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Vidéos de replay des assises de la bioéconomie en Bourgogne-Franche-Comté :
16 octobre 2023 : 6 tables rondes thématiques
17 octobre 2023 : Scénarios et perspectives régionaux

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00:00 Bonjour.
00:01 Bonjour.
00:02 Pierre.
00:03 Corinne.
00:04 Comme comme d'autant.
00:05 Ah, gentil.
00:06 Vous faites quoi vous Pierre ?
00:07 Moi je suis dans l'exploitation agricole.
00:08 D'accord.
00:09 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:10 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:11 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:12 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:13 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:14 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:15 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:16 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:42 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:49 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:50 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:51 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:52 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:53 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:54 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:55 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:56 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:57 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
00:58 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:22 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:29 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:30 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:31 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:32 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:33 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:34 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:35 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:36 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:37 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
01:38 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:02 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:09 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:10 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:11 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:12 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:13 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:14 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:15 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:16 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:17 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:18 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
02:42 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
03:08 Je suis en train de faire des études sur le marché de l'agriculture.
03:37 et moi j'attends vraiment plein de choses de ça parce que tu vois, le bois moi ça m'intéresse si jamais tu as des chutes parce qu'on est en train de faire un truc citoyen de revalorisation du bois, un énorme truc.
03:49 Eh ben c'est bien parce que justement typiquement avec les haies, eh ben il y a beaucoup de bois. Quand on taille il y a du bois.
03:58 Oui oui mais c'est du petit bois ça.
03:59 Et qui frit l'enfant. Non mais c'est pas que pour chauffer en fait, on peut tout refaire, on peut construire des meubles.
04:06 J'avoue, bon de toute façon, je suis éleveur, je suis venu, je sais qu'on va me dire globalement d'arrêter mon métier, donc je suis venu pour manger.
04:14 J'ai pas d'attente, mais bon après ça va bien se passer.
04:19 Ça va bien se passer, ça dépend parce que vous regardez les scénarios de transition.
04:23 Oui oui, entre les scénarios de transition et puis les gens vont pas arrêter de manger de la viande.
04:28 On est en France, on est en France, on est pas seulement en France, on est en Bourgogne.
04:34 Oui, moi je suis vegan donc je dis rien.
04:37 Non non mais c'est pas, je vais pas vous mentir sur tous les trucs qu'on a vu hier, c'était hyper intéressant, mais globalement ça fout le bourdon.
04:47 Mais non, faut pas voir les choses comme ça, je pense que, de toute façon, si on se dit "ça fout le bourdon", ben on a qu'à tous...
04:54 Non mais à un moment donné il faut...
04:58 Et puis il y a des choses, de toute façon au niveau technologique, on va bien trouver des solutions.
05:03 Moi j'avais un iPhone, l'appli plan sur iPhone, il y a 10 ans elle marchait pas, quasiment.
05:10 Là ça m'a amené à l'entrée livraison, mais du coup je suis quand même arrivé, par exemple.
05:15 Non mais c'est les choses avancent.
05:17 Oui oui, bien sûr.
05:18 Oui c'est la technologie.
05:20 Mais bon après il y a des métaux lourds, c'est pas hyper...
05:27 Bon, parce que moi j'ai un Fairphone par exemple.
05:31 Hein ?
05:32 Un Fairphone.
05:33 Ah c'est le truc qui se décharge en 3 minutes, c'est ça ?
05:36 Ben ça c'était les premiers, non maintenant franchement ça tient au moins 45 minutes.
05:40 Non mais oui, ça avance les choses.
05:42 Ah ben ça avance, on avance, c'est bien.
05:45 Et puis il reste l'eau quoi, bon ben...
05:47 Oui ben ça c'est un vrai problème chez nous, l'eau et le bois c'est vraiment, en tout cas pour Autun et la région, c'est vraiment très problématique.
05:55 Moi c'est là-dessus que j'attends des réponses quoi, en tout cas des aides ou des semblants de solutions, un axe.
06:01 Il a plu hier, par exemple.
06:03 Mais ça c'est super déjà.
06:04 Ben voilà, ça c'est super.
06:05 Et si on met pas de haies...
06:07 Oui, bon, je regrette là-dessus parce que...
06:10 Oui.
06:11 Sur une heure j'en ai appris des trucs.
06:12 Oui.
06:13 Si on met pas de haies, ça ravine.
06:15 Et oui.
06:16 Et ça commence quand là ?
06:17 C'est... Ouais, parce que je sais pas si tout le monde est arrivé.
06:19 C'est super à la bourre hein.
06:21 Super à la bourre ?
06:22 Non mais je crois qu'il y a le mec qui présente.
06:24 Le mec qui présente ?
06:25 J'ai déjà vu à la télé.
06:26 Ah c'est vrai ? Oui.
06:27 Il est... C'est pas, il présente pas Turbo ?
06:30 Si, ou un truc comme ça, je sais plus.
06:32 C'est à vous.
06:33 Ah c'est mon choix.
06:34 C'est mon choix.
06:35 Ah ben ça alors, on va essayer d'y aller.
06:36 Ah oui, ça peut être ça.
06:37 Prétend.
06:38 Merci.
06:39 C'est gentil.
06:40 Merci.
06:41 On a parlé des haies, effectivement, hier.
06:49 On n'a pas parlé que des haies.
06:50 Est-ce qu'on a mis le bourdon en tout le monde ?
06:52 Est-ce que vous avez regardé hier ce qui s'est passé ?
06:54 Qui a regardé hier ?
06:56 Bon, baissez le bras.
06:58 Qui a le bourdon ?
07:00 Ah, ah, ah, ah, il y en a une.
07:02 Pourquoi vous avez le bourdon ?
07:04 On vous a démoralisé hier.
