36:58 Donc, des bonnes nouvelles quand même. C'est qu'aujourd'hui, nos bois scolités, quand ils viennent de l'épicéa, on sait les valoriser en bois d'œuvre.
00:37:06 De plus en plus, vous allez avoir dans les produits de valorisation, les produits de construction, on aura dedans de l'épicéa.
00:37:14 On verra des petites traces de bleu. C'est des scolites qu'en semencent un champignon qui va bleuir le bois à sa périphérie.
00:37:22 Donc, on va voir ces traces de gris dans les bois d'œuvre. Ça veut dire qu'on sait valoriser ces bois.
00:37:28 On a un gros problème sur les cours de bois. Ça ne rémunère plus la propriété.
00:37:33 Les propriétaires vont devoir réinvestir pour renouveler leur peuplement forestier. On espère qu'ils ne vont pas se décourager, surtout.
00:37:41 Merci. Je reviendrai vers vous tout à l'heure.
00:37:44 Marie Rousselot, c'est à vous. Et Nerdata, mesdames et messieurs, vous pouvez toujours poser des questions.
00:37:49 Je n'en ai que deux jusqu'à présent. C'est indigne de vous. Je pense que vous en avez plein à poser. On vous écoute.
00:37:55 Merci. Bonjour à tous. Je vais vous présenter quelques données sur l'état des lieux de l'énergie sur le territoire.
00:38:03 Et on va commencer avec les données de consommation énergétique.
00:38:07 Celles-ci ont atteint 92 000 GWh. Retenez ça peut-être pour le quiz qui va suivre.
00:38:13 Restez bien près du micro.
00:38:14 Donc 92 000 GWh sur le territoire ont été consommés en 2018. Donc là, nous nous sommes basés sur des données de l'Horeca, qui est l'observatoire de l'énergie sur le territoire.
00:38:26 Et cette consommation finale est répartie entre les différents secteurs de la demande, donc les différents secteurs économiques, de la façon suivante.
00:38:35 On a 38 %, même 39 % sur le secteur des transports, si on considère le transport routier et non routier, qui est le premier secteur consommateur d'énergie sur le territoire.
00:38:46 Et c'est suivi par le secteur du résidentiel, avec 25 %, puis de l'industrie manufacturière, donc essentiellement de la métallurgie, de la production de matériel de transport,
00:38:59 l'industrie agroalimentaire, qui est bien représentée sur le territoire, donc 19 % pour l'industrie manufacturière.
00:39:05 Et enfin, 12 % pour le tertiaire, 4 % pour l'agriculture et un tout petit dernier pourcent pour le traitement des déchets.
00:39:14 Donc on observe sur ces dernières années que les consommations d'énergie sur le territoire sont en légère baisse.
00:39:21 On a une baisse de, en moyenne, 1,1 % par an depuis 2010, sur la période 2010-2018.
00:39:30 Ça paraît peu, mais c'est deux fois plus rapide qu'à l'échelle nationale. Alors pourquoi ?
00:39:34 On a, comme à l'échelle nationale, un progrès dans l'isolation des logements, donc une amélioration de l'efficacité énergétique des logements,
00:39:42 qui permet notamment de baisser les consommations de chauffage. Mais par rapport aux tendances nationales,
00:39:52 on a en Bourgogne-Franche-Comté aussi une baisse de la population, ce qui n'est pas le cas à l'échelle nationale,
00:39:58 qui vient expliquer que cette tendance est plus rapide en Bourgogne-Franche-Comté.
00:40:03 Donc qui dit moins de personnes dit moins de besoins de transport et moins de consommation énergétique des bâtiments.
00:40:09 Si on regarde maintenant la production régionale d'énergie renouvelable sur le territoire,
00:40:16 on voit sur ce graphique qui décompose la production par différents types de vecteurs énergétiques,
00:40:21 une grande prédominance de la filière bois, avec 63 % de la production qui est liée au bois déménagé et à la chaufferie biomasse.
00:40:32 C'est suivi ensuite par deux filières de production électrique, qui sont l'éolien avec 17 % de la production et l'hydraulique avec 7,5 % de la production.
00:40:43 Et enfin du biogaz à hauteur de 4,6 %, et d'autres filières comme le solaire photovoltaïque et d'autres productions.
00:40:54 Ce graphique nous montre également que la grande majorité des énergies renouvelables produites sur le territoire, 70 %,
00:41:03 sont sous forme de chaleur. Et cette chaleur est produite essentiellement sous forme via le bois énergie.
00:41:10 Donc vu qu'on a un auditoire averti, il reste donc 30 % de production d'électricité renouvelable sur le territoire,
00:41:19 avec l'éolien, l'hydraulique et le solaire photovoltaïque qui sont bien représentés.
00:41:24 Concernant l'évolution, la dynamique de la production de NR sur le territoire, elle est très forte.
00:41:37 On voit sur le graphique du haut la production de NR hors consommation du bois par les ménages et les calories de l'air dans les pompes à chaleur.
00:41:49 Donc hors consommation dans le résidentiel, on voit une très forte progression de la production des énergies renouvelables sur le territoire.
00:42:01 Ça a été multiplié par plus de 2, 2,5 même entre 2009 et 2021.
00:42:09 Et cette forte croissance est essentiellement portée par l'air violette que vous voyez en bas, c'est-à-dire le développement de l'éolien terrestre,
00:42:17 et également par toutes les piles du haut, jusqu'à la couche verte qui représente la biomasse.
00:42:24 On a à l'heure actuelle une production de 12 000 gigawatts sur le territoire, toutes énergies renouvelables confondues,
00:42:32 ce qui représente à peu près 12% de la consommation d'énergie finale que je vous ai montré tout à l'heure.
00:42:37 Et si on s'intéresse aux ENR électriques, le territoire est capable de produire 23% de sa consommation régionale d'électricité.
00:42:47 Donc dire que le territoire couvre 12% de sa consommation d'énergie finale sous forme de production locale,
00:42:57 si on retourne la chose, ça veut dire qu'il est dépendant d'importations à hauteur de 80%,
00:43:03 alors d'importations d'autres territoires nationaux, notamment l'électricité de réseau, ou même de l'étranger pour ce qui est des énergies fossiles.
00:43:13 Et je crois que j'ai fini. Ah non, dernier point. J'ai pas fini.
00:43:21 Donc bien évidemment, tendre vers la neutralité carbone, c'est un but en soi pour réduire les impacts du changement climatique,
00:43:29 atténuer le changement climatique. Ça a d'autres co-bénéfices. J'en ai touché un mot, c'est-à-dire réduire la dépendance énergétique du territoire
00:43:38 et de la France dans son ensemble. Et le dernier point, qui concerne tout particulièrement la région Bourgogne-Franche-Comté,
00:43:45 c'est aussi de diminuer le nombre de ménages en situation de précarité énergétique. On voit sur le graphique de gauche que la Bourgogne-Franche-Comté
00:43:54 détient, je sais pas si on peut parler de privilège, mais en tout cas est la première région en France en termes de niveau de précarité énergétique.
00:44:04 Donc là, je fais juste un rapide rappel sur ce qu'on entend par précarité énergétique en France. L'indicateur est défini comme la part des ménages
00:44:12 qui consacrent plus de 8% de son revenu aux consommations, à ses dépenses énergétiques. Et il y a une autre condition qui fait partie de 30% des ménages
00:44:22 les plus modestes. 8% des dépenses énergétiques, maisons et voitures, ou seulement maisons ? Maisons. Et donc...
00:44:29 - Il faut rajouter la voiture là-dessus. - Et il faut rajouter exactement la voiture. Et c'est 30% des ménages les plus modestes. Et pardon, je me suis trompée sur le graphique,
00:44:38 c'est pas 25%. Les régions, c'est à droite, c'est 18,5%. Et donc, on voit également que sur le territoire, ce taux de précarité énergétique est très contrasté
00:44:49 avec justement des taux qui peuvent atteindre 25% sur la Nièvre. - Et on l'explique ça ? C'est la vieillesse du bâti ? - Oui, voilà. Merci. Effectivement, il y a plusieurs facteurs explicatifs.
00:45:01 Donc il y a toutes les caractéristiques du logement sur le territoire qui est particulièrement ancien. Les maisons, il y a une forte représentation des maisons individuelles
00:45:10 par rapport à des logements collectifs, donc qui consomment plus. Les logements sont plus grands. Il y a également une forte représentation encore des énergies fossiles
00:45:18 et notamment des chauffages fuels. Et enfin, une surreprésentation des ménages retraités, qui est donc une part plus importante à des revenus modestes.
00:45:32 Merci. - Merci. Stéphane François, vous représentez Atmo BFC. Rénovation, sobriété, efficacité. Certes, en même temps, la rénovation...
00:45:45 L'ANA a fait son congrès il y a 10 jours. Voilà, ça avance pas assez vite. On en est où, en Bourgogne-Franche-Comté ? Ça, c'était le constat national.
00:45:55 Il y a un sérieux coup d'accélérateur à donner ? - Alors, pardon. Je serai peut-être pas forcément le plus pertinent pour parler de la rénovation.
00:46:05 C'est vrai qu'on a beaucoup d'organismes comme le Pôle énergie qui suit ça très près et la région qui est très active dans ses politiques.
00:46:12 Mais c'est vrai que des retours que l'on a, on n'est pas encore... C'était attendu à la hauteur des ambitions qui ont été fixées, notamment dans le SRADET.
00:46:25 Juste pour contextualiser un petit peu, en 2018, on a travaillé, notamment d'ailleurs avec Solagro, avec d'ailleurs des acteurs qui sont dans la salle,
00:46:35 sur un scénario de transition énergétique vers aussi une région bas carbone, scénario d'IREPOS, qui a aidé à fixer les chiffres du rapport d'objectifs du SRADET,
00:46:47 et qui est en ça vraiment ambitieux. On va retrouver des points de convergence qui sont assez forts avec les études présentées aujourd'hui.
00:46:57 Oui, la sobriété, c'est le premier levier qui doit même aller avant l'efficacité parce que sinon on risque des effets rebonds.
00:47:06 On vise une réduction de plus de 50% de la consommation d'énergie. Cela passe par, bien sûr, la rénovation massive du bâtiment,
00:47:16 avec des objectifs d'avoir rénové, mais à des niveaux très ambitieux, deux tiers du parc en 2050.
00:47:23 Et oui, actuellement, le rythme de croisière, qui s'estime à peu près à 38 000 logements à rénover en rénovation globale,
00:47:34 on est loin de l'avoir atteint, on progresse, mais aussi c'est un rythme de croisière qui est fixé pour 2035, on va dire.
00:47:44 Donc c'est un rythme de croisière qui avait été fixé de manière réaliste par rapport à la capacité de la filière à monter en puissance.
00:47:51 Monter en puissance, et pas que au niveau des corps de mise en œuvre, mais aussi parce qu'elle s'intégrait dans une vision aussi très fortement basée sur le biosourcing.