07:06 D'accord.
07:08 Donc c'est un petit bourdon alors.
07:10 Un tout petit bourdon.
07:11 Frédéric Danray, à nouveau pour vous.
07:13 J'ai à peu près bien dormi.
07:14 Je suis à peu près en forme.
07:16 Avec mes amis les comédiens et les comédiennes.
07:20 Journée, deuxième journée consacrée à la bioéconomie,
07:22 dans une ville qui a peu de rapport avec la bioéconomie.
07:24 Je ne sais pas si vous savez,
07:26 mais c'est à Bowne qu'est née la marque Chevrolet.
07:28 Vous savez, les grosses voitures, les 8, 12 cylindres américaines,
07:31 et bien, monsieur et madame Chevrolet étaient des bonois.
07:34 Des bonois, c'est comme on dit.
07:36 Bonne année, bonois.
07:38 Bon allez, de toute façon, on est déjà en retard.
07:40 Merci d'accueillir Adrienne Simon-Zacala,
07:42 directrice régionale de l'ADEME BFC, Bourgogne, Franche-Comté.
07:45 Bonjour et bienvenue à Bowne.
07:59 C'est un peu d'émotion quand même de vous accueillir.
08:03 Alors, ce n'est pas la première journée,
08:05 c'est aussi un peu d'émotion,
08:07 mais un peu marrant d'accueillir,
08:09 alors que les assises de la bioéconomie ont déjà commencé.
08:13 Je voulais vous faire part des excuses
08:16 de monsieur le préfet de région, Franck Robin,
08:18 de notre président directeur général de l'ADEME,
08:21 Sylvain Wazerman,
08:23 et des parlementaires de Bourgogne-Franche-Comté,
08:25 que j'avais invités, mais qui n'ont pas pu se déplacer.
08:28 Retenu à Paris, c'est vrai que les circonstances
08:31 nationales et internationales ne sont pas en notre faveur.
08:34 Alors, pourquoi on fait des assises ?
08:40 C'est une bonne question.
08:42 Moi, j'y suis pas pour grand-chose au départ,
08:44 si ce n'est qu'après 25 ans d'ingénierie publique,
08:47 j'ai été très intéressée par le travail de l'ADEME,
08:53 qui a été mené depuis 2020,
08:55 sur le programme Transition 2050.
08:58 Transition 2050, c'est la chance pour l'État français
09:03 d'avoir un opérateur, un expert,
09:08 qui travaille pour faire l'exercice
09:12 d'une scénarisation de la neutralité carbone du pays.
09:16 Et en cela, la France, avec l'ADEME,
09:19 était pionnière et a permis de scénariser,
09:23 d'imaginer, avec la force de l'imaginaire en effet,
09:26 une société économe en ressources,
09:29 en pleine conscience des limites planétaires,
09:32 plus sobre en carbone,
09:34 et présentant un impact soutenable pour l'environnement.
09:37 Parce qu'on a pris conscience que le carbone
09:40 et les gaz à effet de serre,
09:42 c'était en effet la cause du réchauffement climatique accéléré.
09:48 Alors j'ai commencé il y a 25 ans en m'occupant des écoles,
09:52 et je peux vous dire que début septembre,
09:54 on demandait le rallumage du chauffage,
09:56 et on avait une pression de dingue.
09:58 Là, on est mi-octobre, et cette semaine,
10:00 on a décidé qu'on va rallumer le chauffage.
10:02 25 ans.
10:05 Voilà, donc, se mobiliser tous ensemble autour des ressources,
10:11 regarder nos besoins alimentaires, énergétiques,
10:14 les besoins en matériaux,
10:16 et répondre à une stratégie nationale bas carbone.
10:19 C'est ça l'enjeu.
10:21 L'enjeu, c'est la santé, une seule santé,
10:23 la santé environnementale, la santé animale,
10:26 et la santé humaine, évidemment.
10:28 Et ça nous fait le lien avec le contexte
10:31 dans lequel les travaux ont été menés,
10:34 d'une crise sanitaire sans précédent, avec le Covid,
10:37 et quand on parle de santé, voilà,
10:39 une prise de conscience aussi sociétale
10:42 d'un changement nécessaire,
10:45 ou en tout cas d'une réflexion nécessaire
10:48 sur comment on peut transitionner
10:51 et faire avancer nos territoires en synergie.
10:56 C'est vrai que l'économie de marché mondialisée
10:59 a montré ses limites, peut-être, en tout cas,
11:02 est interrogée à la lueur de ces événements et de ces constats.
11:06 Alors, pourquoi cet exercice prospectif aujourd'hui en région ?
11:10 Déjà, je voudrais dédier cette journée à Blandine Aubert,
11:13 à qui j'ai succédé à la direction régionale
11:16 de la DEM Bourgogne-Franche-Comté.
11:18 En tout cas, ces travaux qui ont été menés depuis 2 ans
11:23 permettent aujourd'hui de vous présenter
11:26 des scénarii de transition en Bourgogne-Franche-Comté
11:30 sur la base de nos données régionales.
11:33 Et je pense qu'en cela, c'est très intéressant.
11:35 Et d'ailleurs, le régional va pouvoir maintenant...
11:38 L'exercice régional, qui en est les premiers à faire
11:40 en Bourgogne-Franche-Comté, va pouvoir irriguer,
11:43 enrichir les réflexions nationales.
11:45 Et je remercie Jérôme Mousset,
11:47 directeur de la bioéconomie et de l'énergie renouvelable,
11:50 à la DEM, à Angers, Valbonne et Montrouge,
11:54 de pouvoir nous accompagner en tant que grands témoins aujourd'hui.
11:58 Donc, en effet, l'idée ici, à Beaune, aujourd'hui,
12:02 c'est de vous faire rire, parce qu'on a commencé par rire,
12:06 après avoir eu le bourdon hier, quand même.
12:08 Donc je trouve que c'est déjà positif.
12:10 Et je disais à mes collègues et confrères,
12:14 j'étais un peu frustrée, moi, d'être derrière mon poste de télévision,
12:17 parce qu'il y a tous ces échanges qu'on n'a pas pu avoir
12:19 hier.
12:20 Il fallait venir, hein.
12:22 Oui, enfin, le plateau était quand même un peu limité.
12:24 Non, il y avait de la place, hein, il y avait de la place.
12:27 Et surtout aussi, de pouvoir proposer un exercice collectif,
12:32 mais encore une fois, un récit imaginaire.
12:35 Et ça permet d'écrire des récits, ou en tout cas,
12:40 d'imaginer justement des récits qui pourront irriguer
12:46 les réflexions régionales.
12:48 Alors j'en profite pour citer un peu le groupe pilote,
12:52 quand même, de cet exercice régional, dont j'ai parlé,
12:56 qui a piloté les travaux depuis deux ans,
12:59 évidemment avec les services de l'État,
13:02 l'ADREAL et l'ADRAF.
13:04 La préfecture de région sera représentée cet après-midi
13:07 avec Mme Lasgard.
13:09 Les agences de l'eau, et en particulier l'agence de l'eau
13:12 Rhône-Méditerranée-Corse.
13:14 Tout l'écosystème forestier avec le CNPF et les communes
13:21 forestières de Bourgogne-Franche-Comté.
13:23 La Chambre d'agriculture de Bourgogne-Franche-Comté.
13:26 L'Office français de la biodiversité.
13:29 Et évidemment, la région Bourgogne-Franche-Comté.
13:32 Voilà, donc j'en profite pour remercier tous les contributeurs,
13:37 parce qu'ils sont au nombre de 300.
13:39 On a essayé d'associer non seulement les collectivités
13:42 avec lesquelles on a l'habitude de travailler,
13:44 comme les acteurs économiques, les agences de l'État,
13:47 les ONG, mais aussi les associatifs, les citoyens,
13:50 les instituts techniques et les associations environnementales,
13:54 évidemment.
13:56 Donc voilà, c'est une expérience unique que vous vivez
14:00 aujourd'hui au niveau national, et on espère qu'il y aura
14:03 des petits demain.
14:05 Et j'en profite pour vous parler de prospective.
14:09 La prospective, c'est quoi ? C'est explorer les futurs possibles
14:12 pour identifier les enjeux de demain, les facteurs de changement,
14:15 avec évidemment des tendances lourdes, mais aussi des signaux
14:19 émergents, des incertitudes, et éclairer les décisions
14:22 d'aujourd'hui.
14:24 Alors je voudrais juste citer Michel Godet.
14:26 "La bonne prévision n'est pas celle qui se réalise,
14:28 mais celle qui conduit à l'action."
14:30 Alors bonne journée à tous.
14:32 Merci.
14:33 Merci.
14:34 Merci beaucoup.
14:36 Oui, on va essayer à défaut de vous faire rire,
14:39 au moins de vous faire sourire, de prendre de la distance
14:42 avec ce que l'on raconte depuis hier, qui peut être un peu lourd,
14:46 surtout dans la période actuelle, qui est très, très lourde.
14:49 On va garder la distance, avoir une capacité d'auto-dérision.
14:52 Voilà, c'est la meilleure façon d'approcher les choses
14:55 convenablement, sans être bouffé par ces émotions.
14:58 Il faut apprendre à rire et à sourire.
15:00 C'est un signe de maturité.
15:02 Vous voyez la scène dans le scriptorium, dans "Le nom de la rose",
15:05 qui ressort bientôt au cinéma.
15:07 Voilà pourquoi il faut rire.
15:09 Vous vous souviendrez que Sandrine Rousseau, par trois fois,
15:11 dans des interviews, elle dit qu'il ne fallait plus rire sur l'écologie.
15:14 Bref, voilà.
15:16 Dès qu'on dit Sandrine Rousseau, de toute façon, tout est plombé.
15:19 Jérôme Mousset va nous déplomber l'ambiance.
15:21 Merci de l'accueillir.
15:22 C'est le monsieur bioéconomie de l'ADEME,
15:24 que vous pouvez applaudir.
15:26 (Applaudissements)
15:29 Venez avec moi, Jérôme. Ne vous asseyez pas là.
15:32 Les comédiens ont laissé des traces de petits pains au chocolat.
15:36 Ça va faire une grosse auréole de gras sur le siège.
15:40 Ce n'est pas grave.
15:41 Jérôme Mousset, vous êtes monsieur bioéconomie,
15:43 directeur de bioéconomie et énergie renouvelable à l'ADEME.
15:46 L'énergie renouvelable, on voit ce que c'est.
15:48 Bioéconomie, on a tendance à penser comme ça spontanément.
15:51 C'est l'économie du bio qui ne va pas bien, d'ailleurs.
15:53 Mais non, ce n'est pas ça du tout.
15:54 La bioéconomie, qu'est-ce que c'est ?
15:56 Bonjour à tous.
15:58 La bioéconomie, c'est tout simplement, on va dire, le monde du vivant.
16:02 C'est marqué "agir avec le vivant".
16:04 C'est l'économie de la bio, c'est l'économie des filières qui valorisent tout ce que...
16:09 Mettez bien le micro sur le menton.
16:11 C'est l'économie des filières qui valorisent tout ce qui est produit par ce monde du vivant.
16:18 Ça englobe à la fois les ressources et les usages.
16:22 Dans les ressources, on a l'agriculture, on a la forêt,
16:26 on a aussi tous les produits qui viennent de l'eau, la pêche, les algues.