00:48:04 Donc c'est vrai qu'on était dans un scénario néga-ouate à la base, qui visait à valoriser l'industrie du bois, les matériaux biosourcés d'isolation,
00:48:15 et avoir une approche très systémique, très globale.
00:48:18 Donc un peu trop ambitieuse peut-être ?
00:48:20 Non, je dirais ambitieuse à la hauteur des enjeux climatiques, à la hauteur, il faut le dire, de garder une planète habitable.
00:48:32 Oui, par contre, c'est un défi, on est d'accord là-dessus, je pense.
00:48:38 Un défi, mais un défi qui est, je pense, peut-être relevé par tant nos acteurs, nos filières au niveau local.
00:48:47 Je pense qu'on a pas mal de points de convergence avec ces scénarios.
00:48:53 On avait suivi avec beaucoup d'intérêt les scénarios de l'ADEME quand ils étaient sortis au National, on se les comparait, on se compare toujours avec les travaux.
00:49:01 Et je pense que oui, il y a un défi devant nous, mais à nous de le résoudre, à l'ensemble des filières.
00:49:09 Et un autre défi, c'est de démultiplier les surfaces occupées par l'éolien et par les panneaux photovoltaïques.
00:49:15 Vous avez donné des chiffres au téléphone, à fois 5 sur l'éolien et fois 20 sur le photovoltaïque.
00:49:20 Oui, l'ambition, elle est réelle.
00:49:24 On va dire qu'à peu près le scénario régional vise un peu plus de 20 TWh de production d'électricité locale.
00:49:31 Il se situe à peu près au niveau du premier scénario, dans les déclinaisons des scénarios de l'ADEME.
00:49:36 Il implique oui de multiplier par plus que 4 la puissance actuelle au niveau de l'éolien, avec un bémol.
00:49:47 Ce n'est pas parce qu'on multiplie par 4 la puissance que l'on multiplie par 4 le nombre de mâts.
00:49:52 Les mâts actuels sont des mâts d'ancienne génération, de relativement faible puissance.
00:49:57 On peut en passer par des mâts plus hauts ou moins nombreux ?
00:49:59 Plus hauts, mais deux fois moins nombreux.
00:50:04 Si tant est que les gens les acceptent.
00:50:06 C'est une question.
00:50:08 Après, il y a quand même beaucoup de choses à prendre en compte dans la filière.
00:50:12 Difficile de dire la hauteur d'une éolienne.
00:50:14 Une éolienne, c'est plus, quand on travaille un peu avec les gens du domaine des sciences sociales,
00:50:20 c'est plus le nombre qui cristallise que la hauteur qui est difficile à évaluer.
00:50:25 Pour revenir sur la question du photovoltaïque, oui, les ambitions sont très importantes.
00:50:30 Elles sont d'ailleurs assez alignées sur les scénarios nationaux de RTE,
00:50:35 scénario intermédiaire nucléaire sur lequel se dirige le gouvernement.
00:50:40 Donc oui, ce sont des surfaces importantes, mais il faut les ramener aux surfaces déjà artificialisées.
00:50:48 On est en train de parler de pourcents, de quelques pourcents de la surface que l'on a déjà artificialisée.
00:50:57 Alors c'est vrai que si on massifie l'exploitation des toitures, des parkings, des délaissés autoroutiers,
00:51:04 on a de la ressource pour le faire.
00:51:06 Ça c'est dans la loi a priori.
00:51:08 Voilà, et justement, ça tombe bien.
00:51:10 On était dans cette vision-là, je veux dire, dans une vision assez vertueuse, une fois de plus,
00:51:15 NegaWatt, Espul, Solar Grow, on est quand même plutôt dans une vision assez vertueuse de l'ensemble de ces systèmes
00:51:22 et de ces approches, et ces points-là de convergence avec les réglementations plus récentes
00:51:29 nous donnent bon espoir de pouvoir l'atteindre avec, bien sûr, un respect de ces objectifs de zéro artificialisation nette
00:51:39 et de non-concurrence avec les terres nourricières.
00:51:43 On va beaucoup penser à la problématique des centrales au sol qui peuvent venir empiéter sur les terres
00:51:49 et qui peuvent être attractives dans certains contextes difficiles pour la filière agricole.
00:51:55 Justement, vous m'avez coupé l'herbe sous le pied.
00:51:58 Frédéric Imbert, effectivement, du panneau solaire, on a tendance à dire "mettons-les sur les bâtiments existants",
00:52:05 encore, et on va me rétorquer qu'il y a des problèmes de structure en centre-ville, les ABF ne sont pas contents.
00:52:10 Sur les friches, tout le monde veut des friches pour faire la compensation, donc il reste l'agriculture.
00:52:16 Vous avez affronté le changement climatique, la baisse de l'élevage, on vous demande de produire mieux, plus, d'accueillir le loup,
00:52:22 et en plus de faire de l'énergie via l'agrivoltaïsme et la méthanisation. Tout ça c'est possible ?
00:52:28 Alors justement...
00:52:29 Attention à votre voix !
00:52:30 Oui, je m'excuse encore. Justement, c'est tout ce qu'on teste.
00:52:35 On est pleinement dans la stratégie de réduire, stocker, restituer, à travers tout ce qu'on teste dans les activités,
00:52:44 parce que sur l'acte de production, on sait que par exemple, la vertisation azotée c'est 80% du bilan d'impact sur le carbone dans un bilan sur un hectare de blé.