16:30 Et ça intègre aussi les biodéchets.
16:32 Et après, on va intégrer aussi toutes les filières de valorisation de ces produits issus du monde du vivant.
16:39 Et si on fait simple, il y a trois grandes filières.
16:42 Il y a les filières de l'alimentation humaine, qui est la plus importante en volume.
16:46 Et on va trouver aussi les filières de valorisation des produits biosourcés.
16:50 Il y aura des témoignages tout à l'heure là-dessus.
16:53 Et puis après, il y a les filières des bioénergies qui sont en plein développement.
16:58 Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est qu'avec ces produits issus du vivant,
17:03 on peut faire à peu près tout, remplacer tout ce qui est issu du fossile.
17:08 Si on parle de bioénergie, on fait de la chaleur, on fait de l'électricité, du gaz.
17:13 C'est aussi simple que ça, parce que le fossile, c'est bien, c'est une densité énergétique énorme,
17:17 c'est facile à transporter, à stocker, c'est pas si cher, on peut vraiment le remplacer.
17:22 Alors on peut le remplacer techniquement, effectivement, c'est actuellement en cours.
17:28 Et ça renvoie du coup, je pense, à la question des enjeux, de la transition écologique qu'on est en train de mener,
17:34 qui a démarré depuis longtemps et qui va se poursuivre dans les prochaines décennies.
17:38 Je pense que ce qu'il est important d'avoir en tête, c'est quelle est la place de la bioéconomie,
17:44 du monde vivant, dans cette transition qu'on est en train de mettre en œuvre au niveau de la société.
17:50 Ce qui ressort dans ces travaux-là, mais dans tous les travaux de prospective,
17:54 c'est qu'on n'est pas capable d'y arriver sans le monde du vivant.
17:58 Tous les scénarios le montrent, parce que le monde du vivant apporte des solutions indispensables,
18:05 apporte des réponses à cette transition énergétique et écologique qui est indispensable.
18:11 En quelques mots, c'est quoi la neutralité carbone ?
18:14 Je pense que très rapidement, c'est 2050, c'est pas si loin que ça, c'est dans 25 ans.
18:19 Et ce qui est dans les politiques publiques, c'est que pour arriver à la neutralité carbone,
18:23 il faut arriver à un bilan neutre, c'est-à-dire que les émissions de gaz à effet de serre,
18:27 moins le stockage carbone, arrivent à zéro.
18:30 Ça veut dire qu'on a 25 ans pour, en ordre de grandeur, diviser par 6 nos émissions au niveau national,
18:37 pour sortir pratiquement du fossile, c'est un peu la condition pour y arriver,
18:42 et puis pour essayer de maintenir et si possible augmenter les puits de carbone,
18:47 c'est ce que je pense qu'on va évoquer au cours de la journée.
18:50 Donc c'est quand même une transition qui est importante.
18:54 Et la question c'est en quoi la bioéconomie apporte des réponses par rapport à ce défi de la société ?
18:59 On voit déjà sur le stockage du carbone, les forêts, les prairies, le plancton si on veut.
19:03 Voilà, donc on a l'habitude de résumer en 3 grands leviers,
19:06 c'est vraiment la particularité du monde vivant, c'est qu'elle a entre les mains 3 contributions possibles.
19:11 La première, c'est celle que tu évoques, c'est sa capacité à stocker du carbone.
19:15 On le sait, ça va être évoqué à plein de reprises, on stocke du carbone dans les sols,
19:19 on stocke du carbone dans la biomasse aérienne.
19:22 Il faut savoir qu'on a plus de carbone dans la partie des écosystèmes,
19:27 sol et la partie aérienne, qu'il y en a dans l'atmosphère.
19:31 Donc toute variation de ces quantités de stock va influer beaucoup, finalement, le bilan carbone de la France.
19:38 Donc là il y a un grand levier pour déjà préserver ce stock et l'augmenter pour générer un puits.
19:44 Le levier qui avait évoqué, enfin plus qu'évoqué, lancé Stéphane Le Foll à son époque,
19:48 le 4 pour 1000, si on augmente de 0,4% dans 4 pour 1000 la teneur en matière organique des sols,
19:53 on absorbe à l'année ce que l'on émet à l'année, en théorie.
19:56 C'est ça, c'est exactement, et ça montre bien l'enjeu d'une petite variation de stock, 4 pour 1000,
20:02 on arriverait à compenser les émissions anthropiques des humains.
20:05 On voit bien que c'est un sujet stratégique.
20:08 La deuxième contribution de la bioéconomie à cette transition de la société, c'est sa capacité à substituer,
20:15 donc à remplacer les usages fossiles sur lesquels il faut qu'on se sépare.
20:22 Par quoi ? Parce qu'avec la biomasse, on peut faire, on le disait, toutes sortes d'énergie,
20:29 que ce soit des carburants, de la chaleur, de l'électricité, du gaz,
20:33 et on peut faire aussi un tas de matériaux qui sont eux consommateurs d'énergie fossile.
20:37 Oui, mais vu comme ça, ça c'est un peu théorique.
20:39 Est-ce que le gisement, comme on dit quand on est sérieux,
20:42 quand on veut faire sérieusement ce que le gisement est suffisant,
20:44 pour faire de l'énergie, pour faire du bois d'oeuvre, bref, pour remplacer les énergies fossiles ?
20:49 C'est toute la question qui est actuellement en débat en ce moment,
20:53 c'est qu'on sait qu'en France, en tout cas, la biomasse est une ressource renouvelable,
20:59 parce qu'on préserve la qualité des écosystèmes.
21:02 Ça c'est quand même une condition, c'est pas une option.
21:04 C'est que pour que ce soit renouvelable, il faut s'assurer qu'on maintient bien
21:08 les capacités productives des forêts, de l'agriculture, etc.
21:11 Donc ça c'est une condition, mais on sait aussi que c'est une ressource qui est limitée.
21:17 C'est-à-dire qu'on n'en aura pas assez pour faire tout ce qu'on voudrait faire et remplacer le fossile.
21:23 Donc il y a un vrai sujet actuellement de ce qu'on appelle la priorisation des usages.
21:28 Quel est le meilleur usage qu'on peut faire de la biomasse ?
21:32 Et là, du coup, on va travailler sur les bilans environnementaux,
21:36 pour essayer d'utiliser la biomasse là où on a des meilleurs bilans,
21:39 ou alors privilégier les usages de la biomasse là où on ne peut pas faire autre chose.
21:45 Et donc nous, on a des démarches qu'on appelle de priorisation des autres énergies renouvelables.
21:50 C'est-à-dire que si on peut faire de la géothermie, on mettra d'abord de la géothermie à la place de la biomasse
21:55 pour garder la biomasse vraiment là où c'est difficile de faire autrement.
22:00 Il y aura une hiérarchie des usages, mais qu'on va calculer, qu'on va établir à quelle échelle ?
22:07 Alors, l'intérêt des scénarios, comme ce qui sont présentés aujourd'hui et hier,
22:14 c'est bien d'essayer de dimensionner jusqu'où on peut aller dans les usages de la biomasse.
22:23 C'est ce qu'on appelle nous, actuellement, le bouclage de la biomasse.
22:28 Donc s'assurer que les ressources disponibles sont au même niveau que les usages envisagés dans les politiques publiques.
22:36 Cette réflexion-là, elle est conduite au niveau national, mais c'est surtout au niveau territorial qu'il faut la faire.
22:42 Et donc là, il y a un vrai enjeu, et je pense peut-être dans la suite de tous ces travaux-là,
22:47 de continuer à suivre l'adéquation entre le développement des usages visés et la préservation de ces écosystèmes.
22:58 C'est vraiment une question fondamentale. Il faut s'assurer qu'on ne va pas au-delà, en termes d'usages,
23:06 de la capacité des écosystèmes à produire cette biomasse-là, sinon on rentre dans un système de décapitalisation
23:12 et on ne peut plus considérer qu'on est une ressource renouvelable.
23:15 Donc vraiment, cette question de rebouclage est fondamentale.
23:18 Mais on va se limiter vachement compte tenu de notre régime de consommation, de la hausse démographique à l'échelle de la planète.
23:24 Les écosystèmes seuls, en utilisant finalement les intérêts de ce capital qu'on ferait fructifier,
23:30 nous permettraient de continuer à vivre comme aujourd'hui ?
23:33 Ah non, non, non, ça c'est... Effectivement, dans les scénarios qu'on a pu conduire au niveau national,
23:40 on montre bien que dans les 4 scénarios, et même dans celui où on essaie de maintenir le niveau de vie actuel,
23:46 la question d'abord de la sobriété, elle est incontournable.
23:50 Il faut économiser partout où c'est possible l'énergie et les ressources.
23:55 Donc ça repose sur des questions de sobriété, donc de mode de consommation, mais aussi d'efficacité.
24:00 Donc dans les technologies, dans les process qu'on va mettre en œuvre.
24:04 Cette question-là, selon les scénarios, on est à -30, -40% de consommation d'énergie en 2050 pour y arriver.
24:11 Et après le reste, on va faire une partie avec la biomasse, mais c'est pas la seule réponse.
24:16 On va faire appel à toutes les technologies qui vont permettre de produire ces énergies renouvelables.
24:22 Et c'est pour ça qu'on parle beaucoup d'électrification, du mix énergétique.
24:27 Pour sortir du fossile, on va consommer de plus en plus d'électricité.
24:31 C'est l'exemple du transport, quand on passe à des voitures électriques.
24:35 Et donc il faut qu'on augmente nos capacités de production d'électricité renouvelable.
24:40 Et là, du coup, on fait appel aux autres technologies, le photovoltaïque, l'éolien, pour arriver à faire face à cette nouvelle demande.
24:49 Petite question pour finir.
24:51 Il y a un troisième levier aussi.
24:54 Ma question est ensuite, vous abordez le troisième levier.
24:58 Si on se passe du pétrole complètement, on a quasiment plus de fibre textile, hormis le coton par exemple, qui consomme beaucoup d'eau, beaucoup de pesticides.
25:06 Comment on fait ? On s'habille comment avec la bioéconomie ?
25:10 Quand on dit "quasiment", on remplace quasiment le fossile, il en reste quand même.
25:18 Il reste un talon qu'on n'arrive pas à séparer.
25:22 Et donc là, c'est pour ça qu'il faut compenser par les puits de carbone naturels pour compenser ce reste d'émissions.
25:28 Et puis après, le monde du vivant a une capacité à produire différents matériaux, et notamment dans le textile.
25:36 Le coton, ça a été évoqué, la laine, il y en a beaucoup.
25:40 Le troisième point, qui est important aussi, on a parlé du stockage, on a parlé des effets substitutions.
25:46 Et le troisième, c'est la réduction des émissions de gaz à effet de serre, qui est aussi indispensable.
25:51 Quand on regarde l'empreinte carbone des français, en moyenne, son alimentation pèse pour un quart de ses émissions de gaz à effet de serre.
26:02 C'est autant que ses déplacements et ses logements.
26:05 On additionne ce qu'on mange, nos déplacements et notre logement, on couvre 70-80% de notre impact.
26:11 Donc ça veut dire que là aussi, il faut arriver à réduire nos émissions de notre système alimentaire.