00:52:56 Et donc si on utilise des engrais décarbonés, on fera une amélioration significative directement sur la production d'une baguette de pain, par exemple,
00:53:09 le bilan carbone d'une baguette de pain. Et on teste aussi, en vue de l'adaptation au changement climatique, l'utilisation peut-être plus de la ressource en eau en hiver,
00:53:22 puisqu'on a constaté, au moins jusqu'à 2050, que la ressource en eau elle sera peut-être équivalente sur l'année mais répartie différemment.
00:53:29 Donc on met des intercultures et on est en train de développer un méthaniseur collectif avec 150 agriculteurs dans le nord de la région.
00:53:38 Qui utilisera les cultures intercalaires.
00:53:40 Qui utilisera les cultures intermédiaires avec restitution du digesta et donc de tous les autres éléments au sol.
00:53:44 Donc le sol ne sera pas privé des pourvues en matière organique.
00:53:47 Voilà, exactement. Et donc avec une production d'énergie. De la même manière, on teste trois démonstrateurs d'agrivoltaïsme.
00:53:54 Il y aura une table ronde, je crois, cet après-midi avec un de nos agriculteurs, donc avec différents systèmes,
00:53:59 où on teste par exemple la canopée avec des panneaux à hauteur de 5 mètres de haut, sur lesquels on cultive en dessous entre les panneaux,
00:54:09 avec un impact sur la surface où on garde une production alimentaire de l'ordre de 85-90%.
00:54:17 Et par contre on a la production énergétique en plus.
00:54:21 Par exemple, sur un hectare de panneaux canopés, on peut faire 2 700 000 km avec une voiture électrique.
00:54:32 On a la consommation, on a la production alimentaire sous les panneaux.
00:54:37 Si vous comparez à un hectare de colza ou un hectare de blé éthanol, on sait que le colza en France à 50-60%.
00:54:48 Il sert aussi à faire du diestère.
00:54:51 Avec une voiture diesel, un hectare de colza, vous faites 22 500 km et vous avez un sous-produit pour l'alimentation animale, qui est le tourteau.
00:55:01 Donc on a un rapport de 1 à 100 sur l'utilisation de la ressource naturelle en termes de production énergétique au global,
00:55:08 ramenée au kilojoule global.
00:55:11 Donc c'est très intéressant.
00:55:13 C'est quelque chose qu'on teste et qu'on souhaite développer.
00:55:16 On a pour objet de produire 1 500 à 2 000 hectares de panneaux photovoltaïques en région.
00:55:25 Donc vous ne voyez pas de concurrence entre le fait de produire de l'énergie, de produire de l'alimentation.
00:55:30 Notre motif c'est aussi nourrir la planète, nourrir les personnes.
00:55:35 Mais est-ce que vous n'allez pas, c'est la question que j'avais posée hier, je suis désolé de vous solliciter par rapport à votre voix,
00:55:40 et merci de faire l'effort, est-ce que vous n'allez pas vous assujettir à quelqu'un d'autre ?
00:55:45 Vous êtes déjà assujettis au système agroalimentaire, là est-ce que vous n'allez pas vous assujettir au système au grand de l'énergie ?
00:55:52 Et est-ce que, autre question, comme ça je vous poserai deux questions en même temps,
00:55:56 vu les revenus que pourraient dégager, je ne sais pas si vous avez vu dans la tribune, c'est Hervé Morin, le président de la région de Normandie,
00:56:02 qui dit "Attention, vous éleveurs, vous allez gagner tellement avec les projets d'agriculture voltaïque
00:56:07 que vous n'aurez plus aucun intérêt à être éleveur."
00:56:10 Non mais c'est sûr, il y a concurrence sur le partage de la valeur, mais c'est valable dans toutes les filières,
00:56:17 et le monde agricole est particulièrement sensible à ce partage de la valeur, que ce soit pour de l'alimentaire ou pour de l'énergie qui est de main.
00:56:27 Ce que je voulais dire tout à l'heure, c'est que la baisse des échappetels en région, elle n'est pas tant liée au changement climatique,
00:56:37 elle est liée au manque de revenus et au temps de travail.
00:56:40 Pour l'instant, ce n'est pas l'impact du changement climatique, c'est l'impact économique des filières.
00:56:45 Alors oui, certainement qu'il y aura concurrence, nous, on s'attache à défendre le revenu du producteur,
00:56:52 on est avant tout une structure qui représente de coopérateurs producteurs,
00:56:57 donc avant tout, c'est que le maximum de valeur ajoutée revienne à la part du travail qui est fourni par l'agriculteur,
00:57:05 parce que même si les systèmes d'agrivoltaïsme par exemple peuvent paraître au moins contraignants en temps,
00:57:13 de toute façon, sur une exploitation, il faut bien avoir conscience que le gars, s'il a 200 hectares,
00:57:19 il ne va pas mettre 200 hectares de panneaux dans nos projets.
00:57:23 Nous, c'est un partage entre tous les agriculteurs et une répartition qui sera faite pour que chacun ait une petite valeur.
00:57:30 Notre stratégie, c'est d'assurer et de sécuriser une part du revenu,
00:57:34 puisque là, on est sur des contrats à longue durée, 30-40 ans,
00:57:38 s'il met 15 hectares, 20 hectares de panneaux, il sécurise une part de son revenu tous les ans avec de l'énergie.
00:57:44 Quand sur l'alimentaire, à contrario, il est soumis aux aléas climatiques, c'est ça notre stratégie.