26:18 Et là, dans les scénarios, on a aussi des tas de leviers identifiés qui permettent de faire un facteur 2, d'arriver à diviser par 2.
26:28 Ça renvoie à des modes de production agricole, l'agro-écologie par exemple, à des process industriels d'optimisation, et puis aussi à des modes de consommation.
26:39 On parle beaucoup d'évolution du régime alimentaire vers des objectifs de santé.
26:43 Et le tout combiné...
26:45 Moins carné.
26:46 Oui, plus équilibré, je dirais. Plus proche des enjeux de santé.
26:50 Donc on gagne à la fois sur l'environnement, mais aussi sur l'amélioration de l'état de santé de la population.
26:56 C'est gagnant-gagnant.
26:58 Et quand on combine tous ces leviers-là, globalement on arrive à un facteur 2.
27:02 Si on veut arriver à la neutralité carbone, on est obligé aussi de réduire notre empreinte du secteur alimentaire, de la filière alimentaire, qui représente à peu près un quart.
27:12 Ça c'est pas une vue de l'esprit, de toute façon, les chiffres comme les faits ne mentent pas.
27:16 On est obligé d'en passer, oui, par la bioéconomie d'une façon ou d'une autre, pour arriver à la neutralité carbone.
27:22 Au moins s'en approcher.
27:24 Voilà, je pense que le sens de mon message c'est qu'on ne peut pas faire sans.
27:29 On ne peut pas faire sans.
27:30 On ne peut pas faire sans, la bioéconomie apporte des solutions, apporte des réponses.
27:34 Et je pense qu'il faut avoir conscience que c'est le seul secteur qui a entre ses mains ces 3 leviers qu'on a évoqués.
27:40 Sa capacité à stocker, à substituer et à réduire ses impacts.
27:44 Mais ces 3 enjeux sont vraiment étroitement liés les uns aux autres.
27:48 Et c'est pour ça qu'on milite beaucoup à l'ADEME pour avoir une approche globale et systémique.
27:53 Quand je dis qu'ils sont très liés, c'est que si on a des stratégies qui vont, par exemple, maximiser les effets de substitution,
28:00 c'est-à-dire qu'on va prélever plus de biomasse pour remplacer le fossile, on aura des impacts sur les puits de carbone.
28:06 Et on va toujours être en train de rechercher des équilibres entre ces différents leviers,
28:11 même en intégrant les autres qu'on n'a pas encore évoqués, la biodiversité, l'eau, etc.
28:16 On en a toute la journée.
28:17 Voilà. Donc c'est une approche globale qu'il faut essayer de défendre.
28:21 Et bien voilà, nous voici édifiés en matière de bioéconomie.
28:23 Merci Jérôme Mousset, Bertrand Oudin pour Ceresco et/ou Frédéric Weil pour Futur Riptué tout seul.
28:30 Va nous dérouler la journée, nous rappeler la raison d'être des travaux qui ont été conduits depuis 18 mois
28:38 et puis répondre à une simple question, qu'est-ce que c'est que la prospective ?
28:42 Bonjour à tous. Alors si on peut afficher le diaporama.
28:46 Je me présente déjà, donc Bertrand Oudin, je suis président de Ceresco et j'ai conduit,
28:52 effectivement j'ai accompagné l'ADEME avec mes collègues de NRData, Futurible et Solagro pour cette mission.
29:02 Et juste pour le préciser, je suis né à Besançon, donc je connais un petit peu le territoire.
29:08 J'ai deux grands-enfants et j'espère que tous les travaux qu'on mène,
29:11 ils vont aussi servir à faire bouger les choses. Ça c'était ma petite touche personnelle d'introduction.
29:17 Donc pour rappeler peut-être la prospective, ça c'est l'autre diaporama, si on peut.
29:25 Je l'ai à sa tête. Et c'est l'autre diaporama.
29:29 Bon, je vais le faire à l'oral, si ça vous va.
29:34 Donc la prospective, ce n'est pas un art divinatoire, c'est une démarche.
29:43 Et cette démarche d'anticipation, justement, elle doit nous permettre non seulement de fabriquer des récits,
29:49 ça a été dit tout à l'heure par Adrienne, mais aussi ça doit nous permettre de définir une stratégie et des actions derrière.
29:56 Se dire, voilà, qu'est-ce qu'on retire de cet exercice, qui est peut-être un exercice intellectuel sympa,
30:01 mais qu'est-ce qu'on en tire comme enjeu et qu'est-ce qu'on fait derrière.
30:05 Donc c'est bien pour décider et agir qu'on fait ce travail.
30:09 Alors comment on a réalisé ça ? Je ne sais pas s'il y a le diaporama.
30:14 Voilà, c'est ce qu'on disait là, le but c'est de agir.
30:19 Donc là j'ai une demi-heure pour vous expliquer ce schéma, c'est ça ? Non ? Pas de souhait fait ?
30:23 Non, pas de souhait fait.
30:25 Pour vous retenir, on a travaillé d'une manière un peu qualitative sur cet aspect prospective,
30:31 où globalement on définit des variables.
30:34 Une variable c'est quoi ? C'est des facteurs d'influence.
30:36 Qu'est-ce qui fait bouger les choses ?
30:38 On leur donne des trajectoires possibles, donc des hypothèses.
30:41 Est-ce que ça va aller dans ce sens ou dans l'autre ?
30:43 On combine ces hypothèses et on arrive à ces magnifiques quatre scénarios.
30:47 Et c'est là où on a un peu tordu le bras à l'exercice un peu national,
30:50 parce qu'on a des scénarios un peu différents, vous le verrez, je fais un peu de teasing pour vous réveiller.