00:57:52 Et c'est valable avec de l'énergie, avec du développement de nouvelles cultures, mon directeur général en témoignera cet après-midi,
00:57:59 puisqu'on cherche aussi à développer de nouvelles filières adaptées aux changements climatiques, type à Fruitiers par exemple.
00:58:06 Donc c'est notre stratégie globale.
00:58:09 Merci, reposez vos doigts. François Rollin, il n'en reste pas moins que vous représentez l'agence de l'eau, non pas BFC mais RMC, Rhône-Méditerranée-Corse.
00:58:18 Le facteur limitant restera l'eau, on a vu à quel point les sols sont importants.
00:58:24 Il va y avoir une concurrence sur les sols, un moment ou un autre, une concurrence sur les usages, une complémentarité des usages.
00:58:31 Le sol, on l'a vu hier et on ne cesse de le découvrir depuis notamment 2022, c'est 60% de l'eau de surface.
00:58:39 Si tenter que les sols ne soient pas compactés, artificialisés, trop labourés, c'est ce qu'on a vu hier.
00:58:44 Quel est l'état de l'eau en Bourgogne-Franche-Comté ? L'eau et les sols chez vous ?
00:58:52 Sur ces sujets d'eau au niveau de la région, je peux m'appuyer sur des travaux que nous conduisons à l'agence en ce moment,
00:59:00 qui est l'actualisation du plan de bassin d'adaptation au changement climatique sur le grand bassin du Rhône jusqu'à la Méditerranée.
00:59:08 Dans le cadre de ces travaux, ce qu'on montre, c'est que sur le nord du bassin, qui se trouve en région Bourgogne-Franche-Comté,
00:59:16 on a la malchance de cumuler plusieurs vulnérabilités spécifiquement liées à notre situation en Bourgogne-Franche-Comté.
00:59:24 La région fait partie des régions les plus vulnérables à l'assèchement des sols, parce que le changement est le plus brutal pour nous.
00:59:34 Nous avions l'habitude d'avoir des précipitations abondantes tous les mois de l'année.
00:59:38 Les mois d'été étaient relativement bien arrosés, mais avec le changement climatique,
00:59:43 on a ces sécheresses plus fréquentes, plus intenses qui se produisent, et donc on a des sols qui s'assèchent.
00:59:50 Cela fait un vrai changement par rapport à ce qu'on connaissait avant, et cela impacte plus durement notre région que d'autres.
00:59:57 Une autre vulnérabilité que l'on connaît aussi dans la région, c'est plus globalement la baisse de la disponibilité en eau et la fragilité de nos ressources.
01:00:06 Les études et les modèles montrent que les débits d'étiage des rivières, qui ont déjà commencé à baisser, vont continuer de baisser.
01:00:15 On s'attend à avoir des rivières avec des débits très faibles l'été, -20, -30, -40%, voire plus, dans les prochaines décennies par rapport à ce qu'on connaît déjà aujourd'hui.
01:00:29 On s'attend aussi à avoir des nappes souterraines qui se rechargent moins bien, parce que les précipitations sont moins bien réparties au cours de l'année,
01:00:36 et que l'infiltration est également réduite, parce qu'il fait plus chaud en surface, donc les vaporosités de transpiration sont plus fortes.
01:00:44 On a cet effet ciseaux, on a des sols plus secs, mais on a aussi moins d'eau pour arroser.
01:00:56 Donc il va falloir composer avec cette double contrainte.
01:00:59 Vous pouvez imaginer les besoins futurs ? Demain, on peut imaginer qu'il va faire plus chaud, que le monde agricole, voulant se développer,
01:01:07 vous avez parlé des fruits, va avoir besoin d'irriguer, or on irrigue peu, mais vous nous dites que les sols sont secs, vous nous dites qu'il y aura moins d'eau, comment on fait ?
01:01:14 On fait des retenues collinaires ? Des bassines ?
01:01:17 En plus, il y a un point qu'il ne faut pas oublier, c'est que par rapport aux régions du sud, qu'on perçoit d'ici parfois plus vulnérables que nous,
01:01:24 eux ils ont quand même les Alpes au-dessus de leur tête, et donc ils sont, tant que les glaciers continuent de fondre, au moins encore un petit peu approvisionnés par ça.
01:01:32 Nous, on n'a pas ce phénomène-là, on ne peut compter que sur nos propres ressources.
01:01:36 Alors comment est-ce qu'on fait ? Il va falloir plus que jamais apprendre à gérer la rareté, apprendre à partager.
01:01:45 Et comment ? Parce que vous dites qu'il faut apprendre à gérer, on ne le fait pas suffisamment ?
01:01:49 Alors on peut faire sans doute beaucoup plus sur la sobriété des usages de l'eau actuellement.
01:01:56 Dans tous les compartiments de nos vies, que ce soit nos usages propres domestiques, mais également au niveau des activités économiques,
01:02:06 tout le monde doit pouvoir continuer à faire des économies d'eau, il y a des marges de progrès importantes à ce niveau-là.
01:02:12 Alors ce n'est pas facile, parce que ça peut appliquer chez un industriel un changement de process ou des investissements lourds.
01:02:18 Et puis dans un ménage, ça peut impliquer des changements d'habitude et des changements de comportement.
01:02:24 Une vision différente de l'eau dans la maison, le fait de tourner le robinet de manière un peu moins insouciante que ce qu'on peut faire encore aujourd'hui.
01:02:33 Mais pour répondre à ma question, il faut des retenues, des bassines pour retenir les pluies qui vont tomber brutalement en hiver ?
01:02:38 Alors il y a effectivement la question...
01:02:40 Vos collègues d'Adore Garante sont en train de régler le problème.
01:02:42 Il y a la question du stockage qui se pose. Je préfère parler de sobriété d'abord, vous l'avez vu.
01:02:48 Et il y a également quelque chose que je n'ai pas évoqué, c'est que nos milieux naturels, nos sols, vous en avez parlé, mais aussi nos zones humides, nos tourbières,
01:02:57 les nappes d'accompagnement des rivières sont des stockages naturels importants pour l'eau.
01:03:01 Donc il faut commencer par restaurer ces infrastructures naturelles.
01:03:05 J'avais un collègue récemment qui est allé sur un chantier de restauration d'un petit cours d'eau, quelque chose d'assez modeste, où on a laissé reméandrer à nouveau la rivière.
01:03:17 On était mi-septembre à l'heure où tous les débits des rivières étaient au plus bas, c'est encore le cas aujourd'hui, et il me disait "écoute, j'avais les pieds dans l'eau,
01:03:25 et il y avait de l'eau partout, et le sol, l'environnement autour de moi était imbibé d'eau".
01:03:30 Ça, c'était lié aux travaux de restauration de la rivière et aux restaurations des fonctionnalités écologiques de ces rivières.
01:03:36 Je n'ai toujours pas répondu à votre question sur le stockage artificiel, j'y viens.
01:03:39 C'est une solution, ça fait partie de la solution.
01:03:43 Je pense que les besoins seront tels qu'on aura besoin de savoir stocker un peu d'eau, y compris dans des infrastructures artificielles.
01:03:51 La difficulté, c'est que pour stocker de l'eau dans un réservoir artificiel, quel qu'il soit et quelle que soit sa taille,
01:03:58 il faut d'abord avoir réussi à attraper l'eau pour la conduire jusqu'à ce stockage.
01:04:03 C'est possible sur des surfaces qui sont déjà imperméabilisées par exemple, et il y a des exemples dans la région qui sont de cette nature-là et qui peuvent nous inspirer.
01:04:13 Merci, je vais prendre quelques questions, Lionel, c'est bon ? Je peux déborder un peu, de toute façon, on déborde déjà.
01:04:19 Quel équilibre entre réduction de l'élevage et stockage par les prairies ? Comment calcule-t-on cet équilibre dans le futur ?
01:04:29 Il y aura moins d'éleveurs, moins de gens pour entretenir les prairies, et en même temps les prairies stockent du carbone, rendent plein de services hydrologiques.
01:04:37 Alors ça peut être vous ou ces messieurs dames des bureaux d'études qui répondent.
01:04:41 Comment calcule-t-on l'équilibre à la surface de prairie en dessous de laquelle il ne faut surtout pas aller ?
01:04:49 Eh oui, c'est vraiment une question bizarre.
01:04:52 Sur cette question, en tout cas, c'est clair que pour la région Beaucoin-Franche-Comté, vous le verrez après dans les scénarios, mais de manière tendancielle,
01:05:00 et c'est vrai partout en France, l'élevage bovin-viande n'est pas en bonne santé, pour tout un tas de raisons, le renneulement de génération, etc.
01:05:10 Donc de toute façon, s'il y en est sur des trajectoires de baisse importante, pour tout un tas de raisons, de l'élevage bovin-viande notamment,
01:05:18 qui est celui qui valorise le plus les prairies naturelles, alors évidemment le Comté est un peu à part par rapport à la carte France,
01:05:25 il y a une question à se poser sur une région comme ici où il y a 1,2 million d'hectares de prairies gérées principalement par les bovins-viande,
01:05:34 si les bovins-viande baissent de 30, 40, 50%, théoriquement on peut faire des calculs bêtes et méchants,
01:05:43 la moitié de la ressource produite par ces prairies qui n'est plus affectée ou affectable à un débouché de type fourrage.
01:05:52 Donc il faut se poser des questions, ça fait partie des questions qui seront arbitrées un peu plus loin dans les débats.
01:05:59 En ce qui concerne le... alors attention, baisse du nombre d'animaux, c'est pas forcément lié au baisse du...
01:06:05 il n'y a pas de lien direct entre baisse du nombre d'animaux et baisse du nombre d'éleveurs, même dans l'autre sens,
01:06:10 c'est pas forcément vrai non plus, ça dépend de la valeur ajoutée qu'on a sur chaque troupeau.
01:06:14 Donc on peut avoir, on peut très bien imaginer une gestion avec des chargements à l'hectare qui sont plus faibles,
01:06:19 si l'objectif c'est de maintenir les prairies.
01:06:21 Et puis si se poser la question des autres usages possibles de la prairie,
01:06:25 en gardant le point fort de la prairie qui est son stock de carbone dans les sols,
01:06:30 et puis en se posant des questions du type, si ça devient une forêt, en termes de...
01:06:35 est-ce que c'est un problème ? En termes de biodiversité, pas forcément, ça dépend de la forêt qu'on met dessus.
01:06:40 En termes de carbone, si ça devient forêt, surtout pas, c'est pas un problème, puisqu'au carbone du sol on va rajouter le carbone biomasse.
01:06:47 Alors évidemment, l'idée c'est vraiment pas de raisonner tout ou rien,
01:06:51 c'est de voir comment ça, ça peut s'articuler avec la demande alimentaire, la demande en énergie renouvelable,
01:06:57 qu'est-ce qu'on peut faire de l'herbe si la prairie reste prairie, est-ce qu'il y a d'autres usages possibles ?