30:54 Pour la suite, et puis en parallèle de ça, parce que Jérôme l'a dit, il faut aussi faire des bouclages,
31:02 on a fait une modélisation, grâce aux équipes de Enerdata et Solagro,
31:07 pour amener des chiffres et ça permet effectivement de se projeter.
31:12 Alors il ne faudra pas prendre ces chiffres à la lettre, ce sont des ordres de grandeur,
31:15 ça nous amène à réfléchir et à réagir.
31:20 Et pour réaliser ça, ce n'est pas qu'un travail d'expert, sinon on aura raté des choses.
31:25 On s'appuie aussi à la fois, on l'a dit, sur 300 contributeurs qui sont articulés autour de trois groupes.
31:32 Un groupe multi-acteurs qui est aussi présent ici, qui a été réuni trois fois,
31:38 à laquelle on a fait réagir sur notre étude, sur ce travail.
31:43 Ils nous ont mis parfois en difficulté, ils ont fait aussi bouger les lignes,
31:48 donc je les remercie aussi pour toutes les réactions et tous les travaux enrichissants qu'on a eus.
31:53 On a eu aussi un atelier territorial à Auteuil, c'est pour ça que notre comédienne en parlait tout à l'heure,
32:01 qui était aussi là pour montrer comment on pouvait projeter une échelle un peu plus locale.
32:07 Et là on a eu aussi pas mal de paroles d'éleveurs, on en reparlera aussi,
32:11 c'est un enjeu très central pour la région.
32:14 Et un collègue d'experts qui nous a aussi amené beaucoup de choses, notamment sur les aspects hauts biodiversité et sol.
32:19 Merci.
32:20 Merci, ce fut court, rapide, exhaustif, bravo, je retiens, ce n'est pas un art divinatoire que de faire de la prospective.
32:27 Merci beaucoup Bertrand Oudin.
32:30 (Applaudissements)
32:34 Ah, vous revoilà, vous.
32:36 Sinon vous aviez ça, ça c'est très important, c'est le document de travail, finalement c'est le résumé de tout ce qui a été fait.
32:43 Oui, pardon, c'est pourquoi ?
32:45 Alors Frédéric, on a des tweets, tu sais qu'on est en direct, là sur Twitter, et qu'on s'est dit qu'on lirait tout,
32:51 même si je vous avoue, c'est un peu corsé.
32:54 Alors on a un tweet de Dame Nature qui a réagi, "D'où tu m'appelles le monde du vivant ?"
33:00 Bon, je ne suis pas un garage à carbone, tu sais ce que j'en fais de tes trois grands leviers, bon, voilà.
33:08 Qu'est-ce qu'elle en fait d'ailleurs ?
33:10 Hein ?
33:11 Qu'est-ce qu'elle en fait de ses trois grands leviers à votre avis ?
33:12 Elle ne le dit pas, elle ne le dit pas.
33:14 Tu sais ce que j'en fais de tes trois grands leviers, on ne sait pas.
33:17 Gilbert Pamalin qui dit, "Sérieux, on peut faire de l'énergie avec des fossiles ? Il y en a plein dans le Jura. #mine de cailloux #bigbusiness"
33:26 Bon.
33:27 Steph du 59, "Je kiffais trop Biomas quand j'étais gamine, surtout Force Bleu et Force Rouge".
33:34 Ah ouais.
33:35 Les Bidochons, "Le charbon m'aide à limiter les gaz à effet de serre de mon mari".
33:40 Voilà. "Si c'est rond, c'est pas carré", elle nous dit. "Si on ne peut pas faire sans, autant faire avec".
33:47 Eh oui.
33:48 C'est beau ça.
33:49 Alors, d'autres puces sur le, voilà, sur le, un petit peu sur l'organisation.
33:52 Déjà un message des autorités, qui est un message d'alerte enlèvement, puisque vous le savez, plusieurs élus sont aujourd'hui retenus à Paris.
34:02 N'agissez pas seuls. Ils sont probablement armés de piques à cocktails, aussi appelés les autorités, si vous tombez sur eux.
34:12 Un tweet pour Frédéric de Sandrine Rousseau, qui dit "lol, hahaha, vous voyez que je sais rire". Voilà.
34:19 D'accord.
34:20 Tout en majuscule d'imprimerie, effectivement.
34:23 Et un dernier, je vais dire que c'est un appel à service, puisque nous recevons un tweet du chanteur Renaud, qui nous dit que la sobriété, oui, c'est important, et qu'il veut apporter sa pierre à l'édifice.
34:35 Eh bien, on le remercie, et on pense beaucoup à lui.
34:37 Merci.
34:38 Effectivement, qui fèvre de sobriété depuis tant d'années, tant d'années, même si ça, on a encore du mal à le voir.
34:44 Je vous invite à aller voir Renaud en concert pour voir ce que j'ai fait récemment, voir ce qu'est la sobriété. C'est magnifique.
34:50 Allez, mesdames, messieurs, on va faire une petite interro pour savoir où vous en êtes, parce que c'est bien joli.
34:57 Évidemment, vous affirmez vous embêter toutes vos familles, vos amis avec les questions d'environnement, parce que vous, vous savez, eh bien, on va voir, c'est un petit quiz, sous le haut patronage de Jérôme Mousset.
35:09 Cinq petites questions. Vous scannez le QR code, et on va voir la première question. Normalement, si elle veut bien arriver, elle va arriver, elle devrait arriver.
35:23 Elle n'est pas encore là. Elle pourrait être là. Elle devrait être là. Ah, vous l'avez ? Ah, voilà.
35:34 Parmi ces gaz, mesdames, messieurs, lesquels sont des gaz à effet de serre ? Méthane, CH4, petite 2, sulfure d'hydrogène, H2S, c'est le gaz des bidouchons, 3, protoxyde d'azote, N2O, 4, le propane, C3H8, 5, le dioxyde de carbone, CO2, 6, la vapeur d'eau, H2O.