01:07:01 Tout ça c'est à manipuler en même temps, et c'est vraiment l'objet de la prospective,
01:07:04 c'est de manipuler tout ça pour voir où ça peut nous mener.
01:07:06 Et surtout de bien se rendre compte des enjeux.
01:07:09 Est-ce qu'on parle de 10 hectares de prairie, ou est-ce qu'on parle de 500 000 hectares de prairie
01:07:13 qui risque de basculer dans un autre usage des sols, ou un autre usage de l'herbe, ou un autre usage de l'énergie ?
01:07:21 Merci, monsieur Imbert, rapidement.
01:07:23 D'une part, je pense qu'on aura de nouvelles espèces en ressources fourragères
01:07:31 qui viendront se substituer aux espèces qu'on a aujourd'hui présentes dans les prairies naturelles,
01:07:36 adaptées aux changements climatiques, et par rapport aux débouchés, c'est un équilibre entre l'alimentaire,
01:07:43 parce que c'est aussi comment le consommateur percevra demain l'impact carbone
01:07:49 quand il achètera son produit dans son caddie, et si on arrive à mettre en place une évaluation,
01:07:55 je dirais, objective de l'impact carbone de tel ou tel produit,
01:08:01 le consommateur sera sensible, je pense, à acheter un produit qui viendra tout au moins de la France,
01:08:08 et encore plus de sa région, par rapport à un produit importé,
01:08:12 et donc la souveraineté alimentaire, elle en tiendra aussi rien de compte à ce moment-là,
01:08:17 parce qu'un kilo de poulet importé du Brésil, ou du Crène, aura un impact environnemental à travers le transport,
01:08:28 même si c'est le transport maritime.
01:08:30 - Mais vous croyez que le consommateur, il suit tête baissée ce qu'on lui dit d'acheter, les labels, etc.,
01:08:37 ou c'est la méthode Coué ?
01:08:38 - Aujourd'hui, peut-être pas, parce qu'aujourd'hui, le pouvoir d'achat rentre en compte de plus en plus,
01:08:46 mais on peut se projeter, nous on travaille par exemple à l'évaluation du bilan carbone et du note EcoScore sur la baguette de pain,
01:08:55 je pense que demain, le consommateur, il sera sensible, ou en tout cas, au moins une partie de la population.
01:09:01 - J'espère. Monsieur Chambaud, question pour vous,
01:09:03 de quelle manière pouvons-nous avoir un impact positif sur les puits de carbone forestiers,
01:09:07 pour réinverser ou stabiliser la courbe, tout en continuant de valoriser cette richesse régionale
01:09:12 qui permet de stocker du carbone dans le matériau bois et substituer des énergies fossiles ?
01:09:16 Quel pilotage, finalement ?
01:09:18 - Question assez globale, donc pas si facile que ça de répondre, mais aujourd'hui, le pilotage,
01:09:29 il y a déjà des orientations nationales politiques, il y avait un rapport qui est sorti cet été,
01:09:35 qui s'appelle l'objectif forêt, qui est assez intéressant, qui donne la trace.
01:09:38 Donc l'État se dit, on va sur les 17 millions d'hectares de forêt en France,
01:09:45 essayer de renouveler par financement sur les 10 prochaines années, 1,7 million.
01:09:50 Donc ça veut dire que sur ce 1,7 million, on ne va pas tout replanter,
01:09:57 on va aussi miser beaucoup essentiellement sur la régénération naturelle.
01:10:01 Et comment on va accompagner tout ça ?
01:10:03 Je crois que ça a été un peu expliqué hier à la table ronde, par Christine Deleuze.
01:10:08 Il va y avoir forcément un levier dans la régénération naturelle sur des accompagnements
01:10:16 pour sélectionner les arbres qui nous paraissent les plus adaptés à ces changements.
01:10:19 Il va y avoir un accompagnement dans ces peuplements de compléments de régénération
01:10:23 par des apports d'autres arbres, peut-être qui viennent d'autres régions,
01:10:28 même si c'est des mêmes essences, mais qui sont plus adaptés à un contexte hydrique plus difficile.
01:10:33 Et puis il va y avoir des substitutions d'essence.
01:10:38 On travaille sur ces sujets-là, mais le besoin est tel aujourd'hui qu'il nous faut des graines,
01:10:46 donc il nous faut des arbres qui produisent des graines,
01:10:49 il nous faut des mécaniques de production de jeunes plants,
01:10:53 et puis après il nous faut de la main-d'oeuvre pour préparer les forêts à accueillir ces jeunes plants.
01:10:56 Et vous avez tout ça, bien sûr.
01:10:58 Bien sûr. Pas assez.
01:11:00 Merci beaucoup.
01:11:02 Par rapport au bois énergie, je voulais juste donner une info.
01:11:06 On voit que sur nos énergies renouvelables, on a 63% des énergies renouvelables qui reposent sur du bois énergie,
01:11:13 mais ce n'est pas pour produire de l'électricité, c'est pour produire de la chaleur.
01:11:16 La chaleur. On peut en faire en co-génération.
01:11:19 On revient sur la hiérarchie des usages.
01:11:22 On voit qu'on a quand même une forte dépendance de notre région à la valorisation de la biomasse forestière pour se chauffer.
01:11:28 Donc nous on tient à cette hiérarchie des usages.
01:11:32 Ça revient à dire, les exposés qui ont été faits,
01:11:35 c'est que pour avoir une bonne utilisation de la biomasse forestière en termes de chauffage,
01:11:39 un des premiers objectifs sera de travailler sur l'efficacité énergétique des bâtiments d'une part,
01:11:47 et sur les systèmes de chauffage, parce que là, pour le coup,
01:11:50 on peut faire ce qui a été dit par M. Mousset, diviser les consommations par deux.