35:53 Mesdames, messieurs, vous avez, je ne sais pas combien de temps vous avez pour répondre, mais normalement, ça doit être immédiat chez vous.
36:00 Méthane, sulfure d'hydrogène, protoxyde d'azote, propane, c'est le gaz hilarant, le protoxyde d'azote, propane, CNH2N+2, ça me rappelle mes cours de chimie organique de licence,
36:11 dioxyde de carbone, vapeur d'eau, je peux vous les relire à l'envers si vous voulez, vapeur d'eau, dioxyde de carbone, propane, protoxyde d'azote, sulfure d'hydrogène, méthane, c'est bon.
36:25 Alors, je ne sais pas si la réponse arrive tout de suite ou si elle arrive à la fin Lionel. Alors, on enchaîne, deuxième question, mesdames, messieurs, ah ben voilà.
36:35 Qui a dit propane ? Évidemment, eh ben voilà. Qui a dit sulfure d'hydrogène ?
36:47 Allez, deuxième question, un commentaire M. Mousset ? Non ? C'est consternant ou ça va ?
36:56 Non, c'est très bien, bonne connaissance. Je trouve que celui, on oublie souvent la vapeur d'eau. C'est vrai que c'est un gaz à effet de serre assez puissant.
37:04 Mais qui ne dure pas très longtemps dans l'atmosphère, contrairement au carbone, c'est la grande différence. Deuxième question, mesdames, messieurs, que signifie l'expression neutralité carbone ?
37:12 On va voir si vous avez été clair Jérôme Mousset. Un, supprimer toutes les émissions de gaz à effet de serre. Deux, diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050, c'est le facteur 4.
37:23 Trois, réduire de 46% les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole. Quatre, réduire l'empreinte carbone de la consommation des Français.
37:31 Oula, ce n'est pas simple ces réponses. Cinq, assurer l'équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre anthropiques et leur absorption par des puits de carbone.
37:41 Je pense que c'est un questionnaire à choix multiples. C'est bon ? Vous voulez encore un peu de temps pour lire les phrases jusqu'au bout qui sont longues ? Ah ben voilà.
37:58 Jérôme Mousset ? J'ai été clair. Parfait. Allez, troisième question Mesdames, Messieurs.
38:07 Quelles parts des émissions de gaz à effet de serre sont liées à notre alimentation en France ? Est-ce que Jérôme Mousset a été clair ? 1, 13%, 2, 19%, 3, 24%, 4, 35%.
38:16 Réponse ? Il y aura-t-il quelques hésitations dans les réponses ? Jérôme ?
38:35 Très bien. Une petite explication aussi. C'est vrai qu'on entend souvent le 19%. Le 19% c'est les émissions du secteur agricole. Quand on a une logique d'empreinte.
38:50 Le 24% c'est intégrer la filière dans son ensemble. C'est ce qui explique la différence. Donc la transformation jusqu'à la cuisson, la maison, etc.
38:58 Très bien. Question numéro 4. Parmi les propositions suivantes, lesquelles sont des puits de carbone naturel ? 1, la forêt. 2, les formations nuageuses. 3, les prairies. 4, les rivières. 5, le bocage. 6, les tourbières.
39:14 C'est assez facile. Il n'y a pas la "et". Mais on peut la mettre dans le bocage.
39:35 Mesdames et Messieurs, qu'avez-vous répondu ? Avez-vous bien répondu ? Résultat ? Personne n'a mis les formations nuageuses. J'avais eu un peu peur. Petit commentaire.
39:47 Les rivières, d'une certaine façon. Il y a des plantes, du plancton. Les tourbières, oui. Ça capte du carbone, le bocage. La forêt, très bien. Rien à dire. Ils sont bien.
39:58 C'est très très bien. On a des bons résultats. Juste une remarque aussi. On voit bien que les puits de carbone naturel sont des fonctions indispensables à la transition écologique.
40:11 Je pense qu'on va l'évoquer dans la journée. Mais ce sont quand même des sujets assez complexes et qui sont en ce moment victimes de fortes incertitudes.
40:19 C'est-à-dire que le changement climatique, l'accélération du changement climatique impacte de manière importante ces puits de carbone, que ce soit la partie forestière ou les sols actuellement, qui sont plutôt en situation de décapitalisation.
40:35 En décapitalisation, c'est le terme qu'il faut employer. Question numéro 5. Et ce sera la dernière, Mesdames et Messieurs.
40:41 Parmi les mesures suivantes, lesquelles sont des mesures d'atténuation du changement climatique ? 1. Le stockage de l'eau. 2. La production des légumineuses. 3. La sobriété énergétique. 4. La climatisation.
40:53 Beaucoup vous rigolez. 5. La production d'énergie renouvelable. C'est à vous. Alors ? Il y avait une réponse à la con, vous avez compris.
41:13 Il y a mon oreille qui s'appelle Lionel Combet qui m'envoie des messages cryptés. Alors Mesdames et Messieurs ? Je n'aurais mieux fait de me taire peut-être tout à l'heure.
41:35 Petit commentaire ? Non, je rigolais sur la climatisation parce qu'effectivement on a eu des fois des émissions qui créent une ambiguïté.
41:47 Ma contribution à la lutte contre le changement climatique c'est de mettre en marche la climatisation. Non, ça ne marche pas. C'est l'inverse.
41:55 On va dire que les personnes ont pensé peut-être aux pompes à chaleur qu'on peut retourner dans l'autre sens.
42:00 Et là ce serait une réponse d'après le gouvernement, d'après l'ADEME d'atténuation du changement climatique.
42:05 Merci à tous et à toutes. Vous fûtes brillants.
42:08 [Musique]

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