01:11:54 Donc avec la même quantité de bois chauffée deux fois plus.
01:11:57 Ça revient à la rénovation énergétique et à l'efficacité énergétique.
01:12:00 Et tout ça en préservant aussi une chose qu'on n'a pas évoquée mais qui me paraît essentielle,
01:12:03 c'est que la forêt c'est un réservoir de biodiversité.
01:12:06 Donc il faut qu'on apprenne à gérer nos forêts tout en préservant cette biodiversité. C'est essentiel.
01:12:11 La multifonctionnalité Bertrand Oudin.
01:12:14 Je voulais juste rajouter, effectivement, par rapport aux questions qui étaient posées,
01:12:17 je pense qu'on a des bons lecteurs, parce que vous voyez que dans le petit résumé qui vous est adressé ici,
01:12:22 dans les quatre problématiques, la première, number one, qu'on a identifié,
01:12:26 c'est quand même le devenir des prairies, par rapport à ces enjeux dont on a parlé,
01:12:30 et le deuxième, renouvellement forestier.
01:12:33 Après j'ai noté aussi qu'on pouvait peut-être rénover moins cher,
01:12:37 puisque la boiscolité était disponible localement.
01:12:40 Non mais comme quoi, manger une côte de bœuf de temps en temps,
01:12:43 ça entretient un écosystème fondamental pour l'eau, les sols, la biodiversité, etc.
01:12:48 Avant de passer au... Merci messieurs, beaucoup, d'avoir joué le jeu.
01:12:53 Faites attention à votre voix, prenez du miel.
01:12:57 Quelques tweets peut-être ? Enfin, si, on en a un.
01:13:01 C'est vrai ?
01:13:04 Vous êtes plus que deux. Qu'est-ce que vous avez fait de la troisième personne ?
01:13:09 La troisième personne est en RTT, pour cinq minutes.
01:13:12 Elle est en RTT. Vous n'allez pas bien la DAS.
01:13:14 On a un système de pause assez tournant.
01:13:16 D'accord, d'accord, c'est magnifique.
01:13:18 On va garder un petit peu d'influx nerveux.
01:13:20 On a reçu juste à la seconde près un dernier tweet de Charles,
01:13:23 qui vous remercie, Frédéric, pour sa dernière intervention sur la côte de bœuf.
01:13:27 Ça les arrange un peu.
01:13:29 Moi, j'avais un tweet de l'association des urologues de France,
01:13:33 qui me disait "Baisse de la population = baisse de la consommation.
01:13:37 Une seule solution. #vasectomie2050".
01:13:40 Voilà.
01:13:42 Vous l'avez fait ? Vous-même, vous l'avez fait ?
01:13:44 Absolument.
01:13:45 C'est beau. Bravo.
01:13:47 C'est un choix.
01:13:48 Et votre autre registre, c'est l'éducation nationale,
01:13:51 qui a envie de s'inspirer un petit peu de vos travaux et de ses présentations,
01:13:56 puisque, tant qu'à dire, vous n'arrêtez pas d'entendre parler du fait que l'école,
01:14:00 aujourd'hui, marche sur la tête,
01:14:02 eh bien, ils utiliseraient également des graphiques à l'envers,
01:14:06 pour être cohérents.
01:14:07 C'était ça, tout à l'heure. On en a eu à l'envers, en fait.
01:14:09 C'est ça. C'était plus ça.
01:14:11 Ah, oui, j'ai un tweet à l'instant de Jean-Marc Jancovici,
01:14:15 qui nous dit "Aucune centrale nucléaire en Bourgogne-Franche-Comté, on en parle. #valorisationdesprairies".
01:14:20 Et, à l'instant, une réponse de Laura Ingalls, qui répond "Non, merci. #petitesmaisonsdanslaprairies".
01:14:26 Ah, oui, c'était ça.
01:14:27 Alors, une stat importante de l'INSEE, sur tous ces débats,
01:14:30 pour remettre un petit peu de contexte et de sérieux à tout ceci,
01:14:34 sur le thème des éoliennes.
01:14:36 Donc, les statistiques officielles de l'INSEE sont
01:14:39 85% des Français sont pour l'énergie éolienne.
01:14:43 10% des Français sont pour qu'elle soit dans leur jardin.
01:14:48 Et 100% sont qu'elle soit dans le jardin de Richard, leur voisin,
01:14:52 qui passe la tondeuse le dimanche matin à 8h,
01:14:55 et qui a inscrit son fils à un cours de saxophone.
01:14:58 Alors, là, d'accord, là, vraiment, il y a un consensus.
01:15:02 Peut-être aussi un tweet un peu juridique,
01:15:07 qui nous a fait un peu peur pendant un moment,
01:15:09 parce qu'on avait le groupe RMC, la radio,
01:15:12 qui était à deux doigts de nous attaquer
01:15:14 pour la réutilisation de leur nom.
01:15:16 Alors, ils ont fait une petite étude juridique,
01:15:18 ils ont constaté que c'était donc quelqu'un de RMC, certes,
01:15:21 mais quelqu'un qui parle calmement et avec compétence
01:15:25 d'un sujet écologique.
01:15:27 Ils ont dit "OK, on abandonne, on n'est pas du tout sur le même produit".
01:15:30 Merci beaucoup pour la tweetosphère.
01:15:35 (musique)